Saint-Laurent du Maroni
Nous parlons de la ville en ayant été à plusieurs reprises, mais uniquement de passage, quelques heures, un jour ou un plus ou moins long week-end. Très souvent, c'était pour aller au surinam, d'autres fois, c'était pour une sortie culturelle, ou encore pour accompagner quelqu'un qui découvrait le département, et d'autres rares fois (c'est tellement "loin" !!), c'était pour le fun, histoire de bouger un peu du centre du littoral guyanais. Ici, l'ambiance est toute autre. On peut penser à une ville d'Afrique. Titine songe souvent à Tamatave. Derrière le calme latent du centre (pendant les heures de sieste, c'est à dire très souvent), cetains quartiers regorgent d'animations... Ca papote accroupis à même le sol à l'ombre d'un arbre. Ca mate et siffle des filles sur des murets. Ca crie après des enfants. Vibrations rythmique de la musique du fleuve.
Et puis on s'éloigne. Villages barbelés aux jardins proprets piscine commune alarmes et barreaux électriques. Des touristes se garent en face de la gendarmerie - rumeur d'insécurité oblige. Chapeaux appareils photos petit futé. Couleurs tropicales. Murs du bagnes. On évoque l'enfer vert. On parle de papillon.
Le petit paris de saint-Laurent du Maroni... c'est le quartier historique, "touristique", aux ruelles tranquilles où il fait bon flâner. On y emmène toujours les gens de passage en Guyane, profitant de la visite du bagne incontournable dans la ville... On y dégote des bâtiments aux architectures coloniales rénovées, restés bureaux administratifs ou devenus logements de fonction....
Samedi, c'est le jour du marché officiel. Un marché avec des hmongs, leurs fruits et légumes colorés et parfumés, comme partout en Guyane... un peu partout sur les trottoirs des mamas imposantes ont installé un tas de petites choses venues du Surinam : fripperies, bananes, boissons fluos, manioc... mais à vrai dire, n'importe quand, on trouve tout ce que l'on veut, il suffit de demander, les rabatteurs ne manquent pas...
La charbonnière : on y voit des yeux tout rouges, des dents en or, des locks des nattes des tresses africaines, des fesses rebondies, des enfants tout nus, très peu de blancs, de l'art tembé sur les façades de maisons en bois anarchiquement disposées... La charbonnière est un quartier qui fait peur à certains et pourtant ça vibre de vie ! Des mauvaises langues racontent que c'est par là qu'on peut retrouver des tas de pièces volées venues de toute la Guyane : il y a des affaires à faire, mais il faut pas avoir froid aux yeux !
Le Maroni : c'est de là que vont et viennent des tas de clandestins venus de plusieurs pays d'amérique latine ou des caraïbes. Gargottes, bouis bouis, bars, reggae, scooters, herbe, parbo, bamis, brochettes... Ca grouille, ça patrouille, ça trafique en tout genre... il y a toujours quelque chose à voir, ne serait-ce que le spectacle du coucher du soleil sur le fleuve.