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Carnet de vadrouilleurs
15 avril 2008

Panne d'essence en pleine brousse...

SANY1673

Retour au gîte, retour à la réalité. L'express est au fin fond de sa réserve d'essence. Avec toutes les aventures vécues sur les 5-6h de pistes en venant ici, à l'étape de l'arrivée, j'oubliais de conter ce « détail ». La Terrano est un peu mieux lotie, mais n'est pas bien loin non plus de l'alerte à la panne ! Ceux qui nous connaissent doivent se dire « c'est bien eux ça !!! mais comment ils se débrouillent ?!! »

Les derniers pleins des deux voitures avaient été effectués à Antsirabé. Arrivés à Fianarantsoa, la Terrano en a rajouté un peu histoire de, l'Express a préféré attendre Ambalavao pour se remplir à bloc et être sûr de ne manquer de rien en aller-retour sur la piste vers le massif. Seulement voilà, à Ambalavao, l'unique station était en rupture de stock jusqu'à ils ne savaient quand... Plutôt que de perdre notre temps à revenir à Fianar ou attendre le « ils ne savent jusqu'à quand », on a décidé de suivre notre route, et d'improviser. La difficulté de la piste n'a pas aidé l'Express à sa consommation d'essence. Nous sommes arrivés à destination mais la panne était inévitable pour le retour. Le gîte est situé au milieu de nulle part. Il n'y a pas de réseau. Et évidemment, ici tout le monde ne roule qu'en charrette (quand ils roulent !!). Une ou deux fois par semaine le 4x4 de l'angap passe, mais vu que, la veille de notre arrivée sur place, il a rebroussé chemin au niveau du pont presque cassé, il ne risquait pas de repasser de si tôt ! Notre seule chance c'est le réseau qui fonctionne une fois sur deux à un endroit précis au coeur du massif ! La double chance, c'est que les circuits de nos choix passent à cet endroit précis ! Le premier jour de rando donc, dans un décor surréaliste au milieu de nulle part, tout le monde s'est amusé à essayer de choper le réseau !

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Incroyable ! Ça marche ! Le guide s'est ensuite chargé de trouver quelqu'un qui pourrait faire parvenir de l'essence. Mais ce n'était pas gagné ! Après plusieurs coups de fil, il a dégoté un gars qui connaissait un gars qui connaissait un gars qui connaissait un gars, qui se rendait à un minuscule village à mi chemin entre Ambalavao et le gîte ! Après si jamais le fameux gars rencontrait quelqu'un de confiance qui pourrait faire parvenir l'essence jusqu'au gite, ça serait presque miraculeux ! Le plan B de Philbert, le guide, serait qu'il aille lui même à pied jusqu'au village paumé pour récupérer l'essence et faire d'autres commissions qu'il devait faire de toute manière ! Vu que la Terrano n'était pas bien placé non plus point de vue gasoil (pour faire l'aller retour jusqu'au village puis repartir vers Ambalavao), on ne se fait pas prier !

Après la soixantaine de kilomètres parcourus ensemble, Philbert reprend donc aussitôt ses pieds pour le village paumé. Le lendemain, à l'aube, il nous attendait déjà, avec l'essence. Et une trentaine de kilomètres en plus dans les jambes ! Quel courage ! Et quelle gentillesse alors !

Les aurevoirs sont longs. On démarre à peine que Meva demande « aiza 'bert ? aiza 'bert maman ?? »

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