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Carnet de vadrouilleurs
29 avril 2008

Se baigner à Tamatave

Un évènement cette semaine a révolutionné notre vie quotidienne à Tamatave...

C'était mercredi dernier. Il faisait chaud. Très chaud. Après deux jours gris et quelques averses, l'envie était très forte. Il fallait aller se baigner ! Activité primordiale dans notre quotidien tamatavien !!

Ce jour là, je décide d'emmener Meva à la piscine de l'hotel Neptune qui a un petit bassin sympa pour les familles à enfants en très bas âge, et qui a en plus la pratique d'être en plein centre (hoo la paresseuse !). Malheureusement, j'apprends que désormais la piscine n'est plus ouverte au public à moins d'y déjeuner (un vrai repas et pas un snack me précise-t-on hein - je ne devais pas avoir la tête à prendre un vrai repas mais un sandwich des samboss et des chips ! tssss). Nous nous rendons donc à la piscine du club nautique, parfaite aussi bien pour les grands que pour les plus petits... malheureusement une école y fait cours ! Décidément, c'est pas de chance ! Reste le sharon (hotel le plus chic de la ville à ce jour) pour le grand petit bassin de sa piscine,...mais je n'ai pas l'apoint : c'est cher, il faut le dire ! Meva est très déçue.

Je lui propose à la place de se faire une partie de plage. Elle ne se fait évidemment pas prier ! Je ne le répèterai jamais assez : la mer c'est son élément ! Traverser la ville et devoir me taper la circulation ralentissante de la route de Tanamakoa ne m'enchante pas (surtout qu'on a perdu pas mal de temps à aller de piscine en piscine) . Alors en longeant la plage du centre, si bleue, si belle, je m'étais dite pourquoi ne pas s'arrêter là ?

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Nous avons déjà eu de très longues discussions avec xav au sujet de cette plage du centre de Tamatave. Il y a effectivement des jours (c'est rare, mais ça arrive) où la mer et le sable y sont noirs de pétrole gasoil ou autres dégueullasseries dans le genre. Ca débecte de si loin que même une simple promenade à pied peut parfois ne pas être très enchantante ! Il faut le dire aussi, il y eut des moments sur cette plage où l'on vit certaines personnes faire leur besoin (remarquez, je parle au passé...) !

Ca marque, à tel point que pour nous, toucher ne serait-ce que les doigts de pied de meva dedans était comme tabou... Pour les baignades, nous préférons de très très loin aller à quelques kilomètres du centre (au delà du lycée rabé, vers le ravinala, ou vers le darafify)... il faut se battre contre les vagues, le courant et la folie d'eau de mer de Meva qui ne recule devant rien, mais ce n'est qu'immense partie de plaisir ! Pour la plage en pleine ville, nous réservons les promenades de fins d'après-midi, où nous marchons longuement sous les rayons du soleil couchant... La plupart du temps pourtant, outre les rare moments de marée noire, la mer du centre ville est super limpide et le sable « blanc », ça sent bon le salé et il n'y a pas de courant. Seulement quelques vaguelettes, ce qu'il faut pour s'éclater sans véritable danger quand on sait nager un minimum. Et il y en a des personnes qui s'éclatent dans cette mer en plein centre. Promeneurs locaux, enfants de pêcheurs, ou vacanciers font mini trempette, et se baignent. Je me souvins de l'époque où moi même, petite, j'étais intenable ! Ca commencait par les pieds, ça finissait par des piquets de nez dedans ! Après, il y avait les histoires de requins... mais ça, c'est encore une autre histoire, avec plein plein de parait-il que je ne développerai même pas...

Bref, ce jour là, donc, je décidai de ne pas continuer jusqu'aux plages de Tahity kely - Salazamay pour des baignades-courses-aux-vagues à ne pas en finir comme à nos habitudes, mais, de m'arrêter au centre ! En face du Neptune pour dire ma paresse. J'étais tout de même très très hésitante à l'idée de tremper Meva (voyez l'esprit de la mère indigne : c'est elle qui y va, moi je la tiens...), mais je m'étais dite que de toute manière, on irait pour les jeux de sable, et éventuellement mettre un peu les pieds et point barre.

Le soleil éblouissait tout. Le sable blanc. La mer bleu, transparente en profondeur, scintillante à la surface. C'était beau. Avec Meva, on s'amusait à sculpter des poissons. Le soleil dorait nos peaux. Puis, petit à petit, des enfants arrivaient, tout joyeux. Ils balançaient leur cartable sur le sable chaud, se débarassaient de tout leur vêtement et en un cri de guerre se jetaient à l'eau. Un fois mouillée, leur peau couleur d'ébène brillait de tous leurs éclats. La chose me trottait depuis un bon bout de temps. Mais qu'est-ce qui m'arrête ?! Plus loin, un couple de touristes se baignait aussi. D'autres faisaient trempette. Les enfants continuaient à rire en criant en plongeant apparaissant disparaissant dans les vaguelettes. Meva aussi criait de joie d'être là, criait de joie pour les enfants. Et là, c'était plus fort que moi. J'ai enfilé nos maillots et hop ! A la mer ! En plein centre ! C'était siiiiii boooooooooooon ! Tellement bon que je m'étais demandée pourquoi ai-je attendu tant de mois depuis notre arrivée avant de plonger dedans... purs moments de bonheur ! L'eau limpide, salée de chez salée, pas de violentes vagues comme là où l'on va habituellement, juste un petit courant amusant, et même pas de requin ! On s'est éclatées comme deux follettes pendant plus de deux heures !!!!

Journée révolutionnaire pour l'avenir !

Pas de photos de cette superbe journée, mais ce n'est que partie remise ! Cependant, pour clore avec la traditionnelle séquence clichés made in titine, ce sera quelques scènes des plages où l'on se baigne habituellement, à deux trois kilomètres du centre de la ville donc...

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29 avril 2008

Bientôt l'hiver sous les tropiques...

« ho avy tsy ho ela ny ririnina », dit-on ici. L'hiver n'est plus très loin sous nos latitudes tropicales. Un hiver qui a peut-être les caractéristiques d'un été dans beaucoup de régions de l'hémisphère nord, mais un hiver où les tamataviens ont bel et bien froid. C'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui pensent qu'à Tamatave c'est toujours l'été : été ensoleillé, été chaud, été ciel bleu, été moutonneux, été plein de pluie, été qui perd parfois beaucoup de degrés mais été toujours été car ça ne baisse pas en dessous des 15° (et je pousse mon chiffre déjà bien bas). Mais ici on prend ça très au sérieux : c'est l'occasion idéale pour exhiber manteaux, blousons dernières modes de l'hiver européen ou américain... il y en a même qui sortent bonnets et écharpes... Me concernant, je vous rassure, ayant (sur)vécue en picardie quelques années, l'utilisation du mot hiver à Tamatave me fait autant rire que ceux qui se demandent s'il neige à Madagascar...

En tout cas, actuellement, nous sommes en plein dans la période transitionnelle d'avant l'hiver.... l'hiver tropical. Petit à petit mais surement, la période ririnina pousse bouscule prend la place du super beau temps qu'on a eu depuis plus de six mois (sans compter la parenthèse cyclonique) ! Concrètement ça donne plusieurs fois par jour, ou d'un jour à l'autre, c'est selon : pluie, pluie, pluie, entrecoupée de beau soleil, ciel bleu quelque peu nuageux, puis d'un coup comme ça, pluie pluie pluie encore, et à nouveau soleil...... La nuit, nous avons globalement perdu quelques petits degrés, mais rien d'encore bien méchant : juste de quoi fermer les fenêtres, sortir les draps pour se couvrir, et les manches longues qui ne sont plus très loin non plus ! J'espère que je n'aurai pas à vous parler de nos combinaisons de ski tamatavien d'ici peu...

Dans notre vie de tous les jours en cette période transitionnelle entre l'été et l'hiver malgache, on n'en rate pas une tant qu'on ne grelotte pas encore : dès qu'il fait soleil, on court se baigner, se dorer, et dès qu'il pleut, on part à la recherche d'escargots (pieds nus et sans impairs) ! Première de la liste à crier de bonheur « yaaaahhhiiiii avy orana orana orana » (yes yes yes, il pleut il pleut il pleut) ! Devinez qui.... et pourquoi... Je passe l'anecdote du « mangatsika maman, aiza la neizzzzy ? Aiza bonnet sy gants an'i Meva ? » (il fait froid maman, où est la neige ? Où sont les bonnet et gant de Meva ?)...

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29 avril 2008

Tamatave change à une vitesse !!!

A Tamatave en ce moment, on ne parle que de deux choses :

1) le nouveau supermarché shoprite, le même que l'ancien mais qui a doublé en surface et en produits proposés, avec des prix imbattables défiant désormais l'ex unique supermarché de la ville, Score (pour ceux qui connaissent) ! On y a fait un tour une fois par curiosité et franchement, ça se confirme, il y a vraiment de tout maintenant dans notre chère ville, comme dans n'importe quelle grande ville du monde (petit clin d'oeil à ceux qui pensent qu'on vit ici encore dans des grottes) ! Impressionnant par rapport à il y a 10 ans ! Maintenant donc à Tamatave, on a sérieusement deux supermarchés... et on parle déjà d'un troisième en construction du côté du bazary kely... houuuuu laaaaa ! Ça change je vous dis !!!

2) les rues de la ville... par où commencer ? J'ai vaguement évoqué il y a quelques mois de cela l'existence de gros chantiers de travaux dans les rues de la ville, pour un tamatave mazava madio mandroso... j'avais attendu d'avoir plusieurs photos à l'appui avant d'en parler plus sérieusement, mais je me suis faite avoir... les évènements sont allés beaucoup plus vite que je ne l'aurais imaginé ! Alors que je n'ai pu photographier que quelques rares rues en cours de répararions, depuis,

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maintenant, il y en a plein plein plein qui sont devenues belles goudronnées lisses sans la moindre trace d'un seul trou, si infime soit-il (incroyable mais vrai) !!! Et il y en a plein plein plein de nouvelles autres qui sont en cours de destructions totales pour une reconstruction à neuve (j'en reparlerai dans d'autres posts, en espérant ne pas "être à la bourre") ...

Pour les routes achevées, tanambao V, bazar kely, ankihiriry, etc..., fini les zigzags et les secousses... Ca change complètement l'image de Tamatave (qu'est-ce que ça va être d'ici quelques mois quand « tout » sera fait ?!!). Les roues crissent et tournent rapidement dans une ligne infiniment droite. On aurait dit des boulevards européens... à la gigantesque différence près (pour la petite touche d'exotisme par rapport aux boulevards européens) qu'à Tamatave il y a des pousses et des cyclo pousses par centaine peut-être par milliers, que ce sont les rois des rues et que la majorité ne connaissent pas le code de la route... ils tracent n'importe comment et coupent dans tous les sens (en roulant même dans les sens interdits). Sur les nouvelles rues notamment, il arrive très souvent de les voir alignés sur quatre voies (pour dire comment ça s'est élargi), à force de se dépasser (pour dire à quel point ça roule merveilleusement)... et quand les vélos et scooters entrent en scène(deuxième position dans la hiérarchie royale des rues tamataviennes), ils tracent à fond en zigzagant entre les pousses (ça roule je vous dis !)... résultat des comptes, ça bloque encore plus les voitures et ça crée des embouteillages monstres (à la tamatavienne hein !) à certaines heures.... la folie ! Bon, et puis tout ça crée encore plus d'accidents (car ça va beaucoup plus vite et les gens perdent un peu leur raison), et certains finissent par se plaindre de ces jolis boulevards plus qu'autre chose (c'était mieux les anciennes rues destroyes d'après guerre !!!) ...

Bref que de newsotés qui font balawasser ! En tout cas, pour ceux qui n'ont pas été à Tamatave depuis quelques mois, ça va révolutionner grave... préparez vos yeux et votre mental !   

27 avril 2008

Chili, 2004

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Chili, 2004

26 avril 2008

Tissage de soie sauvage, du cocon au lamba mena...

Point de départ : de simples cocons... il faut en ramasser des milliers et des milliers !

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On les pique par dizaine pour former des boulettes qu'il faut ensuite mettre à cuire des heures et des heures.

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On rince et on met à sécher en plusieurs fois, alternativement .   

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Puis on éffiloche avec différents outils bricolés manuellement avec des bouts de bois et quelques clous. Selon le type de fil désiré (fin, sauvage épais...), on s'arrête à telle ou telle étape de l'effilochement.

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Après quoi on passe à la teinture (à base d'éléments naturels évidemment : terre, caillou, bois, feuilles, graines...) et au tissage (là encore avec un appareil artisanal fabriqué par eux-même).

Le résultat : des lamba landy, des lamba fitafy, de précieux lamba mena qui servent de linceuls pour les ancêtres, et des écharpes de différentes tailles pour les touristes. Une merveille pour titine qui collectionne ce type de tissu depuis l'inde, la bolivie, le mexique ou le guatémala !!! Les choix ont été difficiles !

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26 avril 2008

Guadeloupe, 2003

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Guadeloupe, 2003

25 avril 2008

Ambositra

L'avortement de nos trips à Ranomafana nous a poussé à improviser à Ambositra, où nous nous sommes attardés environ trois jours. Deux points forts en dehors des déambulations dans la capitale de l'art du bois : la virée à Soatanana (oui, c'est bien le même nom que l'inoubliable village blanc sur terre rouge au milieu des rizières dans les alentours de Fianar'), un tout petit village (inoubliable aussi celui-ci) qui vit de la soie, et le détour dans le pays zafimaniry.

Ambositra.

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Charmante petite ville où l'on a adoré flaner entre les rues grouillantes de vie, de marchés, de boutiques, et les paisibles quartiers adossés à des collinettes qui donnent vue sur les rizières. Chaque maison a son secret, une porte sculptée, une rambarde originale, un plafond à bas relief, un meuble, un objet... les arrières cours regorgent de savoirs faires, artistes artisans sculpteurs en pleine action... Il fallait juste oser pousser un portail, franchir un sombre couloir. Que de rencontres passionnantes !

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Tout notre séjour dans les environs s'était passé dans une grisaille un froid et quelques crachins de pluie, qui ne nous ont cependant pas empêché de bouger malgré les avertissements des gens au sujet des pistes pour sillonner les alentours d'Ambositra...

25 avril 2008

Ranomafana

Lundi. Nous entamons la deuxième semaine de nos vacances. Le lendemain d'après Soatanana, nous quittions Sahambavy sous un énorme rideau de pluie qui ne laissait espérer aucun éclairci de la journée ! C'est moins dur de quitter un endroit que l'on a apprécié dans ces conditions. Direction Ranomafana. La route est belle, super goudronnée, avec des panneaux partout ! Un endroit digne touristiquement, si (il ne peut pas ne pas avoir de si... à mada !!) s'ils n'avaient pas laissé les tonnes d'arbres à moitié coupés par le cyclone sur la route ! Impressionnant pour une quinzaine de jours après la catastrophe !

Changement de décor. Ici, les collines sont protégées, elles n'ont pas été dénudées pour du charbon, elles ne sont pas devenues rizières. Cette belle route, donc, nous entraine à travers une forêt dense, dans un voyage puisant au fond de nos sens, nos sentiments les plus forts évoquant nos 7 ans de vie en amazonie, ramenant à des souvenirs doux et sauvages à la fois... Cela faisait longtemps que nous n'avons pas été confrontés à une toile de verdure aussi épaisse. La pluie, le gris, le léger coton de nuage ou de brouillard accroché à la cime des arbres humides verts et sombres, tout le décor nous a fait sombrer dans une profonde mélancolie, non pas triste, mais rêveuse, avec quelque chose de positif même... parce que même si on a quitté le poumon de la terre, même si nous sommes loin des temples aux troncs et racines gothiques de la jungle amazonienne, mada a aussi sa toute fragile part de forêt impénétrable, outre la beauté de tout ce qu'on a pu voir jusque là, beauté humaine beauté des lieux !

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La perspective de passer une journée farniente dans des eaux chaudes naturelles au milieu de ce décor après trois jours de randonnée bivouac (on en veut encore après nos soixantaines de kilomètres dans l'andringitra !!) au coeur d'une forêt tropicale typique de la côte est malgache était excitante... Malheureusement, à notre arrivée au village de Ranomafana, nous apprenons auprès de villageois que le parc est fermé : le pont qui mène aux thermes est cassé, et les sentiers de rando impraticables !!!

Sic !

Un endroit digne touristiquement - doublement si - s'il y avait des panneaux informant la fermeture momentanée du parc (et pourtant on en a vu des panneaux, mais aucun pour ça...) !! Heureusement que la route en valait le détour. Avec en plus pour nous, le spectacle de la pluie qui balaye tout sur son passage, et le sang de la latérite rouge de l'île qui coule comme un torrent sur le goudron noir et lisse.

Milieu d'après-midi, retour sur la RN7, direction Ambositra, toujours sous la pluie... Une fois de plus, c'est moins dur de quitter un endroit que l'on a commencé à apprécier dans ces conditions.   

24 avril 2008

Bolivie, 2004

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Bolivie, 2004

23 avril 2008

Soatanana, la blanche, l'inoubliable...

Notre parenthèse péri-fianaroise de fin de semaine nous a aussi mené au village de Soatanana. Nous avons voulu assister à la messe dans la capitale du fifohazana, mais, mais, mais... Nous sommes partis un peu à la bourre (tiens, tiens ?!) de notre petit palais au milieu des champs de thé... Pis on s'est retrouvé on ne sait vraiment pas comment, avec notre rutilant 4x4 rouge au beau milieu d'un marché de brousse ! Bon, et les marchés de brousses malgaches, il faut les voir au moins une fois dans sa vie (si possible en déambulation à pieds et non en 4x4 - mais c'est une expérience aussi !) : c'est compact de broussards bariolés de couleurs, les marchandises sont étalées par terre à même la rue (ça va des mofo gasy – étrangement géants par ici ! - et autres beignets, aux guidons de vélo, en passant par les fruits et légumes, les clous, les assiettes et les cochons !) ! Certains ont du déplacer tout leur étal !!! Aucun de nous ne pourra dire combien de temps on est resté coincé dedans, mais c'était plus que comique !

Toutes les photos qui suivent ont été prises dans la voiture !!

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Bon, heuuu, et comment on passe ? 

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Il n'y a qu'à appuyer sur le champignon qu'il dit le xav, super pro de toutes les situations des routes malgaches !!!! Pschuiiii quand on voit cette photo en dessous, on en rit aujourd'hui encore !!!

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Arrivés à Fianar' on tourne encore un bon bout de temps avant de trouver la direction à prendre. La prochaine fois, on pensera à prendre la boussole car tout le monde à mada parle en nord sud est ouest !

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En nous enfonçant dans un magnifique paysage de brousse, passant par une route tantot défoncée, tantot goudron bien lisse gris foncé, tantot piste de caillasses, tantot piste de boues bien gluantes, avec les différents arrêts change de couche et pause photos, nous savons que nous n'allons plus pouvoir assister à la fameuse messe. Mais la promenade elle-même se révélait largement satisfaisante. Quelle ne fut notre surprise une fois arrivés au village de Soatanana !!

C'était au milieu de nulle part. Après une longue piste, rouge de latérite dominante, une longue piste déployant la beauté de la région betsileo, les rizières en terrasse, les falaises de granit, les charmants petits villages perchés sur les collines à perte de vue, la silhouette des zébus à contre jour, le ciel éperdument bleu, on tombe sans aucune transition sur ça :

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Une colonie impressionnante de gens tout de blanc vêtu, du vieillard au plus petit bébé... ils sortent d'une église, impressionnante elle aussi, mais pas tant pour son architecture épurée, mais pour le rapport "dimension / situation géographique". Au milieu de nulle part, je vous dis, au bout du bout, loin de tout ! Dans un village aux murs rougis par la poussière, monts de granits et vallées de rizières en arrière plan. Et ce ciel si lumineux qui endurcit encore plus les couleurs....

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Là encore les salutations sont interminables, les regards tout plein de curiosités de gentillesses de sourire d'étonnement. Une masse d'enfants nous a engloutie, dévorant nos couleurs dans la pureté de leur blanc. Les chants dans l'église résonnent encore dans toute la vallée : c'est une autre partie de la messe qui a commencé quelques temps avant notre arrivée. Nous choisissons de déambuler dans cet étrange bout du monde, entre les énormes maisons emboitées les unes sur les autres, organisées dans les règles de l'art du parallélisme, à travers des chemins couloirs de terre poussiéreuse de rouge, nous menant nulle part, chez des gens, dans un labirynthe de chuchotements et de gloussements d'enfants qui jouent à cache cache. Leurs toutes petites silhouettes blanches apparaissent et disparaissent au détour d'un angle droit d'une maison d'une colonnade, qui fait courir Meva amusée par toute cette ambiance ! Les vieux s'accoudent sur les vieilles rambardes des terrasses en bois pour nous saluer.

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De l'autre côté de la méga église, nous continuons nos flaneries, sous la chaleur écrasante du soleil zénithal de ce dimanche matin. Les ruelles n'ont plus par ici leur rigidité linéaire. L'ambiance est beaucoup plus décontract'. Certaines personnes ont repris leur tenue habituelle, d'autres non. Le dernier Marcoss grésille à la radio sur fond des chants de l'église qui prie encore. Pour gouter à l'écoulement du temps qui semble bien lent ici, nous nous asseyons sous l'ombre étroite d'un muret de terre rouge. Les enfants demandent à se faire photographier. Les jeunes s'attrouppent devant un ciné club qui compte projeter sur un banal écran de télévision des films d'arts martiaux chinois. Il fait chaud, nos estomac grougroutent. Pause mofo gasy et roux de tongo-kiosa (jus de pieds de porc... que meva a adoré !) pour nous désaltérer !! En continuant nos déambulations, il semblerait que nous longeons à un moment une "rue commerçante", mais tout est évidemment fermé. Difficile d'imaginer en jour de semaine l'animation de cette brousse du bout du monde. Au bout de la rue, à même le sol on tombe sur des étals de raisins. Ca aussi, c'est de la région ! Et c'est la saison. Pour presque rien (par rapport à ailleurs), nous achetons une méga brassée que nous emportons dans des feuilles de ravinala.

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Juste avant de partir, dernière grande surprise pour nous ! C'était la fin de la messe. Le village Soatanana déploya une dernière procession de foule tout de blanc vêtu, sortant de la géante église, parcourant les rouges ruelles, se dirigeant au bout du village, face aux falaises de granit, sans cesser de chanter à capella. C'était inimaginablement beau pour les oreilles comme pour les yeux.

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Retour à Fianarantsoa par Andoharanomaitso. Toute une aventure pour la suite de notre dimanche !! Il fallait peut-être déjà préciser que depuis un bon bout de temps, des dizaines de kilomètres avant Soatanana, nous n'avons rencontré aucune voiture ! Sur place, le seul engin à moteur était notre 4x4. En laissant le village derrière nous, la piste devint rocambolesque. Tantôt étroite, si étroite qu'on aurait dit en exagérant à peine un sentier à travers les rizières, tantôt « plus bringueballante tu meurs ». Il y avait aussi ces passages où les herbes sauvages entre le passage des roues étaient plus hautes que le capot du véhicule. Et ces moment où on avait l'impression de monter ou de descendre des escaliers (sic) !!! Dépaysements aventures en veux-tu en voilà ! Franchement, on aurait dit que ça faisait des mois et des mois et des mois qu'aucune voiture n'avait emprunté cette piste ! L'autre « difficulté » était aussi qu'il y avait pas mal d'intersections et évidemment pas de panneau... dans la série des « évidemment », bahhh, on n'avait aucun plan détaillé de la région, et à part quelques villages inaccessibles au loin dans les collines, quelques rares zébus et tombeaux, il n'y avait pas beaucoup de trace de vie... haaa si, une fois, on a croisé une dame au milieu de nulle part, et comme on voulait se faire confirmer notre chemin on ralentissait, elle s'est mise à courir courir de toutes ses forces pour disparaître derrière un rocher !

Evidemment (pour clore la série), le paysage était des plus beaux et des plus typiques ! Inoubliable. 

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Pause déjeuner au pied de la vierge Marie, face aux vignobles des pères...

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Arrivée à Sahambavy en début de soirée...

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