Plage de Toamasina. Regard en noir et blanc.
Il faut imaginer l'appel du Muezzin, le soleil couchant, les cris lointain des enfants qui se hellent de pousses en pousses à la sortie de l'école, le brouhaha de la ville et des travaux du port ettouffés par la brise marine... Il faut imaginer les zébus qui avancent lentement dans le sable encore chaud de la fin d'après-midi.
Il faut imaginer un ciel à moitié orageux, violacé par les derniers rayons du soleil. Imaginer la pleine lune prête à sortir de l'océan, et cette eau qui frétille de milliers de poissons...
Regards perçants. Muscles en sueur. Veines palpitant. Mains rugueuses. Moites. Cloques. Cris. Haingana. Haingana. Aty. Ary.
Tirez. Tournez. Dépêchez. Tous les matins. Tous les soirs. Ils animent la plage de Tamatave.
La mer sent le mazout salé. Cigarette allumée. Eternels reflets.
Lignes. Courbes. Silhouettes.
Spectacle d'un banal quotidien.
Flash en couleur.
Des kilos de poissons. Passage de chalands. Promeneurs curieux. Pêcheurs en action.