Tu t'habilles où ?
Bazary bé. Le top de la mode. Bazary kely. Les fripperies. La zone franche. Et tout un tas d'autres trucs qui m'échappent... Bien des magasins pullulent de fringues industrielles pour toute sorte de portes monnaies. Même les vita gasy ont réussi à rivaliser avec l'international, tant dans la création, l'originalité que la qualité. Par rapport à il y a quinze vingt ans, une large grande moyenne de Tamatave peut s'habiller un minimum correct. Ceux qui connaissaient les pousses de l'époque l'ont peut-être remarqué. Peut-être pas. Ils font de très loin moins pouille. La masse porte la même étiquette. Plus ou moins, selon comment on triche. Des fausseries aux vraies marques.
Pour sortir du lot, les uns se font offrir "ce qu'ils ne mettent plus en france", ou passent la commande à des amis ou la famille de là bas... les plus riches se fringuent via le net, la redoute les 3suisses et j'en passe... Tandis que d'autres se font tout simplement coudre des vêtements sur mesure ! Monnaie courante à Tamatave. La classe ! En Europe, on ne peut pas se le permettre ! Malgré l'invasion industrielle, ici, les couturiers continuent à courir les rues. La semaine dernière, j'ai couru les cavernes des karana pour me ravitailler en tissus. Renifler les pièces. Déambuler dans les couleurs. Caresser la texture. Imaginer une coupe. Choisir un modèle. C'est tout un art ! Et la ville s'y prête. J'adore ! En plus, au final des calculs (le tissu, les fils, les boutons, la ferméture éventuelle, la main d'oeuvre) le vêtement fait main revient généralement moins cher qu'un vêtement industriel, avec le "sur mesure" et surtout l'originalité en méga bonus !
Mes magazins préférés pour les tissus : Nova, près de Bazar bé et Shalimar, près de Tranovato. Mais il y en a bien d'autres qui méritent le détour, rue du commerce et bazary kely.