Le Palmarium, un nid de rêve de faune et de flore typique de la côte est malgache...
Nous sommes partis sur les pangalanes sans aucune info... un peu sur un coup de tête et un coup de hasard... nous avons réservé pour passer deux trois nuits au Palmarium... On en disait du bien, mais en fin de compte, on ne savait pas vraiment pourquoi...
Après des kilomètres et des kilomètres de navigation entre deux couloirs de verdure, le troisième lac est apparu immense en nous innondant de lumière grise. La pluie n'allait pas tarder à tomber. En embrassant le lieu du regard, il n'était pas difficile de comprendre Ankanin'ny Nofy... un nid de rêve... C'était donc ça... le lac, silencieux et paisible, au milieu de nulle part... la muraille de forêt sauvage d'où trônent magistralement les arbres du voyageur... de longs bancs de sable blancs et vierges. Des pontons esquissent au loin parallèles et perpandiculaires qui ne manquent pas d'interpeler : il y aurait donc d'autres hotels paumés par ici ?! Le chauffeur du bateau bus nous fait confirmer : Palmarium ? C'est tout droit.
Quand nous nous sommes arrêtés, nous étions très surpris. Le ponton faisait grandiose ! Et la plage artificielle ! On ne peut même pas dire qu'il y ait de plage. La surprise frôle la déception. Mais nous osons espérer un petit coin caché quelque part pour que les filles puissent se baigner et s'amuser traquillement durant les trois jours à venir...
Des marches s'enfoncent dans l'épaisseur de la forêt et aboutissent à un nid de bonheur pour les amoureux de la nature ! Une colonie de lémuriens accrobatient dans les hateurs. Palmiers et cactées en tout genre sculptent le jardin. De petites fenêtres naturelles s'ouvrent sur le temple de verdure en donnant vues imprenables sur le canal. C'est un véritable havre de paix.
Les bungalows sont cachés dans la forêt. La terrasse surplombe le lac, derrière un rideau ajouré de feuillages. Cure de zen dans le hamac. A la nuit tombée, nous avons droit à un magnifique concert. Chants d'oiseaux. Cris d'insectes. Appels des lémuriens. Le spectacle n'est pas qu'auditif : des lutioles scintillent par millier, comme pour conccurencer aux étoiles. Les enfants sont heureux ! Meva fait la connaissance de Fila, en visite lui aussi avec ses parents au Palmarium. Mirana explore les lieux avec curiosité. Nous sommes contents.
Une demie journée est consacrée à de la marche en forêt. Un guide nous parle des plantes et de leur secret. Celles qui sont médicinales. Celles qui sont dangereuses. Celles qui sont comestibles. Celles qui servent à fabriquer les paniers, les chapeaux, les filtres à café, les dessous d'assiettes...
Tout au long de la promenade, il imitait les cris des lémuriens pour les appeler. A chaque race son cri, c'était assez délirant ! Les filles l'imitaient lui, complètement mortes de rire ! La réserve abrite toutes sortes de lémuriens... Ceux là au dessus et en dessous étaient énormes ! Je crois que ce sont les plus gros de l'espèce... proche des gorilles ! Impressionnant ! Il y aurait apparemment des gens qui feraient le voyage de très loin rien que pour pouvoir les voir ! Sauf que ceux là seraient bien plus sauvages et pas toujours facile à approcher... d'ailleurs il y en a qui n'ont pas la chance de les rencontrer (et qui en veulent parfois beaucoup aux pauvres guides) ! Nous concernant, il a fallu s'enfoncer assez loin hors des sentiers, en pleine jungle, pour les trouver ! Un sacré coup de chance (le guide avait appelé très très très longtemps sans signes... et quand il allait abandonner, des schkrrrch schkrrrch schkrrrch : il réussit à les repérer)...
Quelques minutes de moment de stress quand un des gros macaques n'a pas voulu lacher le petit poignet de Meva ! Mais Petit Coeur a su gérer ça comme une pro ! "Calme..." Pas de gestes brusque. Pas un cri. Pas une larme. Et en retour, ouf, ni griffures ni morsures ! Je crois même que ça ne lui a fait ni chaud ni froid (rhaaa ces parents qui stressent pour rien !!!), paceque plus loin, elle était rebelote volontaire pour tendre sa main... et des bananes à d'autres lémuriens !
L'approche des animaux, dans la forêt et de très près, est (une fois de plus) dix mille fois mieux que dans un zoo... Meva et notre mamie londonnienne se sont régalées de pouvoir leur donner à manger... Mirana a retenu définitivement le mot "babouche"... du déjà lu ? mouiiii je me répète !
Vraiment pas de bol que c'était du déjà vécu à à peine quelques jours d'intervalles... sur l'île aux lémuriens, au Vakona, à Andasibé ! Sans regret ceci dit, parceque c'était bien ! Juste que si on avait sû, on se serait organisé autrement...
Côté plage, il faut le savoir : on ne vient pas au Palmarium pour ça, surtout quand on a repéré tous les petits coins paradisiaques autour du lac... c'est vrai que le ciel engorgé de pluie et l'atmosphère grisounette du premier jour n'ont pas aidé à une meilleure appréciation des abords du canal au Palmarium... mais pour positiver, il y avait juste ce qu'il fallait pour rendre heureuses les titounettes (et c'est la seule chose qui comptait en fin de compte) : un bord d'eau peu profond et baignable, du sable un peu noir mais du sable quand même, dans un décor grandiosement sauvage !
C'était le premier jour... et en fait la seule fois où nous sommes allés sur cette plage ! Le restant de notre séjour sur les pangalanes, on a réussi à se débrouiller pour nous retrouver every day sur une des plages paradisiaques en face, tout en continuant à loger en pleine forêt au Palmarium ! Et chance, on avait super soleil à chaque fois ! Tu m'étonnes qu'on casse un peu la plage du Palmarium avec ça, lol !