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Carnet de vadrouilleurs
12 septembre 2016

Quand tout a l'air normal...

Récit tiré de mon carnet de notes (6 septembre)

A Libreville, Tonton Henry nous avait accompagné de l'aéroport à l'hotel Tropicana, pas loin du tout. Il y avait des taxis, mais notre oncle était là, alors on en a profité ! Rien d'inhabituel, ni à l'aéroport ni sur les centaines de mètres du boulevard qui mènent à l’hôtel... Il devait être 19h30 ou 20h. Lumières des voitures et des lampadaires qui défilent rapidement dans la nuit. On essaye d'imaginer les fumées, coups de feu et sirènes de police qui retentissaient dans la ville les jours précédents... Difficile d'être vraiment rassurés. Tonton Henry voulait y aller vite ! Il avait peur des barrages, bien plus loin, vers là où il devait rentrer. A l'hotel, le bruit de la mer. Le vent qui souffle. Atmosphère moite et chaude. Ambiance feutrée. Musique habituelle. Valse des serveurs. Et quelques clients attablés : deux petits groupes un peu bruyant, un couple d'amoureux, et nous et nos enfants insouciants et heureux de courir partout, malgré l'heure un peu tardive... Tout avait l'air normal... Nous avions eu une chambre sans réservation... et après un bon poulet grillé et de bonnes brochettes, on est vite tombé dans le sommeil, malgré la peur qui rode quelque part au plus profond de nous. La nuit fut calme et silencieuse au dehors, mais quelque peu agitée au dedans à cause des moustiques !

Tôt, le lendemain, nos bras s'agitaient sur le grand boulevard pour héler des taxis. On nous avait dit qu'il n'y en avait plus beaucoup... Ce n'était pas vraiment l'impression qu'on eut... Les voitures roulaient vite. Les dernières infos parlaient d'appel à grève général, mais on dirait plutôt que les gens partaient travailler... L'attente ne fut pas trop longue.

A l'aéroport, tout avait l'air là encore normal. Ca paraissait incroyable que deux jours avant des bruits disaient qu'il n'y avait aucune liaison entre Port Gentil et Libreville... et que même les aéroports avaient été fermés... Il n'était pas encore 7 heures du matin et déjà, des appels aux embarquements au micro. Brouhaha. Foule et file d'attente... l'habituel bordel... Il y avait beaucoup de monde. Ca paraissait incroyable que peut-être qu'un bon nombre de ces gens avaient été témoin de près ou de loin d'émeutes meurtrières... Ca enregistrait déjà pour le premier vol pour Port Gentil. Xavier discute au guichet. Quelques têtes connues arrivées la veille par Air France se rendent comme nous à Port Gentil. C'est rassurant. Nous n'avions aucune réservation, et même si nous étions cinq, nous étions confiants...

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