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Carnet de vadrouilleurs
14 novembre 2012

S'évader de notre prison dorée !

Dans la guest house, un autre collègue à xavier, arrivé un jour plus tôt que nous, attendait aussi de prendre son avion pour Port Gentil, samedi. Sauf que lui, étant seul , ne pouvait pas supporter la vie dans la guest et a fait le choix de louer une voiture. C’était grace à lui que nous avons pu nous échapper une ou deux fois de notre prison dorée ! S’acheter un téléphone et des tonnes de crédit, des couches, du gouter pour les titoun’, etc etc… Il nous a même proposé d’aller à la plage un jour ! Je me souviendrai longtemps du bonheur que ce fut de voir la mer, de courir sur le sable, de voir le soleil se coucher sur l’infini horizon…

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L’autre évasion de la guest que nous eûmes, avant notre départ, était une journée passée avec nos cousins qui venaient tout juste de revenir de vacances de Mada. Ils habitent Libreville depuis une vingtaine d’années et je ne les avais pas revue depuis tout ce temps là… des retrouvailles très sympa, même si c’était le genre où le temps qui passe te donne une gifle mémorable (forcément, après 20 ans, lol…) ! Les enfants ont fait connaissance avec leurs « cousins gasy-bonais » ! Et nous, nous avons appris pas mal de choses sur le pays… ils nous ont aussi mis en contact avec des amis très proches à eux, une famille malgache installée à Port Gentil depuis longtemps ! 

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13 novembre 2012

La vie à la guest au bord de la piscine, et son lot de soucis !

Un « appartement » à l’étage avec ses deux chambres spacieuses nous attendait à la guest… Les enfants étaient super contents d’avoir atterri là. il y avait une piscine… une méga terrasse où courir et faire les zouaves…  la vue paisible sur la nature environnante… le jardin sympa, avec plein d’oiseaux et de lézards bizarres… il y avait aussi une petite balançoire un peu grinçante et légèrement rouillée, mais qui faisait bien l’affaire, lol… un bar et un restau qui n’ouvraient que pour les clients de la guest… le personnel était aux petits soins… on tenait à une arrivée agréable pour les louloutes, et sans avoir rien demandé à personne (on ne s’y attendait vraiment pas), on était servi alors qu’on aurait dû galérer à la recherche d’un hôtel et toussa ! Bon, rien n’était au clair, sur qui allait payer quoi (étant donné que c’était le lycée qui nous avait envoyé là) et personne n’était en mesure de nous renseigner sur les tarifs et le reste : l’hôtesse était déjà partie apparemment… mais, « installez vous bien, soyez tranquilles et profitez ! » Voilà ce qu’on n’arrêtait pas de nous dire en gros ! De toute manière, nous venions d’arriver, nous étions fatigués et la seule chose qui importait à ce moment là, c’était qu’on avait un toit pour cette nuit du moins, et que les enfants étaient heureux d’être arrivés au Gabon !

Les jours suivants pouvaient se résumer ainsi :

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Mirana 3ans et 7 mois, Meva 6ans et 2mois, Tsiky 1an et 3mois.

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Si pour les enfants, la vie à la guest était top, derrière ces photos, il y avait quand même quelques soucis pour nous, parents… Concernant les frais, le flou était réglé : le lycée devait se charger de tout ce qui se passait entre Libreville et Port Gentil… Nous étions arrivés le mardi 28 aout, il n’y avait pas d’avion avant le samedi 1er septembre… On était partagé d’un côté par « attendre, et prolonger un peu les vacances » pour les enfants qui étaient vraiment bien, là… et d’un autre côté, on voulait vite arriver à Port Gentil pour chercher un logement, inscrire les enfants à l’école et prendre nos repères dans notre future nouvelle ville avant d’attaquer la rentrée prévue le lundi 3 septembre…

Cinq jours, c’est court et long à la fois… nous nous sommes renseignés pour prendre le bateau (seul autre moyen de transport entre Libreville et Port Gentil : il n'y a pas de route...), manque de pot, étant donné qu’il n’y avait pas d’avion cette semaine là, il n’y avait plus de place en bateau jusqu’au samedi ! Nous étions donc « condamnés » à rester à Libreville !

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 La guest, c’était chouette… avec sa piscine surtout ! Les enfants en ont profité un max… Comme il n'y avait rien d'autre à faire, c'était le gros shoot, au soleil, à l'eau, aux plongeons, au farniente ! Ce qu'il y avait de moins cool pour eux, dans le quotidien là bas, c'était le repas du soir, où l’attente était tellement longue, que la plupart du temps, ils étaient tous déjà endormis avant de passer à table ! Un coup sur deux, un ou deux enfants sur trois, ne mangeaient pas le soir ! Même quand on passait la commande juste après le déjeuner, vers 15h, lol ! De toute manière la restauration en général, c'était du gros n'importe quoi... mais il n'y avait rien d'autre à faire que de s'adapter ! Il n'y avait ni autre restau ni boui boui dans le coin !

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En fait, le plus dur dans ce chapitre « vie à la guest », c’était le fait qu’on était au bout de nulle part ! Pas de boutiques dans les parages pour se procurer deux trois bricoles de gouters pour les enfants (qui avaient pourtant déjà des problèmes avec les diners trop tardifs pour eux)… pas la moindre trace d’une épicerie dans la "forêt environnante", alors qu’on avait épuisé le stock de couches de Tsiky… même les étals improvisés de cigarettes empilées sur chaise, c'était que dans les rêves… Bien évidemment, aucun bus ni taxi ne passait par là ! On était nulle part, dans la capitale, lol ! Pour rejoindre le goudron défoncé (où ce n’était même pas évident d’y trouver un véhicule qui te ramasserait en chemin), il faut marcher une bonne trotte sur de la latérite ! La guest proposait un service de transport avec son minibus de luxe, mais il fallait faire les réservations des jours à l’avance, et le prix demandé était plus qu'excessif. Nous étions coincés dans une sorte de prison dorée !

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21 octobre 2012

Première approche du Gabon. Libreville direction la Guest.

Nous avions quitté l’aéroport dans un minibus bus tout neuf et hyper climatisé, blindé par nos douzaines de valises et nos dix fesses ! Heureusement qu’il n’y avait personne d’autres ! « Attachez vos ceintures s’il vous plait » ! Houlaaa… ça n’a pas l’air de rigoler par ici ! Xav en profite pour poser des questions sur la police et plein d’autres trucs… Titine est frigorifiée par la clim’.  L’une des filles, les yeux collés aux fenêtres, interrompt brusquement « Mais c’est comme à Mada, ici ! » Le paysage urbain… les boutiques d’électro ménagers qui côtoient les étals de légumes, les frip’ de chaussures et les poulets rotis… les gens dans la rue, les chiens galeux… la poussière sur les bords des routes… les voitures qui roulent et s’arrêtent un peu n’importe comment… Sans doute pour tout ça que, pour évoquer notre toute première approche de la capitale gabonnaise, on n’a finalement pas vraiment grand-chose à en dire… pas de dépaysement particulier… Ce qui nous a bien marqué cependant, c’est que plus on avançait, plus le goudron était défoncé, moins il n’y avait de maison, plus il y avait de la végétation … une végétation qui rappelle un peu la Guyane et sa forêt amazonienne quand celle-ci a été coupée pour créer des villages… au détour d’un virage, le goudron avait disparu. On roulait un bon moment sur de la latérite. Couleurs dominantes : le rouge, et le vert. Et là, j’avoue que, tous les scénarios étant possibles, je n’étais pas rassurée : on a embarqué dans une bagnole brillante, dans un pays inconnu avec des gens inconnus et on est trèèèèèès loin de ce qu’on peut imaginer d’une capitale… il n’y a plus personne, nous sommes au milieu de nulle part, avec tout ce qui résume notre vie, nos bagages et nos enfants ! Xavier était devant. Je ne pouvais rien lui dire directement… Je me suis donc contentée d’un : « heuu, ça fait un peu loin de la ville, on dirait !? – oui, mais on y est presque… nous sommes dans un nouveau quartier de Libreville ! » Pas mal de baraques en construction dans les parages. Mais c’est vide d’humains. Finalement, au bout de presque nulle part, le mini bus s’arrête. De grandes murailles blanches. Et le portail qui s’ouvre sur une superbe villa : notre future prison dorée…

19 octobre 2012

C'est parti...

Au départ de Paris, nous ne savions rien de ce qui allait nous attendre, d’où on allait dormir, de ce qui allait advenir de nous à l’arrivée à Libreville. Nous n’avons rien réservé, nous ne connaissions rien de la ville ni du pays, et nous débarquons avec nos 160kg de baggages pour commencer notre nouvelle vie avec nos 3 tit bouts hypers contents de partir enfiiiiiiiiiiin pour l’Afrique, leur nouveau chez eux, et surtout, notre état d’esprit toujours positif (il y a toujours une solution à tout, n’est-ce pas ?) ! Ce qui était sûr, c’est que « des gens » allaient être sur place pour nous faciliter les démarches administratives… on n’avait pas d’autres détails… A l’origine, on aurait dû reprendre l’avion le soir même pour Port Gentil. Sauf que là, pas d’avion avant dans 5 jours. Aéroport de destination en travaux ! Nous partons donc dans l’inconnu absolu, avec sa part d’excitation, d’impatience et d’appréhension aussi - un peu… Le voyage s’est très bien passé… nos petites sauvages ont été hypnotisées par le petit écran devant leur siège, et le garçon qui ne tient habituellement jamais en place, est resté tranquillement assis à bidouiller entre nos jambes quand il ne dormait pas… 6h de vol, soit à peu près moitié moins de temps qu’entre la France et Mada… Nous, on était claqué. La nuit avait été très courte, à essayer de résoudre les équations des répartitions idéales entre les poids exigés, le volume et le nombre limité de valises pour nos tonnes d’affaires...

Arrivés à l’aéroport de Libreville, on fait la queue dans la file des « sans visas ». Interminable attente. Dans le hall de l’autre côté des vitrines, « des gens » font signe avec des bouts de papier-pancarte. Un inconnu détient notre nom entre les mains. Xav se manifeste. L’homme nous glisse sous un guichet fermé une pile de docs et une grosse liasse de francs CFA. Le passage à la police devrait aller avec ça. Folklo et hallucinant ! On ne connait pas le gars. On doit juste lui faire confiance. D’autres familles « magouillent » aussi avec « d’autres gens » là – de l’autre côté, pour simplifier leur entrée dans le pays. C’est le bordel dans le couloir. Tout s’y mêle… bruit… odeur… chaleur d’impatience… moiteur d’atmosphère… cris d’enfants… Questions. Réponses. Tout en courant après Tsiky qui ne tient plus en place ! Le dossier est bon. Photos. Empreintes. Signatures. On récupère nos douzaines de valises et on est bien content de sortir de là. Pour nous, pas de fouilles de douane… ouf ! non pas qu’on a des choses à se reprocher, mais avec nos montagnes sur nos chariots, nos plus vieilles valises qui ont perdu des roulettes, d’autres à moitié éventrée, et les autres scotchées, en plus des loulous qui en avaient marre, c’était bien comme ça ! On a dû leur faire pitié en fait, lol !

Une fois dehors, « les gens » qui nous ont aidés se présentent : une entreprise qui a pour mission d’accueillir et de faciliter les démarches des nouveaux arrivants. Ils ont été contactés par le lycée de Port Gentil… Les choses ne pouvaient pas mieux se dérouler. Nous avons eu notre visa sans le moindre souci (ça ne se passe pas toujours aussi bien parait-il…) ! Et sacré coup de chance pour nous qui débarquions sans aucune réservation d’hotel ni de quoi que ce soit, ils avaient aussi pour mission de nous emmener à leur Guest House et nous héberger jusqu’à ce qu’on quitte Libreville.

Trop coooooool !

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