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Carnet de vadrouilleurs

4 janvier 2007

Quel pied !

Ces derniers temps, quelque chose aux extrémités de mon corps me préoccupe drôlement. Ca bouge tout seul on dirait parfois, il y a des petits et gros doigts que j'adoOre porter à la bouche... je peux aggripper des choses avec... je m'entraine pour des exercices d'assouplissement (potelée, oui... mais gymnaste !)... je soulève, je plie, je tends, je tire, un coup devant, un coup derrière, un coup sur les côtés, et hop dans la bouche mmmhscrnnch... ça m'occupe des heures et des heures !

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4 janvier 2007

photos de kourou (série 1)

De la note précédente sur Kourou, est né le défi d'un safari dans la ville spatiale : histoire de vous la présenter telle quelle, mais avec un "regard autre", car de premier abord, Kourou n'est pas vraiment photogénique... Un défi pas évident, mais plutôt sympa pour revoir la manière de voir ces rues qu'on semble connaître si bien !

Première expérience : chasser des images en allant à la boulangerie !

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Rue Dali, un raccourci et je tombe derrière le mac do. Des palettes balancées dans l'herbe trainent toujours au même endroit... Je coupe dans l'herbe bien tondue. A droite, un champ de broussailles hallucinant donne sur le collège où bosse xav !

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De la broussaille, j'en ressors pour attérrir sur un des axes les plus importants de la ville. A droite, ça mène au centre spatial. Vers 7h30 ça bouchonne pas mal (à l'échelle kouroucienne, évidemment !) . Je me poste sur le rond-point pour mitrailler. C'est moi qui devrais être prise en photo... seule au milieu d'un rond-point, au milieu des embouteillages, bébé agrippée sur ma poitrine et l'appareil à la place des yeux ! Sur cet énorme rond-point, la terre rouge a percé sous les pas des piétons en quête de raccourcis ! Les trottoirs, c'est pour les vélos !

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Tout est encore calme rue Monerville. A le regarder autrement, le quartier me surprend. Je m'attarde plus que prévu. Le petit déjeuner attendra ! D'autres défis me viennent à l'esprit... mais ça sera pour d'autres fois ! La boulangerie se trouve au niveau de la place (mais j'ai oublié de la photographier, tiens !).

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Retour par le même chemin ! Rue Monerville, arcades commerçantes, je traverse, retraverse, tourne en rond, bébé s'endort, mon ventre grougroute, l'appareil fait clic, je traverse encore...

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Et me voilà sur le rond point , à nouveau. Je choisis de marcher droit devant, direction la plage.

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L'avenue, c'est toujours Monerville ! De là, on rejoint le quartier des peintres. La boucle est bouclée, le défi défié, je peux enfin poser l'appareil et prendre tranquillement le petit déj !

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3 janvier 2007

Bébé du 21ème siècle...

Pas encore six mois de vie, elle a déjà son blog, elle pianote déjà devant l'ordi... pfff !

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2 janvier 2007

Bonne année 2007

Petit message de voeux à tous ceux qui nous lisent, amis, famille, connus ou inconnus du monde entier : que 2007 soit une année de bonheur, de bonne humeur, de bonne santé et de créativité.

Bo

1 janvier 2007

Premiers tours en vélo

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Vers la fin de mes cinq mois, maman me fait découvrir le vélo. Un truc qui me permet d'avoir un angle de vue du délire sur le monde ! Elle m'accroche sur son dos, comme j'adore, et hop, on est parti pour des heures de ballade. Les roues qui tournent tournent tournent m'envoutent. Les cailloux au sol, les batonnets d'herbe, le sable défilent vertigineusement sans s'arrêter. Le vent souffle à travers mes cheveux. Je sens le coeur de maman battre au rythme de l'effort du pédalage. J'aime sa chaleur. La plage est à nous seules. Grandeur et liberté. Parfois maman accélère pour me faire participer au décollage théatral des charognards. Parfois elle s'arrête, juste pour regarder un chien passer. On va beaucoup plus loin que lors de nos promenades à pieds, tout en ayant la possibilité d'apprécier et observer attentivement ce que l'on rencontre et parcourt. En une sortie, on peut faire un peu de plage, un peu de vert, un tour de quartiers divers, avec une halte au coucher du soleil... j'adore, j'adore, j'adore !

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29 décembre 2006

Camaraderies

Meva, c'est celle qui sourit à tout le monde et s'attire camarades sur camarades de tous âges ! Mais ceux qui l'intéressent le plus ce sont les enfants... Elle les hèle de toutes ses forces, tout en s'agitant d'excitation, leur faisant comprendre clairement qu'elle veut se taper un brin de causette ! Et comme par hasard les enfants qui la croisent dans la rue, à la plage, ou en ballade, ne manquent pas de lui faire des coucous, des caresses, des bisous, des "je peux la porter ?", etc... Dommage que les photos souvenirs de ces moments mémorables sont rares...

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"Alors, lui, en haut, c'est Stephane. Il a deux/trois mois de moins que moi. J'adore babiller avec lui, même s'il ne sort que des sons incompréhensibles.... ce qui m'épate le plus chez lui, c'est sa capacité à s'endormir en moins de deux dès qu'on l'allonge quelque part... moi, c'est vraiment pas mon truc !"

"En bas à droite, c'est le club des "grandes", toujours en train de se chuchoter des secrets et toujours en train de s'inventer dix mille jeux auquels j'aimerai bien participer un jour... en bas à gauche, c'est la terrible-girl-piplette-coquinette qui me fait toujours plier en quatre... je me demande comment maman a pu me laisser dans ses bras même si ce n'était que pour les quelques secondes de photo !! "

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"Après, il y a aussi les topains de la plage, ceux de la marche des roches, ceux de la promenade du golf, ceux qu'on croise un jour dans la rue et qu'on ne revoit plus jamais.... dommage que papa et maman ne pensent pas toujours à avoir sur eux leur appareil !"

28 décembre 2006

kourou : ambiance...

A part de ses plages et de la fusée, nous n'avons pas encore eu l'occasion de vous parler de notre chère kourou. 

On pourrait tout à fait avoir l'image de la ville spatiale européenne, comme une ville moderne, et pourquoi pas avec des allures un peu futuristes... c'est clair que quand on parle des patrouilles d'hélico, ça fait classe !! On peut imaginer des grattes-ciel, quelques bâtiments en forme de soucoupe, des architectures très design... des infrastructures routières au top... des ingénieurs chemise/cravate/portable dans les cafés...

Seulement voilà. En recontextualisant la ville, on se doute bien que c’est plus compliqué que ça… La Guyane. Ce bout de France en Amérique du sud qui attire tant de peuples des pays pauvres autour. L’Amazonie. La forêt ou l'enfer vert pour certains aujourd'hui encore. Les anacondas, les jaguars, les caïmans. Les maladies tropicales. Le lourd passé du bagne. Les amérindiens. Les noirs marrons du fleuve. Les descendants d’esclaves. L’orpaillage. La clandestinité. etc… etc… Les clichés ne manquent pas. Il y a quelques facettes de vrai, avec des parts d’exagérés, mais aussi beaucoup de fausses idées. Comment dans tout ça situer Kourou ?

Une fusée passe de temps à autres dans nos cieux, c’est vrai. Des hélicos patrouillent beaucoup à ces moments là, c’est vrai aussi. Mais les immeubles ne s'élèvent pas à plus de quatre ou cinq étages (il n'y a donc pas de grattes-ciel). Beaucoup de routes sont pourries (on vous a déjà parlé de KOUtROU-ville). Dans certains quartiers de la ville, on ne peut pas s'empêcher de se demander si c'est vraiment la France ici. Un tas de piment frais se fait dessécher sur un trottoir, rue Mozart. Plus loin, ce sont des épis de maïs. Des canards trainent dans le coin. Et des enfants s'amusent à courir après... Plus loin encore, c'est un tas d'ordure en tout genre qui dore au soleil. La fourgonette bleue de la gendarmerie passe : comme beaucoup de gens ici, ils ne mettent pas leur ceinture ! Plusieurs dizaines de crabes sont suspendus sur le guidon d'un vélo. Il fait chaud. Les bêtes effectuent les derniers mouvements de leurs pinces. Sous un énorme flamboyant, sont installées à même le sol de grosses mamas, dont la couleur marron foncée de la peau jure avec les couleurs criardes du morceau de tissus qui leur sert de vêtement. Un coq traverse l'avenue Victor Hugo. Un scooter passe sans casque, fusil à l'épaule ; c'était rue Beaudelaire. Il croise des petites filles toute blanches, cheveux soyeux, jouant sur des vélos pimpants couleur rose, et portant bien sûr des casques sur la tête. Devant l'agence de la poste, la queue paraît déjà interminable une heure avant l'ouverture des bureaux. Quelque part, sous un soleil éclatant brille la peau toute noire d'un tout petit garçon entièrement nu, en train de jouer avec un balai. D'autres enfants, en slip, ont investi la rue Paul Gauguin pour jouer au foot pieds nus. Les voitures roulent au pas. Sur la plage, une vieille blanche rougie par le soleil exhibe ses seins nus tout plein de rides. Devant l'épicerie Wong un tas de gens sont debout et attendent le temps passer autour d'une bière. Un piéton marche avec des bottes et sa machette sur l'Avenue de France, en plein cagnard. Des collégiens en uniforme se mettent à trois sur un vtt direction le collège. Des psaumes en créoles, des cérémonies de vaudou, et des cantiques brésiliennes résonnent dans plusieurs maisons dans plusieurs quartiers à tout moment de la semaine et à toute heure de la journée. Dans le supermarché de la ville, un loulou avec des plumes colorées dans ses cheveux longs imite des cris d'oiseaux. En pleine rue Dali, deux dames aux allures chics et respectueuses se sont insultées et ont fini par se donner des coups de parapluie, de batons, de poings et de pieds pour finir avec un combat au sol sur le goudron... Au pas d'une porte, un tabouret, deux plats couverts, un petit carton "wassaï 2euros". Car, oui, nous utilisons bien l'euro comme monnaie, ici !

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Des scènes de vie kourouciennes, il y en a plein à décrire... Mais en bref, ça reste difficile de donner une "définition" de la ville spatiale européenne... Depuis quelques années maintenant que nous sommes là, pour nous, c'est une ville tranquille, avec ses humeurs, ses rumeurs, ses contrastes... Quoi qu'on en dise, il fait bon y vivre. Et quoi qu'il en soit, ce n’est pas la ville des blancs dont on entend souvent parler.

28 décembre 2006

Copine de naissance

Elle fascine Meva. Elle est belle comme elle. Elles se voient plusieurs fois par jour. Gazouillent ensemble. Font tout pareil. Se touchent. Mais pourquoi c'est froid ?

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27 décembre 2006

Première nuit en dehors de la maison

C'était histoire de marquer la fin de l'année de naissance de Meva. Et c'est à Awala-yalimapo, en terre amérindienne, qu'on décide de lui faire vivre cette première nuit en dehors de chez elle. Une première expérience aussi pour nous, qui partons souvent sans organisation quelconque, un peu à l'improviste et le plus léger possible ! C'est du sérieux : on réserve une chambre chez l'habitant, s'attarde longuement pour amasser tout le matos nécessaire, et on décolle enfin après encore des heures de revérification : la cuvette pour le bain, les couches, le savon, le gilet, l'anti-moustique, le chapeau, le doudou etc...

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Les autres avaient en partie raison : rien n'est plus pareil quand on a un enfant. On avait prévu partir tôt le matin, on ne décolle que tard vers midi (ceci dit, avant bébé on serait parti tard vers 11h !). Pause au restau à Sinnamary. Comme Meva attrappe tout ce qu'elle peut, on mange chacun à notre tour, l'autre évitant aux plats de s'envoler... Ouf ! On s'en sort avec uniquement un tit' punch renversé (sur la nappe en papier qu'elle a réussi à ne déchirer qu'à moitié !)...

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Une fois à Awala, pas de chance, on est arrivé un peu tard dans l'après-midi, ils ont donné notre chambre à d'autres... c'est ça la guyane ! Des situations similaires aux quatre coins du globe, à vagabonder d'hotels en hotels overbookés ou qui n'existent plus, on connait ça ! On reste cool. Bébé suspendu aux hanches de sa maman, on part vaillamment à la recherche d'un endroit où passer cette fameuse première nuit en dehors de la maison. Finalement, un grand carbet commun au coeur du village nous offre un lit (plus pratique que les hamacs pour s'affairer avec bébé).

C'est dans une case en paillote mi-traditionnelle amérindienne que Meva va donc passer sa première nuit en dehors de chez elle : au dessus de nos têtes, du végétal savamment tressé, plongeant, sur les côtés, jusqu'à mi buste environ ; des briques empilées grossièrement font office de muret ; sol cimenté... D'énormes blattes s'affairent sur les poutres autour de la lumière. Et malgré les moustiquaire2gs "muraux" et les mosquitos en spirals qu'on a allumés, de monstrueuses moustiques coriaces et avides de sang ont animé notre nuit... On ne pouvait pas "mieux" pour notre merveille, comme entrée en matière de "vadrouille à la titine et xav".

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A part les moustiques, tout s'est bien passé. Les cafards volants ne nous ont pas chatouillés les oreilles. Meva a été heureuse de son expérience. Les soins dont elle a contamment besoin ont été effectués sans aucun problèmes. Elle a fait de bonnes siestes. S'est bien amusée. Son garde manger - à savoir les toutounes de sa mômon - était toujours bien garni. Et malgré tout, elle a bien dormi la nuit.

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Evidemment, une fois les changes, repas, besoins de dodo accomplis, nous partons faire de longues marches dans les environs : mer, embouchure, frontière surinamaise, villages...

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Sur la route du retour, un petit détour à Javouhey nous réserve une sympatique surprise : les hmongs fêtaient leur nouvel an et c'est la deuxième fois en ces 5 mois de vie que Meva assiste à cette fête haute en couleur !

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24 décembre 2006

Première compote

En ce moment, tout le monde s'empifre de chocolat et d'extra choses originales. Pour Meva la période de noël correspond au début de la diversification alimentaire ! Petit pincement au coeur (de joie et d'émotion) pour sa maman qui lui sert pour la première fois autre chose que le sein... C'est une compote de pêche proposée à la cuiller. Quelle expérience ! Notre merveille veut se servir aussi, toute seule comme une grande (déjà !), saisir le boulgui-boulga à la main, tirer sur la cuiller, tirer la langue aussi, et c'est tellement bon qu'elle en met jusque dans le nez !

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