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Carnet de vadrouilleurs

20 novembre 2006

4 mois et demi, une nouvelle vie !

Le cap des quatre mois et demi de Meva est impressionnant. Au quotidien, on n'a pas forcément de recul. Mais quand on voit cette photo particulièrement (qui date du 20/11/06) , meva n'est plus le petit bébé qu'elle était il y a quelques mois de cela !

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Deux grandes acquisitions à noter au cours de ce mois pour accéder à l'autonomie : le youpala et la chaise haute...

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13 novembre 2006

style de vie...

Il y a mille et une manière de faire avec un bébé. Il y a des choix, et des non choix. Plusieurs des chemins que nous avons opté pour Meva se rejoignent au carrefour du respect de la nature (vue sous plusieurs angles).

Premier point : l'allaitement. Bébé est mammifère. Tant que sa maman le peut, elle nourrit son bébé au sein. Nous avons une bonne étoile : il n'y a aucun problème. Résultat : bébé est nourri au lait 100% naturel bio maternel pur sans sucre sel colorant conservateur ou autre adjonction, mais surtout, bébé est éclatant de santé ! Au départ maman s'est fixée 6 mois, là c'est parti pour quelques mois de plus. Et vive les calins !

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Deuxième point : maman couve, comme tout mammifère, une fois de plus. Elle allaite (oui, on se répète un peu..). Repousse à dans un an la reprise du boulot pour profiter de couver son petit bout. Et adopte le portage pour être au plus près de bébé. Question de culture ? peut-être... maman est malgache après tout ! Là-bas, on est proche les uns des autres, on vit en communauté, l'esprit de l'individualisme occidental est souvent difficile à comprendre.... alors l'idée de laisser bébé toute la journée dans un berceau, dans une poussette, dans une chambre à part, etc..., dérange un peu l'inconscience de Titine. Si la nuit Meva dort seule dans sa chambre (quand elle ne s'est pas endormie dans le lit de papa maman lors d'une tétée - mais ça c'est un non-choix car la fatigue devient maître de ce qui se passe...), la journée, maman porte constamment bébé sur le dos, comme beaucoup de malgaches, ou plus modernement, contre la poitrine, dans sa chaleur, avec son odeur, partout avec elle ! Ce sont quatre mètres de tissus qui permettent en sus de développer la sécurité affective de bébé. Côté papa, il adhère : par rapport poussettes notamment, pas d'encombrements, pas d'investissements dans des machines trop compliquées... Et quelle fierté de porter sa fille !

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2Troisième point : Parce que nous aimerions que Meva puisse avoir la chance de voir les merveilles que nous avons pu voir sur terre. Parceque nous avons conscience de la fragilité de l'écosystème. Nous respectons la nature par quelques gestes quotidiens qui font de la princesse de l'Amazonie un bébé naturellement écologique ! On utilise par exemple des carrés de cotons lavables au lieu d'acheter chaque semaine trois tonnes de maxi-carré (ça réduit les déchets) ou de lingettes (hyper polluantes pour ceux qui ne le sauraient pas) ! On opte pour la simplicité de l'eau et du savon (pas de laits, lotions etc..). Et, top de nos fiertés, on a adopté les couches lavables. Vous avez le droit de ne pas en croire vos yeux, écarquillez, écarquillez, mais ne ratez pas une des prochaines notes où on va développer la chose (qui mérite une note à part) !

C'est vrai qu'avec la brise de l'Atlantique macérée de jus de mangroves amazonniennes qu'on respire constamment autour de nous, c'est vrai qu'avec les temples de verdure et les âmes que peuple la jungle environnante, quelques zest gestes respectueux vis à vis de la nature-reine-mère est tout à fait... naturel (enfin, pour nous...) !

12 novembre 2006

En noir et blanc...

pour un magazine ...

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10 novembre 2006

Petit coeur à 4 mois

C'est une (re)découverte de la vie à trois : papa, maman et bébé ! Bahh vouii, toutes les bonnes choses ont une fin : les grands parents sont partis ! A 4 mois, Meva n'est plus le petit bout de nourrisson qu'elle était à la naissance ! Elle se sert bien de ses mains (pour tout saisir), de sa bouche (pour prendre connaissance) et de son dos (enfin, ce qu'il faut pour bien s'assoir), ce qui lui permet de multiplier les expériences...

Elle dévore les magazines... Pas que des magazines d'ailleurs ! Elle veut tout engloutir... l'appareil photographique de sa maman (qui n'arrête pas de la mitrailler), les succulentes cuisses du dendrobate dans sa baignoire (bien connu pour ses pouvoirs hallucinogènes)... et même la nappe de table ! Mais, pas d'inquiétudes, ça n'a rien à voir avec son côté joufflue !

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Elle joue : avec tout et n'importe quoi, assise calée entre des coussins, avec un portique offert par sa mamie (c'est le jouet le plus complexe qu'elle possède), à se rouler dans son lit avec ses peluches, ou à essayer d'attraper les insectes colorés qui tournent et chantonnent au dessus de son lit...

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Elle s'essaye à des petites choses de la vie quotidienne comme danser, se stabiliser sur un pot, arroser des plantes, passer du bon temps sur le canapé du salon, etc... :

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Pendant les ballades, elle apprend à ramper (mais pas sur le trottoir on vous rassure !), à apprécier le calme et volupté de la nature, ou à chercher les oiseaux planqués dans les cocotiers ...

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Le 12/11, elle fait son premier grand bain dans la mer vaseuse de sa ville natale, sur une plage déserte, dans les bras de son papa !

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Quelques portraits pour finir... en beauté (c'est le cas de le dire) !

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9 novembre 2006

les maîtres de la pagaye.

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29 octobre 2006.

Sur la mer couleur marron que seuls les clapottis des vaguelettes dérangent, des sillons d'effort au large d'une plage habituellement calme de Kourou remuent la surface de l'eau. Forces, cadences, vigueur, harmonies, sueurs, cris, souffles. Les maîtres de la pagaye rament glorieusement dans leur trône : de longs troncs venus de la jungle amazonnienne, creusés, taillés, travaillés et décorés selon la tradition de l'ouest guyanais. Vers l'horizon se dirigent les regards. Les objectifs d'appareils photos braquent les arrivants. On se bouscule pour mieux voir. Foule de couleurs. Mozaïque de foule. Les habitués de la plage ont du mal à reconnaître le cadre. On s'est déplacé des quatre coins de la Guyane. Le soleil brûle. La mer boueusement salée feint de rafraîchir. De roucou, certains se sont enduits. On encourage. On se désaltère. S'éponge le visage. Commente. Félicite. Les veines des rameurs palpitent. Le temps de bénir d'encens certaines pirogues, la course reprend de plus belle, avec d'autres difficultés, d'autres circuits, d'autres étapes... Beau spectacle. Merci aux maîtres de la pagaye. A l'année prochaine.

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31 octobre 2006

Des flammes dans le ciel

Le 13 octobre, une fusée a encore décollé. A croire que ça devient vraiment une banalité, on ne se renseigne même plus sur aale pour-quoi, et le comment-ce-fut-après du tir. C'est tout juste qu'on est au courant qu'une fusée doit décoller !!  17h57 ? ça tombe bien, on est disponible. Le choix du spot est important quand on décide de zzzne pas rester dans son jardin pour voir s'envoler "l'oiseau de feu". Pour cette fois, on ira à la plage. Nous partons assez tôt afin de profiter de la fin d'après-midi pour effectuer notre ballade quotidienne avec Meva (pour elle, on notera qu'elle aura vécu son premier décollage de fusée à l'âge de 3 mois). Assez tôt aussi car il n'y a rien de plus ironiquement comique que de se rendre compte que la fusée est partie pendant que tu étais dans ta voiture, ou pendant que tu afermais le portail.

Le vol d'une fusée reste toujours impressionnant et laisse toujours rêveur quant à la puissance de l'évolution humaine, c'est pourquoi, on ne peut pas ne pas aimer assister à un décollage... Les touristes qu'on reconnaît à leur peau farineuse (nombreux en ce moment de saison sèche ici, et fraîche en europe), la vague des nouveaux arrivants dans le département, ceux qui exhibent leurs appareils photo dernier cri, ou ceux qui sortent juste zpour se montrer, le public forme aussi un spectacle. On se prépare, on s'active, on marche, on cherche l'endroit où l'on va s'arrêter, on jette un coup d'oeil à la montre portée pour l'occasion, regards dans le bleu encore éblouissant du ciel, compte à rebours, le soleil tombe derrière un cocotier, expulsion de feu, puis on s'en met plein les yeux. Trois minutes à peine se sont écoulées... oui, visiteur, tout ça pour trois minutes... Trois minutes mémorables, heureusement. Quand on pense que certains se sont déplacés exprès pour l'occasion et doivent effectuer 30, 60 ou 150 kilomètres pour revenir d'où ils viennent ! Ceux qui ont un peu plus de temps essayent détendre l'intérêt des trois minutes de déplacement... Le soleil se couchant et l'artiste imaginaire qui a coloré le ciel de mille et une teintes roses-orangées romantisent le moment et étend la durée du spectacle. On se fond dans le mouv' de la foule qui vient commenter la trainée de la fumée laissée par la fusée. Après une demi heure, le temps de faire un peu de social, saluer une connaissance, serrer quelques mains, et faire connaissance avec un tel ou un tel, on repart avec quelques clichés souvenirs. 

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31 octobre 2006

Année scolaire 2006 / 2007

Histoire de vous tenir un peu au courant et de mettre à jour cette rubrique un peu délaissée (mea culpa : le boulot, ce n'est pas ce dont on préfère en parler !)...

Les grandes vacances sont passées depuis un bon bout de temps déjà. Bébé est né. Les mois s'écoulent. Le temps passe, court. Il nous met à l'épreuve. A peine la rentrée entamée, le compte à rebours est enclenché pour les vacances de Toussaint. Aujourd'hui, nous sommes en plein dedans. Les nouveautés depuis, oui, il y en a...

Pour Xav, la rentrée a été beaucoup plus difficile que les années précédentes, même s'il est toujours demi-déchargé. S'éloigner de la maison, de ses femmes, de ces moments hors-temporels, avec l'imposition de la saison sèche et la chaleur qui l'accompagne, la piscine installée dans le jardin et les beaux parents à la maison (non pas qu'ils sont embêtants, mais ils sont en vacances, et lui doit aller bosser pendant ce temps !!!)... quelle misère ! Trêve de plaintes... Cette année, comme l'an dernier, il ne fait le pitre que 9 h de temps devant les collégiens. Sur ce coup là, il ne s'en plaint pas, surtout qu'il ne fait que latin (tout le monde connaît : ce sont des petites classes, de bons élèves, et les mêmes suivies depuis quelques années déjà pour la plupart). Concernant son emploi du temps, il n'y a pas non plus de quoi vraiment se plaindre... au contraire, ça ne fait que des jaloux : une petite heure très tôt le matin, et une ou deux heures en toute fin d'après-midi (et comme il est dans la nature des êtres humains de ne jamais être contents, on va se plaindre sur l'impossibilité de faire des grasses mat'). Le reste du temps, changement de costume, changement de décor. Souvent c'est torse nu en petite tenue à la maison, avec différentes casquettes (imginaires bien sûr) sur la tête. Des casquettes, aux mille et unes sigles incompréhensibles pour tous, qui se sont multipliées depuis l'année dernière : accrochez vous : le prof de français/latin est aussi prof à l'iut, double iante académique (pour l'inovation, et pour les lettres), il reste la personne de référence pour les échecs scolaires (??) en Guyane (il faut comprendre qu'on parle des jeux, et non du contraire de la réussite scolaire), secrétaire du club d'échecs de kourou, mais top du top, il a été élu président de la ligue du jeux d'échecs du dernier département qui n'en avait pas encore une !! Et comme Misssiiéé n'est pas toujours très ordonné (et que sa Midame n'est pas bien meilleure), il doit bien avoir d'autres casquettes encore planquées par-ci par là, mais dont on a oublié d'en parler... concrètement ça donne quoi tout ça ? baahh... pas mal de temps devant l'ordi, et donc beaucoup de temps à la maison, ainsi que quelques réunions par-ci par là, ce qui donne des journées plutôt tranquilles, malgré la liste impressionnante de responsabilités !

Pour Titine, la situation est plus courte à résumer... les petits loups de l'atelier de peinture, et les barbouillages de toiles persos, pour l'instant, sont mis entre parenthèse, et ce, pour elle ne sait encore combien de temps. Elle a changé de job : un cdi à temps plein, pour être mômon !! Au quotidien, ce sont les tétées, les interminables déchiffrages de tel ou tel gazouilli, les jeux, les couches, les bains, les ballades, etc... qui rythment essentiellement sa nouvelle vie, toujours aussi colorée de bonheurs et de surprises !! Elle profite un max, comme tout le monde lui conseille !! Et elle n'a franchement pas envie que sa situation change, actuellement !!

Et les vadrouilles dans cette histoire ? Nos atomes ont toujours la bougeote et tourbillonnent essentiellement pour l'instant autour de Kourou, un peu partout dans le département. C'est qu'il nous faut échauffer bébé vadrouilleuse avant de nous lancer dans de lointaines aventures. C'est aussi qu'il nous faut nous entraîner, nous, pour adapter nos vadrouilles à notre nouvelle situation. Tout ça nous laisse le temps de bien mijoter de multiples projets, à plus ou moins longs termes... à suivre...

Et le blog dans tout ça ? Ne vous en faites pas, on ne vous oublie pas... vous avez sans doute remarqué qu'on ne cesse d'écrire, même si les sujets ont parfois beaucoup de retard... Des photos vous attendent. Des récits aussi... La fièvre de partager nous brûle toujours. Armez-vous juste de patiences...

29 octobre 2006

Les ballades avec son dadabé

Le passage de son papy en Guyane est une nouvelle occasion pour Meva d'effectuer une série de vadrouilles par-ci par-là. Un bon entrainement avant de découvrir le monde au delà de son territoire de naissance. Au programme, évidemment, des promenades de villes en villes. Quelques escapades en canoë en rivières. De la marche en forêt. D'ailleurs la jungle a lacéré la princesse de l'Amazonie des premières égratignures de sa vie avec des plantes à moitié "carnivores" (un truc du délire : la plante agit comme un aimant sur la peau, avec en plus un mouvement de découpe comme s'il s'agissait d'un couteau - manipulé par un tueur invisible -... et les arêtes de la plante en question sont coupantes ! Impressionnant sur la peau de bébé ! Pas de venin, ouf !). 

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Pour les visites des villes, une halte mémorable dans le village de Cacao, où Meva a assisté enfin de près à la déglutition de la fameuse soupe hmong, autour des mouches bleues qui tournoyaient autour (la dernière fois avec sa mamy, elle dormait...) ! En fait, cette journée avait surtout de mémorable la fête du nouvel an hmong, haut en couleur (très prochainement une note sera rédigée à ce sujet).

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Pour finir avec les ballades, direction l'ouest guyanais, jusqu'au bout du bout (des routes guyanaises) le village amérindien Awala !

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20 octobre 2006

Vers 3 mois et demi

Identité : Meva ; 59cm ; 5kg800 ; les cheveux poussent petit à petit mais sont encore indéfinissables (tendance foncés, beaucoup de paris pour des boucles et une bonne quantité !!) ; yeux marrons, grands et bridés à la fois ; commence à mettre du 6 mois ; toujours aussi tonique !

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Rythme de vie : ne dort pas beaucoup la journée ; nombreuses siestes mais courtes ; nuits irrégulières (se lève au moins deux fois pour téter) ; tète beaucoup ; des colliques, encore et encore surtout entre 3h et 5h du matin ; deux bains par jour ; marche en fin d'après-midi ; va au marché au moins une fois par semaine ; nage à la piscine régulièrement ; etc...

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Ce qu'elle aime : être balancée dans le hamac, chanter avec sa maman avant de s'endormir, la mer, la voiture, le rideau de la chambre de ses parents, appeler les enfants, le bruit et l'odeur du marché, machouiller sa main , la voix de son papa, les promenades dans les bras de son dadabé, venir à table avec nous, la voiture, quand on s'affaire avec son "tissu à porter", les manifestations où il y a du monde (mais ça dépend de son humeur), babiller tranquillement avec ses jouets

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Ce qu'elle n'aime pas : ne pas être comprise ; perdre sa toutoune (sa maman est par exemple sous la douche avec ses seins) ; qu'on la laisse seule ; être habillée ; perdre son chapeau ;

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Nouveautés / évolutions : c'est dans la posture qu'il y a de grandes évolutions dans ses trois mois. Meva s'assieds de mieux en mieux, et aime ca. On peut ne la tenir que d'une main à peine, mais elle tombe encore sur les côtés. Le cou tient bien et ne balance presque plus du tout. En s'aggrippant bien aux mains de celui ou celle qui la tient, elle se hisse et parvient à se redresser : c'est qu'elle veut toujours s'asseoir ! Son visage murit de jours en jours et son caractère de chipie s'affermit. On commence à lui donner de l'eau tantôt à la petite cuiller, tantôt dans une timbale. A l'aube de ses 4 mois, Meva attrappe ses pieds et les porte à la bouche. Elle accepte de s'endormir dans d'autres bras que ceux de sa maman !

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Ce que les gens en disent : une beauté ; bien potelée ; gracieuse ; coquine ; très souriante ; pleine de vie... en bref, les parents ne peuvent qu'en être fiers !

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15 octobre 2006

Meva à 3 mois

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Le jour de son moiversaire, Meva s'est tenu assise pour la première fois, calée entre des coussins ! Le monde s'offre à ses yeux différemment. Un deuxième pas vers l'autonomie, après l'apprentissage de la saisie d'objets : important pour s'occuper un peu seule ! En ce moment, tout commence à aller dans la bouche. 1Ca a l'air d'être sa manière à elle de découvrir les objets, et par extension, le monde. On lui offre une petite cuiller, elle se régale ! Ce qu'elle préférait au début, ce sont les tissus, vêtements de ceux qui la portent, ses robes, les draps ou taies d'oreillers, etc... De plus en plus, c'est devenu sa main, d'abord un doigt, n'importe lequel, au hasard sans doute, puis deux ou trois, puis, toute la main finit par être aspirée, sucée, engloutie avec vigueur et avec beaucoup de bruit !! 

Outre le fait de les porter à la bouche, Meva adore jouer avec ses mains, les regarder comme s'il s'agissait du plus beau et mystérieux jouet du monde. La vie semble magique. Petit Coeur qui était bulle dans le ventre de sa maman déplie petit à petit, et surtout consciencieusement, ses membres. Quand un objet est suspendu au dessus d'elle, avec toute la volonté du monde, elle tend gauchement ses bras, comme s'il s'agissait de déplacer une montagne, pour essayer de saisir la chose !! Les jambes aussi y passent ! Elle les suspend et les laisse quelques petites minutes en l'air. Avec son hochet, et les deux ou trois peluches que certains lui ont offert, ses mains et ses pieds, elle n'a pas le temps de s'ennuyer ! 

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Ses parents jouent et passent énormément de temps avec elle. On lui fait écouter les bruits de la nature, le coq du matin, les oiseaux du jardin, les feuilles des palmiers au vent, la mer, les rivières, la forêt... on lui fait sentir toute sorte d'odeur, des fleurs aux épices, en passant par les légumes ou les parfums... ses narines frétillent alors !

Les journées se passent souvent par terre sur une natte sur la terasse. Ca sent bon l'osier et c'est ennivrant quand viennent s'y mêler l'odeur du poisson qui grille au charbon de bois, sur le fatapera. Quand le vent souffle, les plantes, sur la terrasse, dansantes, l'amusent. Le chat tourne aussi peu à peu autour de Meva, mais toujours avec beaucoup de méfiance. On doit surveiller les fourmis qui pourraient lui faire mal. Les moustiques, par contre, sont plus difficiles à contrôler. Les piqures multiplient !

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Quand vient l'heure du déjeuner, on la prend sur nos genoux, à table avec nous : elle est toute curieuse de ce qui s'y passe et commence à vouloir tirer sur la napp4e. Il faut dire qu'elle a de très vives couleurs attractives !

On discute avec elle, en malgache, en français, un tout petit peu en anglais aussi. Elle babille de plus en plus, éclate franchement de rire, observe très très attentivement, rêvasse aussi beaucoup ! Devant le miroir, elle sourit. Mais de manière générale, elle est très très souriante de toute manière. Les ballades arrivent avec très grandes joies : elle pousse des cris, agite ses jambes dans tous les sens, une fois arrivée à la plage. Quant au bain, ça devient une sacrée partie d'éclaboussure pour celui ou celle qui le lui donne. Meva y décharge toute son énergie qu'elle puis on se demande bien où. Avec la chaleur qu'il fait, on lui donne deux bains par jour, avec de temps à autres, une séquence piscine et douche ! La nuit, elle a moins de collique et dort beaucoup plus (4h d'intervalle... pour dire comment c'était grave avant !). La journée, elle ne pleure quasimment jamais. Par contre, quand elle est vraiment incomprise (heureusement que ça arrive rarement), ses cris deviennent très très puissants, à déchirer le coeur de sa pauvre maman !!

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