Nous en avons déjà parlé... à l'occasion de ses deux mois, nous nous sommes offerts une piscine à la maison. Evidemment, depuis ce jour là, Meva déguste les joies de nager, entre les bananiers et cocotiers du jardin, sous un ciel toujours éclatant de bleu ! Au début, sur son visage, de l'étonnement du type "c'est quoi cette gigantesque baignoire ?"... Puis, que du plaisir, et même des cris de joie : Petit Coeur brasse dans les bras de maman, s'exerce au crawl dans les bras de papa. Quel bonheur pour toute la famille ! Nous avons fouiné tous les magazins pour trouver une bouée, ou de quoi lui donner un peu plus d'autonomie... Rien pour son âge ! Dans un magazin de jouets, la vendeuse nous a limite pris pour des fous quand nous lui avons dit que c'était pour notre puce de deux mois ! Ah la la !

Comme cela nous parait loin maintenant les soucis de bain que nous avions eus avec elle au cours de son premier mois !! Evidemment, dans le bain, elle est aussi comme un poisson dans l'eau. Ca lui fait tellement plaisir et il fait tellement chaud que nous lui en donnons maintenant deux par jour !

Chaaapô !

Deux mois et neuf chapeaux ! C'est sa première collection. Nous, parents, ne sommes pas fadas : ce sont tous des cadeaux ! Ses préférés restent ceux offerts par son dadabé et sa mamabé.

On ne vous parle pas non plus de sa garde robe de princesse ! Il y en a qui la prennent pour une poupée !!! Non mais... Notre merveille n'est pas une poupée !!!!! D'ailleurs elle n'aime pas trop qu'on la manipule (comme une poupée) pour les essais des vêtements cousus sur mesure ! Car oui, mademoiselle a déjà plein plein plein des vêtements originaux uniques cousus sur mesure ! Dont évidemment une bonne quantité qu'elle n'aura mis qu'une ou deux fois (et hop, ne rentrent plus...) ! Le temps de faire quelques pauses photos...

Future mannequin ?

Regardez bien cette photo à gauche : un gros sparadrap sur le bras : c'était pour son premier vaccin : le bcg. On s'était dit que, belle métisse qu'elle serait ;D, ce serait dommage d'avoir une cicatrice disgracieuse sur l'épaule, surtout si elle devient mannequin (hihi) !! Pour prévoir le coup, on a demandé à faire son vaccin sur la partie intérieure du bras. Cicatrice discrète ! Ingénieuse son médecin !

A propos de médecin, sa visite du deuxième mois est passée, ouf ! Les parents ont plus paniqué que la première concernée pour la piqûre du vaccin. Elle a pleuré quand on lui a fait le test auditif (c'était une boîte qui imitait des meuglements)... Sur la courbe de croissance et de poids, elle sort de la page (sic !) du carnet de santé... En bref, la merveille se porte comme une merveille ! Tout aurait été parfait s'il n'y avait pas eu ces colliques infernales qui surviennent essentiellement entre 3 et 6 h du matin !!

A part ça, on se souviendra de ses deux mois comme premiers moments de babillages : elle est très bavarde, très expressive dans ses aaa-rheu et très curieuse sur ce qui se passe autour d'elle. Elle commence aussi à se donner de moins en moins de coups en essayant de maîtriser sa main quand on lui met son hochet entre les doigts ! Bien évidemment, elle est très souriante, et pour ses parents, il n'y a pas photo (même si ce n'est pas ce qui manque !), elle porte très bien son prénom !

Deux versaires - dont les deux mois de Meva - à fêter aujourd'hui 7 septembre 2006. Pour l'occasion, ce sera un petit festin de poulet boucané au coco sur la plage pour les grands, et le bonheur de toute une journée à flaner sous les cocotiers pour la petite (avec de temps en temps un petit bain de boue aux pieds car la marée est basse aujourd'hui).

Chez nous, on attend les fins d'après-midi avec impatience : c'est le moment de prendre l'air, de se changer les idées, de sortir en famille. Seize heures ou dix-sept heures : direction plage. Aujourd'hui, une touche de nouveauté à noter lors la ballade : on fait découvrir à notre merveille la sensation des pieds léchés par le va et vient de la mer, sur le sable mouillé... mousses d'écumes... massage picottant de gros grains de sable blond... l'eau salée (mais ses doigts de pieds ne le savent pas, ça !) colle un peu... d'abord un petit air étonné... bien accrochée à sa mamabé (car c'est dans ses bras que cette première fois se passe)... puis elle se détend... si proche de la mer, ça shoote... les pieds ne sont à l'eau que quelques minutes... Il fait chaud. Petit coup de tétée. La petite s'endort aussitôt...

Pas de photo pour cette journée.

Dans la série des premières fois, cette fois, c'est une randonnée en pleine forêt que Meva découvre : il est évident qu'on aimerait bien faire couler le plus tôt possible dans ses veines le gout de la marche, et du contact avec la nature, sans la craindre et en la respectant !

Lieu choisi : la montagne des singes. 

L'initiation se passe suspendue sur la poitrine de maman. Un corps à corps qui permet à la princesse de l'Amazonie de partager avec sa maman toutes les sensations de la marche. La moindre tension de chacun des muscles de la porteuse lui fait réagir : elle agqrippe ses petits doigts sur ce qu'elle attrappe, tantôt le tissu humain, tantôt le vêtement. Ca grimpe dur. La respiration de la petite suit de même le rythme des efforts de sa maman. Malgré l'agitation du balancement dû à la difficulté de la marche , entre les racines géantes à enjamber, les lianes à éviter et l'effort de la pente à affronter, confiante, ça n'a pas empêché à Meva de dormir pendant presque toute la rando. Sa sueur se mêle avec celle de sa mère. Son souffle accompagne le murmure des feuillages. De même que lors de sa première sortie en rivière, la pluie, filtrée en énormes gouttelettes par la cime touffue de la jungle, lui a souhaité la bienvenue. Pas de parapluie. Pas de Kway. Juste un chapeau pour cacher sa fontanelle encore fragile. D'énormes moustiques sont aussi venus danser follement autour de sa douce peau fine qui sent bon le bébé. Et comme c'est la princesse de l'Amazonie, un serpent a tenu à lui exhiber sa belle texture, en plein milieu du layon. Pour couronner le tout, dans le palais de la jungle, au sommet de la montagne des singes, des araignées par milliers se sont installées pour animer le décor fantastique du spectacle offert par la nature.

Mais la princesse ne bronche pas. Elle fait sa sieste tranquille toute l'après-midi dans son hamac , entourée de toutes ces pattes et toutes ces toiles, sous le regard protecteur de ses parents et de sa mamabé.

Après l'escapade découverte de la forêt à travers une rivière guyanaise, aujourd'hui c'est la ville que Meva découvre avec la joie et la bonne humeur de toute la famille. Direction la capitale, Cayenne. Evidemment, elle n'échappera pas à l'initiation à la folie des femmes en ville. Au programme, flaneries, lèches libanais (il faut entendre par là, des vitrines des libanais - pas vraiment alléchantes, dans le fond, les vitrines : on va directement fouiner dans les magazin !), visites d'amis, soupe au marché, avec quelques petites pauses de changes de couches, de toutouneries et de séances de portraits dans la voiture... Bref, une petite journée sympa qu'on fait couler tranquille malgré le rythme un peu speed de la ville (par rapport à notre "brousse" kouroucienne).

Elle a un peu plus d'un mois et demi de vie. Et c'est sa première fois en canoë sur une rivière guyanaise. Avec des parents amoureux de la jungle, et ses palettes de verts, ses mystères, ses cours d'eau et son parfum acide de feuilles décomposées, il fallait tôt ou tard que ça lui arrive ! La forêt lui a souhaité la bienvenue avec une averse brusque (beaucoup de premières fois, pour la petite Meva). Mais la princesse de l'Amazonie n'a pas vraiment bronché. Elle a regardé autour d'elle. Flairé autour d'elle. S'est étonnée de l'étrange couvercle bleu qui l'empêchait de voir cette chose tomber du ciel. La pluie semble sentir bon. Son large petit nez frétille. Pendant que son papa pagayait, elle s'est laissé doucement glisser sur l'eau, en toutounant le sein de sa maman... Sa mamabé était aussi de la partie, ça ne pouvait que bien se passer !! Le soleil chauffe. La rivière rafraîchit. Quelle sensation de liberté ! De joie, la petite agite ses jambes.

Au bout d'un moment tout s'est arrêté. Il y avait juste le bruit de l'eau qui coule, du frémissement des arbres, et d'appels d'étranges animaux sans doute. De joie, la princesse de l'amazonie s'est aussi mise à crier. Puis, épuisée, elle s'est endormie dans un décor de rêve, sous les yeux bienveillants de son papa, prêt à bondir sur les bêtes méchantes.

Décor de rêve ? Oui, mais tout était bel et bien réel. De l'eau de cette veine de la forêt guyanaise, sa mamabé l'a lavée. Vue comment la rivière était fraîche, il n'y avait vraiment plus de doute, tout était bel et bien réel. Et puis, il y avait ce balancement en hamac que sa maman a l'habitude de lui faire, à la maison ou ailleurs...

Puis à un moment, on a tout remballé. Un moteur s'est mis à ronfler doucement. Maman a enveloppé bébé vadrouilleuse dans son lamba... Et le soleil s'est couché doucement sur le fleuve Kourou.

Encore ! Encore ! Encore ! S'est mise à babiller la princesse de l'Amazonie !

On multiplie les sorties, avec une préférence pour la plage, histoire de l'habituer peu à peu au soleil, au grand air, aux cocotiers, à la mer... Bien que ça lui fasse encore beaucoup plisser ses grands yeux bridés, Meva apprécie énormément ses minies escapades, au grand bonheur de toute la famille.

La grande nouveauté dans la vie de Meva à environ 6 semaines de vie, c'est l'arrivée, directement de Mada, de sa mamie qui vient vivre avec nous pendant deux mois. L'occasion de faire connaissance entre grand mère et petite fille !