Des sorties à la plage, bien entendu !

...pour une bouffée d'oxygène après avoir été enfermés entre quatre murs le temps d'une averse parfois trop longue...

...pour le simple bonheur de retrouver des lieux qui évoquent des souvenirs d'enfance ou de toute petite enfance pour les loulous, comme pour la mamoun'... 

... ils ont pas mal réclamé à faire un tour "aux rochers" !

...grimper... escalader... sauter... le plaisir est resté intact !

... pour le bonheur de marcher tout simplement... 

 .... et de profiter des lieux !

...plus tant nouveau que ça, parceque ça fait déjà plusieurs mois maintenant... mais je n'ai pas eu le temps ni l'occasion d'en parler encore...  

Parmi tant d'autres nouveautés qu'on a découvertes en juillet 2013, voici le boulevard de la mer, complètement refait ! Même le trottoir est tout lisse ! Il y a de quoi faire du roller, de quoi flaner, de quoi s'asseoir tranquille face à la mer... ou à regarder les gens passer... de quoi pousser une poussette... de quoi y faire son jogging sans se fouler la cheville... bref, faut vraiment être de mauvaise foi pour ne pas y trouver son compte... 

Les vendeurs de bonbons pistaches et beignets de crevettes ne sont jamais loin... ni les gonfleurs de roues de vélos... Les kalesa de noix de coco à la paille n'ont pas changé de place... Les jardins ont retrouvé leur forme...  

L'ombre des badamiers aux alentours de l'hotel Neptune... avec ses vendeurs de tabourets et table basse en bois... petits djembés, valiha, tableaux souvenirs... ses petites vendeuses de bonbons coco, mofo boala, mofo akondro, ou pate sèche et composé... 

Les zébus qui broutent et ruminent sous les cocotiers... ça ce n'est pas nouveau ! Par contre, des espèces de paillottes-kioskes-gargottes, tous du même style, en dur toit en falafa, ont vu le jour... c'est un peu le même esprit qu'il y a dans plusieurs villes au Brésil, ou ailleurs, au bord de l'Amazonie ou en bord de mer latinos... on s'installe sur les mêmes types de chaises en plastic pour boire une bière bien fraiche, écouter de la musique, et passer du bon temps... sauf qu'ici, il n'y a pas que la THB qui coule à flot... ambiance mafana caliente ! 

 Ce qui est drôle, c'est que si l'idée de départ était sans doute de renvoyer une image un peu plus propre de ce beau front de mer de Tamatave, ça n'a pas empêché certains vendeurs sous baches de s'installer en arrière plan, ou directement sur la plage... on ne change pas les habitudes des tamataviens comme ça ! 

Ci dessous, la gastro pizza... et les bancs qui longe le stade en face... le trottoir y a été refait également... 

Bref, notre chère ville nous déploie là un nouveau visage, déjà à l'origine bien agréable, mais cette fois, avec encore plus charme et de caractère... On apprécie !

Ma grande coquinette... Meva, 7 ans... pétillante, gaie, rigolote, curieuse... et surtout par dessus tout, une fonçeuse !

Ma douce Nénette.... Mirana, 4 ans et demi... sensible, réservée, gentille, rêveuse... et avec un sacré caractère aussi !

Et mon beau baby boy ! 

Il n'en a parfois plus vraiment l'air, mais si si, c'est encore un baby boy... le baby boy à sa maman, du moins ! A s'inquiéter grave quand je ne suis pas dans les parages...

Tsiky, 2 ans et 1 mois ! Coquin, rigolo, curieux, comme Meva... et sensible, doux, et très gentil, comme Mirana... 

Les tours en moto, il connait ça depuis... heu... sa naissance ? peut-être bien ! Alors je ne vous raconte pas la joie d'avoir retrouvé la moto de papoun' une fois arrivés à Tamatave !!! Et cette fois, grand moment dans sa vie, il en fait pour la première fois assis aux premières loges, devant, à tenir le guidon et tout et tout, cheveux au vent.... l'extase ! Fini les promenades en moto attaché à l'écharpe... là, à 2 ans et 1 mois, c'est parti en vrai bébé motard, tout fier !

Autre petite série de Tsiky avec son papi... il en a profité un max, en vacances à Mada...

Bricolages... parties de foot... mécanique... 

Bref, plein de petits bonheurs pour notre baby boy !

Mois de juillet sur la côte est malgache, ce n'est pas la meilleure saison pour profiter de la région... ceux qui connaissent Tamatave savent de quoi je parle ! Nous avions eu froid (ce n'est pas tana - on n'aura pas survécu, lol, mais sérieux, ce n'était pas évident pour nous de s'y faire avec la moyenne de 20° !!) et c'était d'autant plus désagréable quand il se mettait par dessus à pleuvoir (heureusement pas tout le temps...) ! Au Gabon, la saison des pluies correspond à la saison chaude (pas forcément désagréable comparé à mada, du coup), et la "période fraiche" correspond à la saison sèche (y en a même qui disent que ça fait du bien...) ! Là, pour reprendre l'expression de Meva, c'était berk : froid + pluie de tamatave = vraiment berk ! Mais positivons...

Avec du recul, je crois que nous avions quand même globalement été chanceux (on nous avait dit que les semaines avant notre arrivée, c'était bien pire !)... Durant notre première semaine (voire la première dizaine...), il ne pleuvait que la nuit, alors que les journées étaient toujours bleues et ensoleillées... On a pu profiter un max !

 La deuxième semaine était plus mitigée... pluie et grisaille (et le froid tamatavien qui va avec)... parfois un peu, parfois beaucoup... du soleil aussi de temps en temps, mais très-vite-trop-souvent caché par des nuages... 

Troisième semaine, retour du beau soleil pendant quelques jours... on a même pu filer sur Foulpointe pour changer un peu... puis, juste avant notre départ, retour en force de la pluie, du froid et du gris "déprimant" (je mets les guillemets parceque ce n'est juste pas notre genre... mais il y avait de quoi...) !

En bref... on a quand même profité tant qu'on le pouvait, mais on n'a pas tous les jours pu faire ce qu'on aurait bien voulu ! Par exemple, snif snif, on n'a pas campé une seule fois dans notre petit coin de paradis : nous avons plutôt choisi de faire des allers-retour (presque tous les jours) pour ne pas se les cailler et tomber malade dès le début des grandes vacances... mais c'était quand même très bien, hein !

Quand il faisait vraiment trop mauvais, on restait au chaud entre quatre murs... à manger (lol) ! Bien contents d'être avec et chez papi et mami... l'occasion pour profiter de plein de petites choses, comme les soupes chinoises, sambosses et autres tsaky-tsakeries, mofo gasy et mofo akondro, saonjo au coco ou autres délices de mami... Et de profiter de la ville aussi, du coup, entre deux accalmies.  

 Là, c'était pause glaces, dans la voiture, tout en observant les gens flaner sur le boulevard de la mer, à la fin d'une bonne journée pluvieuse... c'était un dimanche... et malgré la petite fraicheur dans l'air, l'ambiance était chaude ! Moite et chaude... Tamatave, quoi !

Une bande de vert séparant un boulevard ? un arbre "mal placé" au milieu d'une route ? Meuhh noooon ! En fait, à droite de l'arbre, on a le trottoir (si ! si !)... et à gauche, sous la "flaque" (ou sous l'étang, si tu préfères), on a la vraie route ! Sauf que bon, le trottoir est aussi large que la route, et finalement comme la route est noyée dans on ne sait quelle profondeur de marre (vaut mieux pas essayer de savoir...), tout le monde roule sur le trottoir ! Tellement évident !

Etroite route tourne le dos à l'océan... Cyclopousse bleu va passer le phare... tu te rappelles quand il était à deux doigts de tomber et de se faire avaler par la mer et ses méchantes humeurs cycloniques ? Aujourd'hui, et ce depuis bien longtemps maintenant, la route qui longe l'océan n'est plus... et le phare a été déplacé, là... cyclopousse bleu fait écho à cuvette bleue... et le linge, étalé à même le trottoir herbeux, introduit à l'esprit du sympathique quartier derrière l'hopital... scène paisible... banale... juste typique ! 

Autre scène typique de par chez nous : les oies qui investissent la rue ! Sur la droite, c'est l'hopital... oui, oui, ce batiment grisatre avec le linge suspendu sur la terrasse... c'est bien l'hopital ! Le grand hopital de Tamatave ! Et donc, ce côté là de l'hopital donne vue sur ce "charmant petit lac" à oies... il y a de l'animation pour les malades qui ont besoin de repos... mais au fait, par où on passe, nous, à moto ?

Et pour finir, avec une autre belle ironie... du trop bleu... du trop vert... du trop beau... fallait bien quelque chose pour casser un peu tout ça ! Berk !

Rien à voir avec le tubercule... bien entendu !

Je ne sais pas d'où ça lui sort, mais quand il patouille avec du sable et de l'eau - ou de la gadoue si vous préférez, lol, quand il joue à la dinette par exemple, ou à la plage, comme ici, il dit toujours qu'il prépare de la patate douce... 

Ses cuisses adorent ! Son petit camion aussi ! 

Et lui, je n'en parle même pas... On pourrait le laisser des heures comme ça... Le comble dans l'histoire, c'est que quand il s'agit de vraie patate douce, il n'est pas vraiment fan ! M'enfin...

Tsiky, 2 ans et 1 mois, en vacances à Mada.

Aucune baignade dans l'océan cette fois-ci ! On a fait fort ! Trop de vent et trop froid, lol ! Côté rivière, il fait bien meilleur que ce soit dans l'eau ou hors de l'eau !! Et puis, il faut dire qu'avec notre dose de mer presque quotidienne à Port Gentil, on n'était pas en manque... sans parler du fait qu'on n'a plus notre planche de surf (expédiée au Gabon) ! Toutes les excuses sont bien réunies ! On s'est donc contenté de quelques promenades, en quête de trésors... 

En retrouvant notre moto à Tamatave, il n'y avait pas que Tsiky qui était content ! Longer le bord de mer, le nez dans le vent, sillonner les rues et les lalapasika, se remémorer des lieux, replonger dans des ambiances, et des souvenirs... découvrir tout ce qui a changé aussi... C'est un mélange de sentiments qui nous envahit quand on se re-promène ainsi le nez dans le vent dans notre chère ville... pas de regrets, mais une sorte de nostalgie... pas de la nostalgie négative, mais quelque chose qui relève du bien-être, de rentrer chez soi et de s'y sentir bien ! 

Une portion qu'on apprécie particulièrement, c'est le boulevard de la mer, entre le pont et l'hopital bé. 

On l'a parcouru des tas de fois, à moto, mais aussi en voiture pour une halte aux rochers, ou à pieds, lors de nos longues marches, pour apprécier autrement, et savourer encore plus... 

Vendeurs de bananes... siestes à l'ombre des badamiers... gonflage de pneus des cyclo pousses... l'air marin... le bruit des vagues... le léger souffle dans les feuillages... les amoureux derrière les rochers... rien n'a changé...

Tout à fait au bout, après l'hopital bé, la gendarmerie, le camp militaire, des batiments rongés par les cyclones, vieillis par le temps, noircis par l'humidité, délavés par la pluie... la route rétrécit pour finir en sentier, champ de zébus, trous qui se creusent, le goudron disparait peu à peu, place aux caillasses, puis à la terre, et au sable direction la plage...

La vue, là où la route n'est plus qu'étroit chemin mémoire de cauchemar tropical... Vue dont on ne se lassera jamais, soit dit en passant !

... où nous avons trainé nos tongs lors de nos interminables marches le long du front de mer... 

On s'y est arrêté longuement avec les enfants... plonger nos yeux dans les remous de l'eau... parfois perturbés par le passage silencieux d'un pêcheur ramant dans sa petite pirogue en bois... suivre des yeux la courbe de la rivière aux effluves limite nausabondes... bordée de vert, tachetée d'ordures.... immortaliser la scène du passage des zébus... et égarer ses pensées au delà de l'horizon...