Petits portraits...
Meva, 7 ans... oui, ça y est, on a passé le cap ! Je ne l'avais encore écrit noir sur blanc nulle part et j'avoue que ça me donne l'impression de... prendre un coup de vieux, lol ! La préadolescence n'est plus loin du tout !!!
Mirana, 4 ans (et presque demi...) ! Notre Petit Nous princesse du domaine des Tanalaha a aussi vraiment beaucoup grandi !
Quant à Tsiky... dans le thème du "portrait des enfants sur le ponton", je n'ai que cette photo où on ne le voit pas vraiment, mais où il est tout à fait lui ! Notre baby boy pêcheur d'étoiles, en vacances dans notre petit coin de paradis, à deux ans !
En fait, Tsiky a tendance à être un peu frileux ! Comme il adore l'eau, il plouf quand même mais ça ne dure jamais plus de 5 minutes, lol !! Du coup, au ponton, il s'occuppe autrement... quelques clichés de notre kirikou en train de s'aventurer seul dans les alentours...
Mirana, petite sirène d'eau douce !
C'est dans notre rivière que Mirana a décidé de nous montrer comment elle savait nager maintenant ! Nous étions dans ses débuts un peu timides en quittant Port Gentil (voir le post ici)... cette fois, c'est plus que bel et bien officiel ! Notre Petit Nous nage toute seule, à 4 ans et 5 mois, sur plusieurs mètres sans brassards, là où elle n'a pas pieds... on est trop fiers d'elle !
Démo la toute première fois (avec papoun' à ses côtés...) :
Notre petite sirène...
Comme prévu, dès notre arrivée à Tamatave, nous sommes allés voir Mr fidélis pour des cours de natation... le hic c'était qu'on était rarement en ville (puisqu'on était presque tout le temps au domaine des Tanalaha) et le peu de fois où on y était, les cours ne pouvaient pas durer plus de 40 minutes... la piscine était trop froide ! Ceci étant, les quelques cours qu'elle a pu suivre l'a aidée énormément !
Retrouvailles tant attendues...
Autre retrouvaille qu'on avait attendue avec tant d'impatience lors de ces vacances : la crique du serpent jaune !
Toujours la même, mais à chaque fois différente !
Cette fameuse rivière qui coule le long de notre chez nous à nous...
Dont la forêt environnante est peuplée d'un babakoto unique en son genre, lol !
avec sa petite tribu suspendue dans les parages également...
Pouvoir y plonger enfin !!!
Et puiser dans sa source le bonheur !
Le carbet-ponton qui le surplombe !
Où notre quotidien s'écoule hors du temps...
Picnic, baignades, farniente, glandouille...
avec notre cher crocodile qui nous a tant manqué...
Promenons nous dans les bois...
Pour se rendre d'un point à l'autre du domaine des Tanalaha... du carbet au ponton... pour aller se baigner à la rivière... pour prendre de l'eau au puit... faire un tour sur le chantier de notre futur palais des brousses... se diriger vers la mer... chercher du bois pour le feu de la cuisine... se promener du côté de la pépinière... on marche à travers les bois...
on marche... pieds nus pour être au plus près de la terre... bonheur simple !
En quête de trésors...
(deux goyaves complètement hors saison qu'on a dégotées ! on a fouiné tout partout, c'était bien les dernières qui nous attendaient on dirait !) (et découverte de la graine de ravinala ! c'était la première fois qu'on en avait vu alors que ça fait des années et des années qu'on "habite" là !)
...marcher sans but particulier... parcourir nos hectares...
courir à perdre haleine...
respirer la forêt...
se sentir en harmonie avec la nature... et avec nous même !
Trop boooooooon...
La cabane tout en haut de l'arbre !
A quelques mètres du carbet, une surprise avait attendu les enfants ! Papi et mami étaient impatients comme tout de montrer leur oeuvre ! Ca faisait des mois que xav et moi leur en avions parlé : "si ! si ! papi-géni, tu peux le faire !"... Après plusieurs échanges d'idées par tél pour la réalisation de la chose, voilà le résultat :
Une cabane à taille d'enfant (deux mètres sur deux environ), suspendue à quelque chose comme trois mètres de haut, dans un arbre ! J'aurais trop adooooooré ça, enfant ! Meva, Mirana et Tsiky ont vraiment beaucoup de chance d'avoir des grands parents comme ils ont ! Quelques clichés à la découverte de la surprise :
Contents comme tout !
Inutile de préciser qu'avec ça, on ne voyait presque plus du tout les filles lors des journées passées là bas ! Elles ne réclamaient que ça : aller jouer dans la cabane dans le kininina !
Elles allaient et venaient inlassablement sur les cordes nouées, tentaient l'escalade des pieds de l'arbre ou de la cabane et s'inventaient dix mille jeux...
Bien évidemment il n'était pas question pour le baby boy de ne pas aller jouer avec ses soeurs tout là haut ! Au début, c'était toute une expédition pour le faire monter, tellement il s'excitait, lol ! Il fallait le suivre de très près ! Après quelques entrainements (pour ses bras comme pour les notres...), on a pu le laisser monter seul ! il fallait juste une personne en haut pour le réceptionner à l'arrivée, et une autre en bas en guise de sécurité au cas où... par contre, quand on était au carbet, il fallait constamment faire attention à ce qu'il ne s'y retrouve seul et avoir l'oeil tantot toujours sur lui, tantôt très souvent aussi vers la cabane (mission policière moins drôle...)!
Pour faire monter des choses, on a accroché un petit seau à une corde ! Très pratique pour les bouts de feuilles, d'écorces, de graines ou de quoi jouer à la dinette... une deuxième corde a été supendue pour y attacher les objets trop volumineux pour le seau ! Les filles ont adoré le système !
Ils ont joué à la marchande, à la maman, aux guerrisseurs indiens, aux espions...
bref, c'est une cabane de rêve... qui n'a pas fait voir le temps des vacances passer du tout !
On retrouve aussi les habitudes dans "la cuisine"..
Quand on avait trop froid (oui, à 22°, on se les caillait, lol !), on se chauffait au coin du feu de la cuisine... les narines ennivrées par l'odeur du bois brûlé... la lutte contre la fumée qui picote les yeux... la douce enfance enveloppée dans cette atmosphère si particulière...
"le froid" devenait un prétexte pour s'inventer dix mille grillades au feu de bois... poulets, poissons, zébus, camarons, en morceaux, en brochettes, en entier... des gros, des moins gros... avec des marinades comme ci, un boucanage comme ça, un feu vif comme ci, une braise comme ça, une cuisson à l'éttouffée avec telle feuille cuillie dans la forêt juste là, autour de nous... ça sentait toujours bon...
et même quand il n'y avait plus rien à griller, Meva et Mirana apprenaient à maintenir le feu...
on se racontait des histoires... et je ne pouvais pas ne pas me mémorer avec une certaine nostalgie de ces vacances dans mon enfance, passées en hiver dans les campagnes des hauts plateaux, auprès de mes grands mères, qui elles aussi cuisaient le repas au feu de bois, dans une cuisine où les odeurs de la viande séchée se sont incrustées dans la terre rouge des murs de la cuisine noircie par la fumée...
On retrouve nos habitudes au carbet...
Dans notre Petit Coin de Paradis non plus, rien n'a changé...
Notre carbet...
Et les interminables parties de hamacs... bien entendu ! Avec toutes les options possibles et imaginables... siestes, concours de balançoires décoiffantes, bouquinage, glandouillage...
On y a écouté aussi bien des fois tomber la pluie de l'hiver tropical... tambouriner sur les feuilles de ravinala... se déverser sur le toit végétal... rouler sur les troncs des eucalyptus... disparaitre sous l'écorce des niaoulis... faire danser toute la nature dans un rythme lent, limite imperceptible et pourtant si puissant à la fois... des heures de rêverie... qui nous faisait sentir tout simplement bien chez nous !
C'est reparti sur les pistes...
Ce dont nous avions le plus hate de faire, une fois rentrés au pays, c'était de se retrouver dans notre Petit Coin de Paradis à nous... nos hectares de forêt, entre mer et rivière, à 45 minutes de Tamatave, en pleine brousse... après les 4 avions, 2 nuits blanches, 3 jours de voyage, et 2 grandes escales entre le Gabon et Mada, on se fait une petite pause de deux jours en ville et c'était (re)parti !! Slaloomer dans la circulation folle de Tanamakoa. Dépasser pousses vélos motos tuctuc kalesa. Faire attention aux chiens poules zébus moutons piétons. Sortir de la ville. Passer les différentes haltes, police gendarmerie... Laisser peu à peu le bitume et le béton pour s'enfoncer sur des kilomètres de pistes cahoteuses puis sableuse...
En route pour aller chez nous...
Un jour, nous avions parcouru à pieds plusieurs kilomètres de cet interminable tunnel de verdure qui nous mène hors du temps... Respirer la nature... saluer les villageois... rien n'a changé... en tout cas pas des scènes de vie... la forêt, même si elle n'en a pas l'air au premier abord, hélas, part de plus en plus en fumée...
Les enfants étaient contents comme tout de randonner. Le bonheur avait atteint son paroxysme quand une grosse pluie nous est tombée dessus ! Malheureusement (ou heureusement... ça dépend pour qui, lol !), papi a fait demi tour pour nous récupérer et continuer les kilomètres restants en voiture !
Retrouvailles.
Nous sommes arrivés à Tamatave sous un magnifique soleil d'après-midi d'hiver tropical... Que c'était bon d'y être enfin, après la sacré expédition entre Port Gentil et Tamatave ! Chacun a vite retrouvé ses repères... dans les rues, chez papi et mami, dans notre quotidien... en peu de temps, nous étions là, comme si nous n'étions jamais repartis ! Une sensation de bien être indescriptible d'être chez soi... auprès des siens ! Les enfants étaient excités, contents, heureux de retrouver la maison qui les a vu grandir en partie, dans leur toute petite enfance... leur ville, chère à leur coeur... et bien entendu, par dessus tout, leur grands parents ! Pouvoir partager à nouveau des moments de complicité ensemble... jouer... bricoler... lire... se raconter tout ce temps... apprendre des choses de la vie... ils s'entendent vraiment à merveille... précieux sont les souvenirs...