Ca y est. Nous voilà de retour dans la blogosphère ! Retour un peu provisoire cependant parcequ'il reste encore une semaine de vacances et on compte en profiter jusqu'aux dernières heures, lol !

Tout d'abord merci. Merci pour tous vos petits mots, coms et mails depuis la naissance de Tsiky. Tous aussi gentils les uns que les autres... La grande surprise que certains nous ont faite (soeur de gingembre, comme d'hab'... Etienne et hélène... pour ne citer que vous !). Je n'ai pas pu prendre le temps de répondre à la plupart d'entre vous... je m'en excuse. Pas pu prendre non plus le temps d'écrire posément depuis. De donner des nouvelles. Des vraies... Il s'est passé tellement de choses depuis début juin ! Tellement de choses en même temps que l'arrivée de bébé d'amour tout neuf à la maison... les trépidantes dernières semaines d'école de Meva... les fêtes de ses 5 ans... l'annulation d'un déménagement dans un nouveau pays (encore toute une histoire !)... une quinzaine de jours coupés du monde à cause d'un souci de pc suivi d'un souci de connexion... l'arrivée de tata et Mattéo (tant attendus !)... et enfin les vacances à vadrouiller encore et encore à gauche et à droite... première partie à tamatave et aux alentours... puis à tana et aux alentours... moi devenue marraine... le départ de tata et mattéo... après quoi nous nous sommes en allés pour un long road trip d'un mois dans le sud de l'île rouge... quelques 2500 kilomètres à travers rizières, collines, massifs, déserts, forêts, villes et villages malgaches en tout genre... en voiture, en randonnée, en pirogue vezo le long du canal de mozambique... tout bonnement extra ! ... pour le deuil de ma grossesse, pour la bienvenue à Tsiky dans notre tribu de vadrouilleurs, pour l'intense soif des filles de voyager, de partir en vacances, pour notre simple bonheur à tous d'expérimenter l'ailleurs... 

Je reviendrai en détail sur ces derniers mois un jour peut-être...

Durant tout ce temps complètement déconnectés du monde aussi, je me suis posée pas mal de questions au sujet du blog... le gars qui te dévisage de la tête au pieds comme jamais dans la rue et qui finit par avouer à ton mari qu'il est fan... le blog... La nana qu'on ne connait pas du tout et qui nous tape dans le dos parcequ'elle a l'impression de nous connaitre par coeur... le blog... Le malaise de découvrir par le biais de conversations directes ou indirectes que tel inconnu que tu croises tous les matins à la boulangerie te lit et a vu tes photos de vacances... le collègue qui t'avoue qu'il te lit en sous marin depuis des lustres... toutes ces personnes que tu connais et qui te suivent dans l'ombre sans rien te dire... l'espèce de voyeurisme que tu entretiens malgré toi... la limite de l'intime confronté à ce que tu souhaites partager à tes lointains amis et ta famille... le frein que tu dois mettre aux différents souvenirs dont tu veux pourtant gader une trace... et malgré toutes ces expériences et réflexions sur la vie et les voyages que je souhaite partager simplement avec passion à des gens intéressés et intéressants... malgré toutes ces rencontres virtuelles ou réelles si sympathiques, j'en suis arrivée à me demander : et si je passais en mode privé ?  

Avec Tata et Mattéo, nous avons passé une première partie du mois de Juillet à Tamatave et aux alentours : flaner en ville, en pousse, à pieds, à tester tous les plans nems et sambosses et à dévaliser les glaces d'Abdalawad après des parties de plage (quelques photos dans le post ici)... ou à ne rien faire de spécial parceque c'était l'hiver et on n'a pas échappé à quelques jours de pluie... on a aussi passé des week-ends par-ci par là dans notre petit coin de paradis au domaine du Tanalaha (y fêter les 5 ans de Meva entre autres !)... et séjourné quelques temps à Foulpointe chez nos amis au Lagoon Hotel y découvrir un tout nouveau visage de ce village (ici ou encore ici)... Après cette période, il fallait préparer le baptême de Mattéo et le Fandraisana de Tata à Maharidaza, dans le village des ancêtres côté maternel. Là, mauvaise surprise : le bon vouloir du pasteur a chamboulé l'organisation de ce qu'on avait prévu au départ pour la suite des vacances : Tata et Mattéo avaient dû passer presque tout le reste de leur séjour à Maharidaza. Nous les avons donc rejoint bien plus tard (à cause du froid pour bébé), quelques jours avant le jour J pour passer quand même un peu de temps ensemble dans ce village si cher à nos coeurs, entre collines rizières et terre rouge !

Ci dessous à gauche le fameux village de Maharidaza. Et au milieu, la maison familiale où ma mère a grandi et où j'ai passé pas mal de vacances avec une tribue de cousins et cousines et ma grand mère, quand j'étais enfant. Cette fois, ce sont nos enfants, à ma soeur, moi, et les enfants de tous nos cousins, qui animent les lieux occasionnellement...

Quelques scènes de nos vies immortalisées... Mirana et ses bouquets sauvages... Partie de baby foot survoltée... les repas à base de montagnes de riz rouge... les saonjo ou magnocs du jardin, sauces cocos au gouter... les cododotages avec les puces (je parle des vraies puces qui grattent, pas que de nos louloutes pour se tenir chaud... Mirana l'exclue qui "miangoty" avec mami... Tsiky chouchouté par Tata pour que mamoun' puisse manger  tranquillement...

Deux simples photos qui évoquent tant de choses...

la douche à la cuvette dans l'étroite cuisine et les toilettes au pot/seau pour ceux qui ne veulent pas se geler dehors... le piano qui résonne à tous les étages... le cri des enfants... les mémorables couchers de soleil derrière les collines sacrées... les interminables conversations... le bain de Tsiky sur les coups de midi, au soleil sur la terrasse... le akoho lahy de Tata qui maneno à 19h pile poil... les jeux à ne pas en finir...

Un cliché en "mode automatique" des Andria... il ne manque que Patr'...

 Tsiky aussi était sur cette photo là mais il était allongé englouti dans le lit, lol... Petits arrêts sur image du Petit Bout d'Amour à un mois et demi qui avait donc vécu ses toutes premières fois à Maharidaza à cette période là (ouf les puces l'ont épargné !).

Et pour finir, mes clichés préférés du 31 juillet (le tri a été un peu dur quand même !)... xav et moi sommes devenus parrains de Mattéo ce jour là !

Photo 1 : Mattéo entre ses deux marraines, tatie Va' et moi même... Photo 2 : la racaille en mode petits anges... Photo 3 : môsieur et mâdame W** comme jamais vus, mdr !! Photo 4 : les Andria** presque au complet... Photo 5 : la petite église de Maharidaza...

Avec tout ce qu'on avait découvert autour du Lagoon Hotel, on avait envie d'explorer la partie du village qu'on crût connaitre depuis une bonne trentaine d'année qu'on le fréquente. Direction nord.

C'était l'hiver sur la côte est malgache. Un bon hiver sans pluie, bien ensoleillé et pas très chaud. Juste ce qu'il fallait pour gouter pleinement au plaisir de la marche. Les allées et venues des vaguelettes, et vents et marées, ont sculpté la côte. L'encre salée bleue de la mer a dessiné un étroit chemin vert que nous devons fouler un bon bout de temps.

Après quelques passages à gué dans des criques mangroveuses, des filaos servent de rideau pour ouvrir un nouveau décor. Nous sommes parvenus à une sorte de presqu'île. Première fois qu'on se retrouve sur du sable dans cette partie là du village. 

Une longue bande de sable où nous avons fini par passer presque tout le reste de notre temps, tellement c'était beau, et tellement qu'on y était bien... Sur la photo ci-dessous à droite (avec Mirana qui a tout compris de la vie...), au large tout au fond, c'est le Foulpointe que tout le monde connait, là où on a l'habitude d'aller, où nous avons été scotchés des années et des années sans avoir imaginé une minute que quelques kilomètres plus au nord il y avait tout ça...

Au large tout au fond, on ne le distingue pas sur la photo dont je parlais tout à l'heure mais, il y a du monde... Les premiers vacanciers descendus de Tana pour profiter de la douceur de l'hiver en bord de mer... Là où nous étions, à l'autre extrémité de la baie, nous étions seuls ! Oui, on avait la plage, toute la presqu'île et toussa si extra, rien qu'à nous !

Les parisiens étaient vraiment trop heureux ! Nous aussi d'ailleurs...

Malgré "le froid" les enfants n'ont pas pu résister...

Baignade improvisée... Ils ont couru dans tous les sens tellement que c'était le bonheur d'être là... ou tellement que ce n'était pas chaud, lol !

Et les coquins ont arrosé Dadabé Zakavola... qui a fini complètement trempé le pauvre, lol !

 Plus au nord, au delà de la presqu'île, la côte fait de plus en plus sauvage. Les cyclones ont laissé une lourde empreinte sur ce qui reste des plages... racines plantées dans la mer, arbres cassés, côte rongée...  

Le vent souffle en silence, balayant en douceur les quelques filaos encore debout. On clôt le rideau de la scène. On s'en est tellement mis plein les yeux et les gambettes. Retour chez le papa de Fanny en coupant dans le village... et on signe pour y retourner en saison bien plus chaude pour en profiter davantage !

Voilà, c'est le dernier post consacré aux quelques jours passés avec tata et Mattéo, chez la famille de Fanny. C'était vraiment une surprise immense pour tous ! On en gardera des souvenirs mémorables !

Un autre visage de Foulpointe.

Nous avons découvert un Foulpointe zen... un Foulpointe encore préservé... loin de "la horde des touristes" (à l'échelle du Foulpointe où tout le monde va habituellement, hein !)...

Un Foulpointe vert, sauvage et paisible. C'est un peu difficile à imaginer quand on ne connait que la partie sable blanc à l'infini et sa bataille de parasols et de transats...

Ici, tout vit au rythme du clapotti de la mer. Du soleil qui se lève. Brille dans le lagon. S'étire derrière les cocotiers, avant de se coucher langoureusement de l'autre côté du village. Les zébus broutent un peu partout. Les pêcheurs tissent leur filet à l'ombre de leur case. Pendant que les pirogues chauffent sous le soleil de l'hiver et attendent le départ à l'aube, quand la mer n'est que plat miroir sans moindre remou.

 Les enfants courent, explorent, et jouent inlassablement.

Et ils finissent toujours à la mer, même si le temps est gris et chargé.

Quand Tata et Mattéo étaient en vacances avec nous, mois de juillet, nous avons passé quelques jours à Foulpointe. La famille de Fanny, une très grande copine à Meva, nous avait invités. Ils sont proprio du Lagoon Hotel qu'on ne connaissait pas du tout. Quelle ne fut notre surprise à la découverte des lieux !!!

Côté jardin :

C'est très verdoyant. Avec de grandes surfaces pelouses par-ci par là où les enfants pouvaient courir à volonté... Il y avait de l'ambiance avec Mattéo, Meva, Fanny, Mirana, Steevy et une de leur cousine dont j'ai oublié le nom... Le séjour était extra.  Ci dessous, c'était à un moment de pause coco à la paille dans la noix...

Tous les jours, le papa de Fanny nous en offrait... il se pliait en quatre pour nous... le café le matin, des tartes aux goyaves du jardin pour le gouter des enfants, le thé à 16h, l'apéro... Il était vraiment aux petits soins. Il a pris en main récemment la petite entreprise familiale. Et, il a du mérite. Je n'ai pas l'habitude de faire de la pub, mais je pense que quand on a été très enchanté par un lieu et par l'accueil plus que chaleureux de ses hotes, il ne faut pas hésiter à le conseiller vivement !

La plage se trouve tout au fond du jardin, à quelques mètres après le petit pont en bois... 

Au sujet de la plage, je m'étendrai dans un post à part... c'était juste pour donner un aperçu... en attendant, voici les bungalows...

En fait, à l'origine, avant d'avoir décidé de passer notre séjour au Lagoon Hotel, on voulait, n'importe où dans Foulpointe, un petit logement avec cuisine équipée (et accès direct à la plage bien sûr)... comme le papa de Fanny connaissait bien le village, on l'avait appelé pour nous tuyauter... c'est là qu'il nous avait dit, "mais venez chez nous... parmi nos bungalows, il y en a un qui est aménagé de telle sorte que les clients peuvent venir avec tout leur matos pour faire eux-mêmes leur cuisine !" Ca nous convenait parfaitement comme alternative... en plus ça faisait longtemps qu'il nous avait invités et qu'on n'a pas encore eu l'occasion de venir...

A trois semaines, Tsiky a encore le blanc des yeux un peu jaune : son ictère (jaunisse du nourrisson) traine. Comme traitement, la pédiatre "prescrit" des bains de soleil d'une heure par jour... Tsiky a besoin de soleil ! Antsôôô... pour une fois qu'on a un bébé qui nait en hiver, lol... hiver tamatavien, certes, mais hiver tout de même ! C'est vrai que Meva est née en Guyane : température moyenne 30° ! Et Mirana en plein été tamatavien : température moyenne : 30° également ! A part à la clinique, elles ont été obligées de vite adopter comme tenue le "body uniquement" voire "couche uniquement"... Pour Tsiky, c'est tout différent... il nait en plein hiver tamatavien : température entre 20 et 25° on va dire... un été peut-être doux pour certains qui vont surement rire à ces lignes, mais un hiver pour nous (bah oui... lol) ! Juste ce qu'il faut pour ne pas habiller un bébé uniquement en body ! Et puis, en hiver à Tamatave, les microbes pullulent, entre le vent qui remue poussière et saletés quand il fait relativement sec, et la grosse pluie qui engorge les flaques et les amas d'ordures... c'est pas beau ! Et surtout, c'est pas bien pour les ti'bouts... A ça, tu rajoutes l'expérience des séances de kiné-torture qu'on a vécu avec Mirana à 20 jours à peine de vie (elle avait la bronchiolite), je peux te dire qu'on prend toutes nos précautions en habillant bien Tsiky ! On n'en est pas aux dix mille couches de vêtements qu'il faut enfiler aux bébés qui vivent le plein hiver européen hein, mais c'est suffisant pour agacer une maman habituée aux peaux nues ! Bref... les bains de soleil d'une heure par jour pour Tsiky nous ont fait tout drôle du coup ! Pouvoir caresser "si longtemps" sa peau toute blanche et toute douce chauffée par le soleil... hmmmm ! Il a lui même d'ailleurs apprécié "le traitement" ! Heureusement au passage qu'en hiver à Tamatave on a aussi de belles journées ensoleillées...

photos à 19 jours

C'est un endroit que Tsiky adoooooore !! A un point que quand "ça ne va pas", on l'y pose tranquillement sur la table à langer et il se calme... lol !  peut-être pacequ'il se découvre une passion pour le bordel règnant les petits livres en tissus et les motifs des pyjamas des filles qui trainent toujours par là... le bain lui aussi est plus qu'apprécié... dès qu'il est en contact avec l'eau, il se laisse complètement aller, plane et semble shooté (lol) ! Ce qu'il préfère c'est d'être maintenu sur le côté ou sur le ventre ! En lui donnant ses doigts à sucer, c'est encore mieux ! Si ça ne tenait qu'à lui, il peut y passer toutes ses heures d'éveil. Inutile de préciser que quand on le sort de là, il est mécontent !

photos à 18 jours de vie

Mois de juin. Tsiky nait. Les filles font les folles. On prépare des madeleines. Mirana actionne le mobile pour son petit frère. Mamoun' chante des berceuses. Meva est à l'école. Bébé dort. On a défilé dans les rues tamataviennes en chantant "arendrinô arendrina taratasy ôôô..." ! D'ailleurs Mirana et Tsiky ont cramé leur lampion ! Un délice ces madeleines au chocolat. Des pneus décorent le salon. Eclats de rire. Qui a encore squatté le couffin ? Bébé gazouille. On s'attrouppe autour de lui.

Si le passage du quotidien entre 1 et 2 enfants a été révolutionnaire, cette fois, avec notre troisième, la vie à la maison n'a pas vraiment changé. On dirait que Petit Bout d'Amour a toujours été là avec nous... Il mène sa petite vie tranquille... Et chacun d'entre nous continue la sienne. C'est le bonheur de s'occupper de lui, de l'observer, de l'avoir à nos côtés quand on mange, quand on joue, quand on cuisine, quand on sort, quand il faut s'occupper des grandes... c'est le bonheur la nouvelle vie à 5...

Petits portraits...

Petite chose...

Petit Bout d'Amour...

Ca me fait encore tout drôle à écrire... j'ai trois enfants maintenant ! Ma petite enfance me parait si peu loin dans ma mémoire...

Quand je les regarde, j'ai parfois du mal à réaliser que ces trois merveilles là sont les notres ! Ils sont beaux, ils sont adorables, ils sont parfaits pour nous (évidemment, lol !), et on les aime plus que tout au monde...