Chez nous, les animaux nous adorent... même ceux qu'on n'aime pas beaucoup (voire pas du tout), comme les moustiques, les fourmis, les grosses blattes, et tout le reste (lol)... 

Un jour, Mirana a trouvé un bébé lézard... visiblement, celui là fait partie de ceux qui plus que nous adorent, et ne fait pas partie de ceux qu'on n'aime pas ! Rien de plus beau que l'amour réciproque !

La choupinette ne voulait plus s'en séparer ! Et Meva, qui en voulait aussi un de bébé lézard, a tout juste "eu le droit" de le prendre dans sa main dix secondes le temps de la photo ! Après elle a eu un autoritaire "omeo ana ny katsatsakoooooo !" (rends moi mon lézard !) de la part de sa petite soeur ! Heureusement qu'elles ne se sont pas amusées à se l'arracher comme il arrive qu'elles le fassent pour une poupée ou n'importe quoi, lol !!!!

Les filles ont voulu le soigner, l'aider à trouver sa maman, ou... pourquoi pas l'adopter ? Elles m'ont demandé de lui donner un petit truc à manger... et donc du coup, c'est moi qui ai pris le relai... avec une miette de pain imbibée dans une goutte de jus !

Le nouveau petit camarade n'a plus voulu descotcher de ma main et de sa miette de pain ! Au bout d'un long moment, on l'a gentiment posé sur la nouvelle petite table de jeu des louloutes : le jardin des fées et le paradis des animaux (le lézard ne pouvait pas mieux tomber, lol)... d'ailleurs, à peine posé, il est allé... dans la maisonnette que papi a offerte à Mirana pour son anniversaire (on voit sa petite queue et ses pattes à droite de la fenêtre, légèrement dans l'angle) !

Les filles étaient vraiment très contentes ! Elles ont joué un bon moment là, laissant la bête faire sa vie au milieu des chevaux, des moutons, des vaches et je ne sais quoi... après quoi d'alleurs, on ne l'a plus retrouvé ! La fée reine aurait-elle retrouvée sa maman au bébé lézard ?

Depuis que Mirana sait faire du vélo, soit depuis ses 19 mois, on a offert un plus grand vélo à Meva... et les deux soeurs jouent souvent à se courser en pédalant ! Quand en plus c'est en faisant cinquante fois le tour de l'intérieur de la maison et en jouant à faire des accidents, ça parait vraiment très rigolo ! Dehors, le sol est un peu moins pratique que le carrelage intérieur, mais quand il a plu et qu'après il y a des flaques, c'est super chouette ! 

Une partie de vélo avec Mirana passe toujours à un moment ou un autre par une étape de pseudo-bricolage ! Passionnément, comme Papi ! Elle renverse son vélo et bidouille les roues, les pédales, la chaine, avec des bouts de batons ou de stylos...

Meva quant à elle, ça fait un bon moment qu'elle veut apprendre sans les roulettes... mais... mais... mais... on n'a pas vraiment la disponibilité en ce moment pour un apprentissage régulier et sérieux... entre maman (et son bidou) qui ne peut pas se pencher longtemps et la maintenir pour l'aider à trouver l'équilibre... papa qui n'est pas toujours dispo... et surtout surtout d'autres priorités qu'elle a (la natation presque tous les jours en ce moment)... on va attendre encore un peu... ce qui ne l'empêche pas de s'éclater, heureusement !

Mirana réclame souvent : "za anao ilay mipetapetaka"... (j'ai envie de faire le truc qui colle-colle). Ce sont les gommettes ou alors des autocollants... Maintenant, elle parvient presque tout le temps à décoller seule le mipetapetaka ! Elle est très patiente ! Sur les photos dessous, elle, fait tomber une pluie de couleurs au feutre autour de ses formes... elle est hyper concentrée et méticuleuse pour faire ses petits points tout partout...

Conversation :

- Tu fais quoi là Mirana ?

- orana feno loko... (de la pluie toute colorée)

- et ça c'est quoi ? (je montre les gommettes)

- ben... zavatra lena ny orana... (ben des choses arrosées par la pluie...) (voyoooooooons !)

Meva elle, rien à dire ! C'est une pro depuis un bon bout de temps dans le domaine ! Pour changer des formes classiques, on lui a offert pour noël un super pack pour créer et recréer le monde des fées ! Elle adoooooooooooore et parvient à faire des trucs vraiment sympa !

Les fameuses bouteilles remplies de sables colorés et dessinés. Typique de Mahajunga... On dit que le "sable" viendrait du cirque rouge, mais j'ai vu et discuté avec quelques artisans à l'oeuvre (qui voulaient me faire payer si je voulais faire des photos... j'aime pas le principe, j'ai dit non merci !) qui eux utilisaient de la poudre teintée avec du colorant... par contre, quel boulot de fou, pour la précision que ça demande et le temps que ça prend pour achever un minuscule flacon !!! Pfiou.

Les camarades de Meva... Sylvano, Sylvana, et Fitiavana.

Et pour finir, les voand'alana du retour... ceux qu'on n'a pas manqué d'acheter... sans modération ! Mangues vertes et citrons, en fruits frais et en achards en bouteilles (j'ai fait plein le stock !!!!) (vous pouvez baver, ils sont marikivy - aigres - à volonté !!!),

et bien évidemment, même chose qu'à l'aller (on n'a pas pu résister) : mangues mures tout fraichement cueillies, vendues par seaux ou par cuvettes !!!!!!!!! On en a fait des confitures à la vanille, rhmmmm ! Xav, lui, a craqué pour des noix de cajoux vendues par kilos dans un village entre Mahajunga et Tana ! Et Mami, a rempli de plantes à fleurs locales la gallerie au dessus du 4x4 ! On est rentré chargés à bloc !!!

Sur la deuxième étape Tana-Tamatave, on a craqué pour les prunes (paiso mitilay) !!! on n'a même pas attendu d'être arrivés à Tamatave, on s'est empiffré de "quelques bonnes assiétées" sur toute la route...

Les 1000 kilomètres Mahajunga / Tamatave pour le retour étaient plus éprouvants. Déjà parceque ça sentait trop la fin des vacances... moralement, ça tue, mdr ! Et puis, on n'a pas eu un "temps-pourri-comme-il-faut" comme à l'aller ! Cette fois, il a fait super beau et super chaud ! En voiture, ratatinés comme on était, c'était... hot ! Pour vous dire à quel point, le thermomètre affichait une moyenne de 35 / 36° notamment aux alentours de Maevatanana.... Bon et puis, pour Titine, le bidou a passé de trop bonnes vacances et a pris du volume (avec tous ces poissons et camarons là... sans parler des fruits et des bols d'air marin...), donc forcément, avec Mirana toujours suspendue au sein sur les... 1000 km ! c'était hard ! Aujourd'hui je vous épargne les histoires des nids d'éléphants, des virages et tout et tout où il fallait retenir le bidounou ! 

...ce bidonou tant chéri ! Zandry est vraiment gaté dedans !

On a décidé de s'arrêter à Tana parceque le dernier jour de l'an on avait rendez vous chez une échographe spécialisée, un beau cadeau de fin d'année surtout que tout allait bien (j'étais un peu inquiète à cause de toute cette route éprouvante...) et que notre tête à tête avec Petit Bout d'amour était émouvant comme tout... et on en a profité pour une journée de pause pas tout à fait reposante parcequ'on a fait la fiesta... mais c'était tellement sympa de revoir la grande famille !

Bon, pour finir avec l'interminable récit de ces vacances quelques clichés de notre traditionnelle pause petit déjeuner à Ambanitsena (nos préférés quand on part de tana le matin) : vary amin'anana sy saosisy (riz aux brèdes et saucisses fumées séchées) + ronono velona (du lait sorti tout droit du nonoty de la vache) ou café chaussette + mofo menakely (beignets qui ressemblent un peu à des doonuts, mais rien  voir !). Je ne l'avais mentionné nulle part encore, mais cette fois, aussi, nous avons réussi à partir de Mahajunga vers 5h / 5h30 du mat' et de Tana un peu plus tard, vers 7h ou 8h comme on venait de réveillonner la bonne année !

Petite pause pipi / détente / photos on the road...

La veille de notre départ, nous nous sommes rendus une dernière fois en ville, palper l'ambiance de fin d'après-midi le long du boulevard de la mer, à Mahajunga. C'est vrai que le premier soir, à notre arrivée, nous étions jetés directement dans le bain des fameuses brochettes party en bord de mer, mais c'était plus par nécessité que feeling. Cette fois, on prend notre temps pour nous imprégner, encore et encore. L'atmosphère était vraiment toute autre par rapport à quand on passait par là les rares matins où on devait monter en ville pour nous achalander (cf le post ici).

La douce et belle lumière allonge les ombres et attire Mahajungais et vacanciers le long du boulevard de la mer. Nous marchions nonchalamment. La brise est bien agréable. 

D'autres font comme nous. Flanent. Passent le temps. S'assoient. Matent. Commentent. Regardent dans le vide. Cherchent. Ils attendent quoi ? Peut-être rien. Le rendez-vous des amis. Amoureux. Familles. Solitaires.   

On occuppe les enfants. Distrait les touristes. Certains ont installé à même le trottoir biscuiteries, caca pigeons et autres tsaky-tsakeries à vendre. D'autres déambulent avec un plat de bonbons cocos sur la tête. Les glacières bricolées sur des roulettes ne manquent pas non plus ! On nous propose THB ou boissons à bulles fluos. Des jeunes trinquent à la bouteille. Deux petits apprennent à faire du vélo. Il y en a qui vendent des ballons ou louent trotteurs et camionnettes. Les gargottes à brochettes semblent attendre un peu plus tard pour s'installer. Le grand vieux baobab au soleil couchant se fait mitrailler. 

Nous nous imprégnons une dernière fois de toute cette douceur de vivre. Et repartons vers notre piste cahoteuse pour nous préparer aux grands voyages de fin de vacances. 

En fait, les seules véritables marches qu'on put faire les pieds dans le sable, étaient pour nos rendez vous avec le coucher du soleil. Quand les vagues murmurantes s'abandonnent sur le sable. Les silhouettes se dessinent sur fond d'or et de feu. La brise parfumée salée rafraichit nos peaux dorées légèrement brulées. Petite marche quasi quotidienne, dont on savoure à chaque fois chaque seconde écoulée, quand peu à peu le soleil se glisse derrière l'horizon, et que le ciel reflète toute sa beauté dans l'infini miroir de l'océan. Faire le voyage de la côte est à la côte ouest malgache, c'est aussi changer de l'expérience du magnifique lever du soleil à Tamatave à l'inoubliable coucher du soleil à Mahajunga.

lol...une promenade qui s'est terminée à quelques mètres de la maison ! Trop peu motivant de marcher sous le cagnard de 10h du mat' sur le sable chaud... avec des filles un peu paresseuses qui voulaient être portées... pour finir au bord de la même mer ! à quoi bon ? Pffffffffff ! Après avoir entamé quelques mètres direction sud, donc, plage du Grand Pavois, au niveau des rochers, on fait quelques clichés, et ... retour face à la case pour nous adonner à nos activités favorites ! :D

Cinq / six jours plus tard, Meva, xav et moi y retournions. Nous sommes en milieu d'après-midi. Il fait bien plus chaud que la première fois, mais nous sommes motivés pour explorer les fameux cirques rouges de Mahajunga... en sueur !

Toujours personne. Rien pour nous orienter autrement qu'au feeling ! La différence c'est que cette fois, on prend la sage décision de ne pas tracer direct "dans la jungle" ! On suit le lit de la rivière asséchée. Et on y découvre des traces de quad et autres pas !

Même si le soleil est encore un peu haut, la lumière est belle. Et quelle magie que d'explorer une terre inconnue, sans aucun repère, en étant seuls au monde dans un décor de far west ! Nos pieds foulent tantôt du sable désertique, tantôt de la boue endurcie parfois vicieusement gluante en dessous, et en hauteur, un sol herbeux et épineux...

Meva est toute fière de randonner. Elle ne s'est pas plainte une seule fois. Elle grimpe sur les bosses qu'elle peut. Et veut se mettre à l'escalade ! Assoiffée par l'envie de découvrir ce qu'il y a derrière chaque "mur". 

La marche est longue. On prend notre temps pour nous imprégner. On monte. On descend. Remonte. Découvre de nouvelles vallées, de nouveaux bras de rivière asséchés, de nouveaux paysages désertiques, de nouveaux murs que les doux rayons de soleil de fin d'après-midi teintent d'une multitude de palette d'ocre. Orange. Beige. Rose. Marron. Et toutes leurs subtilités. Nous nous laissons perdre dans le labyrinthe. Traçant nos chemins au gré du hasard. Au détour d'une collinette on retrouve quelques repères...

Le soleil s'est abaissée. Les ombres se sont allongées. On reprend la direction du retour. Orientation sud est. Revenus tout là haut, au presque point de départ, Mirana, Papi et Mami nous attendaient. Après la sieste de la titoune, ils ont marché depuis la maison. Les filles veulent encore jouer un peu... Escalader une dernière colinette. Courir dans la poussière colorée. Profiter jusqu'au bout de la journée. 

Outre les quelques marches qu'on s'est un peu forcées à faire en ville (malgré la chaleur), les véritables promenades qu'on ait pu faire durant ce séjour à Mahajunga étaient aux Cirques Rouges. Un grand classique dans les alentours !

En fait, on habitait pas loin du tout !

Première ballade : tout le monde au complet, en toute fin d'aprème, quand le soleil ne tapait plus... la piste hyper cahoteuse qui va jusqu'à chez nous aboutit au bout de nulle part, dans un décor de far west (c'était vraiment le cas de le dire...) !

Les cirques rouges. Aucun plan du coin. Personne dans les environs. Et bien évidemment, pas de guides... Le bout du bout ! on s'aventure un peu n'importe comment, chacun de son côté par petits groupes, pour trouver un sentier, une piste ou n'importe quoi pour nous diriger... résultat, bien évidemment, on se paume, et on perd notre temps ! Appels, cris, échos... Meva et moi marchons dans la boue... fous rires... Eraflures d'épines... inquiétude...

Finalement on se retrouve tous sur un chemin un peu en hauteur, mais le soleil ne nous a pas attendu et s'était caché tout là bas, au delà des "montagnes", dans son lit d'océan ! Il nous fallait rebrousser chemin !

Restera ces quelques clichés en souvenir, et comme on habite pas loin du tout, on décide de revenir une autre fois, un peu plus tôt en milieu d'après-midi ! Le coin en vaut le détour et l'exploration ! Bien évidemment, l'idée ne nous aurait même pas effleurer l'esprit s'il nous fallait venir de bien plus loin !

Si on pouvait tenir 3 ou 4 jours sans avoir besoin de "monter à la ville" pour nous approvisionner malgré le minuscule frigidaire qu'on avait à disposition (j'évoque le sujet brièvement dans ce post), c'est que parfois, des pêcheurs passaient nous rendre visite avec ce qu'ils venaient tout juste de sortir de la mer : on eut ainsi dans nos assiettes de succulents poissons (dont un "monstrueux" d'une dizaine de kilo), mais aussi de très gros camarons ! Un jour, genre deux jours après noël, un gars était passé avec d'énormes langoustines à prix modique, qu'on ne refusa bien évidemment pas. On en a eu pour là encore une bonne dizaine de kilos pour tous les 6 et demi ! Terrible ! Bien mieux que le pauvre lapin du réveillon, mdr ! C'était deuxième fête pour nous !

On les a grillés ! Un délice avec les achards mangues qu'on se faisait avec les derniers restes de voand'alana (les gros seaux qu'on avait acheté en route pour venir) !!!