Bazar de noël...
Tamatave n'a pas échappé à la folie du noël commercial. Du monde partout. Et ça achète. Et ça vend. Et ça court par ci. Et ça se bouscule par là. Oui, même au bout du monde, ça se passe comme ça... heureusement que sa touche exotique n'asceptise pas le tout ! Toute la semaine avant les fêtes de la nativité, la ville bouillonnait ! Des milliers de pousse à courir à gauche à droite. Du porte à porte pour des langoustes fraîches. Des têtes d'oies emberlificotées dans un vieux garaba déambulant en vélo... un énorme araucania bientôt décoré en sapin de noël sort ses pendouillantes branches vertes d'une 4L taxi boulevard Augagneur. Des patés de sardines humaines et scooter-iennes sur les trottoirs deux heures avant l'ouverture des banques pour retirer des sous aux guichets - les distributeurs étant vidés... Ouf, un chinois a encore pu nous faire du change sous les chemises, parceque notre habituel karana n'avait plus de fond !
Pour notre bazar de fin d'année, nous avons pris un cyclo-pousse... et quelques clichés ! Zoom en ville.
Premier arrêt : Shoprite, le supermarché près de la plage ! Le cadeau que mamie voulait pour Mirana n'y était plus ! Ca nous apprendra à nous y prendre les tout derniers jours ! Grosse queue aux caisses. On se sauve. A la sortie du supermarché, "quatre mies" et femmes à bébé pendouillant au sein mendient à-la-folie-eux-aussi derrière ceux qui ressortent de là avec de beaux cadeaux brillants colorés. Ca se bouscule au stand d'emballage des cadeaux ! Ici, les gens sont prêts à attendre des heures pour profiter de ce qui est gratuit (jvous raconte pas comment c'est quand ce sont des bières qu'on propose en dégustations gratuites... dès six heures du mat' il y en a qui font la queue, lol) ! Je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir un flash sur comment c'était en cette période dans les mégas centres commerciaux dans les sociétés de consommations à outrance... vertige lumineux pimpants grouillans, à rendre complètemet dingue ! A Tamatave on est encore loin de la France ou du Brésil par exemple, mais la mondialisation a quand même sû ébaucher ce même squelette limite euphorique la veille de noël...
Après un crochet chez quelques karana rue du commerce, on file pour le grand marché du Bazary kely où l'ambiance est au sommum. Clic clac, en route :
Il fait chaud et lourd. Très lourd. L'agitation liée aux festivités pèse également dans le ciel. En quelques minutes, le beau bleu du départ est devenu noir et menaçant ! C'est le Tamatave d'en ce moment... pas un jour sans quelques minutes de bonne averse qui rafraichit un peu !
Nous sommes toujours au centre de Tamatave là ! Du côté de la prison... scènes qui n'étonnent presque plus... des moutons qui broutent en pleine ville... du linge étendu sur du gazon au bord du boulevard de l'OUA, en pleine ville ! Des gens assis tranquille par terre, en plein trottoir, en pleine ville ! Bon, et pour la dernière, j'ai pas de photos mais dans la même suite d'idées, il est aussi très fréquent de voir des femmes accroupies fesses en l'air ou des hommes face à n'importe quel mur en train de pisser - en pleine ville - oui, et ça non plus n'étonne personne !
A bazary kely... the market !
Et ses garabas d'oies pour noël...
C'était compact de monde. Et d'odeurs. Et de couleurs. Dedans, ce n'était pas le moment de faire des photos. Les peaux se collaient. Les sueurs se mêlaient. Les vendeurs criaient. Pour une guirlande. Du poisson séché. Une robe à dentelle. Des paires de bottines. Des papayes trop mures. On n'avançait presque pas. Un cochon ligoté sur un vélo en plein milieu de la foule bousculante et vociférante. Amas d'ordures. Jouets inutiles. Haricots rouges. Le ciel noircit. J'esquisse un sourire. Un orage éclate. Il ne fallait plus que ça pour une scène complètement surréaliste !
Quelques clichés quand tout est presque calmé...
Une fois la soubique remplie de ce qu'il fallait et des surprises dégotées, retour en bateau pousse dans un Tamatave après le déluge...