Vivre à Macouria
à En lisière de forêt et de savanes se sont érigées d’immenses et magnifiques villas au cœur d’hectares de jardin... C’était une véritable chance d'avoir trouvé ce minuscule studio dans une de ces propriétés, et d’avoir pu profiter d’un cadre si nature, à bon marché, et sans avoir à tondre la pelouse ! Notre quartier était une extension du bourg. L'avantage, pour ceux qui l'apprécient, c'est la tranquillité. La vie et le quotidien à la maison étaient vraiment très agréables ! On aimait bien rêvasser sous la terrasse à l’ombre pendant les après-midi chaudes, bercées par les chants d'oiseaux de toute sorte et ventilées par les alizés maritimes... Car Macouria est à peine à 5km de l'océan, même si on ne s'en rend compte que sur la carte !
Cette grande tranquillité peut, pour certains, être un « désavantage » : c’est l’excentricité, qui fait qu’on ne rencontre jamais personne, et qui fait qu’on ne connaît en fait pas grand monde dans un si petit bourg ! En deux mots, trop calme !!! Mais nous, on appréciait.
Le moins agréable pour nous, c’était la dépendance à la voiture dès qu’on voulait bouger de chez nous. La maison se situait au bout d’une petite route, à un peu plus de 2km du collège. La voiture était donc quand même indispensable pour aller bosser : ça fait un peu long à pied, surtout quand la chaleur est écrasante (c’est à dire, quasiment tous les jours) ou alors quand il se met à pleuvoir (très souvent des sceaux d’eau) !!!
Sur le chemin qui forme un cul-de-sac, il fallait traverser un îlot de forêt conservé, d’où surgissaient parfois des iguanes (monstres descendants des dinosaures, caméléon/lézard), des serpents, et autres bizarreries de quoi écarquiller les yeux avant de travailler...
Pour nous approvisionner (« chez les chinois » pour les appoints), on devait aussi prendre la voiture.
De temps à autres, on se promenait à pieds ou en vélo dans le bourg, même s'il n'y avait pas d'intérêt particulier à errer dans les rues ! C'est sans doute là le plus gros désavantage de la vie à Macouria : pas de petite place publique ombragée et tranquille où se balader, s'asseoir et sympathiser avec des gens... Ce qui fait que la plupart du temps, pour nous oxygéner et sortir histoire de marcher un peu, on préférait carrément aller entre Cayenne et Kourou, faire des promenades à la plage ou en forêt. Tout ça pour dire qu’en gros, par chez nous, c’était bien sympa, mais à part ça, il n’y a rien, mais vraiment rien à faire à Macouria !! Et le bourg en lui-même est bof, mais ça on en parlera dans une future note.