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Carnet de vadrouilleurs
7 avril 2006

Parcequ'en guyane, c'est les vacances de pâques à

Parcequ'en guyane, c'est les vacances de pâques à partir de demain ! Et ... et ... et... Titine et Xav prennent pour la dernière fois, avant probablement quelques années, l'avion seuls (enfin, avec une présence en plus, mais dans le ventre de la future mômon) ! Direction Récife, Olinda et les plages de rêve à l'extrême Est du Brésil. Si nous sommes connectés, si nous en avons le courage, nous posterons quelques notes dans la rubrique "15 jours en voyage" , mais pas de promesses car les vacances seront courtes, les découvertes nombreuses, et lr repos plus que nécessaire !!

En attendant, ce serait une super occasion pour vous de surfer de fond en comble dans le blog, non ? C'est sûr qu'il y a plein de délires que vous n'avez pas encore vu !!!!

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7 avril 2006

Peur des bébêtes ?

Ce que nos amis nous demandent souvent en lisant nos aventures en Guyane, sur les rivières, et en pleine forêt, c'est : "Mais, et les bébêtes ?"  "Vous n'avez pas peur des serpents ?" a15"Ca doit être dangereux quand même !!" "C'est super à lire, mais je ne pourrai pas vivre ça !!" ...

C'est vrai, la Guyane, c'est l'Amazonie, avec sa riche faune et flore, qui attire de nombreux scientifiques spécialisés, et qui repousse en même temps beaucoup d'autres personnes... Des jaguars, des caïmans, des serpents, des mygales, de monstrueux crapauds, et toute autre sorte de monstres, oui, tout cela existe... mais bien souvent, ils sont camouflés quelque part, à mener tranquillement leur existence. Ce qui sort de l'épouvante de notre imaginaire, on ne les voit presque jamais. Et quand on a l'occasion d'en rencontrer (sans l'effet de trop de Tit'punch ou de substances hallucinogènes), on les voit à peine qu'ils fuient aussitôt : les animaux ont la plupart du temps peur des humains et ne sont agressifs que si on les a provoqués... Finalement donc, à moins d'avoir de la chance, d'avoir une certaine expérience de la forêt et des yeux de lynx en sus, le mythe de la Guyane et de ses effrayantes bêtes s'effondre !! Chers amis, surmontez donc vos phobies et venez nous voir... Les bébêtes ne sont pas si méchantes que ça...

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Quelques règles de comportement que nous adoptons, en tant que simples amateurs de forêt : respecter la vie, äiguiser son regard silencieusement, et surtout attention où l'on met les pieds et l'on pose les mains...

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Si vous avez suivi nos aventures amazonniennes scrupuleusement (essentiellement dans "le temps d'un week-end") depuis luue début, vous vous rappèlerez peut-être des fois où nous avions eu l'occasion de rencontrer des caïmans, des loutres d'eau douce, des cabiaïs, des serpents, des singes, des paresseux, des tamanduas et autres familles de fourmiliers.... pour nous, ces moment furent intenses en émotion... rien de plus beau que de voir des animaux évoluer, ne serait-ce que le temps de quelques minutes, dans leur milieu naturel... des moments précieux, car rare... A côté de ça, nous ne vous avons pas parlé des classiques : les beaux morphos (ces énormes papillons bleus), de curieuses choses volantes (sauterelles, libellules...), les grenouilles couleurs fluos, et plein d'autres bébêtes qui ne peuvent que nous faire étonner et admirer encore et encore de la nature...

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(n'oubliez pas, les photos sont agrandissables)

Mais toutes ces choses dont on vous parle concernent essentiellement la forêt. Le quotidien est tout autre, en ville... Mais dans tous les cas, les plus redoutables des bébêtes que nous sommes ammenés à côtoyer en forêt ou ailleurs, ce sont les plus petites bébêtes, presque invisibles... Personnellement, j'en noterai trois dont il faut se méfier terriblement ! Mais elles n'empêchent vraiment pas de vivre tranquille, puisqu'il  y a tout pour les éviter...

Les poux d'Agouti

Tout d'abord, le pire, les poux d'agoutis. J'ignore de quoi ils ont l'air, d'où ils viennent, et où on les chope exactement. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'il faut se méfier, en brousse, dès lors qu'on s'éloigne des villes, mais surtout là où il y a de l'herbe, tant en forêt, qu'en lisière de forêt, qu'en savane, ou même dans votre jardin ! Ce qui se passe ? Après la "balade", rien. Puis, quelques heures plus tard, ça irrite un peu partout, ou à des endroits précis, sur les cuisses, les fesses, les parties chaudes et humides, jusqu'aux aisselles parfois. Le lendemain, ça s'enflamme carrément, c'est tout rouge et infesté d'horribles boutons géants qui irritent à mort. Si ça vous arrive, évitez évidemment autant que possible de gratter, et, aussi ignoble que ça en a l'air,  il ne faut surtout pas avoir honte d'aller voir un médecin (qui a l'habitude des cas). Maintenant, il ne faut pas être parano et ne pas venir en Guyane pour ça, car c'est tout à fait possible d'éviter de les avoir : badigeonner jambes, cuisses et tous les plis de crème élénol, qu'on trouve en pharmacie, ou alors faire comme les amérindiens des forêts qui s'enduisent le corps de roucou (ce qui leur donne entièrement la peau rouge !).

Les fourmis rouges

Ensuite, aussi horrible dans le genre, les fourmis rouges (ou fourmis maniocs). Discrètes, elles n'ont l'air de rien, sont enfouies partout, en colonies souvent... En forêt, elles sont parfois bien grosses et avancent à la queue leu leu, en portant des feuilles sur elles... Quand on ne fait pas attention, on se met brusquement à sauter de rage sur nos pieds envahis de fourmis qui piquent de tous les côtés. La douleur est atroce pendant plusieurs instants, pour laisser ensuite place à des boutons qui démangent énormément, et qui peuvent laisser des traces des jours durant ! Il faut constamment regarder où l'on met les pieds, surtout si on porte des scoubidous (tongs) ; ce qui arrive souvent en Guyane étant donné qu'il fait chaud et que c'est bon d'avoir les pieds à l'air libre.... au passage, par rapport à Mada, une chose qui me manque bien, et malheureusement à absolument ne pas faire ici : se promener les pieds nus dehors... et c'est une malgache qui le dit !!! Avoir de bons yeux, voilà donc ce qu'il faut ! et si vous vous rendez compte que vous marchez sur d'éventuels minis agresseurs, dévier votre chemin en accélérant les pas sur les pauvres bêtes (sans aucune pitié) pour ne pas leur laisser le temps de se protéger (en grimpant entre vos doigts de pieds)...

Les moustiques

Enfin, ce dont vous nous parlez aussi très souvent, les moustiques. Là encore, il y a tout ce qu'il faut (pastilles, sprays anti-moustique en pharmacie ou chez les chinois, etc...) pour ne pas se faire piquer, même en short et débardeur ! Pour ces insectes tant craints, il faut savoir qu'il n'y en a pas partout, et pas tout le temps. En général, se méfier des endroits aux eaux stagnantes, des marais et des rizières, mais aussi autour des pots à fleur dans le jardin, beaucoup plus effaryant qu'en forêt et en bordure des fleuves... ainsi, dans les régions comme à Mana, à Awala ou à Kaw, il y en a plein qui se ruent sauvagement sur vous. Si vous n'êtes pas protégés, bonjour les démangeaisons ! Autres méfiances, dans beaucoup d'endroits (tel à Macouria), faire attention au moment de la volée : en fin d'après-midi (sans heure vraiment précise : ça dépend du coucher du soleil), pour ne pas se faire envahir, on ferme portes et fenêtres, et prend toutes les dispositions nécessaires pour éviter leur irruption à la maison.

Au quotidien, on s'habitue à ces précautions, qui peuvent paraître embêtantes au début, mais efficaces pour pouvoir passer une nuit ou un séjour tranquille ! Rien de méchant, donc, si on fait un minimum attention.

Bon, pour le plaisir des eux, on vous présente nos amis ici....

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2 avril 2006

Pluri-ethnicité : préjugés et réalités en Guyane

Vue de métropole, la Guyane paraît le moins attractif des DOM. Il y a ce passé : la Guyane, c'est le bagne ! Il y a les légendes sur le climat et l'environnement, une chaleur torride, une humidité invivable, cette forêt impénétrable, avec ses reptiles, ses insectes, ses bêtes sauvages ! Et pourtant la Guyane attire : siège du centre spatial européen, pays le plus riche de l'Amérique du sud, c'est la France, le pays des droits de l'Homme ! Les voisins sont attirés par les salaires, les fameux avantages sociaux et essaient d'en tirer profit au maximum. Les frontières sont naturelles, sauvages, incontrôlables.... A l'Est comme à l'Ouest de ce de département du bout du monde, on a l'impression d'être dans deux pays différents ! Le paysage reste le même, fleuves et forêt, mais les manières de vivre, les cultures, l'esprit, tout est différent.

cacaofet1La pluri-ethnicité est une des choses qui attire, impressionne et ravit en arrivant ici. Voilà donc un monde riche, plein de peuple d’origines différentes, noirs marrons, amérindiens, haïtiens, indonésiens, chinois, créoles guyanais, martiniquais, guadeloupéens, dominicains, trinidadais,  métro, …, tous vivant sous le drapeau français !

Au quotidien, cependant, la réalité n'est pas toujours aussi rose. On se rend compte que derrière cette belle apparence de diversité ethnique, tout n’est pas si simple que ça. Les différents peuples ne cohabitent pas vraiment ensemble mais vivent les uns à côté des autres. Ils ne vivent pas vraiment ensemble, les uns avec les autres ! La répartition géographique reflète tout à fait le phénomène : concentration des brésiliens à l’est, noir-marron/surinamais à l’ouest, créoles, métro et chinois dans des quartiers bien déterminés sur le littoral, deux villages spécialement hmongs,  quelques autres spécialement amérindiens !

Dans les principales villes, on a aussi cette répartition par quartier. Quelques pâtés de maison pour des personnes de telle origine, un quartier pour telle autre. Dans les rues, au marché, les yeux balayent un meltingpot de couleurs, tout semble bien se mêler. Mais socialement, chacun a une place précise : les chinois derrière les caisses des épiceries, les créoles derrière les bureaux administratifs, les hmongs derrière les étals au marché, les haïtiens au jardinage, etc… pendant les fêtes ou diverses manifestations, seuls les peuples concernés sont majoritairement présents, avec les métros curieux et assoiffés de culture, et quelques bien rares exceptions !  A croire que les autres n'en ont strictement rien à faire.

Derrière cette organisation finalement, tout le monde se méfie les uns des autres, critiques, hypocrisies, accusations en tout genre …  Les uns sont des voleurs, les autres très dangereux, ceux là sont des broussards primitifs, eux ne sont là que pour s’enrichir…. Un racisme malheureusement latent et permanent !

1 avril 2006

Quatre jours sur la crique Bagot

PS : n'oubliez pas qu'on peut agrandir toutes les photos en cliquant dessus !!

Jeudi 2 mars.

Pour profiter des quelques jours de vacances que nous avons, après de longues indécisions, notre choix s'arrête sur l'exploration de la crique Bagot, un affluent de La Comté.... Nous partons jusqu'au dimanche 5 mars au soir. Il faut donc prévoir une réserve de vie pour 4 ou 5 jours d'expédition. Notre politique : ne manquer de rien, en y allant le plus léger possible ! Toute une organisation ! Au cas où il n'y aurait pas de carbets, nous sommes prêts à bivouaquer (construire sommairement notre "chez nous" en pleine jungle, entre les arbres, avec bâche, cordes, hamacs etc...) . Titine est en pleine forme ! Et "petit coeur" dans son ventre est aussi bien content de partir à l'aventure ! Je rassure de suite nos chers proches : pas d'efforts pour la future maman, qui ne se contente que de faire les plus petites tâches, de profiter, et de photographier ! La mise l'eau se fait au village de Cacao, après deux interminables heures de route :  bien que celle-ci soit goudronnée, elle est tortueuse et cabossée, et le vert déborde sauvagement sur les bas-côté, ce qui permet parfois de voir des animaux en bord de route. Cette fois, nous avons eu droit au coucou bref d'un tamanoir (un beau fourmilier au pelage beige clair et qui a une sorte de trompe).

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Le début de la matinée est un peu gris. Nous commençons la navigation sous de crachins de pluie qui fait miauler le chat (qui lui aussi fait partie de l'expédition) pendant un bon bout de temps. Rien à dire sur La Comté : c'est beau, et c'est paisible. Encore un paysage qui change de ce qu'on connait. Les Hmongs de Cacao (peuple d'Asie du Sud Est qui ont fui la guerre d'Indochine et reconstitué dans ce petit bout de Guyane leur mode de vie comme là-bas) ont exploité la forêt par ici. La vue fait donc dégagée. A quelques kilomètres du village, en bordure de rivière, on rencontre même des buffles, pour dire le dépaysement !

Notre petit moteur de 3,5 chevaux ronronne des heures durant. La pluie a cessé de tomber, le soleil tape désormais fort. Assis sagement sur les genoux de Titine, le chat flaire en silence les folles odeurs de la forêt. Nous croisons deux coques alu qui reviennent sur Cacao. Notre canoë tangue sous les vagues causées par la puissance de leur moteur ! En quelques minutes de causettes, on apprend qu'ils ont un des rares carbets sur Bagot, nous autorise à les squatter, et qu'il y a un saut à passer quelques kilomètres plus loin !!!!

Un saut (dans d'autres pays, on parle de rapides...) !!!! Pour vous expliquer, en gros les sauts sont des passages avec des gros rochers (à la surface et sous l'eau) et un courant plus ou moins fort . Nous en avions déjà pris, des sauts, 391avec des piroguiers professionnels (sur le Maroni, l'Oyapock, et l'Approuague) qui connaissent les fleuves comme leur poche, et qui pourtant ratent parfois leur coup et font renverser et briser leur embarcation !! Comment allions nous passer un saut, tout seuls, sans guide, sans aucune connaissance des lieux, et sans aucune expérience en matière de "pilotage-guidage" dans des sauts, avec notre petit canoë et moteur 3,5ch ?!!! Sans se douter de ce qui nous attend vraiment, on continue, en silence. On verra bien.

45Au détour d'un virage, surgissent donc à la surface de l'eau, saillants et menaçants, plusieurs rochers impressionnants. Et comme prévu, en même temps, le débit de l'eau accélère. Nous sommes dans le sens du courant. Plusieurs risques se présentent à nous : un rocher sous l'eau qui éclaterait le moteur ; la force du courant incontrolé menant à la projection sur un rocher (au pire soit la barque se brise, soit elle se renverse...). Par sécurité, on met le chat dans sa boîte. Comme d'habitude, à l'avant du Canoë, Titine zieute et guide. Elle doit plisser ses yeux déjà bridés, se concentrer un maximum pour deviner 35des rochers sous l'eau, calculer la logique de la nature selon le sens des remous de la rivière, et indiquer rapidement au pilote situé à l'arrière, par où, au centimètre près, il doit diriger l'embarcation. On fait avancer très lentement le moteur. Sur un "coup raté", Xav doit réagir très rapidement : parfois couper et soulever le moteur, laisser le courant guider le canoë, tantôt, mettre un coup d'accélérateur pour forcer sur le courant. Sur plusieurs kilomètres, on traverse ainsi nos premiers sauts, seuls, à deux, avec notre canoë. Ca va très vite. Pas le temps de méditer sur ce qui nous arrive. Nous nous débrouillons bien pour une première fois. Il y avait plusieurs passages, jusqu'à un endroit ultime, où notre stress avait atteint son paroxisme... Après quoi, la rivière a repris son cours normal, calme et tranquille. Mais nous stressons déjà à l'idée de devoir repasser par là au retour, avec cette fois, le courant contre nous !!!

Le chemin est long. Nous sommes seuls dans le secteur (et on est loin loin loin de la civilisation). Quand enfin nous arrivons à notre bifurcation, quelle ne fut pas notre surprise à la vue de la couleur des eaux... une séparation bien distincte entre une eau claire et une eau sombre, comme sur l'Amazone, à Manaus (Brésil).

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Nous voilà donc enfin sur la crique Bagot. Quelques mètres après la rencontre des eaux, se trouve un carbet (c'est le premier qu'on voit depuis le départ). Il appartient à un des mecs que nous avons croisé. C'est donc là que nous décidons de nous installer, pour les jours à venir. La vue y est surplombante, et sur la Comté, et sur Bagot. Le carbet est très bien conçu, fonctionnel, on dira même de luxe ! Pour l'eau : pas besoin d'aller à la rivière, un système de "robinetterie" fonctionne avec l'eau de pluie reccueilli dans un énorme bidon placé en hauteur. Pour les toilettes : pas besoin de s'éccroupir entre les hautes herbes, une petite cabane a été conçue spécialement pour (avec douche et wc). Et top du top, il y a même un évier pour la vaisselle... Avec les murs de forêt, ça fait un peu surréaliste, mais on n'a jamais trouvé un tel confort dans un carbet !

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Les journées se passent tranquille. Au carbet, on se repose, bouquine, se repose encore, joue aux échecs, et passons le temps au rythme des éléments de la nature. Le matin, les cris des singes hurleurs nous réveillent. Nous avons pu observer toute une colonie un jour (une quinzaine de singes faire des bonds dans les hauteurs des géants de la forêt). A chaque nuit tombée, une volée de perruches commencent les chants orchestral suivi de tous les insectes et autres bébêtes réels ou imaginaires.... riche spectacle visuel et auditif !

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Dans la journée, nous nous promenons sur la crique : pagayes, baignades, découvertes, pêche et autres plaisirs de la nature... C'est souvent l'occasion de rencontres avec des loutres... Que du bonheur ! En tout cas, pour nous, c'est la révélation : nombre de criques ont à leur façon un charme particulier et certain, mais Bagot, c'est probablement la plus belle crique de Guyane !!!

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A toutes heures de la journée, les eaux sont toujours basses et transparentes, aux couleurs aux milles reflets ocres, entre jaunes, orangées et rouges, sur du sable aux formes abstraites (le fond fait penser à des déserts).

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S'il y a un petit coin paradisiaque en pleine Amazonie où emmener notre "Petit Coeur" quand il sera avec nous, ce serait sûrement ici. Des îlots dorés surgissent par ci par là dans un paysage exubérant de vert, intact et sauvage... en bordure de la jungle les "plages" paraissent surréels.

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Plus on s'enfonce vers les sources, plus la rivière est obstruée de troncs tombés à l'eau. Par endroit, ce sont des rochers qui affleurent. Mais le courant reste doux. Et le sable n'est jamais loin. Ce qui permet de varier les plaisirs en se posant aux alentours des rochers.

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Un jour, nous décidons de pique niquer au niveau des rochers. Au menu, du couscous en boîte ! Nous avons avec nous camping gaz et tout le nécessaire, sauf... sauf... l'ouvre-boîte !!! Nous n'avions pas non plus de couteau et nous étions bien loin du carbet. Recours au système D avec le coupe-coupe (sabre d'abatti) qui ne quitte jamais le canoë !

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La veille de notre départ, nous sommes retournés au niveau des sauts, explorer les lieux avec plus de profondeur, histoire de se préparer un peu à ce qui nous attend pour le retour... Ca permet d'affronter en partie notre stress, et de le dominer en abordant les lieux dans un contexte de détente : baignade, marche sur les îlots, etc...

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Un retour plein d'émotions...

Nous prenons le chemin de retour sous une averse qui donne une impression encore plus mystérieuse à la nature. La forêt fait sombre, et la pluie empêche une bonne visibilité sur la rivière devenue une nappe de milliers de gouttelettes. Titine tente tant bien que mal de guider Xav à l'arrière. Mais le courant, dans le sens duquel nous avençons, paraît un peu plus fort. Heureusement que de temps à autre, la pluie cesse. Nous vivons des moments d'émotions intenses au niveau le plus dangereux du saut. Le moteur a cogné un rocher sous l'eau. Xav a donc dû remonter le moteur le plus vite possible pour éviter un choc fatal. Les deux secondes nécessaires à la manipulation ont suffi au courant à dévier violemment l'embarcation sous un énorme tronc de travers. Seule chose à faire dans ce cas là, être hyper rapide en s'allongeant pour esquiver "le poignard" : des accidents mortels ont déjà eu lieu ainsi, en pleine rivière, à cause d'un tronc passé au travers de personnes. Ouf, il ne nous est rien arrivé ! Mais pas le temps de respirer car le courant est toujours fort, et nous porte. Il faut reprendre le contrôle en remettant le moteur. Nouveau choc sur un rocher sous l'eau. Nouvelle manipulation. Nouvelle déviation violente, mais cette fois, c'est sur un gros rocher hors de l'eau que le courant nous projette. Ouf, la barque est solide ! A taton sur les rochers, nous sortons du canoë pour le remettre sur "le droit chemin", en faisant attention de ne pas se faire une fois de plus emporter par le courant vraiment fort. Après quoi, nous contrôlons la situation. Quelle fin ! Arrivée à Cacao en fin d'après midi du dimanche.

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