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Carnet de vadrouilleurs
27 juin 2008

Premières grandes séparations !

Quelques semaines auparavant, jamais on ne l'aurait cru "possible"... tout ce qu'elle faisait (repas, bain, ballades, jeux...) était lié à maman... ou du moins à papa (of course) !!! on s'est toujours arrangé pour gérer nous même tout le temps notre fille (nous voulions assumer à 200%), et dans la mesure du possible, que personne d'autres que nous n'ait à s'occuper d'elle (pas de nounou, pas de crèche...) (on a du temps et on veut vraiment profiter d'elle, de même qu'elle puisse profiter vraiment de nous, le plus longtemps...) ! Bon évidemment, depuis qu'on est à mada, c'est à dire depuis ses un ans, elle a passé beaucoup de temps avec ses grands parents, mais pas plus d'une demi journée sans nous ! Et certains soirs, pour nos sorties, nous avons quelqu'un qui vient à domicile pour la garder une fois qu'elle est endormie. Mais on ne s'attarde jamais à faire la bamboula jusqu'au petit matin en boîte de nuit (fini ce temps là.... les nuits presque blanche c'est désormais à la maison pour d'autres types de bamboula....) !!! Et s'il n'y avait pas d'autres possibilités, l'un de nous part, et l'autre reste seul avec elle... Donc pour résumer en gros, jusqu'à ses 23 mois, on ne l'a jamais vraiment laissé sans au moins l'un de nous une nuit entière, ni même une journée entière !

Et pis voilà, doit arriver ce qui doit arriver... Du 27 au 30 juin, Titine est sollicitée à Aix pour exposer dans le cadre du festival Andafy 2008. Xav serait lui encore cloué par ses obligations de présence au lycée à mada. Meva va donc suivre maman en France, mais pas moyen de descendre jusqu'à Aix : maman serait trop overbookée et de toute manière, les grands parents qui pourraient s'occupper d'elle ont quelques autres obligations dans la région parisienne...

Vu la situation (nouveau contexte, première séparation qui dure en plus 4 jours d'un coup), tout le monde appréhendait ! Le plus gros stress venant évidemment de mamounet...

Dès mada, quelques semaines avant le départ de papi et mami en France (début juin), nous nous sommes entraînés : multiplier les moments à partager entre petite fille et grands parents, et surtout ne rater aucune occasion pour participer concrètement aux différentes étapes de la journée de notre merveille (le bain, le repas, les dodos, les différents rituels, l'ordre de ces étapes, etc...). Mami aussi stressait pas mal à vrai dire, surtout du fait de la décontextualisation (c'est vrai que Meva est déjà bien habituée à ses grands parents, mais la nouvelle vie et le rythme chez tata risquaient de tout compliquer...) ! Une fois en France, arrivées le 23 juin, nous avons eu en gros quatre cinq jours pour l'adaptation aux lieux et à la cohabitation. Zéro souci : Meva était super contente de vivre chez sa tata et son tonton, à faire la fofolle avec son cousin, et ses adorés papi et mami qui étaient là aussi, il n'y avait rien à dire ! Comme en plus Maman était à ses côtés, elle était comme chez elle ! La veille et l'avant veille, nous lui avons tous beaucoup parlé du départ loin loin loin et de l'absence de maman les jours suivant, du fait qu'elle resterait avec tout le monde à Paris et que mami s'occuperait spécialement d'elle ! De son côté, papounet a pris l'habitude de l'appeler une voire deux fois par jour, pour l'habituer au téléphone, à sa "présence lointaine"...

Le jour du grand départ, petite appréhension, forcément, mais j'étais dans un état d'esprit assez confiant : Petit Coeur est en de très très bonnes mains et préparée du mieux qu'on ait pu. Les au revoirs ont été rapides, à la gare : j'étais bien évidemment à la bourre, pas le temps de lui transmettre mon coeur gros, pas le temps de trop méditer à tout ça ! Ce qui importait pour moi à ce moment là, c'est qu'elle semblait comprendre la situation et n'en pleurait même pas... Dans le TGV, vide immense m'éloignant de tout, de mon petit bout de vie, pour aller vers l'inconnu. Je me suis achetée un téléphone et je crois que jamais de ma vie je ne me suis autant servie d'un portable ! A chaque étape dans le déroulement d'une journée (avant la ballade, avant le repas, avant la sieste, etc...) j'avais besoin d'appeler, l'accompagner à distance dans ce qu'elle faisait.... entendre sa voix, lui faire coucou, lui faire comprendre que je n'étais pas là mais restait indirectement à ses côtés (peut-être à cause de cette sensation culpabilisante de l'abandonner, la laisser "seule" sans nous, ses parents)... j'avais besoin de savoir comment elle allait ! Au téléphone, elle disait un truc du genre : "bonjour maman, ça va maman, maman miasa ? meva avy nandeha tany parc, nilalao be, andeha hisakafo izao, ihinana voataby... veloma maman... à bientôt. Bisous bisous calin" (et là j'entends des mmmmmaaaaa ! elle faisait plein de bisous au téléphone parait-il !) (et moi à chaque fois les yeux embués d'émotion...)

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Tout s'était plutot bien passé. Des journées au parc, un rythme assez régulier, dans un cadre dans lequel elle s'est vite et bien intégrée... elle était sage et comprenait bien la situation... je pense aussi que nos coups de fil à xav et moi, brèves mais fréquentes, l'ont bien aidée... pour ses soins, Mami était bien évidemment sa référence !

Les seules difficultés rencontrées c'était lors des réveils nocturnes (les deux premières nuits surtout) (comme par hasard elle "se réveillait" beaucoup plus souvent que d'habitude), et lors du réveil du matin où elle semblait chercher en colère même la première fois : elle pleurait et me réclamait... c'est vrai que pour les nuits, on ne l'avait pas habitué à papi et mami près d'elle... mais je dormais près de mon téléphone (avec quelle sensation de vide mamamia !!!), prête à bondir au moindre coup de fil (une fois, j'ai été réveillée vers 4h du mat')... apparemment, entendre ma voix la rassurait ! "tsy ao maman i meva, fa matsiaro anao foana, raha malahelo ianao, dia alaivo ilay sary atao bisou calin be mihitsiny... tiana maman ianao annn... rehefa maraina dia miantso anao indray maman ! Matory tsara miarak'amin'i papi sy mami." (maman n'est pas à tes côté Meva, mais je pense très très fort à toi, si tu es triste, prends la photo que je t'ai laissée et tu fais à maman plein de bisous calin en pensant bien fort que maman t'aime... demain matin je t'appellerai à nouveau ! Dors bien avec papi et mami)... Ha oui, la photo, j'oubliais de parler de la photo : je lui avais laissé une photo de moi qu'elle a toujours aimé regarder (depuis mada)... à ce qu'il parait, elle l'avait toujours à portée de main ! Et comme chez tata il y avait aussi une photo de nous (papa maman et meva en guyane) encadrée, elle s'arrêtait très très très souvent devant en disant "bisous maman bisous papa bisous meva" !

L'autre souci que tout le monde avait au sujet de Meva loin de papa et maman, c'était vis à vis de Mattéo, le cher cousin... Il y eut d'abord le "pourquoi papi et mami dorment avec Meva et pas avec moi ?" (en plus, ils dormaient dans sa chambre alors que lui dormait dans celle de ses parents)... ensuite, il y eut le fait que tata, tonton, papi et mami étaient plus qu'aux petits soins de notre merveille... bon et évidemment, comme meva n'avait ni papa ni maman à ses côtés, on avait tendance à la chouchouter... avec ça, elle n'avait aucun jouet à elle, donc forcément elle allait tout le temps piquer ceux de son cousin (au début, il faisait plein de concessions, après il fallait marchander grave pour qu'il prête !)... petite princesse devait bien profiter de la situation, ça en était trop pour son cousin adoré ! Apparemment avant mon arrivée, c'était devenu vraiment très très chaud (jalousie, agressivité...) entre les deux petits ! 

En tout cas, concernant la première séparation de Meva d'avec ses parents, on lui dit bravo, un grand pas a été franchi et de manière assez sereine... A mon retour, ils sont venus me chercher à la gare. Dans le hall, ma merveille m'a apperçue et on s'est mise à courir courir courir toutes les deux, jusqu'à se serrer fort fort fort dans les bras l'une de l'autre... "maman ! tsy miasa intsony maman ?! maman ! bonjour maman !" Plusieurs fois par jours pendant plusieurs jours, elle me répétait tout le temps ça... Et des baisers et des calins à ne pas en finir... quel bonheur que d'aimer, et d'être aux côtés de l'être aimé... 

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Commentaires
T
4 jours, c'était énorme !! J'étais désorientée (comme s'il me manquait un bout de moi quelque part), mais "heureusement" que j'étais overbookée... la première nuit, j'étais tellement claquée que la fatigue enveloppa gulp d'un coup le vide... Et au réveil tu parles, j'étais tellement "automatisée" que je me suis réveillée plein de fois avant les 8h où définitivement je me suis décidée à bouger du lit ! Ceci dit, une fois vraiment décidée à me réveiller, j'étais comme toi, partagée entre la joie d'avoir pu pousser jusqu'à 8h, et la tristesse de ne pas voir bout de chou à ses côtés... je crois même que comme la fatigue est passée le matin généralement, c'était à ce moment là le plus dur... en tout cas du côté de nous les mamans...
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M
Que c'est dur cette première séparation !!!! Bravo à ton petit coeur en tout cas ;) et à toi aussi ! Moi j'étais partagée entre la joie de ne pas me lever à 5 heures et la tristesse de ne pas voir mon Didi au réveil !!
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