Wait and see
Dimanche.
La manifestation prévue hier à Tamatave n'a pas eu lieu. Ce n'est pas la police qui l'a interdite, mais l'arrivée du nouvel évêque du diocèse doit avoir lieu ce week-end, un événement prévu de longue date par les catholiques tamataviens : c'est pas le moment de faire un coup d'état !
Tamatave a su immédiatement l'autoproclamation de TGV, le défenseur de la démocratie... et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on ne peut pas déceler un optimisme forcené : c'est plutôt la consternation ! La majorité silencieuse craint le flottement prévisible dans les jours qui viennent et la logique d'opposition adoptée par les deux parties.
La position la plus courante est la suivante : certes ra8 n'est pas irréprochable, mais qu'un freluquet TGV gère la crise politique comme une campagne de pub ne suscite pas l'adhésion. On a comme l'impression d'une vacance du pouvoir qui permet à TGV de monter son spectacle politique, ce en quoi il excelle puisqu'il vient de l'événementiel et que l'animation, il connaît : ancien DJ, il sait mettre de l'ambiance. Ca ne fait pas très sérieux, un gouvernant ancien DJ ! Pas plus que vendeur de yaourt ceci dit !
Autre menace à Tamatave : la crainte de conflits interethniques ressurgit, certains s'attèlent à les raviver insidieusement... plusieurs familles merina ont déjà quitté la ville !
Du point de vue de la vie quotidienne...
Ce matin, c'était ville morte... on a dû manger du pain rassis de plusieurs jours : tout était fermé ! Très peu de monde dans les rues, des traces de barrages enflammés sur les axes principaux, des routes coupées par des blocs de pierre entre lesquels on zigzague. Que va-t-il se passer encore ?!
Et finalement, cet aprème, tout a re-l'air normal... certaines pizzérias et même les bars ont reouvert leur porte ! On dit que demain lundi, tout fonctionnerait à nouveau à Tamatave ! Fini les vacances !
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