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Carnet de vadrouilleurs
20 mai 2005

A la mode de chez nous....

Quand le ras-le-bol des cheveux crépus devient l'occasion de passer un moment de pur bonheur...

Scène typique d'un dimanche après-midi. A l'ombre d'un palmier dans un jardin ou sur le trottoir au bord de la route, devant leur maison, les unes et les autres sortent nattes pour s'assoir à même le sol. La tresseuse reste la plupart du temps debout, opérant sur une tête avec souplesse et fermeté ! Celle qui se fait coiffer reste assis immobile, des heures durant, en supportant des tiraillements du cuir chevelu. Dès que les cheveux font suffisamment touffes, tous les âges passent par cette expérience transmise de génération en génération, depuis l'Afrique ! Pour les plus petites, ce sera l'occasion de l'apprentissage de la patience. Pour les plus grandes, c'est l'acceptation de la souffrance pour se faire belle, tout en papotant de tout et de rien, des derniers potins, de la mode, de l'amour, des soucis quotidiens, etc... Pour moi personnellement, ces longues heures représentent énormément !! Ne serait-ce que dans les échanges culturels... Autour, sur des chaises, quelques "spectatrices" tiennent compagnie et participent à la conversation : la cousine venue faire un tour dans le quartier, la voisine d'en face, les autres soeurs qui habitent sous le même toit, etc... Les petits en bas-âges sont aussi toujours de la partie. Ils s'occupent en se roulant dans l'herbe ou la poussière, jouent avec une sandalette ou un morceau de bois quelconque. Une mama corpulente fait des aller-retour vers la cuisine, d'où elle crie parfois pour donner son avis. La langue parlée est très rarement le français. C'est dans ce contexte que je puise un des meilleurs moments de bonheur partagé avec les gens d'ici !!

Résultat :

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23 février 2005

Pluie et grisaille tropicale...

Ca y est c'est le calme plat. Depuis les vacances de noël, ça n'a pas arrêté de bouger, et ce jusqu'à la fin de ces vacances de février !! Il y a eu les fêtes de fin d'années, aussitôt enchaînées par le long mois de carnaval, qui, lui, a terminé en beauté en pleines vacances de Février !! Maintenant, fini les bûches de noël, les défilés carnavalesques, les longs week-ends festifs, les galettes des rois... même les journées à lézarder à la plage se font de plus en plus rare : d'abord, parce que ce n'est plus les vacances, mais surtout parce que le soleil est lui aussi parti avec cette période effervescente...

Depuis la rentrée, seuls la pluie et le ciel gris nous accompagnent. Un peu tristounet ? Non, pas vraiment ! Comme d’habitude, on essaye de voir et percevoir les choses différemment ! Ici, pas de gouttelettes comme en France, glaciales et fines, qu’on ne remarque que sur les duvets mal camouflés, et qui ne donnent pas du tout envie de mettre le nez dehors. Ici, comme des mains en transe toute une nuit sur la peau d’une bête tirée d’un tambour, la pluie, des heures durant, frappe toits en tôles et gifle routes goudronnées. Les feuilles des arbres ondulent sous le rythme de ce battement. Concert visuel et auditif magique. Les gouttes, tièdes, énormes et lourdes, picotent nos peaux nues. Avez-vous déjà imaginé un massage de pluie revigorant en maillot de bain dans votre jardin ?! Essayez quand les températures vous le permettront, ce n’est que du bonheur !!

Mise à part les rêveries, avec du recul, la saison des pluies en Guyane est quand même parfois impressionnante car il peut pleuvoir une semaine entière (voire plus) sans s’arrêter. Mais ce n’est pas ce qui nous empêche de vivre notre quotidien habituel, car heureusement, les températures restent douces. Avec un parapluie, en short et en tongue, on va donc chez le chinois faire nos petites courses... de même pour aller bosser (heu, à quelques détails vestimentaires près, quand même !). Les week-end, même s’il est vrai qu’on ne sort plus systématiquement tout le temps, on s’évade de temps à autres, pluie ou pas pluie, en forêt ou sur les fleuves. Et au moindre éclairci, avec joie nous foulons de nos pieds nus le sable mouillé de la plage.

Pour vous donner une idée des pluies Guyanaises... quand ça pleut vraiment !!

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Une piscine le jardin... Ca rappelle l'enfance... bah ouai, à tamatave (mada) c'était dans le même esprit...

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Le déluge...

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30 novembre 2004

poésie matinale... poésie banale...

ce matin... les oiseaux m'ont réveillée... la plage était déserte... salutation au soleil... le ciel était rose... jogging... perles de sueurs... air pur... bonne humeur...

...dans le jardin... le thym est en pleine forme... les ciboulettes on péri dans le pot... les cotonniers et les papayers grandissent... les boutures de "madagascar" et le frangipannier explosent de vert... le sapin et les poivronniers stagnent... le badamier trône... le bosquet de fleurs blanches envoûte avec son parfum sucré... quelques noix de coco sont tombées... le chat blanc joue sous les énormes fougères et se roule dans le sable...

... j'ai aussi... pris des céréales et une orange... mis en route le boeuf bourguignon... bisouté mon chéri... douché le chat... suis allée au marché... préparé mes cours... peins un peu... et fait de l'ordinateur...

La vie est belle, tout simplement belle !

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Ca c'est un colibri. On en trouve souvent dans les jardins guyanais, en train de faire des bisous aux fleurs... Très difficile à photographier car petit oiseau très speed. J'ai réussi à le choper "convenablement" au bout de plusieurs jours de tentative, et j'en suis plutôt fière !

11 novembre 2004

une journée qui a pourtant bien commencé...

Jeudi 11 novembre. 8h du mat. Ciel bleu. Le soleil commence à bien chauffer. Comme tous les jeudi matin, j'enfourche ma mob (MOBylette, et non pas tél. MOBile... euh... vous imaginez enfourcher un téléphone ?!!!) pour aller au fitness. Oui, oui, pour ceux qui ne le savaient pas encore, depuis un peu plus d'un mois j'ai troqué mon vieux vélo contre une belle mob hard-rock noire pour augmenter de vitesse pour aller bosser ! Ca me permet d'arriver le tee-shirt moins trempé et le cerveau un peu moins bouillant à l'atelier !! En plus, pour ceux qui ne connaissent pas l'ivresse du deux roues, je dois vous dire que c'est un vrai délice le petit vent qui caresse et raffraichit tout le corps baigné dans la chaleur du soleil !! De quoi rester tout sourire sous le casque !

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Avenue de France, la rue principale de Kourou, toute droite, soixante km à l'heure, le sourire rêveur sous le casque se mue en étonnement qui finit par ne laisser qu'une grimace sur mon visage. kéçako ? Douleur atroce sur la partie intérieure de ma cuisse gauche. Tellement atroce que je dois m'arrêter absolument. Avenue de France, les piétons continuent doucement leur marche sous le soleil, voitures scooters et vélos tracent une ligne droite, et sur le bas côté, la "hard-rock" tûe, je scrute ma cuisse. La douleur s'intensifie. On aurait dit un clou brûlant qui transperce la peau et qui essaye d'atteindre les os !! Au bout de longues secondes,  je distingue un point noir, puis autour ça rougit, et ça commence à enfler, à enfler, à enfler... Je dois me résoudre à faire demi-tour ! J'en oublie le fitness et le plaisir de monter une mob. Pfffff....

Aujourd'hui,  je ne peux expliquer ce qui est arrivé sur ma "hard-rock", avenue de France, ce jeudi 11 novembre vers huit heures du mat. J'ai dû m'assoir sur une guêpe... ou, une abeille coquine s'est cachée sous mon short... ou, une bébète mystérieuse a décidé de se faire embarquer en mob à mon passage... Quoique ce fut, il me reste encore, deux jours après, une méga boulette qui me démange à mort sur la partie intérieure de la cuisse, ce qui me donne d'ailleurs l'allure d'une demie footballeuse professionnelle, sic !! 

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