Ce sont nos premières vraies vacances depuis 4 mois que nous sommes au pays. Le choix était difficile. Vu que nous n'avions « que » dix jours, on n'avait pas trouvé mieux que l'île de Sainte Marie pour nous déconnecter de tout.
Portraits 1 pour vous mettre dans l'ambiance.
Nous décollons le lendemain de noël, nos habituels sacs à dos blindés cette fois-ci de maillots, masques, tuba, pelle, rateau et surtout de couches et de petits pots pour bébé. Ne sait-on jamais ce qu'il n'y a pas sur cette miniscule île au nord-est de Mada... Ce n'est pas trop dans nos habitudes mais, c'est qu'on ne voulait vraiment pas avoir de soucis avec ce genre de détails !! D'ailleurs, à part le fait que tout soit beaucoup plus cher que sur la grande terre comme ils disent, on confirme qu'on peut trouver de tout à la « capitale » de l'île, même pour les bébés qui ne boivent pas que du lait de maman et qui mangent autre chose que du riz.
A l'aéroport situé à la pointe sud de l'île, une voiture nous attendait. Les valises à roulettes, l'odeur des crèmes à bronzer et les minibus des autres hotels nous ont fait un peu peur ! Direction nord sur une route de terre rouge cabossée qu'ils ont commencé à gravillonner. Sur plus d'une dizaine de kilomètres, de part et d'autre de la route, diverses infrastructures hôtelières se succèdent : à celui qui gagnera plus de clients (des bungalows qui s'entassent les uns sur les autres...), au plus original (case flottant...), au plus luxueux (clim, béton...), etc ... A côté de ça, les « villages » locaux se font tout petits petits, mais profitent comme ils peuvent avec quelques boutiques souvenirs par-ci, quelques restaus par là, ou encore quelques épi-bars ... inutile de préciser que les prix y sont excessifs ! De quoi nous faire peur une fois de plus !
Direction nord, toujours. Passé une longue digue, changement d'ambiance. D'abord la route qui est goudronnée. Ensuite, Ambodifotra. C'est la ville de l'île, située plus ou moins au centre des trentes kilomètres facilement praticables de la route principale de Sainte Marie. Incontournable pour se rendre du sud vers le nod et vice versa. La ville n'est pas grand chose, mais au moins, on y trouve de tout... Nous concernant, nous y sommes évidemment passés très souvent, l'occasion de profiter de la grande épicerie pour se ravitailler moins cher en eau, de la boulangerie pour nos gourmandises, du marché et d'une ou deux gargotes bien planquées pour se restaurer à prix raisonnables par rapport à ailleurs sur l'île !
Après Ambodifotra, « on respire » enfin ! Sur la route du nord, le paysage devient de plus en plus sauvage. La route longe la mer. Les vues, magnifiques, ne manquent pas. Il y a peu de villages. Beaucoup de vert. Et toujours ce bleu ! Le temps semble s'être encore arrêté sur cette partie de l'île. Mais ça ne va peut-être pas durer éternellement !
Antafana. Nous sommes contents de nous poser ici, loin des « usines à touristes », et à l'écart de la route et des passages des motos. Le cadre est magnifique. Paisibe. Intime. Peu de bungalow. Juste ce qu'il nous faut. Pour bébé, c'est tip top. De l'espace pour courir, des poules à essayer d'attrapper, du gazon pour rester pieds nus à longueur de journée, un joli jardin, le logement les pieds dans a mer presque, et même la restauration sur mesure (le riz pas comme ci mais comme ça, les légumes très cuits, à telle heure car meva se couche tôt, bref, on avait de quoi nous permettre d'être des clients bien enquiquinant...) !
Le seul souci qu'on avait au début, c'était la plage : trop de coquillages (et d'énormes pour certains), trop de coraux, trop de rocailles... ça nous a un peu inquiété, parce que Meva court et sautille dans tous les sens et sans toujours faire attention, avec une motricité pas aussi parfaite et habile que la notre... c'était un peu dur à gérer au début mais ça n'avait que du bon, en fait : notre merveille a appris à ne pas mettre les pieds n'importe où, et cette expérience lui a développé considérablement son équilibre, son sens de logique (passer par ici, c'est mieux... anticiper en quelques sorte !)
Durant notre séjour, nous avons loué un petit scooter pour nous évader du petit paradis d'Antafana . Têtes dans le vent, dorés par le soleil, îvres de mer, nous avons inlassablement parcouru la route principale de l'île, mais aussi quelques pistes bien paumées et difficile pour le pauvre engin ! Titine devait marcher avec Meva dans les passages trop innondés par la pluie ; Xav devait limite pousser le scooter dans certaines côtes, où là encore Titine devait évidemment marcher pour alléger le scoot... bref, la bonne aventure pour découvrir du pays ! Meva a adoré, et très souvent pour elle, les longues distances en scoot étaient l'occasion de faire ses siestes, dorlotée par le ronron du moteur et le petit vent salé, bien calée entre papa et maman !
Si nous avons eu du beau temps pendant presque tout notre séjour, les trois derniers jours, nous avons eu parfois droit à de bonnes petites averses tropicales : on s'est fait arroser plusieurs fois en scooter, mais le meilleur souvenir restera la grosse pluie qui nous est tombée dessus en pleine marche à travers les rizières et la forêt sur l'île aux nattes (un minuscule îlot au sud de Sainte Marie)! Les rares villageois rencontrés nous ont un peu pris pour des fous (surtout avec bébé qui éclatait de rire sous la pluie) car on ne voulait pas trop s'arrêter nous abriter étant donné qu'un piroguier nous attendait de l'autre côté de l'ilot pour le retour vers Sainte Marie !
Nos journées se passaient comme peuvent se passer de superbes vacances à se déconnecter de tout ! En vadrouille sur notre scooter à sillonner l'île ; dans l'eau à snorkeller à longueur de journée ; farniente sur des plages paradisiaques ; concours de ramassage des plus beaux coquillages ; blabla en hamac sur la terrasse de notre bungalow tout en regardant Meva courir après les poules ; s'empiffrer de langoustes grillées ou des poissons sauce coco ; marcher marcher marcher on ne sait trop où ; construire des chateaux de sable à détruire aussitôt...
Seul regret mais ça n'est que partie remise : la rando de la traversée de l'île qu'on a dû annuler l'avant dernier jour à cause du temps qu'il a fait ! Clin d'oeil à nos préférés : le coup de coeur spécial pour la crique, et le grand coup de foudre pour l'île aux nattes (sûr, sûr, on reviendra !). Nous vous remercions Sainte Marie plein de grâce pour ces superbes vacances !