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Carnet de vadrouilleurs

5 janvier 2006

Bonne année 2006 !!

Pour 2006 nous souhaitons à tous une année avant tout en parfaite santé, une année pleine de bonheur et de joie, une année de réussites, et une année qui permet encore et encore de s’émerveiller sur la vie et le monde (malgré tout ce qui ne nous le permet pas toujours…).

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5 janvier 2006

Fin d'année à Kourou...

Le dernier jour de l'année 2005 s'achève en Guyane sous un ciel pluvieux. Rien dans l'atmosphère ne semble préparer une quelconque fête. Et pourtant, on imagine bien les uns et les autres s'affairer dans les cuisines pour préparer le réveillon. Autour de nous, pas une odeur et aucun bruit perceptible. Tout est gris et étouffé par le claquement des gouttes chaudes de la pluie sur les tôles. Nous sommes dans la matinée du 31 décembre en Guyane. Quelque part de l'autre  côté de la planète, 2006 a déjà commencé.

En fin d'après-midi, la pluie cesse enfin. Les enfants reprennent possession de la rue. Cris et jeux divers animent le quartier. Mais ce que tous préfèrent, ce sont les pétards. La célébration des fêtes de fin d'année en Guyane s'inspire beaucoup des voisins au Surinam, et probablement plus loin, au Guyana : il faut que ça soit explosif ! De gros traffics de pétards se passent à Kourou depuis début décembre. Les gendarmes arrêtent de temps à autre des cargaisons entières de dynamites lors des controles à l'entrée de la ville. Point de vue public, l'attrait de l'explosion est plus fort que tout, même pour le petit de 5ans. Il y en a pour tous les bruits.A côté, les couleurs criardes des vitrines exhibant des jouets en plastique paraissent inutiles et inintéressants.  Le pic s'est passé le 24 décembre au soir, et en un peu moins assourdissant, la journée du 25, alors que dans certaines "maisons-églises-vaudous" des chants de noel résonnent accompagnés de battements de mains.

Une fois la pluie calmée, donc, place aux échos de pétards. Nous ne nous plaignons pas des munitions tout même bien plus allégées qu'à noel. La nuit du réveillon se passe comme il se doit, dans la bonne humeur et autour d'un bon repas. Chacun s'occupe en attendant l'heure. Quand le gong de minuit se déclenche, comme pris d'une folie, la ville toute entière se met à crier, sauter, exploser de joie pour accueillir 2006. Plus de pétards cette fois, mais des feux d'artifice de partout éclatent dans le ciel. On aurait dit qu'un concours des plus beaux feux a été organisé... Après la très longue pluie grise de la dernière journée de l'année dernière (quelques heures auparavant), une très longue pluie de couleurs d'étincelles arrose Kourou pour célébrer les premières heures de l'année nouvelle. Bonne année ! Bonne année ! Le spectacle dure quelques heures, plongeant ensuite la ville dans une fumée âcre et lourde. Les enfants vont enfin se coucher. La fête continue pour les plus grands.

5 janvier 2006

Petit résumé de 2005

Nous faisons un bilan plutôt positif de 2005. Certes, il nous est arrivé de drôles de mésaventures, entre la casse  de notre voiture de location en Martinique en Avril et le gros cambriolage de novembre. Mais ça reste du matériel, et dans dix ans, seules ces lignes nous rappelleront ces mauvais souvenirs de cette année. Et comme dans la vie, normalement il y a des hauts et des bas, aussi étrangement que cela ne puisse paraître, aujourd’hui nous sommes incapables de citer un seul exemple de « bas » …

A côté de tout ça, point de vue boulot, 2005 aura été une année charnière. Du concret dans les projets, et une évolution satisfaisante pour le prof comme pour l'artiste. C’est positif pour la suite.

Dans ce que nous appellerons l’expérience de la vie, un voyage nous fera garder 2005 dans nos mémoires toute notre vie : la traversée de l’Amérique centrale en taxi-brousse, et la découverte des Etats-Unis !!

Point de vue santé, à part le petit poignet fada à Titine (dont probablement - et malheureusement - vous allez entendre parler en 2006), il n’y a rien à dire ! Pas plus de quatre visites chez le médecin au total pour tous les deux ! En bref, nous explosons de vitalité à l’aube de la nouvelle année.

Enfin, parmi tant de bonheurs de 2005, la plus belle des nouvelles de l’année, c’est l’attente de notre premier bébé !! Ca dit tout sur 2006 si tout se passe sans soucis…

En conclusion, 2006 a tout pour être une très bonne année pour nous !

27 décembre 2005

Du neuf chez les W.

Les W., vous suivez leurs aventures ? Vous êtes des amis ? Vous êtes de la famille ? Et bien celle-là va vous étonner ! Vous êtes pas encore au courant ? Et bien habituez-vous, car vous allez en rentendre parler ! Vous comptez venir nous voir ? Et bien vous le verrez  !

Mais quoi ? Quoi ? Un nouveau véhicule ! Un superbe coupé rouge ! Oui !

NON ! Ah ah ah ! Notre descendance ! Notre future progéniture ! Elle est en route ! A l'heure où je vous écris, c'est la pleine multiplication des cellulles. La taille crano-caudale n'est certes pas très significative, mais la folle course vers la constitution de la vie a commencé ! Illustration :

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Vous pouvez zoomer, ouvrir la photo : vous verrez bien le nom : Harisoa W. Vous n'êtes pas habitués au prénom Harisoa, mais c'est bien Heritina ! Ne vous dites pas, oui, la photo ça les connait, quelle idée ridicule, faire le montage d'une échographie ! Non, vous n'y êtes pas ! On ne joue pas avec "ça" !

Vous êtes impatients de connaître d'autres détails ? Patience dans le ventre ! Il reste quelques mois !

24 décembre 2005

Patrouilles d'hélico...

Mercredi dernier (21 décembre), une fusée a encore décollée, avec succès. C'est la troisième en moins de deux mois. Ils cartonnent vraiment super !!

Le mois dernier, quelques jours avant le vernissage, on avait reporté deux fois déjà le tir d'une fusée de 10 tonnes (le plus important de l'histoire des fusées). Le gros stress pour Titine. Mais comment une fusée peut stresser une artiste ? Avec un lancement d'une si grande importance, tout kourou est concerné : il y a ceux qui bossent directement pour le CSG (centre spatial guyanais), et tous ceux qui vivent indirectement du bon fonctionnement du centre (c'est à dire, toute la ville) (la preuve, ça stresse même une artiste !!)... Résultat des comptes, le soir d'un lancement, tout le monde ne pense qu'à ça. Si la fusée n'avait pas décollé avant le vernissage, il n'y aurait sans doute pas eu la moitié des personnes présentes ce soir là. Et peut-être qu'aucune toile n'aurait été vendue !!

A part l'enjeu économique qui concerne tout le monde, la vie de la ville est perturbée par des bruits monstres d'hélico quelques jours avant le lancement prévu d'une fusée. Avec les différents repports du tir, cette semaine là, tout kourou a vécu une horrible semaine. Plusieurs fois par jours, nous avons eu droit à des patrouilles régulières d'hélico au dessus de nos têtes, de 5h du matin jusqu'à minuit voire plus ! Un soir, on avait presque cru qu'un hélico s'est écrasé dans notre jardin !! D'habitude, ça dure les deux ou trois jours précédent le lancement... mais quand le tir n'a pas lieu, ça prolonge évidemment le temps de patrouille. L'horreur !!

Quelques images (A vous d'imaginer le son !!) :

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21 décembre 2005

Avoir la dengue...

A part la sensation immédiate d'avoir la peau comme éléphant-man, toute gondolante et irritante, les piqures de ces saletés de moustiques peuvent entraîner une maladie fatigante qu'on nomme la dengue (prononcer "dingue"). Xav vient d'en sortir d'une crise. Non, ce n'est pas une forme de folie, et on n'en devient pas fou ! C'est une maladie qui se traduit par de grosses poussées de fièvres, un mal de crâne monstre, des frissons, des courbatures, et plein d'autres malaises à clouer au lit des jours durant. C'est moins grave que le palu, et ça ne se soigne dans le fond qu'avec du repos... Le pauvre n'a donc pas pu participer à ces deux derniers jours d'école.... et les vacances commencent donc dans la fatigue pour lui...

20 décembre 2005

sales mosquiiiiitos !!

Qui dit retour des saison des pluies dit forcément aussi à un moment ou un autre retour des moustiques. En ce moment chez nous, elles sont énormes commes des libellules et hyper coriaces comme des vampires enragés....

Imaginez-vous, vous installer tranquille au réveil, sur la terrasse, profiter de l'air "frais" du matin, pendant qu'il crachine doucement et que derrière le voile légèrement gris du ciel, un bleu pâle promet une journée ensoleillée.... adossés confortablement à un siège, mains croisés derrière la nuque, soutenant paisiblement la tête, vous allongez votre dos et étirez votre colonne vertébrale, fermez légèrement les yeux pour apprécier mieux le moment, ouvrez grand les narines puis béatement la bouche pour laisser échapper un long baillement de chat... Au moment même où l'oxygène semble avoir fait le tour et même le détour des moindres recoins du cerveau, votre bien-être s'interrompt brusquement par un sursaut de la machoire et un bond du corps tout entier, suivi d'une agitation folle incontrolée des bras pour chasser un nuage bourdonnant de moustiques qui gravitent autour de toute peau découverte. Toute une colonie ils sont, une dizaine, une vingtaine peut-être, ou même une trentaine. Leur nombre impressionne. L'idée d'en avoir avaler à la fin du baillement dégoute. Se lever est plus que nécessaire. Bouger. Partir. Ils se posent où ils peuvent pour enfoncer leur dare et absorber goulument le sang. Entrent alors en jeu les battements des mains. Et ça cogne. Là ça gratte. Et ça giffle. Là ça pique. Et ça cogne encore. A chaque frappe, au moins trois moustiques tombent. Parfois, il y en a qui restent scotchés ivres et morts dans une petite mare de sang. Et parfois, il y en a qui arrivent à s'échapper, complètement gonflés de sang.

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16 décembre 2005

Début de la saison des pluies

Avec toutes ces histoires d’insécurité, de cambriolage, et aussi de nos « évènements boulot », nous n’avons pas encore pu vous parler du retour de la saison des pluies. Depuis un mois environ, les eaux du ciel guyanais se sont versés sur nos toits. Tout doucement mais sûrement.

Je crois que je me souviens de la première vraie tombée de cette année. C’était quelques jours après le vernissage. Nous étions au village Saramaca, quelque part en plein cœur de la ville spatiale, « chez Dizou » : c’est un petit restau boui-boui, que nous aimons bien. Sous une case basse, en bois, avec une extension à moitié sous tôle, à moitié sous bâche, on fait la queue pour des brochettes (les « maskita » comme on dit à Mada). On y trinque la « Parbo » (bière du Surinam). Les toiles cirées kitch sur les tables, les bancs en bois à moitié déglingués directement posés à même la terre non cimentée, la langue prédominante des noir-marrons « dans le village » évoquent forcément des souvenirs d’Afrique. C’est pour cette impression dépaysante d’être ailleurs, tout en étant en plein cœur de Kourou que tout le monde apprécie « chez Dizou ». Ce soir là, nous y étions avec Eliane, notre amie de Martinique, et deux amis péruviens. Les brochettes sont comme d’habitude bien bonnes. Spectacle de rue : un groupe de gars dont on ne distingue que les vêtements tout blancs tout propres dans la nuit s’évanouissent dans un sentier à travers des cases en tôle bois ou ciment anarchiquement disposées. Il faut savoir que quelques bars bien typiques sont enfouis dans le quartier. Quand on va un peu hors des sentiers battus, parfois « chez Dizou » on peut avoir l’impression d’être « à l’usine », surtout quand on voit la file d’attente qu’il peut y avoir. C’est le côté qu’on aime moins, personnellement. Ce soir là, il n’y avait pas beaucoup de monde. Pour dire, on n’avait pas à attendre pour s’attabler. L’atmosphère était lourde. En plein milieu de la soirée, brusquement, un vent hurlant soulevait et remuait la poussière dans la rue. Les feuilles des arbres faisaient virevolter leurs ombres dans la nuit. Les passants se précipitaient. Puis, une odeur de pluie qui ne trompe personne (qui la connaît du moins) s’élève de la terre comme pour faire signe au ciel. Aussitôt, on l’entend au loin, avancer à une vitesse incroyable vers nous. En quelques secondes une averse gifle la tôle au dessus de nos têtes. A travers les trous rongés par la rouille, des minces filets d’eau se déversent autour des clients. Agitation générale « chez Dizou ». Les employés accourent pour transformer une bâche en une façade protégeant un minimum. Les clients se serrent ou se déplacent. Mais les brochettes sont toujours servies. La rue s’est vidée, ne laissant place qu’au spectacle fascinant de cette infinité  d’énormes gouttes, parfois éblouissants dans le faisceau conique de l’éclairage des poteaux électriques. Personne ne dit rien. Impossible de s’entendre tellement le débit est puissant sur la tôle. L’air humide se rafraîchit. Il doit faire minimum 28°C mais nos poils se dressent. L’averse se calme au bout d’une bonne dizaine de minutes. Restent alors des crachins qui ne quitteront pas le ciel avant au moins une ou deux heure. Le brouhaha « chez Dizou » se fait à nouveau entendre, avec évidemment comme sujet de conversation principale de tous, la saison des pluies bien entamée.

La saison des pluies en Guyane c’est comme ça. Les premières semaines de la saison, il y a deux minutes de grosses averses impressionnantes une fois dans la journée ou dans la nuit (mais pas forcément tous les jours). Cette durée de deux minutes s’allonge avec le temps et se déroule, deux, trois, voire plusieurs fois dans une journée, pourtant hyper ensoleillée. Actuellement, nous en sommes à ce stade là. Bientôt, le ciel se grisera de plus en plus. Et un jour, il pleuvra toute une matinée d’affilée (ou une après-midi, ou une nuit entière). Et encore plus tard, il pleuvra, toute une journée d’affilée. Le soleil pointera son nez de temps à autre, quelques fois par semaine, mais heureusement, l’air restera « chaud ». Le pire nous attend toujours vers le mois de mai/juin, où là il peut pleuvoir une semaine d’affilée, non stop, avec un débit variant (parfois de longues heures d’averses, parfois, des crachins mais sans jamais cesser)… Là, ça peut être impressionnant.

Jugez par vous-même... (ces photos datent de juin dernier). La rue devant chez nous, complètement inondée.

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D'autres photos que vous avez peut-être déjà vues, à la fin de la petite note souvenir ici ...

13 décembre 2005

quand xav bosse...

La semaine du vernissage de Titine était aussi pour Xav une semaine importante, dans son nouveau statut de « déchargé ». C’était la semaine de formation d’enseignants, sur tout le département, pour pouvoir aborder les jeux d’échecs dans l’éducation en Guyane. Un professionnel des jeux d’échecs était venu de Métropole à l’occasion pour la semaine, et Xav avait pour mission de suivre cette formation, autant que le peut son emploi du temps (parcequ'il a encore quelques cours à assurer avec des enfants tout de même !!). Un jour, il était donc en déplacement à Cayenne, un autre, à faire le tour d’écoles, collèges et lycée de Kourou, et le pic de la semaine, c’est quand il est allé de l’autre côté de la Guyane, tout à l’ouest, à saint-Laurent, et sur le Maroni, à Apatou. Des journées très riches et très formatrices... un peu de ballade aussi ! Pas de bol seulement que ce soit tombé la semaine du vernissage à Titine, et qu’en plus, à la maison, on avait une amie qui logeait !!

Une petite idée de l’ambiance…

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13 décembre 2005

Petits articles de presse

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