Etape mémorable des 21 mois de notre bébé vadouilleuse : l'aventure sur les pistes le long de la côte du giroffle, direction mananara.
Des pistes de sable et de rocailles, une bonne dizaine de bacs à traverser, rien de vraiment organisé... du roots pur et dur !Les bacs font désormais partie de son vocabulaire. Et elle adore : le suspens de la montée et de la descente de la voiture, la traversée des rivières le nez dans le vent à regarder le paysage et observer les gens, l'attente en piquant rapidement le nez dans l'eau douce avec les enfants des villages, l'attente en grignotant du poisson frit ou des beignets de crevettes... que du bonheur tout ce qui tourne autour de ces bacs !!
Durant ce voyage où on a tout improvisé, Meva a vécu une expérience de véritable routarde ! Sans rentrer dans les détails (à lire dans un post ultérieur "au bout de l'île" consacré à ce voyage) nous étions bloqués au niveau d'un bac qui ne fonctionne qu'à marée haute, et qui ne pouvait donc fonctionner qu'à 23h30 !!! Nous étions au milieu de nulle part, avec heureusement un minuscule village où il y avait juste de quoi ne pas mourir de faim ! Après une bonne partie de baignade avec es enfants du village qui prenait leur bain dans la rivière, un bon poisson sauce à la montagne de riz rouge et au ranon'apango, Meva a dû passer sa première partie de la nuit dans mes bras (après une rude journée sur des pistes quelque peu secouantes).
Après la traversée du bac à 23h30 donc, il s'agissait pour nous de trouver où dormir à Manompana, le seul village qui possèderait un hotel (et un seul) sur cette route complètement sauvage. Plus de place dans l'hotel en question qu'on avait déjà eu beaucoup de mal à trouver dans la noir... on nous renvoie chez quelqu'un dans le village, mais à plus de minuit dans un bled de brousse paumé éclairé par les étoiles et la pleine lune uniquement, à part les chats et les mpamisavy (sorcières ?), tout semblait mort. On aurait dit un village fantôme. On avait beau klaxonner, appeler, crier, et tout ce que vous voulez, personne ne nous a ouvert ses portes ! Vers minuit trente, une heure du matin, on décide de ... fnir la nuit dans la voiture, chacun sur son siège (et Meva qui a donc continué son dodo dans les bras de maman) ! Quelle aventure !
Après cette première nuit dans une voiture pour Meva donc (ça nous a rappelé des souvenirs où xav et moi ne dormions qu'en voiture en Sicile ou ailleurs pour économiser des nuits d'hotel et de camping), c'est dans un petit paradis que Meva se réveille ! Des chambres ont été libérées dans l'unique hotel du coin, et nous avons un bungalow les pieds dans l'eau... Le bonheur. Et c'est parti pour quelques jours de farniente, avec au programme :
Matin midi soir : baignades ! Ramassage de coquillages.
Promenade de poupette remorquée par meva dans sa pirogue...
Interminables conceptions de chateaux de sable.
Partie de camaraderie avec les enfants du village.
Marches, promenades, et encore baignades le long des plages sauvages.
Des petites dents qui se préparent à sortir au passage...
Voyage encore et encore, des bacs, des pistes, et on s'arrête cette fois plus au nord, à Antanambé, un bled encore plus paumé dans un paysage encore plus sauvage... là encore on a de la chance car il reste un bungalow de libre dans l'unique hotel du coin.
Siestes, bouquineries et coquineries toujours au rendez-vous.
Moments de bonheur en famille...
Baignades matin midi soir !
Ce mois-ci (21 mois) notre merveille ne veut plus du tout qu'on la tienne dans l'eau ! Un vrai petit poisson avec ses brassards (elle nage vraiment hein...) !
L'incontournable grande randonnée de la petite famille ... un bain de forêt tropical primaire qui nous a trop rappelé la Guyane.
Des heures de marches dans la jungle avec des passages à gué, des parties de baignades ravigorantes dans des piscines naturelles et sous des chutes d'eau magnifiques... Meva était impressionnée !
Une fois de plus d'inoubliables vacances (récit à lire dans un futur post)...