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Carnet de vadrouilleurs
6 février 2006

C'est donc ça la vraie saison des pluies ?

Depuis des semaines, le ciel est gris, noir même souvent, lourd, bas, et il pleut sans cesse, des jours durant, des semaines même, avec un débit varié, mais sans cesse... Parfois on se demande ce qui a bien pu enrager les cieux pour qu'il tombe autant d'eau sur nos têtes ! Tout moisit, les vêtements, les placards, les matelas, les murs. La petite malgache a retrouvé la pâleur de son teint. Les vieux se plaignent : souvent ils ont des problèmes de santé à cause de l'humidité. Ceux qui peuvent partir s'en vont, rejoindre le froid de la France métropolitaine, ou s'échapper aux antilles où le climat y est beaucoup plus sec... A Mada, la famille a même entendu sur rfi qu'il y avait des inondations en ce moment à Cayenne. Les rues de kourou ne sont pas épargnées, mais ce n'est pas encore au même stade que tous les mois de juin (le pire de la saison des pluies dans l'année).

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(n'oubliez pas que vous pouvez agrandir les photos...)

Pour nous, c'est la première fois depuis cinq ans qu'on voit pleuvoir autant et si longtemps sans arrêt en janvier ! Pour ceux qui sont là depuis plus longtemps, ça y est, la vraie saison des pluies est de retour ! Ce que nous avons connu, c'était des années de sècheresse !!! Du coup, on n'ose pas même pas imaginer ce qui va se passer au mois de juin cette année !

Accompagnant le bruit de l'eau se déversant sur les tôles (un psscchhhhhhttttttt ininterrompu), des crapauds parfois hauts de dix centimètres viennent peupler nos jardins, terrasses et même l'intérieur de la maison. Alors, ça fait crôôôaaaa, crôôôaaa ! On aurait dit des monstres sortis tout droit d'on ne sait quel conte ! Les guyanais ne les aiment pas : ils les chassent avec une bombe d'acétone. Dans les changements, la température aussi baisse : nous avons "froid" ! Il fait en moyenne 25° maintenant, et certains ont même sorti gilets et pulls ! Non, non, on ne se moque pas des gens qui vivent actuellement aux alentours de 0° ! Mais, on a des frissons, qui font que le soir, ou au petit déj', nous ne mangeons plus sur la terrasse !!! Heureusement que ça ne baisse pas plus, on va finir par sortir les couettes pour dormir ! (pour l'instant on a éteint le ventilo, sorti les draps, et c'est déjà pas mal...)

Ce qui arrive aussi chez nous quand il pleut beaucoup, c'est le niveau des chiottes qui monte, monte, monte jusqu'à ce qu'on ne puisse plus aller faire des besoins. Nous partageons les mêmes évacuations que le voisin. Un jour, il nous raconte qu'à 4h du matin, il a mis littéralement les pieds dans la mer.. ! Ca nous a bien fait marrer !

Pour passer du coq à l'âne, Titine a sorti dehors toutes les plantes sur la terrasses, pour qu'elles fassent de bons bains de pluie. Ca leur fait du bien. Et ça attire moins les moustiques sur la terrasse !

A part ça, on vous avait parlé de photos un peu plus réalistes de notre jardin, malheureusement, le temps ne nous a pas beaucoup permis de les faire. La plupart du temps, c'est plutôt une piscine (comme ici).  On va donc pour une des prochaines notes, sortir quelques images qui datent d'il y a quelques années. A part des plantes qui ont poussé en plus par-ci par là, le jardin reste le même.

A suivre...

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21 décembre 2005

Avoir la dengue...

A part la sensation immédiate d'avoir la peau comme éléphant-man, toute gondolante et irritante, les piqures de ces saletés de moustiques peuvent entraîner une maladie fatigante qu'on nomme la dengue (prononcer "dingue"). Xav vient d'en sortir d'une crise. Non, ce n'est pas une forme de folie, et on n'en devient pas fou ! C'est une maladie qui se traduit par de grosses poussées de fièvres, un mal de crâne monstre, des frissons, des courbatures, et plein d'autres malaises à clouer au lit des jours durant. C'est moins grave que le palu, et ça ne se soigne dans le fond qu'avec du repos... Le pauvre n'a donc pas pu participer à ces deux derniers jours d'école.... et les vacances commencent donc dans la fatigue pour lui...

20 décembre 2005

sales mosquiiiiitos !!

Qui dit retour des saison des pluies dit forcément aussi à un moment ou un autre retour des moustiques. En ce moment chez nous, elles sont énormes commes des libellules et hyper coriaces comme des vampires enragés....

Imaginez-vous, vous installer tranquille au réveil, sur la terrasse, profiter de l'air "frais" du matin, pendant qu'il crachine doucement et que derrière le voile légèrement gris du ciel, un bleu pâle promet une journée ensoleillée.... adossés confortablement à un siège, mains croisés derrière la nuque, soutenant paisiblement la tête, vous allongez votre dos et étirez votre colonne vertébrale, fermez légèrement les yeux pour apprécier mieux le moment, ouvrez grand les narines puis béatement la bouche pour laisser échapper un long baillement de chat... Au moment même où l'oxygène semble avoir fait le tour et même le détour des moindres recoins du cerveau, votre bien-être s'interrompt brusquement par un sursaut de la machoire et un bond du corps tout entier, suivi d'une agitation folle incontrolée des bras pour chasser un nuage bourdonnant de moustiques qui gravitent autour de toute peau découverte. Toute une colonie ils sont, une dizaine, une vingtaine peut-être, ou même une trentaine. Leur nombre impressionne. L'idée d'en avoir avaler à la fin du baillement dégoute. Se lever est plus que nécessaire. Bouger. Partir. Ils se posent où ils peuvent pour enfoncer leur dare et absorber goulument le sang. Entrent alors en jeu les battements des mains. Et ça cogne. Là ça gratte. Et ça giffle. Là ça pique. Et ça cogne encore. A chaque frappe, au moins trois moustiques tombent. Parfois, il y en a qui restent scotchés ivres et morts dans une petite mare de sang. Et parfois, il y en a qui arrivent à s'échapper, complètement gonflés de sang.

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28 novembre 2005

Besoin de repères...

On en a tous un jour entendu parler de la Guyane. Peut-être pour la fusée, Ariane. Peut-être pour sa jungle. Peut-être à cause de l'orpaillage. Ou les problèmes de clandestinités. On fait souvent le rapport avec la Guadeloupe ou la Martinique. On pense même souvent que c'est une île. Et en fin de compte, il y a beaucoup de gens (même des proches) qui ne savent pas où c'est exactement là où l'on habite.

Spécialement pour vous, un repère dans le monde :

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10 novembre 2005

Chaleur ettouffante...

La chaleur est écrasante en ce moment sur le département. Le thermomètre affiche 32°C à l'ombre.

Ca ramollit ! De 10h à 16h, on ne pense qu'au hamac sous la terasse ou à l'ombre de deux arbres ! Le corps est lourd. Les paupières aussi. On se sent vide d'énergie. Voilà, il y a un mot malgache qui explique tellement bien la situation, et qui n'a, me semble-t-il, pas d'équivalent en français : "malaina" ! C'est comme ça qu'on se sent en ce moment ! En forme mais, "malaina". Une tite pensée à ceux qui sont dans le gris et le froid, de l'autre côté de l'Atlantique !

A cause de la chaleur, les feux de brousse sont fréquents. C'est donc souvent à cette période que les savanes sont noires cramées, que les pompiers travaillent dur, que les jardins deviennent marrons desséchées, et que la société des eaux grossit ses chiffres.

Tiens, tout ça me rappelle une note que j'avais écrite il y a 4 ans, à l'époque où nous habitions à Macouria, au milieu de quelques hectares de jardin....

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23 octobre 2005

c'est week-end tous les jours...

Juste après ceci, une nouvelle note. Elle devrait peut-être figurer dans la rubrique "week-end". J'ai hésité. Non pas parce qu'au moment de la rédaction de la note on est dimanche. Non pas parce que le thème dont il sera question sent bon l'atmosphère d'un week-end. Mais tout simplement parceque ça s'est passé vendredi. Et que le vendredi pour nous, contrairement à une majorité, c'est déjà le week-end. Veinards que nous sommes, le boulot finit chaque semaine le jeudi, et pour Xav, et pour Titine !!

Et alors ?

Ben rien ! C'était juste pour vous dire...

En fait, nous avons vraiment beaucoup de chance en Guyane, où le temps coule tranquille. Les matins au réveil, les oiseaux font cui-cui, le ciel est déjà éclatant de bleu... quand le boulot commence plus tard dans la journée, en deux secondes, sur un coup de tête, après un étirement de chat dans le lit, on peut se retrouver en train de longer la plage et de ramasser des coquillages, ou en train de piquer le nez dans la mer en assistant au lever du soleil... ce que nous faisons beaucoup ces temps-ci ! Et ce qui fait que finalement, tous les jours, au quotidien, c'est presque comme si c'est tout le temps le week-end !!

C'est pas du bonheur, ça ?

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16 juin 2005

La pluie, des trous, du moisi...

Depuis quelques semaines, le ciel de Guyane a cessé de pleurer. A croire que ça y est, la saison des pluies est déjà terminée !! Tant mieux ceci dit ! Avec tout ce qui est tombé, l’humidité environnante a moisi les vêtements suspendus à des cintres dans nos placards !!! Par expérience des années précédentes, heureusement, tous les autres vêtements (non accrochés) sont rangés dans des sacs en plastique qui ferment hermétiquement et s’ouvrent facilement. Il va falloir trouver un truc pour les cintres !! Des champignons se sont aussi développés sur les chaussures !! Heureusement qu’on n’a pas de santiags en cuir !!

Une des conséquences aussi de la forte tombée des pluies, (conséquence malheureusement non influençable par le retour du soleil), sont les énormes trous qu’il y a partout dans les rues de Kourou ! Il font semblant de faire des travaux, et ça ne tient pas une semaine que les trous reviennent, encore plus gros et plus profonds !! C’est du délire… et du Folklo ! Dire que c’est la ville spatiale européenne !! La grande mode des kourouciens qui n’en ont pas encore marre de slalomer et de casser leur voiture à cause de tous ces trous, est de chanter « des ptits trous, des ptits trous, toujours des ptits trous… » ! Imaginez l’ambiance…

Alors avec les beaux jours, on se dit que nos moisissures sècheront bien, les trous iront mieux, et vive le soleil ! Surtout qu’il nous permet de piquer le nez dans la mer dès le réveil avant d’aller bosser !!

Tout ce blabla pour vous dire que dans nos petites nouvelles, il n'y a rien de spécial… rien que l’attente impatiente du grand départ pour cet « été »… la pluie, les champignons, les trous, nous, on s’en moque complètement !!

5 juin 2005

Un dimanche à la plage

La semaine après notre retour de Martinique avait été très très pluvieuse. Plusieurs jours où le ciel n’a pas arrêté de pleurer, avec des débits parfois énorme (la bassine d’eau), parfois moins intense, mais sans arrêt des heures et des heures durant. Heureusement que la température ne va pas en dessous des 27°C ! (oui, oui, on le répète à chaque fois, mais ça compte énormément pour nous : notre quotidien serait si différent s’il faisait froid en plus du gris pluvieux…) ! Pendant plusieurs jours donc, on n’avait pas vu une seule fois le soleil. Jusqu’à ce fameux dimanche !! 

Tout commence par des chants d’oiseaux. Piaillements mélodiques. Les murmures des feuilles des arbres se font enfin entendre. Le vent souffle à peine. Bleu laiteux dans le ciel. Se transmuant au fil des heures par une couleur beaucoup plus vive. Luminosité éblouissante. Tout semble renaître. On veut sortir, respirer l’air nettoyé par la pluie, flairer le soleil. Et on ne peut pas s’empêcher de penser à ces belles matinées de printemps qui viennent après les longs mois mornes de l’hiver… le gris n’a pourtant duré que quelques jours !

Avec une belle journée comme ça devant nous, on improvise un pique-nique à la plage. Hamacs, natte, panier rempli du repas du midi, maillots de bain, et de quoi s’occuper ! A notre arrivée, la plage est presque déserte. Une lourde odeur de pluie se dégage du sable tiède. Pas un remous sur la mer grise et plate qui ressemble à un immense miroir d’où se reflète timidement le bleu pâle du ciel. Le choc pour nous qui avions passé quinze jours aux Antilles !! La couleur turquoise des eaux des caraïbes est belle, mais le gris marron de la Guyane a un charme envoûtant et un caractère inégalable. La marée tellement basse empêche toute baignade : un seul pas dans la mer enfonce le curieux dans la vase jusqu’aux genou !!! Quel comble que d’avoir un si beau temps et une si belle plage et de ne pouvoir se baigner !!! Alors, on se contente d’admirer. Autour de nous, les uns et les autres s’occupent. Certains pêchent, d’autres bronzent, les enfants jouent. Sur notre natte, dans ce paysage de carte postale, nous dégustons nos crevettes au coco accompagnées de riz blanc. Le soleil réchauffe nos peaux. Que du bonheur ! Le reste de l’après-midi se passe farniente, entre sieste et bouquins, à ramasser coquillages et graines, et à regarder la marée monter tout doucement. Petite marche au coucher du soleil avant le retour à la maison.

1 juin 2005

Etrange, étrange...

En Guyane, la forêt est une mine de pharmacie quand on la connaît. La médecine par les plantes est très utilisée par certains peuples, notamment les amérindiens, les haïtiens, et les surinamais, pour ne citer qu'eux ! Ceux qui n'y connaissent rien ont tendance à en parler comme de la sorcèlerie... A mada, on parle de fanafody gasy....

J'ai eu un problème à mon poignet il y a un moment. Pour le soin, voilà ce que ça a donné :

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Fanafody gasy ? remède guyanais ? sorcèlerie ??

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PS : n'oubliez pas que vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus !!

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PPS : Ce n'est que du délire tout ça, ne vous inquiétez pas !! Ceci dit, j'ai quand même rencontré la seule vendeuse de médicaments traditionnels sur le marché de kourou, qui m'a filé une potion surinamaise à 100% base de plante !

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21 mai 2005

Le ramboutan

Celui qui n'en a jamais vu ne peut que s'étonner de cet énorme tas de petites boules poilues rouges sur les marchés Guyanais. "Oui monsieur, ce sont des ramboutans. Goûtez-en, ils sont bons !" Autour de l'étal, personne n'a fini de goûter (pour être bien sûr que c'est bon, avant d'acheter !). La peau ni douce ni piquante éclate après une simple morsure, et l'amertume qui s'en dégage disparaît aussitôt en laissant place à une chair blanche sucrée. D'une succion ferme, le fruit se fait aspirer d'un coup dans le couloir intérieur des lèvres pour attérir net au creux d'une joue. Celui qui n'a jamais vu faire sourit en voyant, toujours autour de l'étal, ces visages enflés par le ramboutan tout juste aspiré. Sa langue humidifiant ses lèvres trahit son envie et la saveur goûtée par les autres. Il succombera forcément !

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Ce fruit est énormément apprécié en Guyane. Actuellement, nous sommes en fin de saison. Ceux qui connaissent Mada font tout de suite le lien avec les litchis. Mais il n'y a pas photo, les litchis sont meilleurs ! Largement plus juteux, plus goûteux, plus sucrées ! C'est d'ailleurs pourquoi quand on parle de litchis chinois à ceux qui ont connu mada, presque personne ne connaît ! Et pourtant, les ramboutans guyanais ne sont rien d'autres que les litchis chinois !! 

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