Il fait bien chaud. On essaye d'aller à la piscine aussi souvent que possible. 

Novembre c'est le mois où Meva a chopé la varicelle. Temps fort de ce mois. Je ne sais pas par quel miracle, Mirana y a échappé ! Merci tout de même à tata pour l'expédition extra rapide du renfort de cytellium au cas où. Pour la varicelle, elle n'a pas eu mal, elle n'a pas spécialement eu envie de gratter, et elle a juste eu une journée de fièvre en yoyo... le plus dur, c'était la quarantaine ! Mais bon, l'ambiance est restée bonne à la maison, comme le témoignent les yeux pétillants de bonheur de nos deux merveilles !

Ces deux là, elles sont hyper complices... la grande est très très fière que la petite veuille bien manger avec elle (il faut comprendre : mais pas avec papa ou maman) ! Mieux, elle réussit à la convaincre de manger seule, normalement (ou presque) ! Vous comprenez pourquoi ça mérite de tels fous rire !!

Bon et puis, ça a été l'occasion de faire plein plein plein de choses ensemble. Séries de peinture par exemple... jeux divers... partie de crêpes ou de madeleines... spectacles de chants, danses et pitreries... et j'en passe !

A la fin du mois, retour au train train à la maison pour la tite soeurette. Sur ces photos Mirana a 21 mois. C'est une petite rigolote, pleine de vie, douce et caline, et maligne comme tout ! Elle veut tout faire comme sa grande soeur. Pas grand chose à rajouter ce mois : tout a été concentré dans le diplome sur la propreté ! Elle se perfectionne en français, mais s'exprime toujours beaucoup spontanément en malgache. C'est une véritable bilingue ! Et piplette avec ça ! Elle va se taper la causette avec n'importe qui dans les restau par exemple... Ca nous fait trop marrer ! Bon, et puis, je crois aussi que c'est la reine des curieuses ! Elle n'en rate pas une ! Deux petites photos pour finir... 

Sur la dernière, ça ne se voit peut-être pas trop, mais elle se penche au milieu de la cour de derrière pour guetter ce qui se passe dans la case du gardien !! Après on lui demande : "alors, t'as vu quoi ? raconte nous, raconte nous !!" MDR !!!!

Comme dans beaucoup de villes du monde, Tamatave vit des faits divers. Dans des quartiers perdus au fin fond des lalapasika, on chuchote beaucoup de choses... meurtres, règlements de compte, cambriolages avec agressions... une réalité la plupart du temps tue ou noyée dans un brouillard de rumeurs. Finalement, tant que ça ne se passe pas près de chez toi ou de chez quelqu'un que tu connais, tant que ça ne te concerne pas de près, ou de loin une connaissance, tu n'en entends pas parler ou tu n'y prêtes tout simplement pas attention. La vie peut continuer tranquille dans ta ville où tout te parait alors paisible.

A Tamatave, tu peux te sentir vraiment bien. Comme nous. Malgré les bruits qui courent sur une insécurité latente que tu ne perçois pas, et que tu ne vas pas chercher à percevoir...

Ces temps-ci, on n'arrête pas de nous mettre en garde. En pousse, ils passent en scooter et n'hésitent pas à t'arracher ton sac. Dix mille fois attention aux pikpokets où que tu sois. Tu roules en scooter, ils vont te tabasser avec je ne sais quoi et repartir avec ton engin. Quadruple chaine ton vélo avant de le laisser quelque part. Parmi les signes de l'approche des fêtes de fin d'année, le ciel bleu, la grosse chaleur, guirlandes de flamboyants et boules de litchis mangues grenadelles ou prunes, la multiplication des mises en garde fait partie du lot : ça va être bientôt noël ! Le fric circule avec la frénésie des collectes de litchis... les tentations sont énormes avec toutes ces personnes venues de loin pour faire des affaires avec l'or rouge à chair blanche pulpeuse et justeuse... Des sacs à main vont s'ouvrir blindés de liasses pour des dépenses superflues... Des villas de vazaha enfouies sous les bougaivillers vont se vider le temps des fêtes passées auprès de leur famille en France... même refrains chaque année ! C'est à en être limite blasé !

Ce qui change pour nous cette fois, c'est que depuis peu, on se sent un peu plus concernés parceque nombreux sont ceux autour de nous à qui il est arrivé un truc.

- Un collègue et sa compagne se sont promenés à la plage un après-midi. Ils se sont fait agressés menacés au couteau par des gars qui sont repartis avec leur téléphone portable, du fric, les clés de la voiture et les chaussure de la dame ! En plein après-midi !!!!!

- Un voisin avec son épouse et leur fille sont partis en promenade une heure en fin d'aprème. Quand ils sont revenus, ils ont été cambriolé : appareils photos, téléphones, ordinateurs, grosse malette de fric, bref, tout ce qu'ils avaient de valeur ont été perdu...

- notre propre gardien s'est fait volé son vélo chez lui, tout récemment !

- des malfaiteurs ont commencé à arracher des toles sur le toit d'un ami de mes parents parti quelques jours à tana. Le boucan a alerté les voisins... ils n'ont pas pu finir le boulot entamé !

- une famille chez qui on a l'habitude de changer des euros s'est faite cambrioler une nuit alors qu'ils étaient chez eux : ils sont restés tétanisés le temps de se faire prendre là encore l'essentiel qui a de la valeur (tél portables, ipod, ordi et tout le matos...)

- une autre connaissance s'est fait voler son scooter chez lui pendant qu'il y était avec sa petite famille !

- un ami s'est fait piqué son porte feuille (qui était dans la poche arrière de son jean) et tout son fric alors qu'il buvait un coup dans un café.

Et la dernière en date, le week-end dernier :

- un élève (17 ans) de la classe où xav est prof principal est mort poignardé un soir de promenade à la plage avec sa copine. Agression barbare, vols de téléphone, fric, et tentative de vol du scooter... 6 ou 7 gars étaient concernés...

De quoi flipper un peu quand même... Avec tous les bruits, on n'a jamais fait trop attention, mais depuis les histoires avec ces connaissances plus ou moins proches on se surprend : on n'ose plus laisser la maison tant que le gardien n'est pas arrivé. On ne se promène plus aussi aisément à la plage... on est beaucoup plus sur nos gardes ! A croire qu'on a chopé le virus de la paranoïa des tamataviens !!!

Tamatave n'a pas besoin d'un post comme celui-ci, je sais (on me pardonnera)... mais... Comme dans beaucoup de villes du monde, Tamatave vit des faits divers. Et tant que ça ne se passe pas près de chez toi ou de chez quelqu'un que tu connais, tant que ça ne te concerne pas de près, ou de loin une connaissance, tu n'en entends pas parler ou tu n'y prêtes tout simplement pas attention. La vie peut continuer donc tranquille dans ta ville où tout te parait alors paisible.   

Les arbres pèsent de rouges dans tous les jardins. Il y en a plein partout !!! En ville comme en brousse autour de tamatave... je sens qu'on va bientôt se régaler !!!

Maintenant que Meva a repris le chemin de l'école, on a pu reprendre tous les autres chemins... la danse, l'atelier d'arts plastiques, la piscine et... la plage ! Quelques clichés souvenirs d'une promenade de fin d'aprème... les filles posent genre très naturelles, mdr ! Après quoi on se fait une séance de chants improvisés au rythme des bambous et du vent... puis on repart à la recherche de trésors au coucher du soleil.

Une petite photo rigolote prise par Meva : papa coupé et maman avec un grain de sable dans l'oeil ! Mais tout le coeur y était pour immortaliser ses parents en amoureux, lol !

Pourquoi aller loin quand on a tout ça à porter de main ?!! Le raisonnement de pépères qui ne veulent pas voir plus loin que le bout de leur nez... mais qu'on aime tout de même bien appliquer de temps à autres (...on doit se pépériser, mince !)...

C'était le cas pendant les vacances de la Toussaint, où on a décidé de planter notre tente au Domaine du Tanalaha pour une semaine entière bien roots auprès de notre dame nature adorée. 

C'était tip top. Comme d'hab'. On a bossé un peu sur le chantier du futur palais (je devrais d'ailleurs faire d'urgence un post bilan sur l'avancement des travaux depuis un bon bout de temps que je n'en ai pas parlé...), on a planté de nouveaux arbres, et on a enfiiiiiin "installé" nos premières poules (l'une a d'ailleurs pondu 5 oeufs hier... l'extase, lol !). Les filles sont excitées à l'idée de faire une petite ferme (on pourrait avoir des oies, des canards, des moutons, des vaches... ha et des lapins surtout !) (rêvez rêvez !)... Elles sont gagas devant les poules et adorent leur jeter nos restes quand celles-ci trainent autour du carbet ! On a décidé de les élever à la malgache (je parle des poules pas de nos filles, lol !), les laissant en liberté dans la forêt le jour et les rentrant la nuit dans le poulailler... quand poulailler il y aura (pour l'instant, on est en pleine conception du truc) (en attendant, la nuit, les gardiens ont accepté de les mettre dans un coin de leur case !)... bref... passons plutot aux photos...

Petits clichés de scènes de vie...

Nos éternelles séquences à la plage... généralement, on s'y promène au réveil pour la salutation au soleil, puis on y traine après le petit déj' en début de matinée (les journées commencent tot chez nous... on se lève en même temps que le soleil, soit un peu avant 6h !)... jogging... chasse aux trésors... partie de surf... chateaux de sable... et premières baignades de la journée...

On pause ensuite un peu au carbet. Le temps de préparer à manger, le temps d'attendre le retour des pêcheurs, le temps de se la jouer en mode farniente, le temps de bidouiller à gauche à droite tranquillement... 

Puis direction la forêt et notre crique du serpent jaune... On peut y rester des heures et en oublier de manger tellement on y est bien !

Après la pause déjeuner, c'est sieste en hamac obligée... Après quoi le programme est plus variable... soit il fait tellement chaud qu'on retourne piquer le nez  à la crique... soit, il est un peu tard et on se contente d'une partie de plage au coucher du soleil... soit, on a le temps et on bosse un peu en forêt, sur la baraque, ou "dans les champs" avant une dernière partie de plage ou ou de baignade en rivière...

Et les journées peuvent recommencer plus ou moins de la même manière, ainsi de suite, le lendemain et le surlendemain et encore après... inlassablement !

Ca faisait un moment que je voulais en parler... mais je ne voulais pas trop me presser au cas où... Cette fois, je me lance car c'est définitif : depuis plus de 15 jours maintenant, Mirana a obtenu son diplome de propreté ! Et pour le caca et pour le pipi (bon, désolée à qui ça gènerait, mais je ne vais pas tourner autour du pot pour parler de ça, lol...) ! Avec mention très bien s'il vous plait !! On ne met plus du tout de couches la journée, sauf quand elle sieste (l'aprème), et encore, ce n'est pas vraiment nécessaire parcequ'elle se réveille presque tout le temps sèche ! Finalement, à ma grande surprise, c'est exactement au même âge que Meva à l'époque qu'elle est propre (le post de la remise du diplome de sa soeur ici - lol !)...

Tout a commencé... tôt ! Mais pas vraiment volontairement... Vers ses 15 mois, peut-être même plus tôt, à chaque fois que nous étions au domaine du tanalaha (genre chaque week-end), on ne lui mettait que des slips pour plusieurs raisons... 1) entre les va et viens baignades dans la mer, les ploufs dans les cuvettes ou les sceaux, et les boulgui boulga de leurs sauces fotaka pour la dinette, les couches sont plus encombrantes qu'autre chose ! 2) La chaleur : les couches macèrent forcément plus, les slips permettent à la peau des fesses de respirer mieux ! 3) Même si à la maison à tamatave on n'a ni moquette, ni canapé, ni tapis ni je ne sais quoi dans le genre, passer la serpillère cinquante fois par jour, on n'était pas encore motivé : non merci ! Par contre au carbet, avec le sol en bois sur pilotis, c'était différent. Pas besoin de motivation, nous sommes en pleine brousse. Si jamais elle pisse, il suffit d'arroser d'eau et ça sèche aussitot... même pas besoin de serpillère ! 4) Bon et puis il faut le dire, au domaine du Tanalaha, elle passe la plupart de son temps soit dans la forêt, soit dans "le jardin" devant le carbet,  soit essentiellement à la plage ! Au final, on ne rinçait pas beaucoup !

C'est comme ça qu'on a décidé de s'armer de plein plein de slips, mais plus pour des questions pratiques et d'aise que pour commencer l'apprentissage de la propreté.

Ceci dit, les tout premiers pas vers l'apprentissage se sont aussitôt enchainés. Tôt donc...

Quand Meva sa grande soeur veut pisser, elle va sous un arbre juste devant le carbet. Mirana la suivait alors et l'imitait en faisant semblant... déjà vers 15/16 mois... en parallèle, à force des pipis dans le slip je suppose, elle a réussi à détecter ses envies... premiers réflexes, s'accroupir en même temps que ça vient (où qu'elle soit) ! Une fois le slip souillé, on la rince, elle prend un peu l'air et on en remet un autre !

Jusqu'à avant notre départ pour l'Australie, à 17 mois, il y eut de grands bonds !

Toujours en imitant sa soeur (... toujours au domaine), elle a appris à enlever elle même son slip (vers 16/17 mois) avant de la suivre pour s'accroupir sous l'arbre... mais généralement sans rien faire... juste pour imiter... par hasard, de temps à autre, quelque chose venait : elle pissait vraiment, sans slip donc, dans le petit coin dédié à ! Et là on l'arrosait de bravos et de waaaaaou !

Plus tard, elle a associé le enlever son slip en même temps qu'elle pissait et s'accroupissait (sans forcément aller sous l'arbre)... du coup, dès les premiers signes "s'accroupir" "premières gouttes" etc... on l'aidait pour lui montrer qu'elle pouvait empêcher de se mouiller en enlevant vite vite son slip. A 17 mois, une fois sur trois, on s'en tirait bien... c'était très très bien parti pour l'apprentissage de la propreté à Mirana ! 

A la maison à Tamatave, où elle remettait ses couches, on ne faisait rien de spécial... sauf peut-être de l'asseoir de temps en temps sur le pot toute habillée ! Elle n'avait que 17 mois, on n'était pas pressé ! On laissait faire !

Après, nous sommes partis deux mois en Australie. Entre l'hiver sur place et les longs trajets en voiture, les histoires de pipi sont partis aux oubliettes. Retour aus couches 24h/24 tout le temps tout le temps ! J'étais quand même un peu dég' parceque je sentais qu'avant le départ tout était bon pour l'aider à passer le cap... mais tant pis...

De retour d'Australie, Mirana avait 19 mois. On a vite repris nos habitudes au domaine : les slips, l'arbre, s'accroupir, imiter sa soeur... Et cette fois, à la maison, on a décidé d'accorder plus d'importance au pot. Il faisait chaud. Point de vue motricité elle semblait mature (à sauter, monter et descendre seule les escaliers sans qu'on ne la tienne)... Bref, c'était bon pour faire des efforts de notre côté avec les serpillères ! A ma grande surprise, tout est allé très très vite, elle a tout capté d'un coup ! Comme si la parenthèse australienne était un temps d'assimilation mentale de tout ça ! Résultat, à 19 mois, elle était propre pour le pipi... d'abord au domaine... puis dans le jardin à la maison, et enfin, sur le pot ! Parfaitement dans le bon ordre, elle sent qu'elle a envie, elle enlève seule son slip, elle s'accroupit (ou se met sur le pot) puis enfin fait ses affaires ! Avec quelques accidents bien sûr, mais c'était très clair dans sa tête et dans ses gestes... 

Pour le caca, c'était un peu plus compliqué. Premiers essais à 19 mois à notre retour d'Australie. D'abord avec la couche sur le pot (on sait toujours quand elle a envie et étrangement, elle est réglé comme une horloge : c'est toujours après le manger du midi !!)... puis sans couche ! Le hic, c'est qu'elle ne voulait pas lacher son paquet dans le pot (à la maison) ! Quand on lui disait d'aller dans le jardin, ça passait mieux... comme au domaine, elle était déjà habituée à faire ses besoins en plein air ! On a donc laissé faire comme ça ! Proposant le pot de temps à autre sans trop insister... je lui disait souvent : "Mirana, c'est quand tu veux que tu vas au pot pour le caca... si tu te sens prête, on peut t'aider... ou alors, si tu préfères, tu y vas seule et tu te débrouilles !" Cette dernière phrase a fait effet comme elle est dans sa période "Mirana irery iany" (Mirana seule) ! Dès qu'elle disait "té i caca i mirana" (elle exprime son besoin) ou quand je pressentais qu'elle avait envie, je lui sortais cette phrase clée, et le tour était presque tout le temps joué, lol !!! elle faisait ses affaires seule ! Voilà comment petit à petit elle y est arrivée ! Sans que personne ne s'occuppe d'elle ! "On te laisse faire hein, tu nous dis quand tu as fini"... Elle était trop fière de faire ses affaires seule et de dire comme sa soeur "j'ai finiiiiiiii !" A la fin de ses 20 mois, c'était quasiment gagné !  Le plus dur c'était d'attendre : attendre que tout soit bien laché, attendre d'être bien propre quand on l'essuyait... 

Aujourd'hui à 21 mois, c'est donc officiel : mademoiselle est propre ! Au moment où je vous parle, elle est en plein apprentissage du "remettre son slip" seule... et elle commence à bien y arriver... souvent à l'envers mais au moins avec chaque pied dans un trou désormais, lol ! Bravo choupinette, maman est très fière !

Nous avons toujours habitué nos filles à participer aux taches à la maison. Non pas pour les exploiter, hein ! N'allez pas appeler les services sociaux, lol ! D'ailleurs, généralement, ce sont elles qui demandent à aider ! Pour nous, c'est une manière de les occupper en apprenant et surtout de les valoriser... elles se sentent responsables et sont fières des taches bien réussies ! Même si les miettes vont un peu dans tous les sens pour Mirana surtout, les filles passent le balai à chaque fois que je le fais... A chacune sa balayette et son petit coin. Quand j'ai fini, je repasse derrière elles et puis voilà. Quand il faut mettre une lessive en route, Mirana est toujours de la partie pour mettre le linge dans la machine... idem pour sécher le linge, elle me passe les pinces ou/et défroisse les vêtements... Pour préparer à manger, elles participent à leur manière. Mirana se charge de jeter les épluchures. Je mets les légumes (par exemple) dans une petite bassine et toutes les deux les lavent (véritable partie de plaisir). Et pour certaines choses, je les laisse couper (haricots verts, courgettes...), éplucher (ail...), raper (fromage...). Quand je prépare un gateau, Meva casse les oeufs, Mirana se charge de la coquille (à mettre à la poubelle) (elle adore manipuler la chose)... Meva s'occuppe de mettre la farine (je dose avant), Mirana le sucre... Puis tout le monde remue en même temps ! Pour les sauces des achards par exemple aussi, elles aiment bien aider à saler et poivrer... ou quand il faut mariner une viande quelconque...

Elles adorent manipuler les poissons !

Etc... Etc... à leur manière, elles aident pour la vaisselle... pour mettre ou débarasser la table.... pour ranger aussi... Au domaine du Tanalaha, elle vont matsaka (prendre de l'eau au seau) à la pompe avec papou, et se chargent de ramasser des feuilles mortes et des bouts de bois pour démarrer le kitay (feu pour cuisiner) ! Je crois que de toutes les taches, c'est ce qu'elles préfèrent ! Promenons nous dans les bois.... tandis que le loup n'y est pas.... chacune va dans son coin et à celle qui en ramasse le plus !

Ces dernières images, je les garderai longtemps comme un souvenir marquant de leur enfance ! Il faut les voir aussi revenir avec les feuilles mortes remplies les bras....

En ce moment chez nous, le ciel est toujours bleu et il fait bien chaud, mais nos plus beaux rayons de soleil sont ces deux merveilles qui réchauffent plus que tout nos coeurs et nos vies... Meva 4 ans et 3 mois. Mirana 20 mois. 

Mirana à 20 mois saute depuis les épaules de son papoun'.

Meva à 4 ans et quelques galipette depuis le ponton.

A chacune son style ! Elles essayent même de faire des figures !

En avant ! Tiens tiens... la Miranette plonge les yeux fermés... morte de rire !

Une des autres choses qui me fait penser aux enfants qui grandissent le long de l'amazonie, c'est le rapport qu'ont Meva et Mirana avec "la crique du serpent jaune", rivière qui coule au fond de nos hectares de forêt... Elles ne peuvent plus vivre sans...

Pour mes filles, j'avais rêvé de cours de bébé nageurs... j'ai même acheté un bouquin quand j'étais enceinte de Meva, il y a plus de 4 ans maintenant.... dans l'intro du bouquin (il faudrait que je remette la main dessus pour les références), il était question justement des bébés amérindiens qui vivent sur l'Amazonie. Le rapport qu'ils avaient avec le fleuve. Avec du recul, c'est là que je retrouve quelque part des similitudes avec la toute petite enfance de Meva et Mirana marquée par notre crique du serpent jaune et le domaine du Tanalaha. Aucun cours de bébé nageurs pour aucune de mes filles. Et pourtant... avec l'océan et surtout cette fameuse rivière, c'était tout comme ! Aucun regret...