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Carnet de vadrouilleurs

16 novembre 2012

Notre case africaine...

Septembre / octobre 2012. On venait d'arriver dans notre nouveau pays et nous n'avions pas encore de chez nous : provisoirement, on était là ! L'Afrique nous a souhaité la bienvenue... Notre case africaine, était comme toutes les cases du quartier... déglinguée... à moitié laissé à l'abandon... mais avec de la vie dedans (malgré tout !)... le confort, le propre, et encore moins le beau, sont loin des préoccupations des gens du quartier... s'il y a un toit (qui ne fuit pas trop), l'antenne satellite pour la télé, le 4x4 (de la société) pour bien se faire voir en ville, ben l'essentiel y est (pour caricaturer hein !)... notre amie (chez qui on habitait) n'a ni le 4x4, ni le satellite (chacun fait avec ses moyens) ; pas de fuites dans le toit non plus, mais une maison bien déglinguée... et elle fait aller la vie, comme ça ! Notre case africaine, le temps qu'on habitait chez elle, donc :

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Quand elle a décidé de déménager, et nous de reprendre la maison, on a fait pas mal de travaux et voici ce que ça a donné de l'extérieur un an après : une case africaine un peu plus saine (lol), multicolorée, entourée d'un jardin, d'herbes et de plantes... on a rajouté une plus grande terrasse aussi, pour les hamacs et les carillons ! Une case à notre image...

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 C'était plusieurs mois de boulot et de mise à l'épreuve de la fameuse "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage" ! Au final, la maison est devenue très agréable à vivre... même si nous sommes encore loin des normes, et beaucoup de choses pourraient être améliorées... par exemple on n'a installé ni la clim' ni le surpresseur ni tout ces conforts des vazaha installés à Port gentil... mais pour nous, venant de mada, et sachant comment la maison était avant, c'est très bien ! 

Ci dessous, des petits pêle-mêles de "avant/après" "après/avant" : 

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Avant, il était difficile de jouer dans la cour (j'y reviendrai), mais comme on ne pouvait pas rester enfermés dans la maison tout le temps, les filles passaient leur temps à grimper sur ces potaux en s'inventant dix mille jeux et concours !

Mirana avait quelque chose comme 3 ans 8 mois là, et Meva un peu plus de 6 ans. Ci dessous, encore un petit parallèle de photos "avant/après"...

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Autre zoom d'antan :

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La muraille alentoure, grise et basse, était juste un empilement de parpaings. On a rajouté de la hauteur pour qu'on ne nous voit plus de la rue, et peint toute la face intérieure (on a déclaré la guerre au gris !!). Côté rue par contre, on n'a touché à rien, pour que ça reste intégré à l'ambiance du quartier, lol ! Déjà qu'on est les seuls "blancs" du coin, on ne voulait pas se faire remarquer davantage ! On a aussi refait les portails, parceque c'était du tas de férailles rapiécé avec du fil de fer ou quelque chose dans le genre... 

Petite série, un an après : 

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De cette période "avant", on garde plein de souvenirs... pas forcément des meilleurs (lol), mais surement des plus marquants ! La cour en elle même était... comment dire... un mémorable indescriptible dépotoire !  

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Je ne suis même pas sûre que les photos vont être à la hauteur de ce que j'ai envie de dire (sachant que je n'ai même pas vraiment les mots !)... Les gens qui y habitaient, avant notre amie, jetaient leurs ordures dans "le jardin"... il y trainait tout un tas de déchets qui ne sont pas dégradables, comme des canettes ou des bouts de trucs en plastic effritées (pour ne citer que ça !)... mais le pire, c'était les carreaux cassés, les clous rouillés, les bouts de verres... Notre amie (qui vivait seule) n'était jamais vraiment chez elle, donc elle s'en fichait un peu (et surtout, ça la dépassait, je crois !), mais pour nous, avec les enfants, même à l'époque où on n'était là que de manière provisoire... c'était désespérant ! 

Quoi que... Tsiky s'en fichait, lol !

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Ca parait incroyable de se dire que c'est le même endroit, ci dessous, là... un an et demi après !

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Pour revenir à l'époque, au tout début, par contre, les filles n'y jouaient pas vraiment. Pour les occupper efficacement à l'extérieur, quand elles n'étaient pas en train de faire les babouins sur les potaux, on essayait de "nettoyer" la cour, tous ensemble... surtout enlever ce quon pouvait de bouts de verres et de choses qui peuvent blesser... il y en avait plein partout, mais le peu qu'on pouvait ramasser à chaque fois était un danger en moins ! Dans notre petit coin de paradis, à Tamatave, on faisait déjà des "opérations" promenade / nettoyage de plage avec les filles... un geste pour la planète... elles étaient donc contentes de le faire pour le bout d'espace qui pourrait leur servir d'aire de jeu...

Notre petit africain moitié blanc, lui, jouait avec tout ce qu'il trouvait... il était content de fouiner et bidouiller dans cette cour déglingée... il y courait même pieds nus après les poules ou les lézards... 

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Meva essayait parfois d'empêcher Tsiky de "jouer" dans la cour ! A l'époque, il se laissait encore "manipuler", lol ! Ceci dit, trois secondes à peine après avoir été ramené sur la terrasse, il était reparti faire ses affaires dans son aire-de-jeu-dépotoire ! Sans rien aux pieds ! Notre petit kirikou n'a jamais pu supporter qu'on lui mette quelque chose aux pieds ! En contre partie, ça lui a appris à faire très attention d'une part et aussi à renforcer encore plus la peau d'éléphant qu'il a sur la plante des pieds, mdr !

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Dernière série de clichés "avant/après" et vice versa... A gauche et à droite, il s'agit du même endroit à chaque fois... 

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Ci dessous, la cour sur le côté, au niveau de la grande terrasse...

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Et pour finir, deux clichés au niveau du grand portail...

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15 novembre 2012

Pas de place à l'école ! Aïe, aïe, aïe !

Devoir rester à Libreville signifiait pour nous devoir attendre quasiment la rentrée pour chercher la future maison de notre nouvelle vie et prendre nos repères dans la ville. Devoir rester à Libreville signifiait aussi devoir attendre la rentrée pour choisir l’école des filles et les y inscrire. Le temps à tuer dans notre prison dorée était très frustrant pour tout ça ! De tant plus qu’on savait que Xavier aurait beaucoup de boulot à la rentrée et que ça allait être chaud à gérer pour Titine, seule avec les 3 loustics ! 

Nous avons donc commencé à nous renseigner par tél depuis Libreville pour les écoles… et là, les nouvelles avaient été mauvaises : il n’y avait plus de place en moyenne section (pour Mirana) ni au cp (pour Meva) dans les deux écoles françaises homologuées de Port Gentil… Même si xavier allait bosser au lycée français, les inscriptions des filles dans les écoles n’allaient pas de soi ! Et quand une des personnes avec qui xavier était en contact nous racontait « je reviens des deux écoles et j’ai vu des mamans sortir de là en larme ! », on était vraiment très trèèèès inquiets ! 

Elle nous résume la situation : il n’y a plus de place mais ils pouvaient encore prendre des inscriptions et les filles seraient alors sur liste d’attente (en cas de désistements) (sachant qu'il y avait déjà une dizaine d’enfants sur la liste avant nous, pour l’une comme pour l’autre et ce, dans les deux écoles !) ... de toute manière, il fallait être sur place : en gros, on avait très peu de chance ! Je ne vous raconte pas les boules ! Que faire si les filles ne pouvaient pas être scolarisées ? L’école à la maison ? et leur intégration sociale ? les inscrire dans une école gabonaise (avec 60 enfants par classe, lol) ? les mettre à Libreville ? et comment leur en parler, elles qui attendaient avec impatience cette nouvelle rentrée dans leur nouvelle école ?! Quand on pensait à ce qu’on a laissé derrière nous, ce cher lycée français de tamatave, où les enfants auraient reçu le mieux dans les meilleures conditions, on avait trois fois plus les boules… Bref… ça bouillonnait de questionnements et d’inquiétudes en attendant les journées s’écouler dans notre prison dorée… 

Quand je pense que tout ça est arrivé parcequ’au départ, on voulait d’abord voir les écoles avant de décider dans laquelle elles seraient… au final, il n’était plus question de choix : elles ne pouvaient pas être scolarisées dans aucune des deux écoles homologuées (en tout cas, pas à ce stade là de notre "périple") ! 

Meva et Mirana, septembre 2012.

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14 novembre 2012

L'aube d'une nouvelle vie

Ce soir, il semblerait qu’il y ait un peu de connection ! Je vais en profiter pour donner quelques news et poster ce que je peux…

Lundi, semaine dernière, c’était la rentrée des vacances de la Toussaint. Des vacances qui nous ont fait un grand bien fou, tellement qu’on n’a pas cessé de courir depuis la rentrée ! Lundi, semaine dernière, Tsiky a eu 1 an et 5 mois ! On dirait que le temps file encore plus vite quand je ne peux pas prendre le temps de l’immortaliser, et de raconter ! Lundi, semaine dernière, ça aurait fait un peu plus de deux mois que nous sommes arrivés à Port Gentil. On ne peut pas encore dire qu’on est installé. Loin de là (enfin, peut être plus si loin maintenant, lol…) ! Disons qu'on a l’esprit un peu plus posé et c’est déjà énorme !

Nous vivons toujours avec nos valises, en campant à moitié, depuis début juillet qu’on a quitté Mada ! Mais nous sommes au bout du tunnel de milliers de péripéties je crois, parcequ’après deux mois de retard (rien que ça, lol), on devrait recevoir notre contenaire cette semaine (je vais quand même préciser si tout va bien ! On en a tellement vu de toutes les couleurs à ce sujet !). En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il est arrivé à bon port (port gentil, lol) il y a une semaine ! Reste à savoir s’il va pouvoir entrer dans notre rue sans tout bloquer (et si on ne va pas se retrouver avec dans notre contenaire, des affaires d’autres personnes… j’avais déjà lu ça quelque part… j’imagine le gag…)! A suivre très prochainement…

Les vacances de la Toussaint auraient été une période clé dans notre nouvelle vie… Quelques jours avant, nous avons acheté notre voiture ! Ce qui changea vraiment tout dans notre quotidien ! J’y reviendrai dans le détail, mais même s'il a fallu faire avec, ce n’était quand même pas évident ces deux mois de vie en taxis avec les enfants (les filles inscrites dans deux écoles différentes… et le bébé à trimballer partout aussi !) (et puis essayer de vivre normalement, les amener à des activités, chez des copains, aller à la plage, faire des courses)... Bref, vive la libertééééééééé ! Et surtout youhouuu, à nous les aventures sur les pistes africaines !!

Pendant ces vacances aussi, nous avons signé un papier pour une maison, qui n’est autre que celle dans laquelle nous vivons actuellement « provisoirement » ! Affaire compliquée, oui, lol ! En gros, depuis quelques semaines, nous sous-louons à quelqu’un qui nous a appris qu’elle voulait partir de là. Nous avons voulu faire les démarches pour pouvoir récupérer la barraque ! Ce n’est pas la maison de nos rêves, mais elle pourrait nous convenir… Il y a « juste » des tonnes de travaux à faire pour qu’on s’y sente vraiment bien ! C’était à cause de ce point qu’il nous fallait un papier à signer : nous ne voulions pas engager d’importants travaux sans avoir une certaine garantie... pas évident puisque les proprios n’avaient jamais fait de papier pour leur barraque ! Finalement, on s’en est tiré avec un contrat à l’amiable, où nous avons feu vert pour faire les travaux comme on le souhaite et pouvoir y vivre paisiblement pendant les cinq années à venir ! On croise les doigts pour ne pas avoir de soucis du tout (on a entendu tellement d’histoires sur les maisons à Port Gentil…)!

Résultat depuis une dizaine de jours, nous sommes en plein travaux ! Et ça casse des murs (et nos oreilles), et ça soulève des poussières, et ça remue le ciment, et ça daube la peinture, et j’en passe…  On vit en plein milieu d’un chantier de fous, entre nos valises et nos casseroles de camping, mais ça roule super, lol ! En fait, on est surtout content d’avoir l’esprit enfin posé à l’idée d’avoir un chez nous (un véritable parcours de combattant !), et de « modeler » ce futur nid dans lequel nous allons passer les 5 années à venir… Le quotidien dans le chantier n’est qu’une étape… ça n’a pas empêché Meva de faire ses devoirs (entre poussières et coups de marteau), ni xav de préparer ses cours, ça n’empêche pas non plus Tsiky et Mirana de se courser partout et faire les fous (méga terrain de jeu – et plus c’est dangereux plus ça a l’air drole !), bref, la vie suit son cours… le plus dur est passé je crois : on a remonté les wc aujourd’hui (ça faisait deux jours qu’on vivait sans toilettes – qu’on avait démonté pour refaire les carreaux)… le carrelage de la salle de bain est presque achevé aussi (là par contre, ils ont trainé… ça va faire plus d’ une semaine qu’on se douche dehors, dans le jardin – sous un toit de ciel étoilé, quand tout n’est plus qu’ombres et silhouettes ! A part d’imaginer que des gens nous matent de derrière nos barrières, ce n’est pas désagréable, lol !) – on essaye de bien se cacher derrière les arbres au milieu du jardin -… par contre, la cuisine a été démontée ce matin ! Du coup, c’est cuisine et vaisselle en jonglant avec seau d’eau et cuvettes, comme au moyen âge disait je ne sais plus qui – à l’africaine, ou à la dure commentent d’autres !

Voilà en gros où nous en sommes… l’aube de la vraie nouvelle vie… on aura très bientôt une maison à notre image, dans notre nouvelle ville, et on aura aussi très bientôt notre contenaire (on pourra enfin ranger nos valises qu’on a trainé depuis 4 mois maintenant…) ! La voiture, ça c’est réglé ! Reste internet et la connexion au monde… bonne nouvelle là encore, ça ne devrait pas tarder non plus, notre dossier est en cours de traitement… 

14 novembre 2012

S'évader de notre prison dorée !

Dans la guest house, un autre collègue à xavier, arrivé un jour plus tôt que nous, attendait aussi de prendre son avion pour Port Gentil, samedi. Sauf que lui, étant seul , ne pouvait pas supporter la vie dans la guest et a fait le choix de louer une voiture. C’était grace à lui que nous avons pu nous échapper une ou deux fois de notre prison dorée ! S’acheter un téléphone et des tonnes de crédit, des couches, du gouter pour les titoun’, etc etc… Il nous a même proposé d’aller à la plage un jour ! Je me souviendrai longtemps du bonheur que ce fut de voir la mer, de courir sur le sable, de voir le soleil se coucher sur l’infini horizon…

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L’autre évasion de la guest que nous eûmes, avant notre départ, était une journée passée avec nos cousins qui venaient tout juste de revenir de vacances de Mada. Ils habitent Libreville depuis une vingtaine d’années et je ne les avais pas revue depuis tout ce temps là… des retrouvailles très sympa, même si c’était le genre où le temps qui passe te donne une gifle mémorable (forcément, après 20 ans, lol…) ! Les enfants ont fait connaissance avec leurs « cousins gasy-bonais » ! Et nous, nous avons appris pas mal de choses sur le pays… ils nous ont aussi mis en contact avec des amis très proches à eux, une famille malgache installée à Port Gentil depuis longtemps ! 

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13 novembre 2012

La vie à la guest au bord de la piscine, et son lot de soucis !

Un « appartement » à l’étage avec ses deux chambres spacieuses nous attendait à la guest… Les enfants étaient super contents d’avoir atterri là. il y avait une piscine… une méga terrasse où courir et faire les zouaves…  la vue paisible sur la nature environnante… le jardin sympa, avec plein d’oiseaux et de lézards bizarres… il y avait aussi une petite balançoire un peu grinçante et légèrement rouillée, mais qui faisait bien l’affaire, lol… un bar et un restau qui n’ouvraient que pour les clients de la guest… le personnel était aux petits soins… on tenait à une arrivée agréable pour les louloutes, et sans avoir rien demandé à personne (on ne s’y attendait vraiment pas), on était servi alors qu’on aurait dû galérer à la recherche d’un hôtel et toussa ! Bon, rien n’était au clair, sur qui allait payer quoi (étant donné que c’était le lycée qui nous avait envoyé là) et personne n’était en mesure de nous renseigner sur les tarifs et le reste : l’hôtesse était déjà partie apparemment… mais, « installez vous bien, soyez tranquilles et profitez ! » Voilà ce qu’on n’arrêtait pas de nous dire en gros ! De toute manière, nous venions d’arriver, nous étions fatigués et la seule chose qui importait à ce moment là, c’était qu’on avait un toit pour cette nuit du moins, et que les enfants étaient heureux d’être arrivés au Gabon !

Les jours suivants pouvaient se résumer ainsi :

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Mirana 3ans et 7 mois, Meva 6ans et 2mois, Tsiky 1an et 3mois.

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Si pour les enfants, la vie à la guest était top, derrière ces photos, il y avait quand même quelques soucis pour nous, parents… Concernant les frais, le flou était réglé : le lycée devait se charger de tout ce qui se passait entre Libreville et Port Gentil… Nous étions arrivés le mardi 28 aout, il n’y avait pas d’avion avant le samedi 1er septembre… On était partagé d’un côté par « attendre, et prolonger un peu les vacances » pour les enfants qui étaient vraiment bien, là… et d’un autre côté, on voulait vite arriver à Port Gentil pour chercher un logement, inscrire les enfants à l’école et prendre nos repères dans notre future nouvelle ville avant d’attaquer la rentrée prévue le lundi 3 septembre…

Cinq jours, c’est court et long à la fois… nous nous sommes renseignés pour prendre le bateau (seul autre moyen de transport entre Libreville et Port Gentil : il n'y a pas de route...), manque de pot, étant donné qu’il n’y avait pas d’avion cette semaine là, il n’y avait plus de place en bateau jusqu’au samedi ! Nous étions donc « condamnés » à rester à Libreville !

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 La guest, c’était chouette… avec sa piscine surtout ! Les enfants en ont profité un max… Comme il n'y avait rien d'autre à faire, c'était le gros shoot, au soleil, à l'eau, aux plongeons, au farniente ! Ce qu'il y avait de moins cool pour eux, dans le quotidien là bas, c'était le repas du soir, où l’attente était tellement longue, que la plupart du temps, ils étaient tous déjà endormis avant de passer à table ! Un coup sur deux, un ou deux enfants sur trois, ne mangeaient pas le soir ! Même quand on passait la commande juste après le déjeuner, vers 15h, lol ! De toute manière la restauration en général, c'était du gros n'importe quoi... mais il n'y avait rien d'autre à faire que de s'adapter ! Il n'y avait ni autre restau ni boui boui dans le coin !

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En fait, le plus dur dans ce chapitre « vie à la guest », c’était le fait qu’on était au bout de nulle part ! Pas de boutiques dans les parages pour se procurer deux trois bricoles de gouters pour les enfants (qui avaient pourtant déjà des problèmes avec les diners trop tardifs pour eux)… pas la moindre trace d’une épicerie dans la "forêt environnante", alors qu’on avait épuisé le stock de couches de Tsiky… même les étals improvisés de cigarettes empilées sur chaise, c'était que dans les rêves… Bien évidemment, aucun bus ni taxi ne passait par là ! On était nulle part, dans la capitale, lol ! Pour rejoindre le goudron défoncé (où ce n’était même pas évident d’y trouver un véhicule qui te ramasserait en chemin), il faut marcher une bonne trotte sur de la latérite ! La guest proposait un service de transport avec son minibus de luxe, mais il fallait faire les réservations des jours à l’avance, et le prix demandé était plus qu'excessif. Nous étions coincés dans une sorte de prison dorée !

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21 octobre 2012

Première approche du Gabon. Libreville direction la Guest.

Nous avions quitté l’aéroport dans un minibus bus tout neuf et hyper climatisé, blindé par nos douzaines de valises et nos dix fesses ! Heureusement qu’il n’y avait personne d’autres ! « Attachez vos ceintures s’il vous plait » ! Houlaaa… ça n’a pas l’air de rigoler par ici ! Xav en profite pour poser des questions sur la police et plein d’autres trucs… Titine est frigorifiée par la clim’.  L’une des filles, les yeux collés aux fenêtres, interrompt brusquement « Mais c’est comme à Mada, ici ! » Le paysage urbain… les boutiques d’électro ménagers qui côtoient les étals de légumes, les frip’ de chaussures et les poulets rotis… les gens dans la rue, les chiens galeux… la poussière sur les bords des routes… les voitures qui roulent et s’arrêtent un peu n’importe comment… Sans doute pour tout ça que, pour évoquer notre toute première approche de la capitale gabonnaise, on n’a finalement pas vraiment grand-chose à en dire… pas de dépaysement particulier… Ce qui nous a bien marqué cependant, c’est que plus on avançait, plus le goudron était défoncé, moins il n’y avait de maison, plus il y avait de la végétation … une végétation qui rappelle un peu la Guyane et sa forêt amazonienne quand celle-ci a été coupée pour créer des villages… au détour d’un virage, le goudron avait disparu. On roulait un bon moment sur de la latérite. Couleurs dominantes : le rouge, et le vert. Et là, j’avoue que, tous les scénarios étant possibles, je n’étais pas rassurée : on a embarqué dans une bagnole brillante, dans un pays inconnu avec des gens inconnus et on est trèèèèèès loin de ce qu’on peut imaginer d’une capitale… il n’y a plus personne, nous sommes au milieu de nulle part, avec tout ce qui résume notre vie, nos bagages et nos enfants ! Xavier était devant. Je ne pouvais rien lui dire directement… Je me suis donc contentée d’un : « heuu, ça fait un peu loin de la ville, on dirait !? – oui, mais on y est presque… nous sommes dans un nouveau quartier de Libreville ! » Pas mal de baraques en construction dans les parages. Mais c’est vide d’humains. Finalement, au bout de presque nulle part, le mini bus s’arrête. De grandes murailles blanches. Et le portail qui s’ouvre sur une superbe villa : notre future prison dorée…

19 octobre 2012

C'est parti...

Au départ de Paris, nous ne savions rien de ce qui allait nous attendre, d’où on allait dormir, de ce qui allait advenir de nous à l’arrivée à Libreville. Nous n’avons rien réservé, nous ne connaissions rien de la ville ni du pays, et nous débarquons avec nos 160kg de baggages pour commencer notre nouvelle vie avec nos 3 tit bouts hypers contents de partir enfiiiiiiiiiiin pour l’Afrique, leur nouveau chez eux, et surtout, notre état d’esprit toujours positif (il y a toujours une solution à tout, n’est-ce pas ?) ! Ce qui était sûr, c’est que « des gens » allaient être sur place pour nous faciliter les démarches administratives… on n’avait pas d’autres détails… A l’origine, on aurait dû reprendre l’avion le soir même pour Port Gentil. Sauf que là, pas d’avion avant dans 5 jours. Aéroport de destination en travaux ! Nous partons donc dans l’inconnu absolu, avec sa part d’excitation, d’impatience et d’appréhension aussi - un peu… Le voyage s’est très bien passé… nos petites sauvages ont été hypnotisées par le petit écran devant leur siège, et le garçon qui ne tient habituellement jamais en place, est resté tranquillement assis à bidouiller entre nos jambes quand il ne dormait pas… 6h de vol, soit à peu près moitié moins de temps qu’entre la France et Mada… Nous, on était claqué. La nuit avait été très courte, à essayer de résoudre les équations des répartitions idéales entre les poids exigés, le volume et le nombre limité de valises pour nos tonnes d’affaires...

Arrivés à l’aéroport de Libreville, on fait la queue dans la file des « sans visas ». Interminable attente. Dans le hall de l’autre côté des vitrines, « des gens » font signe avec des bouts de papier-pancarte. Un inconnu détient notre nom entre les mains. Xav se manifeste. L’homme nous glisse sous un guichet fermé une pile de docs et une grosse liasse de francs CFA. Le passage à la police devrait aller avec ça. Folklo et hallucinant ! On ne connait pas le gars. On doit juste lui faire confiance. D’autres familles « magouillent » aussi avec « d’autres gens » là – de l’autre côté, pour simplifier leur entrée dans le pays. C’est le bordel dans le couloir. Tout s’y mêle… bruit… odeur… chaleur d’impatience… moiteur d’atmosphère… cris d’enfants… Questions. Réponses. Tout en courant après Tsiky qui ne tient plus en place ! Le dossier est bon. Photos. Empreintes. Signatures. On récupère nos douzaines de valises et on est bien content de sortir de là. Pour nous, pas de fouilles de douane… ouf ! non pas qu’on a des choses à se reprocher, mais avec nos montagnes sur nos chariots, nos plus vieilles valises qui ont perdu des roulettes, d’autres à moitié éventrée, et les autres scotchées, en plus des loulous qui en avaient marre, c’était bien comme ça ! On a dû leur faire pitié en fait, lol !

Une fois dehors, « les gens » qui nous ont aidés se présentent : une entreprise qui a pour mission d’accueillir et de faciliter les démarches des nouveaux arrivants. Ils ont été contactés par le lycée de Port Gentil… Les choses ne pouvaient pas mieux se dérouler. Nous avons eu notre visa sans le moindre souci (ça ne se passe pas toujours aussi bien parait-il…) ! Et sacré coup de chance pour nous qui débarquions sans aucune réservation d’hotel ni de quoi que ce soit, ils avaient aussi pour mission de nous emmener à leur Guest House et nous héberger jusqu’à ce qu’on quitte Libreville.

Trop coooooool !

24 septembre 2012

Arriver et s'installer

Une rubrique parcequ'il faut bien commencer quelque part... et cette période d'avant l'installation définitive est quand même particulière... on découvre... on n'a pas encore de chez nous... on est encore naïfs sur beaucoup de choses... ce sont les premières impressions à vif... un quotidien brouillon... l'aventure avec nos 3 tit' bouts, en débarquant pour notre nouvelle vie dans l'inconnu, sans maison, sans rien... je pense aussi que c'est ici que je vais évoquer les questions qu'on s'était posé avant le départ, tout ce qu'on avait imaginé... des réponses qu'on a peut-être... ou peut-être pas... bref, ça concernera nos toutes premières semaines au Gabon... tout qui s'est passé (et se passera) depuis notre arrivée jusqu'à notre vraie installation ! 

23 septembre 2012

"The corner of my house"

Voici un post qui date du mois de juin 2012 (juste avant notre déménagement) ! Ca faisait un moment que je voulais publier quelques photos de notre nouveau chez nous à Port Gentil, mais je tenais à mettre en ligne d'abord ce post-ci... le dernier post (probablement) sur notre maison à Tamatave, pour clore en quelque sorte ce chapitre ci de nos vies ! Je le reprends exactement, comme je l'avais laissé dans "mes brouillons"...

"The corner of my house" a tourné sur pas mal de blogs il y a quelques temps et l'idée m'a vraiment plûe... quelques photos pour parler de ta maison, l'ambiance qui s'y dégage (musée de voyageurs, feng shui, minimaliste, simplement fonctionnel, ou genre ginette et raymond avec des tonnes de bibelots, ou ...), dévoiler des petits coins de chez toi avec des jeux de cacher / montrer, zoom sur des mises en scènes intérieures ou des clics bruts du réel arrachés sur le vif... en "temps normal", j'aurai participé sans hésiter... mais actuellement, là, où qu'on soit chez nous, les "corner of my house" se résument à des tas de cantines et des piles de cartons... je vais donc garder précieusement l'idée du "corner of my house" dans notre futur nouveau chez nous, là bas, au Gabon ! Pour ici, par contre, je vais quand même faire quelque chose, mais sans intention originelle du "corner of my house"... en fait, depuis quelques mois (voire des années), j'avais en tête un post pour parler justement de la maison... la présenter aux amis (et à la famille lointaine) qui avaient projeté de nous rendre visite à Mada... un peu comme ce post-ci, pour notre chez nous à Kourou - ou celui ci pour notre chez nous à Macouria, en Guyane... je ne sais pas pourquoi finalement ce post sur l'intérieur de notre maison à Tamatave n'a jamais été fait... j'avais pourtant déjà quelques clichés en stock... Bref... comme on est sur le départ,et que je suis dans ma période "chasse aux souvenirs", je saute sur l'occaz' pour laisser une trace ici du cadre (pris sous dix mille angles) qui aura vu grandir nos trois loulous depuis tout petits bébés ! Notre chez nous dans votre toute petite enfance à Tamatave, Meva, Mirana et Tsiky... 

Le couloir et la terrasse...

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le salon, le couloir (devenu salle de jeu à la fin) et la terrasse...

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Un de mes coins préférés ! Là où j'ai passé énormément de temps, à me reposer enceinte, à couver... puis à allaiter... et à jouer avec mes titoun'... à prendre le thé aussi et à papoter longuement, assise en tailleurs avec des copines...

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Le coin "salle à manger"... devant, la terrasse, et vue sur la verdure... les portes quasimment tout le temps ouvertes du réveil au dodo, sauf en cas de cyclone !

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D'autres angles... d'autres clichés...

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Voilà. Je m'étais arrêtée là en juin dernier. Je vais y rajouter quelques photos en souvenir des chambres... Inutile de dire à quel point ça me fait tout bizarre de revoir tout ça...   

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Chambre des filles (très difficile à photographier parcequ'on n'a pas assez de recul !) (mais presque tout y est quand même... le bordel - oeuvre du baby boy qui devait avoir 10 mois à l'époque, la lumière - sauf qu'on est un peu à contre jour, lol, l'air qui y circule, les filles qui y sont bien...) + deux aperçus de notre super lit familial (deux matelas sous un méga moustiquaire) où on se retrouvait parfois tous les 5 dedans (que de doux et booooons souvenirs... pour gagner en grasse mat' et en sommeil en réduisant les réveils nocturnes !) 

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23 septembre 2012

"bonne arrivée"... malgré tout !

Yep yep nous v’là de retour dans la blogosphère !! Nouveau pc branché. Et connecté (à peu près…) ! Bon, je ne vais pas encore pouvoir publier comme je le souhaite, faute d’organisation encore trop brouillon mais je pense que, de pouvoir me poser aujourd’hui et écrire enfin ce premier post, après la tempête d’aventures qui nous est arrivée depuis  que l’avion a atterri il y a 15 jours, c’est bon signe… bon signe d’être assise là, face à cet écran tout blanc, vous imaginant en train de lire enfiiiiiiiiiin de nos nouvelles… et bon signe de rêvasser à tous les récits qui vont y être narrés au fur et à mesure des touches pianotées et des lignes qui défilent ! Par où commencer ?

Tout d’abord, je tire mon chapeau à Eric ! Parceque bingo, oui,  la famille de vadrouilleurs commence sa nouvelle vie à Port Gentil, au Gabon, en Afrique ! Fièvre jaune, chaleur toute l’année, plages paradisiaques, ville pétrolière, vie douce et tranquille, forêt, rivière, crocodiles… Pas mal d’indices mais en même temps, ce n’était pas si évident que ça… j’avais voulu ajouter aussi dauphins, baleines, éléphants, gorilles, hippos, mais ça aurait été trop facile ! Bref… le suspense est levé,  je vais pouvoir enfin créer les nouvelles rubriques, où je détaillerai nos premières expériences…

Aujourd’hui, je ne vais pas trop m’étendre. Juste dire en gros que nous allons bien... Que ces derniers 20 jours étaient assez délirants point de vue speed… on n’a pas pu prendre de bateau depuis Libreville et nous ne sommes donc arrivés à destination que la veille de la rentrée ! Tout s’est passé à l’arrache au milieu du total inconnu. Xav a donné ses premiers cours de philo… Les filles allaient ne pas être scolarisées et ont d’ailleurs raté les premiers jours de classe… heureusement ouf, même si c’est galère point de vue organisation, on a réussi à finalement avoir des places dans des écoles différentes...  Elles sont contentes et ont déjà été invitées à leur premier anniversaire samedi dernier… Tsiky de son côté continue à grandir bien… ses plantes de pieds noircissent et se renforcent sur le sol africain, lol… il court pieds nus partout ! Et conquit toutes les mamas du marché du Grand Village (et de partout où il passe d'ailleurs !)… Nous n’avons pas encore de chez nous… et vivons toujours « en campant » chez des gens… jonglant avec les valises… valsant d’écoles en écoles en prenant le taxi… prenant peu à peu nos repères dans la ville qui cadrera notre quotidien les cinq années à venir… on a changé trois fois de domicile depuis notre arrivée au Gabon, et après bien des kilomètres d’errance à la recherche de notre futur nid, on a trouvé celui qui est idéalement fait pour nous 5. Mais à ce jour ce n'est pas encore entièrement gagné d'y être... on patiente... impatiemment !  

Bon, malgré le contexte du boulot repris à l’arrache et d’un quotidien à essayer de mettre en route plus ou moins normalement tout en étant dans l'inconnu et pas encore dans notre vrai chez nous, on a pu en 20 jours profiter de quelques très bons moments prometteurs pour quand on sera vraiment installé…

Je reviendrai dans le détail de toussa ultérieurement... en attendant les photos ! 

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Promenades en fin d'après-midi... Baignades au coucher du soleil...

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Le prof après le boulot... Les filles au parc... 

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Oui, notre nouvelle ville semble se prêter à notre idéal de quotidien...   P1160164

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