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Carnet de vadrouilleurs
7 avril 2008

Le campement

Au coeur du massif, dans une magnifique vallée où la nature règne paisiblement, au bord d'une rivière qui change d'aspect au gré de l'humeur du ciel, sur un espace aménagé simplement, nous avons installé notre tente. L'endroit est tellement splendide que nous avons décidé de ne pas changer de campement la deuxième nuit, comme programmé au départ. Ca nous permettrait de nous poser un peu, surtout bébé et les grands parents un peu flagada de la rando de la veille. D'ailleurs, ils abandonnent l'ascension du pic bobi prévu le deuxième jour, pour une journée de farniente et de baignade. Xav et moi même hésitons beaucoup. Nos jambes étaient pas mal en compote et la tentation était si grande... pourquoi ne pas passer une journée tranquille au campement comme les autres, avec tout ce qu'on a déjà pu vivre et voir depuis le départ ?!!

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Il y a un coin toilette, légèrement à l'écart. Et une cuisine, toit de pailles, murs de pierres entassées dont la partie intérieure a été noircie par la fumée du kitay (feu de bois) constamment allumé le matin et le soir, pour réchauffer et pour cuire. Nous y avons passé énormément de temps, à discuter avec le guide, du mystique de ces lieux, de son histoire, de ses légendes, sur fond de chant des porteurs. Magique....

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7 avril 2008

Fuite sans issue

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Bolivie, 2004

6 avril 2008

Meva et les livres à 20 mois

Elle adore bouquiner ! C'est peut-être ce qu'elle fait (et demande à faire) le plus dans une journée...

Ces temps ci le bouquin qui a le plus de succès pour elle c'est un livre pour petits enfants qui explique tout ce qui se passe quand maman attend un enfant (non non, meva n'attend pas un zandry !!). Elle scrute tout dans le détail ! Et sur la page de l'accouchement, elle commente souvent "maman fffff fffff tany kourou" (le fff fff imite la respiration quand on accouche) "meva ib' maman tany gui'ane" (meva était dans le ventre de maman en guyane) et même "meva 'tita anaty ib' maman" (= dans le ventre de maman, meva faisait des tsongolobatita = des galipettes). Hem heeem !

Pour la petite histoire avant le dodo par contre, elle demande toujours (et pour la sieste et pour le soir) "boky zaza 'atity" (= boky zaza mianatra), un livre qui raconte le déroulement d'une journée d'un enfant, mais son passage préféré, c'est le départ pour l'école, l'aurevoir à maman, l'anecdote du petit qui pleure et de la maîtresse qui réconforte, les occupations à l'école, les petits camarades, la cantine, etc...

Sinon, depuis quelques semaines, on l'a "abonnée" à son premier magazine "Petites histoires pour les tout-petits" (milan jeunesse - dès 18 mois)... elle adooooore et dévoooore grave ! On lui en a acheté 4 d'un coup et là, on suit de près les arrivages (c'est un magazine mensuel).

Partout où elle va, elle a toujours un bouquin entre les mains : en voiture elle lit, au restau en attendant de manger elle feuillette (si elle ne dessine pas), si on doit se rendre dans un bureau il y en a un pas loin... ce qui étonne les gens et la fait passer pour l'intello de service ! Mamamiaaaa ! Et quand elle n'a pas de bouquin, ou quand elle en a marre de feuilleter, Meva se fait parfois comme des répétitions de pièces de théatre toute seule ! Juste en jouant et par mémoire, elle reraconte des situations, des conversations, des descriptions qu'il y avait dans des histoires que je lui ai racontées. Le plus marrant, c'est que j'ai l'impression de m'entendre, tellement elle retrouve avec exactitude mes intonations et mes honomatopées !! Quand les autres se demandent souvent d'où elle sort tout ça, je devine vite quelle partie de quel bouquin elle s'amuse à répèter ! Sacrée ! 

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6 avril 2008

8 heures de marche dans le massif de l'Andringitra

La nuit a été difficile, très froide et surtout très courte. On a mis énormément de temps à nous en sortir avec les affaires à prendre et à laisser, pour les trois jours de bivouac en pleine nature, avec l'habituelle politique de partir avec le moins de choses possible sans manquer de rien ! Un véritable casse tête surtout qu'on avait tous les repas à prévoir pour 5 adultes, le nécessaire pour bébé, de quoi prendre de l'énergie pour les randonneurs, et surtout de l'eau pour tout le séjour et pour tout le monde !! Il y avait aussi les tentes et tout le matos (sacs de couchage, mais aussi, casseroles assiettes et tout et tout), sans compter qu'il fait très froid la nuit et qu'il fallait donc prévoir couvertures et vêtements chauds !

z Photo 1 : tous les baggages réunis !

Le guide nous attendait à 7h, nous n'étions prêts que vers 8h30 – 9h (quel sérieux !!). Avec tout ce qu'on avait à prendre, il nous était difficile de refuser les services de porteurs. A avoir marché des jours et des jours en forêt amazonnienne les sacs blindés de réserves et de tout ce qu'il faut sur nos propres dos, c'est une sacré rando de luxe qu'on se fait ici... tout en donnant un peu de travail aux gens du coin ! Restera à porter pour xav le sac d'eau et de picnic de la journée, pour dadabé le sac de bib' et de change de bébé, et pour titine, le plus gros paquet, Meva et ses 11 kg de chair et d'os !! C'est que coquinette (qui a bien grandi et pris du poids depuis depuis – aïe, aïe, aïe le dos !!!) a toujours eu l'habitude de l'odeur, de la chaleur, du rythme du coeur de sa maman qui bat dans ses oreilles quand, ballotée au dos, ses parents l'emmènent loin loin loin voir du pays... Elle a refusé d'emblée de se faire porter par d'autres. Mais pour positiver, titine se dit qu'au moins, choupinette ne pose aucun problème à être portée durant de si longues heures de marche... La marche va être deux fois plus raide pour la maman heureusement sportive !

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Quand nous quittons le gîte, le soleil est déjà haut dans le ciel, endurcissant la lumière sur le massif et brûlant nos corps, en quelques minutes à peine dégoulinant de sueurs. Le sentier grimpera tout le temps, traversant au début quelques villages perdus au milieu de nulle part, où Meva, tranquillement suspendue dans le dos de sa maman, devenait très vite le centre de tous les étonnements... Par endroit, la montagne était nue et dévoilait une écorce noire et sèche d'où se dégageait une forte odeur de brûlée. Une poussière grise se soulèvait alors imperceptiblement au souffle du vent et dévallait la montagne jusqu'à mourir dans le vide, là bas où tout à l'air si beau vue d'en haut ! Nous croisons aussi quelques rares fois des gens de villages de l'autre côté du massif qui n'ont d'autres routes que ce sentier tant apprécié des touristes ! Les salutations, dans un malgache plus chantant que jamais, sont longues et chaleureuses.

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Nous avons marché loin, loin au coeur de l'Andringitra. Nous avons marché sur la terre rouge à tavers de hautes herbes sèches fouettant la peau de nos jambes, nos pas rythmés par nos souffles. Nous avons avancé sans bruit dans un paysage grandiose entre ciel et terre, un paysage de pierres et de fleurs, un paysage de broussailles et de granit, un paysage lunaire gris parsemé de couleurs parfumés d'orchidées de toute sorte. Nous avons escaladé d'énormes rochers usant nos genoux. Les battements de nos coeurs résonnaient dans nos têtes comme des roulements de tambours qui rompent le silence des montagnes sauvages. L'ivresse de la marche donnait l'impression de rêver. Tout était pourtant si vrai. L'air vivifiant de là haut. La gorge sèche. Le corps trempé de sueurs. Le soleil noircissant nos peaux. La lumière plissant nos yeux qui n'en finissent pourtant pas de s'époustouffler. Nous nous sommes arrêtés pour inspirer, nous imprégner. L'arrivée paraissait inaccessible, les efforts interminables, surpassant chaque seconde la limite de soi.

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Quand Titine voulait détendre un peu ses épaules et sa colonne vertébrale, Meva ne s'est pas faite prier pour marcher...Ca  donnait du coup l'impression à Titine d'avoir des ailes tant elle se sentait si légère ! Quand le rytme de tit coeur du haut de ses 20 mois ralentissait trop notre avancée, xav la portait, et plus rarement, dadabé ou même Philbert le guide, avec qui le courant est super bien passé. Mais ça ne durait pas longtemps car elle réclamait vite maman. Au bout de 6 heures de marches difficiles environ, les montées devenaient plus douces. On redescendait même parfois. Et c'était si bon, que nous avons couru dans les vagues ondulentes vertes et jaunes des hauts plateaux. Le chemin étroit sinuait à travers broussailles et étonnants arbustes à perte de vue. Le ciel est devenu gris, et les nuages menaçant. Mais le paysage toujours si beau, silencieux et désertique. Le vent désormais froid sifflait sur les parois des pierres géantes dont on s'éloignait au fur et à mesure. Meva s'endormait tranquillement dans les bras de sa maman, en kangourou, emmittoufflée de l'écharpe qui la soutenait. Les muscles des jambes de Titine tiraient limite le signal d'alarme d'une crampe. Le talon des chaussures de dadabé raclait des cloques rouges sangs. Mamabé n'en pouvait plus et devait s'arrêter dès que les pentes remontaient. il nous fallait encore traverser plusieurs rivières à gué. Mais nous n'étions plus loin du campement. Au bout de 8 heures de randonnées, nous nous posons enfin !

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6 avril 2008

Bolivie, 2004

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Bolivie, 2004

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5 avril 2008

Vague de terre

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Bolivie, 2004

5 avril 2008

Passion des fleurs...

Ce n'est pas nouveau, ça ne fait que se confirmer... Meva adore les fleurs... elle prend très au sérieux son rôle quand il s'agit d'arroser ou de faire un trou pour planter quelque chose ! Concernant les fleurs même, en ce moment c'est la mode de l'exploration olfactive... "mmmm manitraaaa" (= mmm ça sent bon !) "andraso oheeee... mmmmm tsisy fofo'a, ratsy !" (attends un peu - insistant sur une autre fleur - mais ça ne sent rien ! C'est nul !)

Ce qui est génial, c'est qu'elle a très très bien intégré (depuis ses dix mois, on lui répète toujours ça !) qu'elle peut sentir toucher observer les fleurs qui sont encore sur leurs branches, mais qu'il ne faut pas les cueillir... du coup, elle ne prend que celles qui sont par terre ! Respect, yes ! Bravo choupette !

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4 avril 2008

Pont cassé

L'eau arrive au niveau de la taille. Il y aurait un trou au milieu, et sur le côté c'est légèrement penché. Mais on est à Mada, les voitures peuvent passer ! Moteur coupé. Des gars poussent.

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Après les litchis, ça doit être l'affaire de l'année ! Vu comme ça, le cyclone n'apporte pas que du mauvais ! Le pont flottant coule à moitié. Les mauvaises langues se demandent même s'ils ne l'auraient pas coulé volontairement, s'ils n'auraient pas profiter des dégats du cyclone pour aggraver le cas du pont, avec bien évidemment l'abstention à toute réparation demandée... C'est le cas de le dire, le pont cassé fait plus que vivre tout le village. Nombreuses échopes ont vu le jour. Les gamins défilent plus nombreux que jamais, plateau de goyaves, boulettes de coco, beignets de crevettes, poissons frits, cuisses de poulets, bananes... tout ce qui peut être vendu déambule de voiture en voiture, dans la foule attrouppée. Il y a de quoi dépenser un peu en grignoteries, ou en voandalana. De part et d'autre du pont cassé, la queue est interminable dans un bordel typiquement malgache ! Les gens attendent, on ne sait trop quoi. Son tour peut-être. Une décision probablement. Alors on commente. On analyse. On marchande. On hésite beaucoup. On crie un peu. On marchande encore. Les passagers s'attrouppent. Quand une voiture va passer, on discute en silence. On chuchote presque. On retient son souffle. On s'ébahit. Il y en a qui s'engagent mais après dernière réflexion font demi tour. Il y en a qui sont tombés en panne (trop d'eau dans le moteur). Alors, ça fait encore circuler l'Ariary. Il faut des gars pour dépanner. Et ce ne sont pas les gars qui manquent dans le coin ! Il y en a même qui sont venus de villages plus loin. Parmi eux, il y en a qui s'occuppent du transbordement des passagers ou de motos par pirogue. Tous les moyens sont bons pour se faire du fric !

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Et tout ça est exotique pour le touriste qu n'en croit pas ses yeux, tout content de vivre son aventure malgache, tout excité à l'idée de naviguer en 4x4 sur un pont flottant en train de couler !

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Nous sommes passés, après avoir longtemps observé les autres 4x4 moteur allumé, après avoir longtemps hésité nous aussi !!! Personne pour nous guider, personne pour nous pousser, on a demandé l'autonomie totale, comme certains l'ont fait ! L'eau est arrivé jusqu'au capot presque, mais pas une goutte à l'intérieur. On n'a pas coulé. La terrano a fait le bateau ! Impressionnant ! Que d'émotions !

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4 avril 2008

Promenade d'un solitaire sur les plages des glaciers du pole sud

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Chili, 2004

3 avril 2008

Pause photo du jour !

Version plutôt sage (ce qu'elle est globalement !) (non, sérieux, j'ai vraiment l'impression que Meva est très sage par rapport à d'autres bébés... jusque là du moins, on n'a vraiment pas à se plaindre !)

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Version chipie (avec une tête pareille....)

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