Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Carnet de vadrouilleurs

13 mars 2006

Mer de Guyane

Comme partout en Guyane, la mer n'est pas bleue turquoise translucide, comme aux antilles...

D'une manière générale, la couleur dominante est marron, gris, vaseux, à cause de la puissance de la mangrove de l'immense fleuve Amazone... Dans la mer Guyanaise, c'est vrai qu'on n'y voit pas ses pieds... Mais oui, on peut s'y baigner, sans aucun danger, avec les mêmes plaisirs des baignades dans n'importe quelle autre mer (en plus il fait chaud tout le temps) ! Non, on n'a pas l'impression de faire des bains de boue (du moins quand la marée n'est pas basse) ! Et comme partout ailleurs, il y a des petites bébètes qui chatouillent parfois les pieds... mais le bonheur n'en est pas diminué ! 

rrr  ee1  ttt1

yy zz zzzz1

Pour ceux qui disent "pouah !", cet argument de mer marron n'est pas suffisant pour ne pas venir en Guyane ! Pour la baignade, il y a la possibilité infinie des fleuves et des rivières... Mais concernant la mer elle même, il faut savoir qu'elle a beaucoup plus de caractères qu'ailleurs, ce qui lui donne un charme inégalable. Selon les marais, la brise marine, les courants et autres forces de la nature, elle change d'aspect d'un jour à l'autre, et même d'une heure à l'autre : un jour elle sera plate comme un lac imperturbable ; dans l'immense miroir marron se reflète alors le bleu du ciel parfois moutonneux de blanc ; un autre jour, accompagnant l'humeur du ciel chargé de nuages, elle sera plus grise que d'habitude et agitée, remuant les fonds vaseux, et apportant sur la plage graines et autres trésors venus de l'océan ; puis une autre fois, elle aura mille reflets gris bleu vert, avec des vaguelettes effectuant des va-et-vient agréables aux baigneurs ; à l'aube et au coucher du soleil, une palette magique de couleurs chaudes (rouge orangée rose jaune mauve...) vient napper le ciel et la mer dans un magnifique dégradé surréaliste.

  im006747   imgp01021 photo_0132

La plage de Kourou est belle, large, et très longue, offrant la possibilité, non seulement de bonnes parties de baignade dans la mer, mais aussi, de superbes ballades au rythme des marées. Chacun y trouve son compte : jogging, marche, collecte de graines et de coquillages, baignades, pêche, foot, kyte surf, etc... Elle est parfois complètement vierge, et quand il y a du  monde, elle n'est jamais bondée. En fin d'après-midi, ou les week-ends, c'est un lieu de rencontre et de vie sociale qui fait battre le coeur de Kourou.

yyy tt1 r

t1 rr1 eee1

A l'époque où l'on habitait à Macouria, déjà, la plage de Kourou occupait une place importante dans notre quotidien. Aujourdhui que nous y habitons, il nous arrive de nous y promener matin et soir, avant et après le boulot. L'avantage d'habiter à quelques centaines de mètres de la mer... Du pur bonheur, jamais lassant !

Voici en sus quelques photos lors de divers ballades...

bb1 a12 aaa

b6 z zzz1

imgp0094 aa3 y

Publicité
Publicité
13 mars 2006

Le petit été de mars

Après les longues semaines grises et pluvieuses depuis fin novembre, le retour des beaux jours était attendu avec impatience... même si depuis le début de la saison des pluies la température n'est pas descendue en dessous de 25°, au moment du petit été de mars, le roi soleil fait en Guyane le même effet que ce qui se passe au printemps dans les pays froids : les oiseaux gazouillent à nouveau, les peaux reprennent vie et couleur, la bonne humeur s'accentue encore plus, on ne se plaint plus de l'humidité mais de la chaleur quelque peu oubliée... 

Le petit été de mars guyanais. Quéssako ?

En gros, c'est une pause d'on ne sait trop combien de temps dans la saison des pluies, qui, elle, s'étend de décembre à juillet. Généralement, ce retour en force du soleil (ou, si vous préférez, ce demi sommeil des averses) se passe au mois de mars (pendant quinze jours plus ou moins, mais peut parfois durer jusqu'à deux mois...). La pluie ne s'arrête pas définitivement le temps du petit été de mars, mais le soleil exhibe plus souvent ses rayons et les gouttes se font plus rares.

Cette année, nous avons eu un début de saison de pluie très abondant, depuis fin novembre. Et le petit été de mars qui a commencé vers la mi février est vécu comme une vraie rupture. Nous y sommes encore actuellement. On verra bien combien de temps ça va durer cette fois-ci. En attendant le retour des jours gris, nous profitons un max dès que nous en avons le temps : marches, plages, forêt, canoë, carbets, bivouacs... voilà cinq ans que nous sommes en Guyane, nous n'avons pas encore fini d'en découvrir !!

RDV très prochainement pour de nouvelles escapades, dans la rubrique "le temps d'un week-end"...

1 mars 2006

Autour de l'écran...

C'est fou le monde qui s'habitue de plus en plus à la communication par internet. Aux quatre coins du globe, on se donne des nouvelles, s'envoie des petites pensées, échange des photos ou encore des idées.... et tout cela, d'écran à écran ! Certains d'entre vous nous lisent très régulièrement, d'autres, une fois de temps en temps, il y a aussi ceux qui en ce moment même sont tombés au hasard d'un clic sur ce blog...Très souvent, nous nous demandons, mais d'où viennent ces lecteurs du hasard, dans quel contexte nous lisent-ils ? un cyber, au boulot, un salon, une chambre ?

Aujourd'hui, on va vous parler de l'autre côté de notre écran à nous. Plongez dans le votre et imaginez, selon votre situation géographique, le continent sud américain, la Guyane Française, coincée entre le Brésil et le Surinam. Zoom. Capitale Cayenne. Mais ce n'est pas là que nous sommes. Vous avez peut-être entendu parler des vols de fusées Ariane ? La ville de Kourou ne vous sera peut-être donc pas inconnue à l'oreille. Zoom. Nous sommes dans ce qu'on appelle le quartier de la Hanse. Toits oranges ou rouges. Zoom et plocht ! Vous voilà dans notre intimité rédactionnelle.

a11 b5

Nous sommes dans une pièce qui occupe une place importante chez nous : le bureau. On y passe pas mal de temps, à bosser, à se cultiver, à correspondre, et aussi à s'amuser... autour de l'ordinateur ! Evidemment, Uyuni, le gros matou, prend un super plaisir à jouer son rôle d'animal de compagnie, de tant plus que "la souris" est toujours à côté de l'écran et du clavier !!!

c3

Sur le mur, face à nous, derrière l'écran, une géante carte du monde pour rêvasser.... On aime à imaginer dix mille chemins à parcourir sur le globe, et profite de l'ordi juste là pour surfer sur des infos sur sur ces ailleurs dont on rêve...

Deux tables en angle droit dans le bureau, pour pouvoir s'étaler à volonté... idéal pour des gens pas toujours très ordonnés....

L'effet de la photo est réalisé avec un miroir intégré dans un placard mural placé face à la carte du monde (dos à nous).

PS : la photo ce n'est pas Titine en top-less, c'est xav à l'époque où il avait les cheveux longs !!!

Torse nu  = indicateur de chaleur dans la pièce. Depuis, on a installé la clim, pour la chaleur d'une part, mais aussi, pour maintenir la durée de vie du matos informatique (l'humidité et la chaleur Guyanaise sont très mauvaises pour toute sorte d'appareils) (on a dû claquer deux ordinateurs déjà depuis notre arrivée ! Cette fois, on prend nos précautions...) (et ce n'est pas désagréable d'avoir un peu d'air légèrement rafraichissante quand il fait chaud chaud chaud) (même si Titine compare souvent la pièce au frigidaire de la maison !!!)

Pour encore plus de recul par rapport à la pièce, il faudra attendre d'autres photos (qu'on fera à l'occasion, de jour car la luminosité actuelle n'est pas terrible du tout !)...

Allez, à bientôt, derrière nos écrans respectifs...

21 février 2006

Journée sur la rivière Montsinéry

Samedi 11 février 2006, le soleil éclate le ciel de Guyane. Il faut en profiter vu que la saison des pluies ne nous gâte pas beaucoup ces temps-ci. Aujourd'hui c'est décidé, on explorera au plus loin la branche sud-ouest de la Montsinery. Le dégrad se trouve à une heure en voiture environ de chez nous, ce qui est assez appréciable vu que nous avons du mal à nous bouger, et vu surtout que xav doit faire tout le boulot seul : tirer le canoë, le porter et le fixer sur le toit de la voiture. Avec son petit bout de 4 mois dans le ventre, pas question pour Titine de faire ce genre d'effort. Elle s'occupe donc pour sa part du reste : pique-nique, matériel de pêche, etc...

Le mouillage se fait au niveau même du village. Quand nous avons découvert la rivière de Montsinery lors d'une première promenade la semaine d'avant, nous avons été très enchantés par ses caractéristiques. La rivière est d'abord très large sur plusieurs kilomètres. Nous ne pagayons pas. On fait ronronner notre petit 2,5 chevaux de moteur. Mais la navigation est loin d'être monotone et ennuyeuse.

Contrairement à la plupart des fleuves que nous connaissons, la rivière ne coule pas entre deux murailles géantes de végétations drues, et compactes. Il y a du vert certes de part et d'autres de la rivière, mais à une hauteur relativement basse, un niveau qui permet en tout cas d'embrasser l'immensité du ciel, un niveau qui donne une vue dégagée et éblouissante. Pour parler de la verdure elle-même, elle est suffisamment espacée pour laisser pénétrer des tâches de lumière en elle. Le vert scintille de trouées. Le regard peut s'infiltrer assez loin...

A marée basse, d'énormes rochers surgissent de nulle part au milieu de l'eau (ça aussi, c'est très inhabituel) : de bons spots pour pêcher et se baigner dans l'immensité de la Montsinery... Et au bonheur de certains, par endroit, il y a même des huitres ! Pour couronner les surprises, nombreux îlots sauvages peuplent la rivière. D'étroits couloirs ombragés permettent alors de déconnecter de temps à autre de l'immense artère de la rivière pour sillonner les veines de ces bouts de forêt mangroveuse dans l'eau.

Au bout d'un moment, on arrive à un embranchement. La rivière principale rétrécit alors peu à peu. Même si avant l'embranchement, c'était déjà dépaysant, pour nous, "le voyage" commence réellement là. Plus on s'enfonce, plus le paysage devient féérique.

1101 431 321

Place aux mangroves, où lianes et racines formes d'étranges doigts entremêlés... Nous scrutons autour de nous. De petits crabes jouent aux singes dans les "arbres", entre lianes et racines. La mangrove est vraiment particulière comme végétation ! La rivière n'est plus qu'un mince couloir. Titine avec ses yeux de fauves guide à l'avant, le chemin à emprunter : racines et troncs tombés pourraient abîmer le moteur. Xav avec toute son agilité pilote. Nous avançons désormais doucement.

Quand on s'y attend le moins, au détour d'un virage, surgissent d'étonnantes choses, rompant les folles bigarrures des lianes-racines ! Après une petite pause à explorer les alentours à pieds, c'est reparti, mais cette fois, en pagayant !

531 631 751

Le vert domine. Plus un bruit autour de nous. Caresses du vent dans les feuillages. Gazoullis d’oiseaux. Nos rames troublent le miroir de l’eau. Une odeur acidulée de végétation décomposée plane dans l’atmosphère. La nature est reine, belle et sauvage.

911 821 1421

Petit à petit, l'eau prend une teinte saumon, orangée... la folle mangrove laisse, dans le même temps, la place à une forêt sombre peuplée de ses troncs de géants. Nous pénétrons un autre monde. Parfois, d'énormes troncs obstruent notre chemin. Xav se charge alors de se mettre à l'eau pour pousser seul le canoë avec Titine dedans qui photographie !!

  1121 1321 1221

L'eau limpide aux reflets dorés nous invite à nous poser. Nous accrochons le canoë à une branche. Seuls, en plein coeur de la forêt, nous sommes en osmose avec la nature.  

  2011  1521 1711

« Petit Cœur » âgé de 4 mois dans le ventre de sa maman apprécie sa baignade ravigotante en plein cœur de l’Amazonie. Le futur papa est heureux lui aussi ! Nous nous amusons comme des petits fous.

2121 1611 1911

Après quoi, nous pique niquons dans le canoë, bercés par le doux courant de la Montsinery. Le reste de l'après-midi, nous pagayons vers les sources originelles de la rivière. La végétation devient drue. Et paradoxalement, plus nous nous 222enfonçons, plus de la musique brésilienne se fait entendre vers là où l'on se dirige. Des moteurs de voiture semblent tracer au loin : nous comprenons que nous ne sommes pas loin de la route. Au bout d'un moment, la musique devient carrément assourdissante. Au détour d'un virage, entre troncs et algues d'eau douce, Titine crie brusquement : "Stop, on dirait qu'il y a une chute d'eau"... On attache le canoë et allons voir ça de plus près, à pieds, en longeant la forêt.

Spectacle : un grand bassin autour duquel des brésiliens passent leur pique-nique du dimanche, un grand bassin, au pied d'un petit pont où d'énormes cailloux donnent l'impression de chute d'eau. Pas moyen de passer au-delà du pont. Pour aller aux sources de la rivière, il va falloir revenir un autre jour, et mettre le canoë à l'eau de l'autre côté du pont ! Nous faisons donc demi-tour, tout doucement, entraînés la marée montante.

241 a101

Quand la rivière commence à s'élargir, on met doucement le moteur.

En fin d'après-midi, la pluie tombe, au niveau de l'immensité de la Montsinery. Beau spectacle. Arrivée tardive au village.

251 261

17 février 2006

Guerre à Kourou

Hugh ! Décidément, qu'est-ce qu'il ne faut pas vivre dans une ville spatiale !

Le 19 janvier dernier, des bruits de tanks, des patrouilles de commandos tout barbouillés du visage et armés jusqu'aux dents, des coups de mitraillettes, de fusils, armes à feu divers se faisaient entendre dans la ville de Kourou. Dans divers quartiers, les militaires sont planqués, accroupis derrière des murailles, allongés dans des tas d'herbes aux coins de plusieurs rues... pour les personnes non averties, c'est la panique totale : on fait la guerre dans notre ville paisible !

cc2

bbb1

b4 d4

En fait, toute la journée est un exercice de simulation de guerre et de protection de la ville spatiale pour les légionnaires. Ca fait amusant comme tout. Car la vie continue normalement pour les kourouciens (bien évidemment informés de l'exercice) : les mamas reviennent du marché chargées et sans se presser ; piétons, voitures et deux roues passent tranquille ; et pendant ce temps, au milieu de toute cette vie normale, des "têtes de méchants" aux airs très sérieux, attaquent, courent, rampent, mitraillent, s'envoient des signes au taki-walki.... Le plus marrant, c'était à la sortie de l'école, où les gamins (aussi amusés que nous) couraient et criaient après les soldats, les suivaient partout et partaient à la recherche des balles blanches perdues. C'est vrai que pour nous, ça nous rappelle les jeux quand on était enfants à se cacher et se tirer dessus, se déguiser en guerriers, et tout et tout...

a8

bb

aa2

Publicité
Publicité
16 février 2006

Autour de la maison...

En guyane, l'omniprésence envoutante de la forêt pousse souvent à la recherche d'un contact direct avec la terre, pour son chez soi : de la terre, du sable, de la boue à la limite, et aussi du vert, une lisière de forêt, un bout de jardin ou "au pire", une terrasse chargée de plantes. Nous, nous avons les deux : le jardin et la terrasse ! La terrasse mérite une note à part entière : on y reviendra un de ces quatre. Pour aujourd'hui, on vous présente notre green peace autour de la maison. On vous rappelle au passage que vous pouvez agrandir toutes les photos en cliquant dessus.

Ce qu'on voit du portail (le côté avant droit de la maison) : le garage, un chemin en graviers rongé par les mauvaises herbes (elles poussent en folie ici), et un petit bout de jardin, et de terrasse.

d3

Quelques vues actuelles, de profil (le long de la partie avant de la maison).

e4  eeee1

De face, une vue d'ensemble est difficile à avoir car il n'y a pas beaucoup de recul possible : première photo prise du tambou (la muraille) ; deuxième photo, prise de la terrasse, pendant une bonne journée de pluie (une vraie piscine naturelle...) (ce qui fait que cette partie là du jardin n'est pas très plantable) !

im0021241   aa

L'espèce de grillage en bois (sur la face avant de la maison) permet une plantation grimpante qui protège la terrasse du soleil, et des yeux trop curieux de l'extérieur (pour vivre heureux, vivons cachés, ne dit-on pas ?). Au fil des années et de nos humeurs, les plantes varient. A gauche, nous sommes en présence d'une période de plants de tomates (succulentes qu'elles étaient !) ; à droite (photo plus récente), les plantes sont plutôt décoratives (à part le thym dans le pot noir).

ee  eee

Passons maintenant uniquement sur quelques vues du côté gauche : c'est un couloir touffu de verdure où vit une mine d'oiseaux, notre bout de folie guyanaise à nous, qui nous rappelle direct la présence de la forêt sous nos terres, et nous fait oublier par moment que nous habitons en ville. 

rr  zzz  sany0001

Par ce côté gauche, on accède à l'arrière de notre green peace, après avoir longé le couloir de verdure et la maison.

zzzz  tt

Dans cette partie arrière, en mitoyen avec le collège où bosse xav (pratique pour faire "le mur" quand il y a urgence...), ce sont des bananiers et des palmiers qui sont rois. Nous avons aussi planté à notre arrivée un citronnier, qui grandit tout doucement mais sûrement. Les papayers, et le tamarinier n'ont pas tenu le coup... mais, on ne renonce pas facilement : d'autres plants sont en préparation.

t tttt ttt

Voilà, vous avez fait le tour de notre maison. En espérant que ces quelques clichés vous ont donné une idée de l'odeur tropical qui règne autour de chez nous ! Et que certains amis comprennent bien que nous habitons une maison, (oui, oui...)avec un jardin, et non (même si on l'aurait bien voulu), une cabane taillée dans la canopée d'un arbre en pleine forêt !!

6 février 2006

C'est donc ça la vraie saison des pluies ?

Depuis des semaines, le ciel est gris, noir même souvent, lourd, bas, et il pleut sans cesse, des jours durant, des semaines même, avec un débit varié, mais sans cesse... Parfois on se demande ce qui a bien pu enrager les cieux pour qu'il tombe autant d'eau sur nos têtes ! Tout moisit, les vêtements, les placards, les matelas, les murs. La petite malgache a retrouvé la pâleur de son teint. Les vieux se plaignent : souvent ils ont des problèmes de santé à cause de l'humidité. Ceux qui peuvent partir s'en vont, rejoindre le froid de la France métropolitaine, ou s'échapper aux antilles où le climat y est beaucoup plus sec... A Mada, la famille a même entendu sur rfi qu'il y avait des inondations en ce moment à Cayenne. Les rues de kourou ne sont pas épargnées, mais ce n'est pas encore au même stade que tous les mois de juin (le pire de la saison des pluies dans l'année).

im004109 im004112 imgp028912

(n'oubliez pas que vous pouvez agrandir les photos...)

Pour nous, c'est la première fois depuis cinq ans qu'on voit pleuvoir autant et si longtemps sans arrêt en janvier ! Pour ceux qui sont là depuis plus longtemps, ça y est, la vraie saison des pluies est de retour ! Ce que nous avons connu, c'était des années de sècheresse !!! Du coup, on n'ose pas même pas imaginer ce qui va se passer au mois de juin cette année !

Accompagnant le bruit de l'eau se déversant sur les tôles (un psscchhhhhhttttttt ininterrompu), des crapauds parfois hauts de dix centimètres viennent peupler nos jardins, terrasses et même l'intérieur de la maison. Alors, ça fait crôôôaaaa, crôôôaaa ! On aurait dit des monstres sortis tout droit d'on ne sait quel conte ! Les guyanais ne les aiment pas : ils les chassent avec une bombe d'acétone. Dans les changements, la température aussi baisse : nous avons "froid" ! Il fait en moyenne 25° maintenant, et certains ont même sorti gilets et pulls ! Non, non, on ne se moque pas des gens qui vivent actuellement aux alentours de 0° ! Mais, on a des frissons, qui font que le soir, ou au petit déj', nous ne mangeons plus sur la terrasse !!! Heureusement que ça ne baisse pas plus, on va finir par sortir les couettes pour dormir ! (pour l'instant on a éteint le ventilo, sorti les draps, et c'est déjà pas mal...)

Ce qui arrive aussi chez nous quand il pleut beaucoup, c'est le niveau des chiottes qui monte, monte, monte jusqu'à ce qu'on ne puisse plus aller faire des besoins. Nous partageons les mêmes évacuations que le voisin. Un jour, il nous raconte qu'à 4h du matin, il a mis littéralement les pieds dans la mer.. ! Ca nous a bien fait marrer !

Pour passer du coq à l'âne, Titine a sorti dehors toutes les plantes sur la terrasses, pour qu'elles fassent de bons bains de pluie. Ca leur fait du bien. Et ça attire moins les moustiques sur la terrasse !

A part ça, on vous avait parlé de photos un peu plus réalistes de notre jardin, malheureusement, le temps ne nous a pas beaucoup permis de les faire. La plupart du temps, c'est plutôt une piscine (comme ici).  On va donc pour une des prochaines notes, sortir quelques images qui datent d'il y a quelques années. A part des plantes qui ont poussé en plus par-ci par là, le jardin reste le même.

A suivre...

5 février 2006

Journée à Sinnamary

21 janvier 2006

Petit éclairci, ciel gris mais pas de pluie. On en profite pour prendre un peu l'air. Direction Sinnamary, qui est à un peu plus d'une demi-heure de Kourou.

Chaque fois que nous venons ici, nous sourions toujours à l'idée que notre premier voeu avant de débarquer dans le département était justement là. On aurait vraiment apprécié, tellement c'est calme et d'une proximité directe avec le fleuve et la forêt. Mais le destin en a voulu autrement !

Depuis le temps que nous n'y sommes pas allés, le bourg ne change pas vraiment on dirait. Enfin, quand on n'y vit pas, on ne s'en rend pas bien compte. Par contre, ce qui nous a impressionné, c'était la présence de tous ces coulis guyaniens (hindou du Guyana) dans les ruelles... non, non, ce ne sont pas que des brésiliens et des haïtiens qui immigrent en Guyane !

"Symboles" classiques de cette toute petite ville (ou ce petit village) que nous aimons bien : le pont et l'église.

img_00771   img_006811

Après un restau sympa, on se promène dans le coin. Il y a pas mal de ballades à faire, des randos, et des petites criques... Mais vu tout ce qui est tombé du ciel depuis quelques semaines, nous ne nous engageons pas dans de grandes expéditions... A la vue de ce qui va suivre d'ailleurs, ce n'est pas très tentant pour y mettre les pieds (même avec des bottes) ! ... et même si c'est beau ! Dire que c'est sensé être une sorte de savane, ou de pré sauvage... maintenant, il y a un lac quasimment !

img_00801 t_img_0092

Nous avons passé une journée très sympa, à réexplorer des chemins que nous n'avions pas emprunter depuis belles lurettes ! Nous n'avons pas croisé grand chose de très original, pas de monstres amazonniens, pas de bébètes sauvages... mais tout de même, nous avons bien ri de nos petites rencontres...

img_00841 img_00891 img_00901

Qu'est-ce qu'il ne faut pas voir !!

13 janvier 2006

En vadrouille dans notre jardin...

Voici une note qui allie plaisir pour nous et découverte pour vous...

On vous a parlé, il y a quelques notes de cela, de notre "chez nous", à l'époque où nous habitions à Macouria... Aujourd'hui vous allez découvrir une facette de notre "chez nous" actuel. Appareil photo en main, en avant pour une vadrouille et un safari dans le jardin (pour commencer...) !

Certains ont déjà eu l'occasion de voir une de nos gouttières rouillée et trouée, peuplée de ... chats !!

imgp34842 imgp34873

Et parfois même de chats qui se prennent pour des jaggards !! Prenez garde !!

imgp34781

On vous a parlé récemment de notre sapin (un des rares à kourou et probablement dans toute la Guyane), et de son énorme voisin, le badamier (c'est le plus grand arbre du quartier) !

im003954 im005105

Le badamier, connu en Guyane sous le nom d'amandier, est un des coins préféré d'Uyuni, notre gros matou blanc, qui lui n'est pas un chat de gouttière (siwouplé !) !

im005107

Au pied du badamier, il y a des saisons plusieurs fois dans l'année où l'on songe à l'automne... alors que le soleil reste écrasant et que le seul vent qu'il y a, est produit par le battement des ailes des moustiques ! (Tout au fond, vous aurez une vue coupée, mais un peu moins abstraite du fameux sapin !!) (A droite, une rangée de fougères géantes peuple sauvagement l'énorme tronc du badamier...)

imgp3352

Pour continuer dans les vues à ras le sol...

imgp3383

Selon l'angle, on aurait dit un jardin sauvage... C'est clair que ce n'est pas la pelouse anglaise superbement tondue !! On pourrait même imaginer quelque part, des chevaux en liberté...

Mais c'est bien un jardin... avec sa barrière, son muret, son portail coulissant, et ses choses bizzarroïdes....

100_0034 100_0036

imgp3374 imgp3372

Drôle d'images dans un jardin ? L'imagination derrière l'objectif de l'appareil s'est un peu laissée emporter là, j'avoue ! Remettons un peu d'ordre dans tout ça.

Comme ceci, vous aurez un peu plus de recul... une fois de plus, c'est le vert qui domine, et l'adjectif "géant" peut encore être utilisé pour les feuilles qui grimpent dans la première photo de la série qui suit !!

im003948 im0039301

Mais il y a quand même quelques couleurs...

imgp3316

100_0031

Je voulais vous présenter des choses un peu moins surréalistes, mais c'est difficile !

im003952

100_00442

Dans la partie arrière du jardin, on a aussi des bananiers qui exhibent leurs fruits !

imgp3573

Et des zébrures impressionnantes de palmiers.

imgp35851

Bon, j'arrête là, car je commence à douter que vous n'ayez pas une image assez nette de notre jardin après tout ça !! Il va falloir recommencer avec un autre regard probablement.

9 janvier 2006

Cerises pays

Ca y est, 2006 est bien entamée, les vacances et les fêtes terminées, le boulot a repris. Il est grand temps de défaire le sapin et toutes les décos de noël. Nous, nous n'en avions jamais de déco de noël, pour la simple raison que de toute manière, chaque année, dès les débuts des vacances, on est parti en vadrouille quelque part.

2005 aura été une année spéciale par rapport à noël, parceque pour une fois, nous n'avons pas bougé de Kourou !!! On attendait les réparations du gros trou dans notre fenêtre. Comme nous n'avions pas de cheminée, on s'était quand même dit que finalement, c'était pas si mal que ça... le papa noël saurait par où entrer chez nous !! Mais, faute d'habitude probablement, ce n'est pas pour autant que nous nous sommes mis au sapin et tout le tralala dans le salon... Notre fierté, c'est un beau sapin planté dans le jardin, à côté de l'énorme badamier... ultra rare en Guyane (les sapins comme ça) !! Son odeur ne pourra pas trompé le père. Et faute d'avoir des guirlandes et des jeux de lumières sophistiqués, le soir, les nuits sont superbement étoilées, la lune toujours éblouissante quand elle n'est pas nouvelle, et de temps à autres, des lutioles viennent s'improviser en jeu de lumière. En plus de ça, la nature nous a superbement gatés. Pas très loin du sapin, une autre plante s'est chargée de s'auto-décorer de superbes petites boules rouges. Une merveille pour les pupilles... et pour les papilles !! Nous nous sommes promis de les garder intacts pour un jardin en fêtes, et ne les "deccrocher" que plus tard...

imgp3297 imgp3309 imgp3301

imgp3300

Un régal en jus ! On les connait surtout sous le nom brésilien de "acerola" (très répandu au Brésil !!). Les guyanais disent "cerises pays".

Publicité
Publicité
Carnet de vadrouilleurs
Publicité
Publicité