Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Carnet de vadrouilleurs

22 mars 2008

Liberdade !

9a

Bolivie, 2004

Publicité
Publicité
21 mars 2008

Pate à modeler....

L'activité créative découverte de ses 20 mois...

Elle adore ! Elle pince la pate, écrase, fait des trous, les roule en "saucisse", ou en boulettes ... Et l'imagination s'envole : ce sont des saucisses (hmmm 'sisy atao anaty vilany maman...), des petits pois ("ho !? paaa maman !"), des carottes ("roty") ... (en fait, elle joue beaucoup à la pate à modeler avec ses dinettes jamais loin ! pour dire, elle essaye même de piquer à la fourchette ses morceaux, et les coupe avec ses couteaux en plastique...)

Bref, ça parle très souvent de bouffe, mais elle essaye aussi de se fabriquer des lunettes, des colliers, et même des chaussures (z'avez vu, entre les doigts du pied ?) ! "mamboatra 'raro meva maman..." !

IMG_0144 IMG_0149_1

 

IMG_0146 Ben quoi ??

Pour les animaux, elle n'y arrive pas "tsy mahay meva" (dit-elle avec une mou e du genre "hoo je suis nulle, je ne sais même pas faire un crocodile par ex...") et demande à maman de faire des escargots (beaucoup d'escargots, le papa, la maman, les enfants, le tonton, la tata, bref toute la famille), un chat (mimi saka - pour elle, mimi ça peut être chat ou chien alors si besoin est, elle précise mimi 'lika), un cochon, une tortue, un zébu ... ou encore des fleurs ("oukazo azafady eee")... une poule ("akoa" "koukoukoukouuuu")... bref, maman pourrait y passer toute sa journée !!!

A peine réveillée, les cheveux en pétard, et déjà à l'action : la première chose qu'elle a demandé avant même son lait, c'était sa pate à modeler...

IMG_9876 IMG_9869_1

21 mars 2008

Bolivie, 2004.

10a

Bolivie, 2004.

20 mars 2008

Trip Fianar'. Départ difficile !

Sans avion à prendre, sans taxi brousse à courser, le départ de la maison pour la grande aventure dans le pays betsileho était difficile : sacs à dos jamais prêts, organisation holé hola, coffre de la voiture trop blindé, on avait du mal...

Le départ la nuit du vendredi était évidemment tombé à l'eau, on n'a pu décoller que le samedi vers 9h. On est content de laisser Tamatave et l'ambiance d'après cyclone derrière nous, pour de nouvelles aventures.

Beaucoup de premières pour ce trip : premier long trajet avec notre terrano, premier très long trajet en voiture avec meva qui n'est plus bébé (et qui ne passe donc plus son temps à dormir... déjà que bébé elle ne dormait pas beaucoup !!), première fois seuls sur la route tana tamatave et au delà....

Les parents voyagent avec nous, mais avec l'Express. Ils sont déjà loin quand on quitte Tamatave. On s'est donné rendez vous le soir même à Antsirabé. Ca fait un peu plus de 500 kilomètres au total. Une trotte ! Xav met les turbos.

Au bout de quelques kilomètres à peine, le volant tremble de tout son corps. Ca ne rassure pas du tout et ça remet en question les révisions au garage. Il nous faut ralentir le rythme. Il fait chaud dehors. Très chaud. A l'avant de la voiture, malgré toutes les fenêtres ouvertes, on a l'impression de suffoquer. L'aération, pourtant réglée au froid, souffle chaud et est bloqué au maximum ! Le fourneau !!! Titine a vraiment du mal à supporter ! Mais impossible de faire quoi que ce soit. Elle s'installe derrière avec Meva, la tête en bouillon ! Mauvais souvenir de cette première étape du voyage.

Tout l'air qui pénètre le véhicule par les fenêtres s'engouffrent à l'arrière. Ca fait du bien. La route est bonne. Meva est contente. On se demande bien ce qui pourrait encore nous arriver après tout ça Xav doit supporter les vibrations et le chauffage pendant tout le voyage ! Le paysage défile. Du vert. De la forêt. Des collines. Ca grimpe. Ca tourne. Ca grimpe encore. Meva s'est endormie. Nous roulons vite. Les toits en falafa sont remplacés peu à peu avec des toits de paille. Et les murs à base végétal typiquement côtier disparaissent peu à peu au profit de murs de boue rouge durcie par l'air et le soleil. On pénètre ainsi peu à peu dans les hauts plateaux. La température baisse, et dégringole très rapidement en s'éloignant de Tana. On a l'impression de changer de pays. Le paysage. L'architecture. Les gens. La couleur des peaux. Les cheveux. Le vestimentaire. On a d'ailleurs dû sortir chaussettes, pantalons et pulls ! Arrivée à Antsirabé vers 19h. On a froid. On se perd un peu. On est crevé. Après Tana, Meva a un peu ralé. Chapeau tout de même : deux arrêts au total depuis le départ. Une bonne douche, un bib' de soupe au lait pour le diner de tit coeur et hop, au dodo ! Pour les parents vraiment trop fatigués pour sortir, ça sera baguette rassi au foie gras acheté en chemin + le reste des sandwich du voyage !!!

A suivre...

IMG_8861

20 mars 2008

Nostalgie des vacances...

Non, elle ne joue pas à cache cache... elle a la nostalgie du camping !!! "Anaty tanty meva maman !!" (Meva est dans une tente maman !) C'est un nouveau jeu depuis le retour des vacances ! "Aiza 'Bert maman ?" (où est philbert - c'était notre guide qu'elle aimait d'ailleurs bien) "Dodo tanty any botitry izy ?" (il dort dans sa tente dans les montagnes ?) "Te dodo tanty 'Bert koa Meva" (Meva veut aussi faire dodo dans la tente de Philbert) "Andao andeha 'cances" (Allons partir en vacances...)

IMG_9879   IMG_9877

Autre version du jeu de la tente mais cette fois, c'est papa et maman qui lui ont montré le truc : en se mettant sous les draps en levant bien haut les jambes... Elle y entre, sort, rerentre apportant poupées dinettes jusqu'à ce que le lit devienne un véritable bazar ! Ca donne la pêche pour commencer la journée après avoir trainassé au lit en famille !!!!! 

Publicité
Publicité
20 mars 2008

Chili, 2005

27ga

Chili, 2005

20 mars 2008

Travailler

Ses pieds se sont endurcis sur le sable brûlant. Elle marche les yeux plissés par la lumière éblouissante du soleil. Regardant là où la mer touche le ciel. Ne pensant à rien. Buste droit. Silhouette gracieuse. Visage détendu. Elle marche ainsi depuis son enfance. Les nattes sur sa tête ombrageant le lourd soleil de midi. C'est pour les vendre qu'elle marche ainsi. Elle marchera encore probablement des dizaines et des dizaines d'années. De quoi compléter le poisson pêché par le mari, les récoltes de la grand mère et les colliers vendus par les enfants. La tante s'occuppe des bonbons cocos. L'ainée s'occupe des beignets de crevettes. A la fin de la matinée elle aura vendu trois des cinq nattes. Deux de plus qu'hier. C'est amplement suffisant. Elle peut passer le reste de la journée à papoter à l'ombre d'un cocotier. Demain elle recommencera à marcher. Ca sera dimanche. Il y aura foule sur la plage, de quoi liquider quelques nattes de plus, de quoi ne pas marcher les trois jours suivant. Ca sera amplement suffisant. Après, on verra. Ainsi va la vie pour certains par chez nous...

1

19 mars 2008

Qu'est-ce qui a changé à Tamatave depuis 10 ans ?

Enormément de choses (d'ailleurs tout ne pourra pas être raconté dans un seul post !)... sur place, les gens ont du mal à avoir du recul... mais pour nous, c'est assez «marquant» surtout durant les premiers mois, car maintenant ça y est, on commence à bien s'habituer ! Vite, vite, une ébauche d'idées à immortaliser, avant qu'on oublie et qu'on finisse par dire, que ben non, c'est toujours pareil Tamatave... ce qui n'est d'ailleurs pas entièrement faux !

On a déjà maintes et maintes fois parlé de la croissance considérable de tout ce qui peut rouler (tant dans le nombre, que dans les innovations), ainsi que de la circulation conséquente. On ne reviendra plus sur ce point ! On a aussi récemment évoqué la croissance tout autant considérable des vazaha... et l'anglais qu'on entend de plus en plus parler autour de nous... A part ça ?

La ville est en train de s'étendre considérablement ! Il me paraît désormais difficile d'en délimiter le début et la fin. Des maisons ont bourgeonné de partout. Des villages isolés font désormais partie intégrante et intégrée de la ville. Des quartiers ont vu naissance. Au centre, il ne reste que très très peu de terrains vagues. Ces terrains, vous souvenez-vous, nous y courrions à perdre haleine, à agacer les zébus, dans notre enfance. Ces terrains où nos pas dessinaient des sentiers imaginaires pour raccourcir le chemin de l'école et faire la nique à ceux qui, en voiture, étaient plus longs. Ces terrains qui allongeaient nos temps dans des bavardages interminables et des jeux où tout était permis... Maintenant, sur ces terrains vagues, des enclos, des maisons et des magazins même ont été érigés !

Nombreuses maisons originellement à un seul rez de chaussée possèdent aujourd'hui un ou deux étages. Mais heureusement, le ciel reste immense dans cette ville encore à taille humaine. Les rez de chaussée ont souvent été transformés en boutiques de mode, de brocantes, gargottes, agences touristiques, couturiers, souperie, boites à cheveux, épiceries ou autres biznesseries... La ville a d'autre part vu naître un fouilli d'hotels et de restaurants, alors qu'auparavant on pouvait les compter sur les doigts des deux mains à peine.

Et ces choses qui n'ont jamais existé (ou presque) qui sont devenues choses intégrantes du quotidien de beaucoup de tamataviens. Comme si ça avait toujours été comme ça... Je pense aux cybers dans tous les coins de rue. Aux pizzérias qu'on ne compte plus (il n'y en avait qu'une seule à l'époque, et encore fallait avoir les moyens et fallait connaître). Aux terrasses de cafés (quelqu'un m'a dit il y a bien des années de cela que jamais les terrasses de café ne marcheraient à mada tellement les malgaches sont pudiques... s'il voyait ce qu'il en est maintenant !). Je pense aussi aux salles de billards (dont on est d'ailleurs abonné !) et de jeux de hasard remplies à blocs tous les soirs. Je suis loin d'être au bout de la liste, s'il fallait en faire une !

 

Tous ces changements, toutes ses maisons sont évidemment traces d'une augmentation considérable de la population tamatavienne. Je n'ai aucune notion des chiffres. Mais les rues grouillent, par endroit de monde. Dans mes déambulations, je ne connais plus personne. La ville de mon enfance et de toute mon adolescence semble alors parfois m'échapper, avec cette drôle de sensation d'être comme étrangère chez moi...

19 mars 2008

Chili, 2005

40ga

Chili, 2005

18 mars 2008

Tit tour de restau tamatavien

Si à Kourou le choix des restaurants était assez limité, dans notre "nouvelle" ville, on n'a que l'embarras des choix...

Les restaurants à "soupe chinoise" (un peu comme les soupes hmongs vietnamiennes en guyane) sont très prisés des tamataviens. En numéro 1 dans la catégorie, je citerai le restau discrètement situé dans une rue déglinguée où il faut ramer en voiture quand il pleut : Longo. On mange dans un brouhaha entre des murs tressés en végétaux, après quelques très très longues heures minutes d'attente parfois ! Mais on peut aussi emporter sa soupe si on emmène une casserole (et faire une bonne petite promenade en attendant de la récupérer) . Les doses sont monstrueuses en quantité et dans la complexité de la garniture... et qu'est-ce que c'est bonnn ! Tellement bon qu'on n'a pas encore eu l'occasion d'oser d'autres restau quand l'envie de soupe nous prenait ! Il y a pourtant une sacré quantité de spécialistes.... Ce qui est assez marrant quand on entre chez Longo en période de vacances ou de longs week-end notamment, c'est cette sensation de ne plus être à Tamatave : les tananariviens en rafollent tellement, qu'ils envahissent le restau !

A part les "soupes chisoises", il y a une infinité de gargoteries et restau gasy à tous les coins de rues quasimment ! Il est clair qu'il nous faudrait peut-être des mois et des mois pour les essayer tous ! On vous parlera juste aujourd'hui d'un petit restau très très populaire au bord de la route de salazamay (après le pont de Tanamakoa) dont je préciserai le nom ultérieurement pour ne pas raconter n'importe quoi ! C'est toujours plein de monde, avec 99% de malgaches, c'est toujours animé, et on y mange de tout, des brochettes et autres tsaky-tsakeries (nems, sambos, katless, boulettes et j'en passe...), aux plats de toutes sortes (fruits de mer, pieuvres, zébus, soupes, etc...). On adore tant pour l'ambiance que pour la bouffe !

Autrement nos préférés : Le Ravinala et La Récréa. Parcequ'on y mange bien. Parceque le carde est vraiment tip top (tables en plein air à l'ombre et face à l'océan). Mais surtout parce que c'est tellement pratique par rapport à bébé : une variété de légumes peut être servie ; on peut s'arranger pour ne pas être à côté d'escaliers (donc on n'a pas à être aux aguets pendant qu'on mange) ; et elle peut jouer autour de nous sans déranger personnes (pieds de tables de chaises et d'humains ne s'entassent pas)... Avec tous ces atouts, ce n'est pas donné à tout le monde, et donc forcément l'ambiance est assez vazaha !

Pour la Récréa, le cadre donne à peu près ça :

IMG_7200 1p IMG_7196 IMG_7192

Et pour Le Ravinala, ça donne à peu près ça, avec un tit coup de baignades après le repas (que du bonheur !!!) :

SANY0823 SANY0824 SANY0827   

Publicité
Publicité
Carnet de vadrouilleurs
Publicité
Publicité