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Carnet de vadrouilleurs
12 mai 2009

Retour aux sources

Pour ceux qui nous posaient la question : on n'a pas encore entamé concrètement la construction de la maison de nos rêves... nous sommes au stade de réflexion du début des travaux... terrassements, etc... Le week-end dernier on a dessiné les tracés définitifs de la maison sur le terrain ! On va bientôt arroser le rhum pour le premier coup de pelle ;) Pas mal de parpaings déjà sur place... ce qui bloque un peu, c'est  le transport des sables cailloux fers etc... piste longue, pont en bois bringueballant... on peut pas transporter trop lourd... l'autre détail : louer camionnette = trop cher... on a préféré acheter un vieil engin dont la moitié du moteur est à remettre en route : un boulot de fou, mais on assume ! Voilà où on en est ! Après grossesse, accouchement, on est parti un mois, et là ça va bientôt être les grandes vacances... à tous les coups, on ne pourra vraiment démarrer que vers septembre... et pis on n'a pas encore l'autorisation officielle de construction, mais bon, ça n'empêchera rien !

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Quelques clichés de nos dernières escapades au domaine et des premières fois de Mirana là-bas...

Ci-dessus à gauche, l'emplacement de la future...

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La grande qui se tape la casserole de riz tandis que la petite squate le hamac...

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Après les tonnes d'ananas, ce sont les goyaves qui sont passés en jus, en confiture, à peine cueillis et dans le ventre direct !

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Et pour finir, encore quelques rêveries...

A gauche le long du canal serpenterait le sentier sur pilotti dont je parlais il y a quelques posts de cela. En hauteur (de là où la photo ci-dessous a été prise), nous avons déjà éclairci un bout de chemin pour qu'on puisse faire rouler sur un chariot le zodiac. Fini la galère !

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La végétation dans ce coin là du domaine du Tanalaha est vraiment particulière ! Il y a de quoi en faire un super coin de promenade, le long du canal, dans les bois, avec vue sur la paisible rivière en arrière plan !

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Et quand on aura fait le ponton, l'avancée, plouf plouf direct dans l'eau pour ceux qui savent nager ! La rivière tout juste en face de nos hectares est profonde ! Il faut aller deux kilomètres plus loin (et pagayer en attendant le petit moteur qu'on cherche toujours ! - ceci est un appel - allo - allo toamasina - allo allo mada !!!) pour ceux qui préfère lézarder...

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18 février 2009

Premier placenta enterré sous nos hectares...

On n'a pas été au domaine du Tanalaha depuis décembre...  Au quatrième mois de grossesse, le doc' avait déconseillé la piste (bébé un peu bas dans le ventre au début)... mais impossible pour nous de ne plus y aller du tout...  Titine n'attendait que ça chaque fin de semaine : replonger encore une fois deux fois trois fois dans la crique du serpent jaune ! On a donc fait un peu les têtus, à rouler à deux kilomètres à l'heure jusqu'à ce que la future momon et son gros bidonou ne supportent plus du tout la dizaine de kilomètres de piste cahoteuse, à la fin des 7 mois de grossesse. Mois de décembre donc...

Mirana nait fin janvier !

18/02/2009

Un retour très spécial sur nos terres, après deux mois d'absence...

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La première fois que Mirana a pointé son nez de vazaha (celle-là, c'est pas une pétakorona on dirait !!) dans notre petit coin de paradis, c'était 20 jours après sa naissance. Le jour de l'enterrement du placenta (qu'on a conservé au congel à côté du foie de zébu en attendant... moui, et on a bien fait gaffe à pas se tromper de viande dans nos cuissons...) !

Endroit choisi : derrière la future maison, près des orangers, au pied de la future chambre de la demoiselle (si, si...;) !

Le papou a fait du bon boulot : un angady, un bon trou, une belle suée, une pierre-pas-trop-grosse-pas-trop-petite, pas de regard volé à gauche à droite, et une bien belle plante ... qui a d'ailleurs sorti sa première fleur à peine une semaine après !!

P1020103Voilà pour le premier placenta enterré dans le domaine ! Celui de l'aînée est resté rue dali à  kourou (Ce qui en était du rituel autour du placenta de Meva : ici !), bien ancré en amazonie... je me demande bien ce qu'il en sera des suivants (un sur chaque continent ?)...

8 décembre 2008

Re-Naissance du petit canal...

Les semaines qui suivirent nos premiers essais de galère pour accéder à la rivière qui coule au fond de nos hectares de jardin sauvage, nous décidâmes de prendre les choses sérieusement en main ! La crique du serpent jaune était devenue une drogue : impossible de s'en passer, on ne pensait qu'à ça ! Il fallait absolument nous simplifier son accès.

Et comment ?

Titine et sa planche de body surf encore empaquetée depuis les grandes vacances boude la mer du domaine et ses vagues sauvages... Petit Nous arrondit de plus en plus son ventre, et la future maman ne pense qu'à des parties de baignade à la crique su serpent jaune !

Meva, la princesse de l'océan indien retrouve avec l'odeur de cette crique tous ses instincts de princesse d'Amazonie !

Et papoun', entre la chaleur de l'été malgache, les efforts de la mise à l'eau et les suées de la rame, ne veut plus sortir d'entre ces deux murs végétaux au beau milieu de la rivière !

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Première étape pour simplifier l'accès à nos instants de bonheur : élargir un canal, qui était déjà là à la base, très très peu profond et englouti par la végétation.

Ci dessous le résultat après une dizaine de jours de boulot !! Dommage qu'il n'y a pas de photo d'avant, mais c'est assez hallucinant car à la place, il y avait buissons, arbres et sol vaseux...

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Le canal d'origine est désormais suffisamment large pour que le zodiac puisse passer, et on a creusé creusé pour que l'eau de la rivière puisse s'y écouler... Resterait à chaque fois à mettre la barque dans le canal et à tirer se hisser pagayer jusquà la rivière...   

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Résultat assez concluant... sauf qu'à marée basse, il y a très peu d'eau !!! Beaucoup moins galère que de porter et se frayer un chemin inexistant dans la brousse, mais il faut tout de même mouiller sa chemise patouiller son maillot dans la boue pour pousser ou tirer l'embarcation !

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Commentaire de xav : bon, au moins c'est pas de la boue gluante qui ne peut être détachée qu'avec une brosse métallique... un petit plouf dans la crique, et tout est nettoyé ! On peut maintenant ramer... et nous évader !

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7 décembre 2008

Premiers essais : galère mais prometteur !

Depuis que nous sommes propriétaires du zodiac, impossible de passer une journée au domaine du Tanalaha sans un petit tour sur la crique du serpent jaune !

Nos premiers essais : galère !!

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Comme je le disais dans les posts précédents, il n'y a pas d'accès à la rivière : cette partie du domaine est sauvage et touffue ! C'était toute une aventure pour la première mise à l'eau de l'embarcation. On avançait au fur et à mesure au coupe coupe ! Chercher son chemin - couper - porter - perdre ses tongs - s'enfoncer une épine - rechercher son chemin - rencontrer un serpent - un mec tombe à la boue - que d'aventures, que d'aventures... Plusieurs personnes s'y mettaient dans le but de simplifier la tâche, mais en fait chacun allait un peu dans tous les sens entre les branches gênantes et la perception du portage qui change d'un individu à l'autre... ça ne faisait que compliquer tout ! On a découvert bien des jours plus tard qu'à deux, c'était bien plus facile et simple !

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Bon, nous y sommes tout de même arrivés, hein !

Et sur l'eau, quel bonheur....... Il fait chaud. Voile de vent tiède et humide sur nos peaux.

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On explore, on explore... Et on découvre mille trésors... Au beau milieu de la rivière, des bancs de sables avec une eau plus que limpide qui nous arrive parfois au genou, parfois à la taille, selon les endroits !  Le bonheur pour se baigner... Au beau milieu de la rivière, plus vers les profondeurs, des poches d'eau mystérieusement chaudes... Petit sauna en pleine nature, les pieds légèrement dans la boue ! Au beau milieu de la rivière, on se pose plein de questions... l'eau salée, le sable qui éteincelle de poussière doré (de l'or ?!!)... 

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Bon, heps, chuuut, tout cela est un secret, hein ! on veut pas d'orpailleurs dans notre petit coin de paradis !

3 décembre 2008

Notre petite barque à nous...

Parmi nos multiples projets concernant notre paradis secret, il y a une place importante (mais pour l'instant pas prioritaire) consacrée à la crique du serpent jaune : dessiner à travers la forêt un sentier sur pilotis (avec des lattes de bois légèrement en hauteur, car en saison de pluies, c'est mifetafetaka be - très boueux) qui se prolongerait par un ponton au dessus de la rivière, d'où nous pourrions plonger et parquer notre future embarcation. C'était l'idée en gros...

Si l'accès même à la rivière était un projet lointain (vu le boulot que ça représente, on avait d'autres priorités), la question de la future embarcation nous titillait plus pressamment... après tout, on pourrait toujours se débrouiller d'une façon ou d'une autre pour la mettre à l'eau sans forcément avoir tout de suite le ponton ! Nous avons donc songé à un radeau en bambou, comme cela se fait très très couramment par ici (mais le côté un peu bringuebalant et l'idée de naviguer sur des bouts de bambous rapiécés avec des lianes ne motivaient pas plus que ça pour se lancer dans une sérieuse réalisation) ... Une pirogue en bois qu'on ferait faire à des villageois du coin nous a aussi effleuré l'esprit (mais à moins de ne trouver un tronc de géant à creuser, l'étroitesse des pirogues des gens dans le coin ne nous emballaient pas tant que ça) (éventuellement, pour plus tard si on ne trouve rien d'autre mais pour l'instant, on n'en était pas vraiment convaincu)... Il faut dire qu'avec l'expérience avec notre canoë en Guyane, on était exigents sur nos critères : sécurité, pratique, légèreté, confort : l'idéal aurait été une coque alu, ou une barque en fibre (l'introuvable à mada quoi !)...

Puis vint l'idée de papy super génie bricoleur : se fabriquer un pédalo ou un truc dans le genre... Avec des bouts de tôles plates, quelques planches de bois et des jerricanes flotteurs, on a réussi à confectionner une embarcation délirante... un truc de fou qui ressemblait au final à un vaisseau spatial mais sur lequel on a pu faire nos « premiers pas » seuls sur la crique du serpent jaune ! Parties de rigolades assurées et malheureusement pas une seule photo souvenir car tout le monde était trop excité à vivre l'aventure et non à « la regarder » (...et surtout, personne ne voulait prendre le risque de se trimballer avec son appareil photo sur la chose-qui-marche-sur-l-eau...) ! C'était un peu avant notre départ pour le Canada.

A notre retour, le vaisseau-spatial-qui-marche-sur-l-eau n'a pas coulé ! Il nous fallait « juste » faire quelques mises au points pour le rendre plus flottant pour supporter plus de personne, pour le rendre plus pratique à manier et plus confortable (du style : y mettre un toit en falafa pour nous protéger du soleil et de la pluie ! Mdr) ... encore un peu de boulot qu'on a laissé un peu de côté pour ne se consacrer qu'au terrain ! Au moment où l'on s'y attend le moins, un zodiac à vendre d'occasion nous tombe du ciel ! C'est une petite barque expédiée tout droit du canada par des aventuriers, une barque de qualité, gonflable large confortable solide et à la fois légère à manier, qui se monte en une demi heure, et qui, une fois démontée, peut être transportée dans le coffre d'une 4L !!! Ce qui veut dire qu'on pourrait l'emmener n'importe où dans le pays... Top du top, c'est qu'on peut y mettre un moteur (bien plus puissant que celui qu'on avait en Guyane) ! le rêve... vous imaginez ?! descendre le tsiribihana, explorer le canal des pangalanes par nos propres moyens, et j'en passe... On saute donc sur l'occasion et depuis deux mois environ, nous sommes propriétaire d'un zodiac dont on est supers fiers !

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Pour l'instant c'est encore sans moteur, mais c'est déjà que du bonheur... Et petit appel au passage, si jamais vous entendriez parler d'un moteur bateau de 10 ou 15cv à vendre...

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25 novembre 2008

La crique du serpent jaune...

Une rivière coule le long de toute la partie ouest du Domaine du Tanalaha. Nous l'avons baptisée " la crique du serpent jaune". De ce côté là de nos hectares, la forêt y est impénétrable à moins d'y avancer avec un coupe coupe. C'est une partie encore très sauvage... Nous avons peut-être déjà eu l'occasion de vous parler de cette rivière, où des pêcheurs nous ont emmené quelques fois en promenade. La vie s'y écoule toute douce. Elle nous fait songer mélancoliquement à notre lointaine Guyane dont nous explorions les veines sombres et mystérieuses avec notre canoë... Et pour nous, il est clair que les projets n'y manquent pas... tout est question de priorité... ou d'opportunité...

Quelques clichés d'une autre facette de notre paradis secret :

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19 novembre 2008

Piti week-end sympa...

Une fois n'est pas coutume... pour un bol d'oxygène pur et nature, on quitte tamatave - et sa frénésie litchienne (embouteillage, agitation, chaleur, délestage de courant, etc...) - pour trois jours dans notre paradis secret ! Ça fait du bien !

Au programme :

- promenade dans les bois... et blablabli et blablabla pour encore et encore des projets (« dessiner » les ravinala, « sculpter » certains goyaviers, mettre en valeur la forêt de filaos, décider de l'emplacement de poulaillers et autres volailles, et pour les ruches et le miel ?!)... Sympathiques rencontres avec quelques serpents et pas mal de caméléons...

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- travaux dans les "abattis"... inspections des arbres fruitiers... mise en terre de plantes nouvelles (fleurs, arbres décoratifs, et citronnelles pour cette fois !)... va falloir transplanter les tamariniers et mettre en place définitivement des boutures de quelques bougainvilliers... et pour cette saison, on aura tellement d'ananas qu'il va falloir commencer à mettre de côté des pots pour faire de la confiture (ananas vanille, ananas cannelle, ananas gingembre, ananas coco, les idées ne manquent pas... et j'en bave rien que d'y penser...) !

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- vie en carbet, sieste en hamac, déjeuners accroupis sur une natte, dîner à la chandelle sous un ciel merveilleusement étoilé ...

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- les pêcheurs de villages alentours vont et viennent pour nous vendre poissons et camarons : on prend tout (une dizaine de kilos) pour les mettre à boucaner (de quoi nous régaler au moins une semaine)...

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- de notre petite cuisine végétale n'arrête pas de dégager une odeur de fumée parfumée de "viandes kitozées", saucisses fumées, poulet mariné grillé... Et le caméléon sauce ail, vous en avez déjà entendu parler !?! Dès le réveil, le kitay brûle (feu de bois) pour chauffer nos mofo gasy mena kely (beignets malgaches) et toaster nos pains...

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- tasse de café chaud au lever du soleil sur la plage... châteaux, colliers de coquillages, danse avec les vagues, crêpes (à noter que je ne parle pas de crêpes coulis caramel chocolat mais de bronzette tartinée de crème... côté pile et côté face !)...

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- et ... et .... et ... sorties en rivière !

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18 novembre 2008

La maison de nos rêves...

Un des plus gros et probablement le plus important projet dans notre paradis secret, c'est le "futur palais" qu'on aimerait y construire. Au départ, c'était la maison qu'on avait imaginée pour notre retraite, pour notre retour à Mada les dernières années de nos vies (à l'époque où l'on habitait en Guyane), la maison qu'on laisserait à nos enfants et petits enfants...  Puis, depuis la mutation de xav, on se dit pourquoi attendre si longtemps ?!

Le rêve :

- une maison à notre image, où tout serait fait de nos propres mains, de la conception aux fondations... cette maison ne serait pas construite que pour avoir un toit (autrement notre petit carbet en falafa métisse malgacho guyanais nous suffirait amplement) mais pour réaliser vraiment quelque chose qui nous tient à coeur, qui nous ressemble, pour nous faire plaisir (sans qu'aucune folie ne nous arrête tant que c'est réalisable), une maison qui serait quelque part l'oeuvre de notre vie...

- une maison lumineuse avec une priorité sur la circulation de l'air... une maison saine, originale, chaleureuse, en symbiose avec la nature environnante...

- emplacement : au milieu de nos hectares de jungle, et de nos abattis pour parler à la guyanaise, à quelques mètres de la mer (un peu en hauteur : c'est sur la partie la plus haute du domaine) et pas loin de la rivière...

- une maison mi dur, mi bois précieux, avec quelques parties avec des matériaux végétaux (falafa...)

- une maison anticyclonique (on construit pour que ça dure le plus longtemps possible)

- une maison bioclimatique : tout fonctionnerait nature, avec ce que nous donnerait le ciel et la terre... une maison complètement autonome en énergie et en eau... on penche pour l'éolienne et le solaire (mais on se pose encore plein de questions sur la réalisabilité de la chose à long terme à mada), ainsi que la pluie et la terre (puit / pompe / chateau d'eau) pour l'eau. On pense aussi très fort au bio-gaz (fabriquer du gaz avec des déchets organiques), mais pour ça, va falloir se lancer dans la chimie et l'expérimentation... tout un programme !

Dans le concret, à ce jour, nous avons complètement nettoyé l'emplacement de la future maison sur les hectares (ça donne à peu près 800 mètres carrés de complètement défriché). Nous avons aussi enfin le plan dessiné par nous-même, actuellement "en finalisation" chez un architecte pour la déposition du dossier de demande d'autorisation de construction. Et mieux encore, nous avons mille parpaings de prêt depuis cet été, ainsi qu'une certaine quantité de bois précieux de stocké... Du sérieux !

Le plan est tout né de notre imagination... une très très longue histoire, de très nombreuses étapes de croquis (dont certains d'entre vous ont eu la chance de voir l'évolution), débats, concertations, rêves, réalisabilité, bref, tout un tas de choses qui a fait qu'au bout de bientôt deux ans maintenant, on en est arrivé à ça :

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- 4 chambres pour nous et les au moins six enfants qu'on aimerait avoir (enfin, en théorie jusqu'à maintenant !)... les chambres ne sont pas immenses : elles ne serviraient normalement qu'à coucher... en pointillés ce sont les placards muraux (non à l'encombrement des meubles !!!), et en bleu les fenêtres (il y en a sur tous les murs).

- le couloir : circulaire (et non comme un couloir d'hopital, berk !) pour intimiser le contact entre les chambres. Et point très important : la présence d'une fenêtre dans le couloir pour la luminosité et la circulation de l'air (alors que généralement les couloirs sont sombres et fermées par les pièces autour) ! Dans le couloir, un placard mural (en pointillé), une petite buanderie et des wc (celui-là pose problème concernant la luminosité et l'aération) (en pointillé dans les wc, un petit placard mural).

- une énorme salle de bain / wc accessible du couloir, et qui ouvre aussi à une petite terrasse (pour étendre le linge, aérer et apporter luminosité) par une grande porte vitrée coulissante. En bleu, une grande fenêtre, et en pointillé, le placard mural.

- le salon avec deux énormes étagères murales là encore (une fois de plus, non à l'encombrement des meubles !) ; une très grande porte vitrée coulissante qui ouvrirait sur la terrasse, une autre porte coulissante vitrée qui ouvrirait sur l'arrière-cour et pour encore plus de lumière, une fenêtre en face.

- la cuisine communique avec le salon et une buanderie qui mène au garage ; elle a deux fenêtres, et son point le plus important, c'est que c'est une cuisine bar "complètement ouverte" sur la terrasse (un système fermable est prévu en cas d'absence et de cyclone, je vous rassure...) !

- la terrasse donc, 10m x 5m, le lieu de vie le plus important de la maison !! Communique au salon par une méga porte vitrée coulissante. Communique à la cuisine par un bar. Et en prolongement sur le côté, il y aurait le bureau et l'atelier.

- détails importants : le plafond serait à 4m du sol (une maison aux murs hauts) et la maison serait surélevée d'un mètre maximum par un système de bétonnage.

- En bois tous les murs intérieurs des chambres, en bois la mini buanderie dans le couloir, en bois tout le salon, en bois la façade bar de la cuisine, en bois l'atelier et le bureau. En dur tout l'extérieur des chambres, en dur la salle de bain et la pièce wc dans le couloir, en dur le reste de la cusine, en dur la banderie mitoyen à la cuisine.

- Et pour finir, les vues : face à la terrasse, la cuisine, le bureau et l'atelier, il y a la piscine, une petite forêt de filao puis la mer ! Derrière, il y a les orangers (et autres arbres fruitiers) avec en arrière plan la forêt de kininina ! Sur le côté gauche, il y a essentiellement une forêt de Ravinala. Et sur le côté droit, ravinala, cactus, filao et plantes décoratives...

A vous de rêver maintenant !!!

13 octobre 2008

Double vie

Depuis que nos week-ends durent trois jours, nous passons quasiment moitié temps de la semaine à Tamatave, moitié temps au domaine du Tanalaha, pour un retour aux sources primordial à nos vies étroitement liées à la nature, au vert, à la terre, à l'océan.... Nous continuons à y sculpter notre petit coin de paradis à nous, à y dessiner notre jardin secret, à y peindre nos rêves. Les projets naissent, se concrétisent, disparaissent, muent au fil des mois qui s'écoulent, au gré des saisons et de nos humeurs...

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L'épisode post cyclonique a été particulièrement difficile. Arbres et branches cassés. Fouillis. Ebouriffés. Méconnaissable, le domaine. Les efforts de plusieurs mois ont été salis en un pêt de vent. Le carbet a tenu le coup16 mais la case des gars qui bossent et gardiennent sur place s'est effondrée, comme la plupart des cases des villages alentours. Ils n'ont pas eu d'autres choix que de squatter le carbet le temps de leur ériger un nouveau toit. Pendant plusieurs mois, on n'a pas eu d'autres choix que de se contenter d'un aller retour le temps d'une journée ou deux par semaine, pour apporter notre minimum d'aide et nos instructions ! La case qu'on leur a fait reconstruire resterait en falafa, mais nous avons pris la sage décision de la métisser en la renforçant avec des piliers de bétons et un sol, non plus sur pilotti en bois, mais bétonné cimenté. Elle tiendrait plus facilement le coup aux prochains cyclones. C'était la première priorité de l'époque.

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Côté plage, le domaine a vu naître sa falaisette, comme sur bon nombre de plages de la côte autour de Tamatave. L'inconvénient c'est qu'il aura fallu faire tout un sport (à la limite de l'escalade avec corde et tout le tralala) pour la promenade au coucher du soleil sur la plage. L'avantage, c'est qu'on ne rentre plus comme dans un moulin sur notre terrain par la plage ! Tout juste après le cyclone, la mer était au pied du terrain, ce qui rendait toute tentative de baignade impossible. Et d'ailleurs, même quand la mer a regagné "sa place" (ouf, on a eu un peu peur), nous laissant une large plage de sable vierge, pendant de nombreuses semaines il nous était très difficile de nous baigner à cause de la violence du courant et des vagues... Pour notre petite fille des eaux, il nous a fallu trouver une solution...

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Passé cette dure période post cyclonique, nous avons entamé une période d'intense plantation (oranges, mandarines, citrons, litchis, mangues, tamarins, prunes de cythères, fruits à pins, moults variété d'arbres à fleurs, de pinèdes, des arbres à bois précieux, etc...) et une réorganisation générale des travaux de nettoyage défrichage.

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Les hectares côté rivière restent intouchés, intacts, sauvages, impénétrables. Dans un fouilli extrêmement sauvage, se mêlent aux forêts de goyaviers, forêts de niaouli, de kininina, de bambous, et j'en passe des monts et des merveilles ! Avec leur nuée de moustiques, les nids serpents, le peuple caméléon et même quelques mammifères / rongeurs tellement farouches qu'on n'a jamais pu les identifier...

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Les hectares "côté mer" gardent un caractère sauvage mais dompté, dessiné, nettoyé. Tous les goyaviers parasites dans la Kininina Vallée, tous les goyaviers dans la forêt de filaos, tous les goyaviers autour de chaque ravinala, de chaque palmier, de chaque arbre à canelles, et tous les goyaviers autour des arbres plantés sont dégagés, coupés, déracinés à la loupe. Résultat, maintenant, on a l'impression d'avoir un très très grand jardin sauvage avec encore quelques fouillis de goyaviers par-ci par là... Reste encore énormément de boulot à faire pour parfaire notre petit eden, mais la promenade dans nos sous bois aux mille parfums est désormais très agréable et vraiment enchantante.

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A suivre... 

24 janvier 2008

Week-end chargé !

En route vers notre petit paradis. C'est un corridor végétal qui nous mène hors du temps.

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Vie au carbet comme à son habitude. On fait sécher la viande. On fait fumer le poisson. On sieste en hamacs. On mange assis en tailleur sur une natte. Meva se douche à l'arrosoir. Une cuvette lui sert de baignoire. Et on a évidemment droit à la visite traditionnelle de nos amis caméléons.   

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La grosse chaleur de la saison fait souffrir les plantes... Il a fallu inventer de quoi leur faire un peu d'ombrage, avec ce qu'il y a sur place : des piquets de batons avec par dessus des tenina (hautes herbes envahissantes) ! Sur le sol, autour des plantes, des feuilles de fougères ont été entreposées, pour protéger un minimum les racines de brûlures éventuelles du soleil (on n'a pas encore trouvé de crème protectrice pour racines et plantes)... On arrose évidemment uniquement très tôt le matin et le soir, mais l'eau s'évapore à une vitesse inimaginabe ! Dur dur dur !

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Nous continuons à sillonner nos hectares, dix mille projets en tête.

Ce week-end, nous avons essayé de finaliser l'ébauche du futur chemin qui traverserait le domaine jusqu'au futur palais spatial. Nous nous étions arrêtés sur le sentier des plantations (encore imaginaires pour le moment). Repérage, puis coupe coupe au boulot ! Toujours avec de sympathiques rencontres....

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Autre labeur de ce week-end, la résolution du problème des souches... Pour le défrichage, nous avons fait le choix de ne pas utiliser la technique du doro-tanety (où l'on brûle tout), mais de couper et déraciner les arbres de l'espace à défricher. Si les feuilles sont facile à brûler, et les troncs et branches peuvent servir de kitay (de quoi cuisiner au feu de bois, sans charbon ni gazinière), les racines posent problèmes (puisqu'évidemment, il faut déraciner pour éviter les repousses) : qu'en faire et comment s'en débarasser ? On a essayé de faire un énorme trou, mais il y a tellement de racines que c'était un peu vain... on a essayé de les brûler, mais elles ne peuvent se consumer entièrement... Finalement, on a eu l'idée de déplacer nos montagnes de racines en les entreposant de manière à ajuster les dénivelés d'un chemin sur le domaine qui mène à la rivière. Pour des souches qui peuvent peser trente kilos voire plus, et des centaines de mètres carrés « défrichés », même avec l'aide d'une 504 bachée, ça n'était pas une masse affaire ! Fatigues et courbatures garantis (y compris pour la voiture qui a peiné grave) !

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Les choses avancent très lentement, mais le pire, c'est le fait d'avoir parfois l'impression qu'on travaille pour rien, ou presque : une fois qu'on y voit plus clair à certains endroits défrichés du domaine, une fois que les troncs branches feuilles coupés ont disparu, ... viennent apparaître en masses impressionnantes et en quelques jours à peine, des fougères géantes et de hautes herbes folles coupantes (les fameux tenina). Il faut là encore trouver une solution miracle pour s'en débarrasser définitivement... Débats en cours ! A suivre pour ceux qui nous demandent régulièrement des news du domaine du tanalaha !

Pour finir, quelques clichés de bonheur dans nos fouillis de réflexions pour parfaire notre petit paradis ! 

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Et en avant première notre princesse de l'Amazonie doublement titrée princesse de l'océan indien !

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Carnet de vadrouilleurs
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