On était donc aux Accacias... au bord du lac rasoabé, sur les pangalanes... la plage est belle... sable blanc, très fin... et l'eau, tiède à longueur de journée ! Même si les bonnes adresses affichaient complet, il n'y avait pas foule du tout !

La terrasse, à même la plage, à l'ombre des grands arbres était vraiment sympa... pour dessiner... jouer aux cartes... siroter un fanta ananas bien glacée... bouquiner... bouquiner... bouquiner... déguster un énorme poisson grillé... bref pour déjeuner et même petit déjeuner au lever du soleil dans un cadre de carte postale, et passer le temps quand on a trop chauffé au soleil... 

Inutile de dire : les minettes avaient de quoi s'éclater !

Meva et ses trouvailles... Mirana qui explorait tout partout...

... et les interminables parties de plage...

Je disais au tout début que l'eau était du matin au soir très très tiède ! Un régal ! Dès le réveil, on y pique le nez ! A la nuit tombée, nous y sommes encore ! Les journées s'écoulaient tout doucement au bord de cette eau si douce... On aimait à entendre tout au loin l'océan rugir...

Entre deux parties baignades, un exemple de petite pause :

Après quoi c'est reparti pour le shoot au bonheur !

De quoi épuiser tout le monde ! Trop dur les vacances !!!!!

Après le vakona et son cadre paradisiaque, sa belle forêt tropicale, ses îles aux lémuriens, et son lac aux crocodiles, on est parti à Manambato, pour faire profiter à Granny G du fameux canal des pangalanes.

Depuis Andasibé, la route n'a pas été très longue. Mais la dizaine de kilomètres de piste a été... très secoussante !

Granny G : "c'est pas possible, mais on ne va jamais arriver entiers ! Regarde moi ça, on va casser la voiture !!!!" 

Nous : "mais non ce n'est rien, il y a bien pire... et puis d'ailleurs tiens, on ne le souhaite pas, mais sais-tu que tout voyage à mada doit passer par une-bonne-panne-de-voiture-qu'on-n'est-pas-prêt-d'oublier-de-si-tôt ?!!"

Et blablabla... Bon, ouf, il ne nous est rien arrivé malgré la grosse boue dérapante qu'il y avait par endroit !  On dirait que des éboulements ont été très récemment dégagés ! Finalement, la seule petite histoire on the road qu'on eut c'était au niveau du pont, avant l'arrivée au village ! "on passe ? on passe pas ?" Il avait l'air vraiment tout pourri ! Dans ce genre de situation, on s'arrête toujours pour voir de plus près les passages les plus chauds... on va, on vient, on saute sur le pont, on fait les zouaves dessus, et mesure à l'oeil nu... verdict : pas terrible !   

Des gosses surgis de nullepart nous confirment : il faut passer dans l'eau du pont !!!

Un spectacle... et des spectateurs !!

Une fois sur place, on file chez Luiggi. Evidemment, on n'a pas réservé (enfin, si... on a essayé - sérieusement ! - , mais impossible d'avoir du réseau...) ! Donc, évidemment, impossible de nous caser (surtout qu'on n'est pas qu'un couple... surtout que c'était période de vacances...et surtout qu'on comptait rester plusieurs jours week-end inclus !). Chaud chaud chaud !

Aux Accacias, idem ! Full ! Enfin, il resterait un bungalow... mais juste pour ce soir... l'index de la dame parcourt les lignes d'un grand carnet aux feuilles jaunies.. peut-être qu'il y aurait une possibilité mais c'est pas sûr... on finirait dans des bungalows séparés... Granny G s'inquiète... on fait les piteux... on fait les beaux... elle hésite... feuillette et refeuillette le carnet de réservation... et puis finalement, elle nous dégote de la place pour tout le séjour qu'on lui a demandé ! La gentille... la garce... Il est en dessous là, en photo, notre bungalow ! La dame a fait sauter la réservation d'autres personnes qui ont bien ralé une fois arrivés sur place... "ha bon, vous avez réservé ? hooo pas de chance ! Ils n'assurent vraiment pas quand même hein... Nous ? ha si on est bien ! Ca fait plusieurs jours qu'on est là... et rien à leur reprocher !" Dire qu'on aurait pu n'avoir comme solution que de revenir à Tamatave changer tous nos projets ! (mais ça on ne leur a pas dit !)... 

Après une nouvelle semaine de pluie non stop, le soleil pointe son nez une fois de plus le wee-end (chance !)... Cette fois, on fonce à Foulpointe pour profiter du lagon, du sable blanc, du ciel bleu, des cocotiers et de quelques langoustes grillées pendant deux jours !

Du bonheuuuur à gogo ! On avait de quoi affronter la semaine suivante, qui était... une fois de plus.... pluvieuse ! 

Première quinzaine de Janvier. Pleine saison cyclonique... L'océan indien déchaîné, mais rien d'alarmant sur la grande île ! Entre deux semaines de grosse pluie incessante, on arrive à se caser une sympathique promenade le temps d'un week-end d'accalmie.

Ambodiatafana. Nous avons découvert un petit coin de paradis complètement perdu ! L'endroit est impressionnant !   

C'était tout gris, il y avait un vent fou, mais pas une goutte... Côté plage, de l'autre côté de l'embouchure : ambiance apocalyptique.... Des tonnes de branches étrangement sculptées, des bambous géants, et toute sorte de détritus d'on se demande quelles forêts, portés par les vagues et les courants... difficile d'imaginer qu'en temps normal, ici, la mer est magnifiquement bleue et le sable paradisiaquement blond ! Ca nous change tiens !

Pour clore l'année 2009 à notre manière, nous avons passé quelques jours à camper au milieu de nulle part, sur une plage déserte et sauvage au nord de Tamatave.

Le trip c'était de refaire le monde autour d'un méga feu de camp pour le réveillon... et de commencer l'année face au lever du soleil en plein océan. 

Jusqu'au 31, on était à vivre notre bonheur en se shootant au sable, aux vagues, à la mer, au soleil, à l'amour... Surf, baignade, sculptures, chateaux, farniente, éclats de rire pour ne citer que ça....

Jusqu'au 31, donc, tout était parfait.

Dernier jour de l'année. Première partie de surf au réveil : les vagues et les courants étaient bien plus violents que les jours précédents... On s'incline face au défi. Respect. Le soleil ne veut pas percer. Les parents débarquent à l'alerte un peu plus tard dans la matinée. Depuis la veille, à tamatave, la radio tintamarrait une menace cyclonique sur la côte est du pays ! Nous n'étions évidemment au courant de rien. Bip iphone : rien ! On est abonné depuis belle lurette à deux sites d'infos alertes cycloniques pour la Réunion et l'océan indien ! Nada ! Rien de rien dans aucun des deux sites... On songe à une bonne blague de fin d'année, mais l'atmosphère ne semble pas vraiment en rire... Le vent se lève. Le ciel, gris, vire au très foncé. La mer parait déchainée. On a tout juste le temps de remballer la tente et le campement qu'il se met à pleuvoir des cordes. Une grosse pluie qui tambourine avec une force inimaginable l'océan. La grosse pluie ruisselle dans la végétation et lustre tout à son averse. Et nos projets de réveillon sont balayés au passage. ll n'y a rien d'autre à faire que de quitter les lieux et improviser notre soirée de "bonne année" à la maison, à Tamatave.

à suivre...

Petite escapade à trois heures de tamatave. Direction sud.

La route est belle tant dans son état que dans le paysage qui y défile. Forêt de ravenalas. Rizières. Collines dénudées. Et pas un chien errant ! Les kilomètres avancent. Du vert à perte de vue. On ne croise que des zébus. Côte-est typique, légèrement métissée hauts-plateaux. Pour la route, si bien goudronnée, on ne s'attendait pas du tout à ça ! Et même d'une manière générale, Vatomandry et sa région nous a bien surpris.

Scènes de vie.

On est loin de tout et on atterrit dans cette petite ville. Son marché, son agitation nonchalante, son quotidien. La pêche, les mpanao vacances et leur chapeau de paille. Les épi-bar, les chinois, les gargotes, les composés du petit déj', les maskita du soir, les mofo akondro du gouter. Tout semble avoir été toujours ainsi.

En une matinée, on fait quatre allée retour sur la grande rue, on flanote un peu dans ses quartiers ensablés, et quand on a vu le canal et la plage, on a quasiment tout vu.

Le cliché.

Vatomandry est comme ces petites villes malgaches où il n'y a rien. Probablement rien à faire d'autre que de vivre la ville elle-même et sa plage. Saisir et gouter à la tranquillité de chaque instant.

Et parcequ'il n'y a rien... ou, même s'il n'y a rien, on y est bien !

Le ciel immense, la mer, le vent, le soleil, et les cyclones ont peint et dépeint le paysage. Toles rouillés. Toits rapiécés. Bois engorgés. Murs décrépis. Rambarde penchée.

Et sa plage. Sa très belle plage, nichée entre l'océan indien rugissant et le calme miroitant de la lagune. 

Et la beauté mystérieuse de ces rochers endormis en pleine mer. Que du beau. Que du bon...

Quand nous étions à Vatomandry, début juillet, le temps était très mitigé. Beaucoup de pluie, comme il peut en tomber sur la côte-est en saison, de gros nuages qui vont et qui viennent, puis d'un coup un ciel éblouissant bleu... Par moment il était impossible de sortir les maillots... on marchait sagement, jusqu'à ce qu'il faille courir, visages fouettés par le vent et des crachins...

un bol frais de liberté qui fait du bien, quand la journée s'est écoulée dans les bungalows à écouter la pluie se déverser sur les toits en falafa !

Dès que le soleil balayait de ses rayons la voile grise dans le ciel, il était impossible de se retenir... les enfants couraient couraient à perdre haleine sur le lagon... ça éclaboussait de partout, c'était extra... à défaut de faire les crocodiles parcequ'il ne faisait pas très très chaud ! Pour dire, même les adultes n'ont pas osé se mouiller...

La plage, mais aussi l'hotel : les tilous ont animé à eux seuls Vatomandry, lol ! Vu le temps qu'il faisait, il n'y avait pas des masses de personnes !

Aller et venus d'un bungalow à l'autre... parties de balançoire...   

Bref, pour résumer, c'était très sympa... on se serait passé du mauvais temps, mais bon, on ne se plaint pas trop, on a quand même pu profiter ! Derniers petits clichés avant le retour sur Tamatave... 

... retour bien mémorable pour les parisiens qui se sont retrouvés coincés en pleine brousse : la carosse de papy a dégazé une méga fumée monstrueusement noire et puante au niveau du volant... et des pédales... et du tableau de bord... et la voiture n'a évidemment plus voulu redémarrer ! D'ailleurs même s'il a voulu redémarrer, ça a un peu traumatisé les inhabitués, je ne suis pas sûre qu'ils auraient accepté de remonter dedans aussitôt ! Xav a dû refaire un aller-retour depuis tamatave (on était arrivé bien avant eux) pour tracter la charette grosse voiture... En l'attendant, ils ont quand même sû garder le sourire, lol !

Avec les pitizenfants réunis, il n'y avait rien de mieux que le lagon de Foulpointe pour des escapades de quelques jours sans trop s'éloigner de tamatave.

On the road...

Quelques nuits au Manda beach...

Petits déj' gargottes dans les lalapasika : vary amin'anana au kitoza (riz brèdes et viande fumée sautée) et mofo menakely (les beignets dans la vitrine là, qui font rêver Mirana...)  avec du café chaussette (sans le nestlé azafady) !

Parties de plage...   

Pause déjeuner pantagruelique aux langoustes grillées et camarons coco au Gentil pêcheur...

La promenade sur le petit pont... "mais pourquoi il y a une oie dans la mer ?!!"

Et encore des chateaux de sable, et des interminables parties de baignade... avec entre deux, l'incontournable jus de coco (dans la noix s'il vous plait, pas dans une canette, lol !)...    

C'était vraiment très cool ! Allez, une petite dernière photo pour la route : la cohue dans la voiture !

L'hiver ne nous empêche pas de profiter d'une petite journée sympa à une heure de chez nous ! C'est ça qui est bien sous les tropiques...

Finalement je n'aime pas trop le "quand même" dans le titre, je rectifie : Week-end gris week-end heureux tout court !

Autres photos de cette journée pas loin de chez nous ici !