Vatomandry
Petite escapade à trois heures de tamatave. Direction sud.
La route est belle tant dans son état que dans le paysage qui y défile. Forêt de ravenalas. Rizières. Collines dénudées. Et pas un chien errant ! Les kilomètres avancent. Du vert à perte de vue. On ne croise que des zébus. Côte-est typique, légèrement métissée hauts-plateaux. Pour la route, si bien goudronnée, on ne s'attendait pas du tout à ça ! Et même d'une manière générale, Vatomandry et sa région nous a bien surpris.
Scènes de vie.
On est loin de tout et on atterrit dans cette petite ville. Son marché, son agitation nonchalante, son quotidien. La pêche, les mpanao vacances et leur chapeau de paille. Les épi-bar, les chinois, les gargotes, les composés du petit déj', les maskita du soir, les mofo akondro du gouter. Tout semble avoir été toujours ainsi.
En une matinée, on fait quatre allée retour sur la grande rue, on flanote un peu dans ses quartiers ensablés, et quand on a vu le canal et la plage, on a quasiment tout vu.
Le cliché.
Vatomandry est comme ces petites villes malgaches où il n'y a rien. Probablement rien à faire d'autre que de vivre la ville elle-même et sa plage. Saisir et gouter à la tranquillité de chaque instant.
Et parcequ'il n'y a rien... ou, même s'il n'y a rien, on y est bien !
Le ciel immense, la mer, le vent, le soleil, et les cyclones ont peint et dépeint le paysage. Toles rouillés. Toits rapiécés. Bois engorgés. Murs décrépis. Rambarde penchée.
Et sa plage. Sa très belle plage, nichée entre l'océan indien rugissant et le calme miroitant de la lagune.
Et la beauté mystérieuse de ces rochers endormis en pleine mer. Que du beau. Que du bon...