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Carnet de vadrouilleurs

3 juillet 2006

Nos vacances "à la maison"...

Pour une fois depuis des années et des années, nous ne prenons pas l'avion en cette période. Et a23pour une fois depuis cinq ans que nous habitons en Guyane, nous passons les mois de Juillet et Aout dans les parages. L'occasion de palper l'ambiance du département pendant les grandes vacances (tellement spécial paraît-il... à suivre...) !

Tout en étant à la maison, pourtant, nous préparons un voyage. Un voyage sans parcourir des kilomètres et des kilomètres. Un voyage sans guide touristique et sans moyen de transport. Un voyage à travers la vie. Un voyage en préparation depuis plus de huit mois, et probablement, un long voyage qui nous accompagnera toute notre vie !

Pour ceux qui nous suivent, vous avez sans doute compris : notre Ptit Coeur viendra au monde d'ici quelques semaines, vers la fin du mois de Juillet si les astres n'impatientent pas !

Nous sommes dans le neuvième mois de grossesse. La future maman a la pêche, et doit prendre sur elle pour se reposer autant qu'elle le peut et ne pas faire d'effort. Pendant qu'elle couve, le futur papa s'active pour préparer le nid pour accueillir Bébé, et le chat continue sa petite vie folle.

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Hier, 3 juillet, la peinture de la chambre a été achevée ! La conception, la recherche des teintes (dans le jaune, l'orangée et le vert) et la réalisation n'ont pas été une tâche facile !! Nous avons aussi monté le lit à barreau qui n'attendait que ça depuis des mois et des mois déjà ! Que d'éclats de rire à la vue de ses minuscules premiers vêtements, et premières couches... que d'embarras pour le choix des premiers produits... Beaucoup de neuf à la maison, beaucoup de réorganisations. Beaucoup de projets aussi pour l'avenir.

C'est gai. Ca respire le bonheur. Nous sommes contents de nos débuts de vacances à la maison.

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1 juillet 2006

Caprice des saisons... en Guyane aussi !

La question des saisons en Guyane nous est souvent posée : mais comment ça se passe concrètement "saison des pluies / saison sèche" ? comment ça fait quand il fait chaud toute l'année ? Ceux qui ne connaissent pas se demandent souvent si pendant la saison des pluies, il ne s'arrête jamais de tomber des sceaux d'eau (à tel point que des champignons poussent à la place des cheveux !)... et si, pendant la saison sèche, il n'y a pas une seule goutte (et le corps n'est plus qu'une fine couche de peau tellement frippée et desséchée que les insectes n'en veulent même plus !)... De métropole, on imagine exagérément l'atmosphère lourde d'humidité pendant des mois et des mois, et écrasante de chaleur pendant des mois et des mois... C'est vrai que dans les livres du temps du bagne, on insiste beaucoup sur les conditions de la rudesse du climat ici, entre la chaleur et l'humidité, favorable à toutes les maladies inimaginables. Et maintenant encore, bien des idées circulent...

Mais, mais, mais...

Nous vivons constamment dans une moiteur tiède, c'est vrai. Les vêtements, peuvent coller à la peau, bien que légers, et même en sortant des douches froides (un peu tièdes pour certains), surtout au début (quand on débarque de métropole). A l'arrivée, certains types de cheveux triplent de volume ; et doigts et membrent se mettent à enfler (un peu, mais ce n'est pas systématique). Certains recherchent alors l'abri dans une pièce climatisée, d'autres restent scotchés au ventilo... très rares parmi ces personnes là, ne veulent aller nulle part ailleurs, et gardent un très très mauvais souvenir de Guyane (fermé entre quatre murs) (climat insupportable) (pays où il n'y a rien à voir - traduire, où ils n'ont rien vu...) ! Heureusement, pour d'autres, et la plupart du temps, ça se passe autrement ! On découvre le bonheur de se retrouver en contact avec la forêt, fraîche et ombragée, ou sur une rivière aux ondes ravigotantes, par exemple.

Après un temps d'adaptation plus ou moins long selon chacun, le corps s'habitue et le mental apprécie : la vie se passe normalement, dans la bonne humeur, avec l'impression d'être tout le temps en vacances surtout quand on peut se permettre d'être tout le temps en tongue, en short et en marcel (voire torse nu) !! La température reste stable toute l'année (pas plus de 33°C et pas moins de 24°C en moyenne)... Pendant l'hiver en France, on songe à la famille et aux amis là-bas, qui parlent du froid, du gris, des chauffages à fond, des grippes, de la mine morose des passants... C'est peut-être là qu'on se dit qu'on est quand même bien loti ici !!

En ce qui concerne les saisons guyanaises, en gros, pour faire la différence entre les deux saisons, on peut dire que d'un côté, il pleut plus souvent que de l'autre, ou, d'un côté, on voit moins souvent le soleil que de l'autre !! Après, tout est une question d'intensité et de fréquence de la tombée de la pluie.

Voici les grandes lignes saisonnières guyanaises :

- de aout à décembre, c'est la saison sèche

- de décembre à mars, c'est la saison des pluies

- vers le mois de mars, on a droit au petit été de mars

- et d'avril à juillet, c'est à nouveau la saison des pluies.

On vous parlait, il y a quelques posts de cela, du fameux "petit été de mars" guyanais. Cette année, il avait commencé vers la mi février !! Déjà bien surprenant pour le nom... Mais le plus drôle, c'est qu'il a duré plus de deux mois !!! La grosse pluie n'est revenue que vers la fin du mois d'Avril. Juste après notre retour de vacances : plusieurs jours d'énormes averses ; des inondations formant de beaux lacs par-ci par là ; et de bien rares accalmies où le soleil tentait en vain de percer le gris constamment lourd du ciel.

Mois de juin : c'est une des périodes où il pleut le plus dans l'année. Depuis quelques semaines, pourtant, on a droit en gros à de la pluie digne de ce nom, un jour par semaine. Le reste du temps, il fait beau. Peut-être quelques gouttes par-ci par là, mais vraiment rien de remarquable ! C'est en tout cas ce qui se passe à Kourou. Parcequ'à Cayenne, ce serait différent ! En discutant avec des personnes qui habitent autour de Cayenne, apparemment, depuis début juin, ils ont droit à un jour de beau temps par semaine... Comme quoi... les saisons ne veulent pas dire grand grand chose ! A moins que comme partout ailleurs, on dira qu'il n'y a plus de saisons !??

En ce moment, fin juin / début juillet, il repleut de nouveau, assez fort et assez longtemps. On a eu droit à une bonne averse incessante pendant trois jours. Aujourd'hui, il fait lourd et chaud. Demain, on verra bien ! Il n'y a pas vraiment de règle !

30 juin 2006

Un nid bien douillet...

Après un avoir parcouru de long en large et en diagonale notre jardin, voici un aperçu de notre chez nous, dedans ! En attendant de venir nous voir, pour certains... Attention, aucun trucage pour les photos ! Bon, ok, y a peut-être juste que certains clichés ont été pris après le passage de la femme de ménage (qui vient une fois par semaine) !! Mais rien de plus !

N'oubliez pas, il suffit de cliquer sur les photos pour les voir en plus grand !

Tout d'abord, un endroit très important : la terrasse !

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C'est une sorte d'intermédiaire entre le jardin, et l'intérieur de la maison. On y passe énormément de temps, à discuter, bouquiner. On s'y prélasse en hamac à l'heure de la sieste. C'est là qu'on mange la plupart du temps, matin, midi et soir. C'est là aussi qu'on reçoit les amis. Il y fait bon, c'est agréablement aéré, et les oiseaux ne sont jamais loin !

Ensuite, il y a le salon, qui donne sur la cuisine et la terrasse. On l'a aménagé en deux parties. Un côté "classique", avec les canapés...

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Et un autre côté où tout est à ras le sol, tapis, pouf, coussins, table basse, et où l'on s'installe donc en tailleur... Il n'y a qu'à choisir et se laisser aller, tranquilement, entre une tasse de thé et une musique d'ici ou d'ailleurs...

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Pour ceux qui craignent de venir nous voir car se font l'image de notre chez nous comme d'un squat, d'un cabanon sans eau ni électricité, ou autre, jugez par vous-même ! C'est saint, zen, et franchement agréable à vivre !!

Même si nous avons fait le choix de ne pas avoir la télévision, nous avons tout de même un frigidaire et une gazinière, une t5machine à laver, un matériel informatique non rouillé (loin de là) et même l'adsl !! Bon, je ne sais pas qui a osé penser quoi, mais nous avons aussi des toilettes avec une chasse d'eau qui fonctionne (quand il ne pleut pas trop trop fort) et une porte (qui ferme), ainsi que DEUX salles de bain avec même de l'eau chaude (pas toujours très utile, mais c'est pour dire le luxe...) (pour ceux requi auront trop chauds par contre, désolés, on n'a pas de troisière robinet pour l'eau gelée... faut pas abuser non plus !!) !

On ne vous le dira jamais assez, ce n'est pas la place qui manque : sur la terrasse on peut accrocher une quinzaine de hamacs (l'occasion de s'entrainer à dormir dedans avant de passer plusieurs nuits en forêt) ; le séjour aussi grand, une dizaine de familles malgaches peuvent y dormir aisément... et même si deux chambres sont réservées (une pour nous et une autre pour ptit coeur), il reste les deux autres pièces qui servent de bureau et d'atelier pour accueillir plus intimement ceux qui le souhaitent !!

Un vrai palais (demandez au chat...) !

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Pour finir avec les photos : de gauche à droite, la porte du bureau, avec de quoi bouquiner (impossible de s'ennuyer !!), la porte de notre chambre (avec "le baiser" de Picasso peint à la peinture à huile par Titine mais pas encore achevé), et une autre ouverture de notre chambre, donnant vue sur la "forêt" du jardin !!

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Cui cui cui... (traduire : en espérant avoir ôté certains préjugés sur notre chez nous en Guyane... en espérant aussi que ces préjugés là ne seront plus une excuse pour ne pas venir nous voir !!)

14 juin 2006

Dernière ligne droite...

Pourquoi tant de semaines de silence depuis notre départ en vacances de Paques nous demande-t-on souvent ? Nous sommes pourtant bien revenus depuis... et nous allons parfaitement bien (pour ceux qui se faisaient du soucis...) ! Que dire d'autre à part le fait de remettre toujours à plus tard les choses... le temps qui s'écoule sans jamais nous attendre... et aussi le boulot monstre auquel on a eu droit ces derniers temps...

La période d'après les vacances de Paques correspond en effet à la dernière ligne droite de boulot, pour Xav comme pour Titine. Une dernière ligne droite qui n'était pas de tout repos...

Comme chaque année, début juin, c'est là où se préparent toutes les dernières manifestations des associations sportives et culturelles, histoire de clore festivement l'année... Pour Titine, il s'agissait donc de préparer l'expo de fin d'année de l'atelier.... choix, tris, élaborations de panneaux, accrochage... ça a l'air bien plus simple à résumer qu'à faire ! Le plus dur c'est que cette fois, son énergie n'était pas aussi bouillonnante que toutes les autres fois... au huitième mois de grossesse, tout est beaucoup plus long à préparer car peu de chose fatigue facilement... Xav, lui aussi ne s'est sans doute jamais autant donné de l'année que depuis le retour des vacances. Sans entrer dans des détails très complexes, il lui fallait organiser la fameuse grande rencontre scolaire des jeux d'échecs, qui concernait plus de 500 élèves de toute la Guyane, et qui a eu lieu début juin aussi !!! Bon, à rajouter à ça, corrections des dernières copies, rentrée des notes, conseils des classes, etc... Qui a dit qu'on était tout le temps en vacances ici ?!!!!

Vous devinez la suite. On s'active, on court, on se donne à fond, on est crevé, et à ce jour, on s'en remet à peine encore !!

Mais tout est fini maintenant ! Titine a déjà fait le gouter de fin d'année avec ses 'tits loups (elle a choisi de s'arrêter pour ne pas trop fatiguer) (les enfants de trois / quatre ans, ça épuise quand même !!)... Les "vacances" sont donc parties pour elle, et pour plusieurs mois.... Quant à Xav, il se tourne les pouces au collège où il ne reste plus vraiment d'élèves pour les cours (en Guyane, quand les conseils sont passés, les élèves disparaissent...) !

Nous pouvons donc peu à peu nous remettre à bloguer... quoi que... nous avons maintenant la venue de bébé à préparer !!

A suivre...

11 juin 2006

La terre de Guyane a tremblé...

Pourquoi la Guyane a-t-elle été choisie pour accueillir la fusée Ariane ? Notamment à cause de l'absence d'activité sismique de la région ! Lors d'une visite guidée au Centre spatial, un ami de passage en Guyane raconte comment le pauvre guide devint tout bleu quand deux minutes après avoir donné cette explication des secousses se sont fait ressentir... une explosion ? une attaque ? C'est qu'en Guyane, tout peut arriver : le jeudi 8 juin 2006 à 13 h 30, des grondements se sont fait entendre.

En ville, tout le monde a cru à un vol d'Ariane. Mais en général on est averti pour les tirs, et même si cela fait partie de notre quotidien (à force, on s'habitue...), on n'a vraiment pas souvenir d'avoir entendu parler qu'il y en eût de prévu. Alors peut-être était-ce un test sur un nouveau lanceur ? Premier réflexe pour beaucoup, sortir et regarder dans le ciel !!! Mais... rien ! Aussitôt, c'est sous nos pieds qu'on sent qu'il se passe quelque chose... les murs et le sol se mettent à trembler ! Des connaissances proches ont parlé de vitres qui résonnent et de verres qui s'entrechoquent.... Depuis le Nicaragua et le Chili, nous, nous savons bien ce qu'est un tremblement de terre, et là pas de doute, c'en était bien un !

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Les chiens et les chats n'ont pas vraiment réagi ! C'est que le grondement des décollages des Ariane 5 et les légers tremblements qu'ils produisent ont habitué tout le monde. La nouvelle se propage rapidement ! Au large de Cayenne, 5,2 sur l'échelle de Richter, possibilités de répliques. On dit qu'il n'y a pas eu de tremblement de terre depuis 1951 dans le coin ! Pas étonnant que certains ont paniqué et se sont même évanouis... Les pompiers ont fait le tour de plusieurs maisons et bâtiments. C'est qu'évidemment, les constructions n'ont rien à voir avec celles aux antilles où des normes anti sismiques et cycloniques doivent être respectées... Bonne nouvelle : aucun dégât, ni matériel, ni humain ! Beaucoup de blablas pour un évènement exceptionnel.

Et le comique au collège du prof de latin :

- une secrétaire sort de l'administration toute agitée et crie qu'il faut évacuer les salles car une réplique est annoncée ! Les conseils de classe sont arrêtés, le cours de latin ne reprend pas après la pause ! Le principal visse un téléphone portable à chaque oreille pour contacter le rectorat et la préfecture pour avoir les consignes, il n'y a pas de bandeau à la télévision, il faut s'éloigner des lampadaires et des murs, se réunir sur le parking du collège, le principal adjoint sort de son bureau la radio à l'oreille comme si une déclaration de guerre venait d'être annoncée ! C'est l'effervescence !

Une réplique ne peut pas être prédite ! C'est ça le comique !

Finalement à 17 h 30, sans consigne, le principal m'enjoint de regagner ma salle.

J'explique aux élèves que le responsable est Jupiter, nous venions de traduire un extrait où Jupiter lassé des jacasseries des femmes, donne à Pâris la tache de choisir la plus belle de Vénus, Junon et Minerve !!

Un témoin de Java annonce que c'est la fin des temps et qu'on ferait mieux de vite se repentir ! Pourvu que mes jumeaux mormons qui savent que leur livre est vrai ne viennent pas me redérouler leur argumentation !

Ce tremblement de terre est d'un divertissant !

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7 avril 2006

Parcequ'en guyane, c'est les vacances de pâques à

Parcequ'en guyane, c'est les vacances de pâques à partir de demain ! Et ... et ... et... Titine et Xav prennent pour la dernière fois, avant probablement quelques années, l'avion seuls (enfin, avec une présence en plus, mais dans le ventre de la future mômon) ! Direction Récife, Olinda et les plages de rêve à l'extrême Est du Brésil. Si nous sommes connectés, si nous en avons le courage, nous posterons quelques notes dans la rubrique "15 jours en voyage" , mais pas de promesses car les vacances seront courtes, les découvertes nombreuses, et lr repos plus que nécessaire !!

En attendant, ce serait une super occasion pour vous de surfer de fond en comble dans le blog, non ? C'est sûr qu'il y a plein de délires que vous n'avez pas encore vu !!!!

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7 avril 2006

Peur des bébêtes ?

Ce que nos amis nous demandent souvent en lisant nos aventures en Guyane, sur les rivières, et en pleine forêt, c'est : "Mais, et les bébêtes ?"  "Vous n'avez pas peur des serpents ?" a15"Ca doit être dangereux quand même !!" "C'est super à lire, mais je ne pourrai pas vivre ça !!" ...

C'est vrai, la Guyane, c'est l'Amazonie, avec sa riche faune et flore, qui attire de nombreux scientifiques spécialisés, et qui repousse en même temps beaucoup d'autres personnes... Des jaguars, des caïmans, des serpents, des mygales, de monstrueux crapauds, et toute autre sorte de monstres, oui, tout cela existe... mais bien souvent, ils sont camouflés quelque part, à mener tranquillement leur existence. Ce qui sort de l'épouvante de notre imaginaire, on ne les voit presque jamais. Et quand on a l'occasion d'en rencontrer (sans l'effet de trop de Tit'punch ou de substances hallucinogènes), on les voit à peine qu'ils fuient aussitôt : les animaux ont la plupart du temps peur des humains et ne sont agressifs que si on les a provoqués... Finalement donc, à moins d'avoir de la chance, d'avoir une certaine expérience de la forêt et des yeux de lynx en sus, le mythe de la Guyane et de ses effrayantes bêtes s'effondre !! Chers amis, surmontez donc vos phobies et venez nous voir... Les bébêtes ne sont pas si méchantes que ça...

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Quelques règles de comportement que nous adoptons, en tant que simples amateurs de forêt : respecter la vie, äiguiser son regard silencieusement, et surtout attention où l'on met les pieds et l'on pose les mains...

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Si vous avez suivi nos aventures amazonniennes scrupuleusement (essentiellement dans "le temps d'un week-end") depuis luue début, vous vous rappèlerez peut-être des fois où nous avions eu l'occasion de rencontrer des caïmans, des loutres d'eau douce, des cabiaïs, des serpents, des singes, des paresseux, des tamanduas et autres familles de fourmiliers.... pour nous, ces moment furent intenses en émotion... rien de plus beau que de voir des animaux évoluer, ne serait-ce que le temps de quelques minutes, dans leur milieu naturel... des moments précieux, car rare... A côté de ça, nous ne vous avons pas parlé des classiques : les beaux morphos (ces énormes papillons bleus), de curieuses choses volantes (sauterelles, libellules...), les grenouilles couleurs fluos, et plein d'autres bébêtes qui ne peuvent que nous faire étonner et admirer encore et encore de la nature...

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(n'oubliez pas, les photos sont agrandissables)

Mais toutes ces choses dont on vous parle concernent essentiellement la forêt. Le quotidien est tout autre, en ville... Mais dans tous les cas, les plus redoutables des bébêtes que nous sommes ammenés à côtoyer en forêt ou ailleurs, ce sont les plus petites bébêtes, presque invisibles... Personnellement, j'en noterai trois dont il faut se méfier terriblement ! Mais elles n'empêchent vraiment pas de vivre tranquille, puisqu'il  y a tout pour les éviter...

Les poux d'Agouti

Tout d'abord, le pire, les poux d'agoutis. J'ignore de quoi ils ont l'air, d'où ils viennent, et où on les chope exactement. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'il faut se méfier, en brousse, dès lors qu'on s'éloigne des villes, mais surtout là où il y a de l'herbe, tant en forêt, qu'en lisière de forêt, qu'en savane, ou même dans votre jardin ! Ce qui se passe ? Après la "balade", rien. Puis, quelques heures plus tard, ça irrite un peu partout, ou à des endroits précis, sur les cuisses, les fesses, les parties chaudes et humides, jusqu'aux aisselles parfois. Le lendemain, ça s'enflamme carrément, c'est tout rouge et infesté d'horribles boutons géants qui irritent à mort. Si ça vous arrive, évitez évidemment autant que possible de gratter, et, aussi ignoble que ça en a l'air,  il ne faut surtout pas avoir honte d'aller voir un médecin (qui a l'habitude des cas). Maintenant, il ne faut pas être parano et ne pas venir en Guyane pour ça, car c'est tout à fait possible d'éviter de les avoir : badigeonner jambes, cuisses et tous les plis de crème élénol, qu'on trouve en pharmacie, ou alors faire comme les amérindiens des forêts qui s'enduisent le corps de roucou (ce qui leur donne entièrement la peau rouge !).

Les fourmis rouges

Ensuite, aussi horrible dans le genre, les fourmis rouges (ou fourmis maniocs). Discrètes, elles n'ont l'air de rien, sont enfouies partout, en colonies souvent... En forêt, elles sont parfois bien grosses et avancent à la queue leu leu, en portant des feuilles sur elles... Quand on ne fait pas attention, on se met brusquement à sauter de rage sur nos pieds envahis de fourmis qui piquent de tous les côtés. La douleur est atroce pendant plusieurs instants, pour laisser ensuite place à des boutons qui démangent énormément, et qui peuvent laisser des traces des jours durant ! Il faut constamment regarder où l'on met les pieds, surtout si on porte des scoubidous (tongs) ; ce qui arrive souvent en Guyane étant donné qu'il fait chaud et que c'est bon d'avoir les pieds à l'air libre.... au passage, par rapport à Mada, une chose qui me manque bien, et malheureusement à absolument ne pas faire ici : se promener les pieds nus dehors... et c'est une malgache qui le dit !!! Avoir de bons yeux, voilà donc ce qu'il faut ! et si vous vous rendez compte que vous marchez sur d'éventuels minis agresseurs, dévier votre chemin en accélérant les pas sur les pauvres bêtes (sans aucune pitié) pour ne pas leur laisser le temps de se protéger (en grimpant entre vos doigts de pieds)...

Les moustiques

Enfin, ce dont vous nous parlez aussi très souvent, les moustiques. Là encore, il y a tout ce qu'il faut (pastilles, sprays anti-moustique en pharmacie ou chez les chinois, etc...) pour ne pas se faire piquer, même en short et débardeur ! Pour ces insectes tant craints, il faut savoir qu'il n'y en a pas partout, et pas tout le temps. En général, se méfier des endroits aux eaux stagnantes, des marais et des rizières, mais aussi autour des pots à fleur dans le jardin, beaucoup plus effaryant qu'en forêt et en bordure des fleuves... ainsi, dans les régions comme à Mana, à Awala ou à Kaw, il y en a plein qui se ruent sauvagement sur vous. Si vous n'êtes pas protégés, bonjour les démangeaisons ! Autres méfiances, dans beaucoup d'endroits (tel à Macouria), faire attention au moment de la volée : en fin d'après-midi (sans heure vraiment précise : ça dépend du coucher du soleil), pour ne pas se faire envahir, on ferme portes et fenêtres, et prend toutes les dispositions nécessaires pour éviter leur irruption à la maison.

Au quotidien, on s'habitue à ces précautions, qui peuvent paraître embêtantes au début, mais efficaces pour pouvoir passer une nuit ou un séjour tranquille ! Rien de méchant, donc, si on fait un minimum attention.

Bon, pour le plaisir des eux, on vous présente nos amis ici....

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2 avril 2006

Pluri-ethnicité : préjugés et réalités en Guyane

Vue de métropole, la Guyane paraît le moins attractif des DOM. Il y a ce passé : la Guyane, c'est le bagne ! Il y a les légendes sur le climat et l'environnement, une chaleur torride, une humidité invivable, cette forêt impénétrable, avec ses reptiles, ses insectes, ses bêtes sauvages ! Et pourtant la Guyane attire : siège du centre spatial européen, pays le plus riche de l'Amérique du sud, c'est la France, le pays des droits de l'Homme ! Les voisins sont attirés par les salaires, les fameux avantages sociaux et essaient d'en tirer profit au maximum. Les frontières sont naturelles, sauvages, incontrôlables.... A l'Est comme à l'Ouest de ce de département du bout du monde, on a l'impression d'être dans deux pays différents ! Le paysage reste le même, fleuves et forêt, mais les manières de vivre, les cultures, l'esprit, tout est différent.

cacaofet1La pluri-ethnicité est une des choses qui attire, impressionne et ravit en arrivant ici. Voilà donc un monde riche, plein de peuple d’origines différentes, noirs marrons, amérindiens, haïtiens, indonésiens, chinois, créoles guyanais, martiniquais, guadeloupéens, dominicains, trinidadais,  métro, …, tous vivant sous le drapeau français !

Au quotidien, cependant, la réalité n'est pas toujours aussi rose. On se rend compte que derrière cette belle apparence de diversité ethnique, tout n’est pas si simple que ça. Les différents peuples ne cohabitent pas vraiment ensemble mais vivent les uns à côté des autres. Ils ne vivent pas vraiment ensemble, les uns avec les autres ! La répartition géographique reflète tout à fait le phénomène : concentration des brésiliens à l’est, noir-marron/surinamais à l’ouest, créoles, métro et chinois dans des quartiers bien déterminés sur le littoral, deux villages spécialement hmongs,  quelques autres spécialement amérindiens !

Dans les principales villes, on a aussi cette répartition par quartier. Quelques pâtés de maison pour des personnes de telle origine, un quartier pour telle autre. Dans les rues, au marché, les yeux balayent un meltingpot de couleurs, tout semble bien se mêler. Mais socialement, chacun a une place précise : les chinois derrière les caisses des épiceries, les créoles derrière les bureaux administratifs, les hmongs derrière les étals au marché, les haïtiens au jardinage, etc… pendant les fêtes ou diverses manifestations, seuls les peuples concernés sont majoritairement présents, avec les métros curieux et assoiffés de culture, et quelques bien rares exceptions !  A croire que les autres n'en ont strictement rien à faire.

Derrière cette organisation finalement, tout le monde se méfie les uns des autres, critiques, hypocrisies, accusations en tout genre …  Les uns sont des voleurs, les autres très dangereux, ceux là sont des broussards primitifs, eux ne sont là que pour s’enrichir…. Un racisme malheureusement latent et permanent !

1 avril 2006

Quatre jours sur la crique Bagot

PS : n'oubliez pas qu'on peut agrandir toutes les photos en cliquant dessus !!

Jeudi 2 mars.

Pour profiter des quelques jours de vacances que nous avons, après de longues indécisions, notre choix s'arrête sur l'exploration de la crique Bagot, un affluent de La Comté.... Nous partons jusqu'au dimanche 5 mars au soir. Il faut donc prévoir une réserve de vie pour 4 ou 5 jours d'expédition. Notre politique : ne manquer de rien, en y allant le plus léger possible ! Toute une organisation ! Au cas où il n'y aurait pas de carbets, nous sommes prêts à bivouaquer (construire sommairement notre "chez nous" en pleine jungle, entre les arbres, avec bâche, cordes, hamacs etc...) . Titine est en pleine forme ! Et "petit coeur" dans son ventre est aussi bien content de partir à l'aventure ! Je rassure de suite nos chers proches : pas d'efforts pour la future maman, qui ne se contente que de faire les plus petites tâches, de profiter, et de photographier ! La mise l'eau se fait au village de Cacao, après deux interminables heures de route :  bien que celle-ci soit goudronnée, elle est tortueuse et cabossée, et le vert déborde sauvagement sur les bas-côté, ce qui permet parfois de voir des animaux en bord de route. Cette fois, nous avons eu droit au coucou bref d'un tamanoir (un beau fourmilier au pelage beige clair et qui a une sorte de trompe).

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Le début de la matinée est un peu gris. Nous commençons la navigation sous de crachins de pluie qui fait miauler le chat (qui lui aussi fait partie de l'expédition) pendant un bon bout de temps. Rien à dire sur La Comté : c'est beau, et c'est paisible. Encore un paysage qui change de ce qu'on connait. Les Hmongs de Cacao (peuple d'Asie du Sud Est qui ont fui la guerre d'Indochine et reconstitué dans ce petit bout de Guyane leur mode de vie comme là-bas) ont exploité la forêt par ici. La vue fait donc dégagée. A quelques kilomètres du village, en bordure de rivière, on rencontre même des buffles, pour dire le dépaysement !

Notre petit moteur de 3,5 chevaux ronronne des heures durant. La pluie a cessé de tomber, le soleil tape désormais fort. Assis sagement sur les genoux de Titine, le chat flaire en silence les folles odeurs de la forêt. Nous croisons deux coques alu qui reviennent sur Cacao. Notre canoë tangue sous les vagues causées par la puissance de leur moteur ! En quelques minutes de causettes, on apprend qu'ils ont un des rares carbets sur Bagot, nous autorise à les squatter, et qu'il y a un saut à passer quelques kilomètres plus loin !!!!

Un saut (dans d'autres pays, on parle de rapides...) !!!! Pour vous expliquer, en gros les sauts sont des passages avec des gros rochers (à la surface et sous l'eau) et un courant plus ou moins fort . Nous en avions déjà pris, des sauts, 391avec des piroguiers professionnels (sur le Maroni, l'Oyapock, et l'Approuague) qui connaissent les fleuves comme leur poche, et qui pourtant ratent parfois leur coup et font renverser et briser leur embarcation !! Comment allions nous passer un saut, tout seuls, sans guide, sans aucune connaissance des lieux, et sans aucune expérience en matière de "pilotage-guidage" dans des sauts, avec notre petit canoë et moteur 3,5ch ?!!! Sans se douter de ce qui nous attend vraiment, on continue, en silence. On verra bien.

45Au détour d'un virage, surgissent donc à la surface de l'eau, saillants et menaçants, plusieurs rochers impressionnants. Et comme prévu, en même temps, le débit de l'eau accélère. Nous sommes dans le sens du courant. Plusieurs risques se présentent à nous : un rocher sous l'eau qui éclaterait le moteur ; la force du courant incontrolé menant à la projection sur un rocher (au pire soit la barque se brise, soit elle se renverse...). Par sécurité, on met le chat dans sa boîte. Comme d'habitude, à l'avant du Canoë, Titine zieute et guide. Elle doit plisser ses yeux déjà bridés, se concentrer un maximum pour deviner 35des rochers sous l'eau, calculer la logique de la nature selon le sens des remous de la rivière, et indiquer rapidement au pilote situé à l'arrière, par où, au centimètre près, il doit diriger l'embarcation. On fait avancer très lentement le moteur. Sur un "coup raté", Xav doit réagir très rapidement : parfois couper et soulever le moteur, laisser le courant guider le canoë, tantôt, mettre un coup d'accélérateur pour forcer sur le courant. Sur plusieurs kilomètres, on traverse ainsi nos premiers sauts, seuls, à deux, avec notre canoë. Ca va très vite. Pas le temps de méditer sur ce qui nous arrive. Nous nous débrouillons bien pour une première fois. Il y avait plusieurs passages, jusqu'à un endroit ultime, où notre stress avait atteint son paroxisme... Après quoi, la rivière a repris son cours normal, calme et tranquille. Mais nous stressons déjà à l'idée de devoir repasser par là au retour, avec cette fois, le courant contre nous !!!

Le chemin est long. Nous sommes seuls dans le secteur (et on est loin loin loin de la civilisation). Quand enfin nous arrivons à notre bifurcation, quelle ne fut pas notre surprise à la vue de la couleur des eaux... une séparation bien distincte entre une eau claire et une eau sombre, comme sur l'Amazone, à Manaus (Brésil).

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Nous voilà donc enfin sur la crique Bagot. Quelques mètres après la rencontre des eaux, se trouve un carbet (c'est le premier qu'on voit depuis le départ). Il appartient à un des mecs que nous avons croisé. C'est donc là que nous décidons de nous installer, pour les jours à venir. La vue y est surplombante, et sur la Comté, et sur Bagot. Le carbet est très bien conçu, fonctionnel, on dira même de luxe ! Pour l'eau : pas besoin d'aller à la rivière, un système de "robinetterie" fonctionne avec l'eau de pluie reccueilli dans un énorme bidon placé en hauteur. Pour les toilettes : pas besoin de s'éccroupir entre les hautes herbes, une petite cabane a été conçue spécialement pour (avec douche et wc). Et top du top, il y a même un évier pour la vaisselle... Avec les murs de forêt, ça fait un peu surréaliste, mais on n'a jamais trouvé un tel confort dans un carbet !

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Les journées se passent tranquille. Au carbet, on se repose, bouquine, se repose encore, joue aux échecs, et passons le temps au rythme des éléments de la nature. Le matin, les cris des singes hurleurs nous réveillent. Nous avons pu observer toute une colonie un jour (une quinzaine de singes faire des bonds dans les hauteurs des géants de la forêt). A chaque nuit tombée, une volée de perruches commencent les chants orchestral suivi de tous les insectes et autres bébêtes réels ou imaginaires.... riche spectacle visuel et auditif !

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Dans la journée, nous nous promenons sur la crique : pagayes, baignades, découvertes, pêche et autres plaisirs de la nature... C'est souvent l'occasion de rencontres avec des loutres... Que du bonheur ! En tout cas, pour nous, c'est la révélation : nombre de criques ont à leur façon un charme particulier et certain, mais Bagot, c'est probablement la plus belle crique de Guyane !!!

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A toutes heures de la journée, les eaux sont toujours basses et transparentes, aux couleurs aux milles reflets ocres, entre jaunes, orangées et rouges, sur du sable aux formes abstraites (le fond fait penser à des déserts).

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S'il y a un petit coin paradisiaque en pleine Amazonie où emmener notre "Petit Coeur" quand il sera avec nous, ce serait sûrement ici. Des îlots dorés surgissent par ci par là dans un paysage exubérant de vert, intact et sauvage... en bordure de la jungle les "plages" paraissent surréels.

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Plus on s'enfonce vers les sources, plus la rivière est obstruée de troncs tombés à l'eau. Par endroit, ce sont des rochers qui affleurent. Mais le courant reste doux. Et le sable n'est jamais loin. Ce qui permet de varier les plaisirs en se posant aux alentours des rochers.

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Un jour, nous décidons de pique niquer au niveau des rochers. Au menu, du couscous en boîte ! Nous avons avec nous camping gaz et tout le nécessaire, sauf... sauf... l'ouvre-boîte !!! Nous n'avions pas non plus de couteau et nous étions bien loin du carbet. Recours au système D avec le coupe-coupe (sabre d'abatti) qui ne quitte jamais le canoë !

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La veille de notre départ, nous sommes retournés au niveau des sauts, explorer les lieux avec plus de profondeur, histoire de se préparer un peu à ce qui nous attend pour le retour... Ca permet d'affronter en partie notre stress, et de le dominer en abordant les lieux dans un contexte de détente : baignade, marche sur les îlots, etc...

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Un retour plein d'émotions...

Nous prenons le chemin de retour sous une averse qui donne une impression encore plus mystérieuse à la nature. La forêt fait sombre, et la pluie empêche une bonne visibilité sur la rivière devenue une nappe de milliers de gouttelettes. Titine tente tant bien que mal de guider Xav à l'arrière. Mais le courant, dans le sens duquel nous avençons, paraît un peu plus fort. Heureusement que de temps à autre, la pluie cesse. Nous vivons des moments d'émotions intenses au niveau le plus dangereux du saut. Le moteur a cogné un rocher sous l'eau. Xav a donc dû remonter le moteur le plus vite possible pour éviter un choc fatal. Les deux secondes nécessaires à la manipulation ont suffi au courant à dévier violemment l'embarcation sous un énorme tronc de travers. Seule chose à faire dans ce cas là, être hyper rapide en s'allongeant pour esquiver "le poignard" : des accidents mortels ont déjà eu lieu ainsi, en pleine rivière, à cause d'un tronc passé au travers de personnes. Ouf, il ne nous est rien arrivé ! Mais pas le temps de respirer car le courant est toujours fort, et nous porte. Il faut reprendre le contrôle en remettant le moteur. Nouveau choc sur un rocher sous l'eau. Nouvelle manipulation. Nouvelle déviation violente, mais cette fois, c'est sur un gros rocher hors de l'eau que le courant nous projette. Ouf, la barque est solide ! A taton sur les rochers, nous sortons du canoë pour le remettre sur "le droit chemin", en faisant attention de ne pas se faire une fois de plus emporter par le courant vraiment fort. Après quoi, nous contrôlons la situation. Quelle fin ! Arrivée à Cacao en fin d'après midi du dimanche.

16 mars 2006

Ballade du côté de Petit Saut

Dimanche 12 mars. 

Pour ce week-end, nous avons programmé une sortie rando à l'extrême Est de la Guyane, sur un inselberg en pleine forêt (on vous donnera plus de détails le moment venu). De Kourou, ça fait assez loin. Voici notre projet de base : samedi, journée à Saint-George (frontière Est de la Guyane) et Oyapock (côté Brésil), et dimanche, journée à l'aventure à la recherche du sentier de l'inselberg. A force de chercher des renseignements un peu plus précis sur l'inselberg en question(via internet), samedi, on n'a pas réussi à partir. Trainasser, tourner en rond est, en ce moment, très à la mode chez nous. Dimanche, rebelote ! Au réveil, une méga trombe de pluie nous fait passer une longue grasse matinée... Le temps passe et finalement, on renonce à notre "projet inselberg" : ça nous fera faire trop de route pour un coin qu'il se peut qu'on ne trouve même pas !! Alors, pour profiter du week-end, tout de même, nous décidons d'aller faire une simple ballade du côté de Petit Saut, un coin où, on se demande comment, on n'est encore jamais allé !

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Notre objectif : repérage des lieux pour une future expédition en canoë sur l'immense lac sauvage (mouillage facile ou non, où mettre la voiture, etc...) . Le paysage, vu de terre, promet déjà une de ces sorties magiques en pleine amazonie Guyanaise.

Sur la route, nous avons dû nous arrêter pour laisser passer à la queue leu leu une bonne douzaine de tamanduas (le délire !!!), ou quelque chose qui ressemble en gros à ça (la photo n'est pas de nous, c'est juste pour vous montrer) :

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Un petit brin de folie nous prend à la vue d'une mystérieuse piste : nous nous enfonçons pour voir où ça mène... Après des kilomètres et des kilomètres en pleine jungle avec notre 106, partagés entre l'envie d'aller au bout et la crainte de la méga pluie en train de nous tomber dessus, on décide de faire demi tour : la latérite devient boueuse et meuble, des minis torrents se forment.... ce n'est ni le moment de s'embourber ni de tomber en panne, car évidemment, par ici, plus de réseau (et aucun passage...) ! Mais on se promet de revenir, un jour ensoleillé, et quand on sera sûr d'avoir assez d'essence !

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En tout cas, au final, on a passé un dimanche bien sympa !

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