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Carnet de vadrouilleurs

13 décembre 2005

Cambriolage !

On arrive à la maison tard dans la nuit, contents que tout ait l’air normal : la porte d’entrée et le portail sont comme on les avait laissés. Nous sommes fatigués. Xav se fait un dernier thé tandis que Titine s’en va s’affairer dans la salle de bain.

« Tiens, la porte de la chambre d’amis (côté couloir) est ouverte. C’est bizarre, je suis presque sûre de l’avoir fermée avant d’être parti. » L’idée d’un éventuel voleur lui traverse l’esprit, mais elle se dit : « pfft, j’arrête de délirer avec ça, il est tard. Dans la précipitation j’ai dû croire que je l’avais fermée…» Sans trop réfléchir, elle va quand même jeter un coup d’œil. En enclenchant l’interrupteur pour y voir plus clair dans la chambre, elle s’étonne de trouver les placards grand ouverts. « C’est sûrement xav qui y est allé chercher un truc avant de partir et n’a pas fermé la porte de la chambre au passage… » Elle referme vite tout, sans faire trop gaffe au désordre (ce n’est jamais hyper ordonné chez nous), et retourne dans la salle de bain. Quelques minutes plus tard, xav dans le bureau s’étonne :

    « - Tu as fait exprès de mettre ton sac à dos dans le bureau ?

-         Ben non, je ne mets jamais mes sacs dans le bureau. (il y a des gestes automatiques comme ça…). C’est lequel de sac ?

-         Le noir et gris.

-         Le noir et gris ? mais c’est mon sac de sport et ça fait quelques jours déjà que je ne m’en étais pas servi !! Tu blagues ou quoi ?

-         Viens voir !! »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Effectivement, c’était bien le sac de sport à Titine qui était sur la chaise devant l’ordinateur, dans le bureau (chaise sur laquelle on ne met jamais rien car on y est souvent assis). « Ecoute, c’est louche. Ce sac, je m’en étais servie il y a deux jours et depuis, il était dans le placard de la chambre d’amis. Je ne m’en suis pas servie récemment, je n’ai rien cherché dedans, alors, si ce n’est pas toi, quelqu’un est entré ici !! » Titine raconte à xav l’histoire de la porte de la chambre d’amis, ainsi que les placards grand ouverts.

En un coup d’œil balayé dans la pièce, on remarque dans le « bordel » habituel un « bordel » qui n’est pas le notre : « que fait la clef de la voiture sur le bureau ? » (les clefs c’est comme les sacs, dès qu’on rentre, ils ont leur place…). Il reste deux pièces dans lesquelles nous ne sommes pas allés depuis notre retour : l’atelier et notre chambre. Il est 3h du matin.

On file d’abord dans notre chambre. Et là, on réalise ce qu’on ne voulait pas croire. Un gros « trou » dans la fenêtre.

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Les doubles barreaux ont été « sciés ». Les vitres des persiennes retirées. Et le moustiquaire soigneusement enroulé. Du travail « propre ».

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Sur le lit, un vanity-case bien épais, entaillé sur une bonne dizaine de centimètres avec un truc hyper tranchant : pas rassurant du tout !! Et si les malfaiteurs étaient encore dans les parages ? Avec un outil comme ça, il ne vaut mieux pas se trouver sur leur chemin. Les placards sont, dans notre chambre aussi, grand ouverts. Mais pas trop de bordel.

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Ils sont allés à l’essentiel de nos « objets de valeur » : tous les appareils photos, et tout le matos qui va avec, le palm à Titine (qui date d’à peine deux mois), et d’autres petites choses qui valent chers (on n'a pas grand chose, mais ils avaient tout repéré)… Nous fermons à double tour notre chambre (au cas où…) et appelons les flics. Le seul service qui répond à cette heure se situe à Cayenne. Ils vont faire le nécessaire pour essayer de contacter Kourou. Nous attendons, la peur au ventre.

Vers 3h30, une voiture de gendarmes se gare devant la maison. Des pas lourds de deux grands gaillards tout vêtus de bleus résonnent dans la maison. Armés jusqu’aux dents, ils inspectent tout jusqu’au fond du jardin. Là, on découvre autour d'un de nos palmiers tous les morceaux de barreaux sciés ainsi que les vitres soigneusement entreposés.

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« On reviendra dans la matinée pour établir le constat, nous disent-ils. Il n’y a rien à faire là de toute manière. Essayez de boucher un peu le trou avec un morceau de bois ou du contre plaqué en attendant la réparation définitive de l’effraction. Essayez de dormir un peu. Pour nous la nuit sera encore longue !! »

Le silence à peine revenu à la maison, nous revoilà avec la peur au ventre. Ca fait bizarre de se dire qu’il y a quelques heures, peut-être quelques minutes, des gens piétinaient et fouillaient chez nous, et portaient sur eux des outils qui auraient pu servir à nous égorger vifs... Après avoir bouché la fenêtre comme les gendarmes nous l’avaient conseillé, nous fermons toutes les pièces à clefs et attendons au salon le jour se lever. Le sommeil nous happe malgré nous.

Au réveil, on ose à peine revenir dans la chambre mais il nous faut faire une inspection en détail de ce qui manque. On attaque les paperasses. D’autres gendarmes nous rendent visite. On ne dirait pas que c’est dimanche. De jour, on se rend compte que les voleurs avaient d'abord tenté leur effraction sur la partie en bois, côté avant de la maison. Ca a dû être un peu trop long et bruyant à leur gout.

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Ils ont ensuite tenté leur chance sur le côté. Mais trop proches des voisins, peut-être, ils ont laissé un "travail" en cours et fini par opter plus de "tranquillité" par l'arrière de la maison, bien au sombre, loin du bruit de la rue et des voisins.

L’après-midi, on se rend à la gendarmerie même pour déposer plainte et l’établissement du procès verbal. Il y a du monde qui fait la queue. Dur week-end pour les gendarmes. Bilan de cette fête de kourou : une dizaine de vols avec effraction… pas de chance qu’on fasse partie de cette dizaine !!

Aujourd’hui, la vie a repris pour nous. Le trou n’est toujours pas toujours pas réparé. On entend un peu moins parler de l’insécurité à kourou. Peut-être que les gens sont blasés ? A moins que, la peur au ventre, les uns et les autres préfère la garder dans le silence avec l’arrivée des fêtes de fin d’année ?!!

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10 décembre 2005

Fête de Kourou 2005

Samedi 26 novembre. Voilà deux jours qu’on est en pleine fête de Kourou. Nous ne sommes pas encore allés y faire un tour. Un peu las, un peu blasés aussi peut-être… surtout que l’invité d’honneur au concert cette année ne nous dit pas grand chose… nous hésitons donc un peu. Vers 22h, on sait que ce n’est pas le meilleur moment. Ils sont souvent à la bourre dans les programmes des manifestations, qu’on « tomberait » probablement à l’heure des élections des miss (l’incontournable de presque toutes les fêtes guyanaise). Non pas qu’elles ne sont pas dignes « d’être regardées », mais, ce sont toujours les mêmes genre de filles, et ça se passe toujours de la même manière, avec de longs moments d’attentes d’un tel membre du jury, ou de telle musique qui n’est pas calée comme il faut, et parfois même il faut attendre une des filles qui aurait disparu… bref, le moment élection de miss pour nous, c’est le moment il faut aller boire un coup (très long), faire un tour quelque part, ou rentrer à la maison. Pour cette fois, on a décidé d’aller voir les manifestations uniquement après la séquence « miss ». Pas évident de calculer le temps probable de retard.

Titine s’endort un peu. Vers 23h 15, xav lui propose la sortie. « Mouais… bof ! Chépotro… vas-y si tu veux, je crois que je vais rester me coucher… je suis fatiguée ! ». Quand xav se prépare à y aller, une drôle de mouche au nom inconnu pique Titine. « Attends, je viens finalement ! Avec toutes ces histoires qu’on entend sur les vols à mains armées, je n’ai pas envie de rester seule à la maison… » ! D’un coup, elle retrouve une énergie suffisante pour qu’en deux minutes, on est parti ! Elle veut fermer les portes des chambres et cadenasser le portail, mais se dit qu’elle devient trop parano, là ! « pffft ! qu’est-ce qui peut arriver ?!! » Alors, zou ! Dans notre rue, c’est calme. La voisine et son papa vont quelque part, tout chics. Plus loin, deux gars, style bad boys, mains aux poches, sifflotent et avancent d’un pas errant. Titine lance un « mmmmmhh ils sont louches ces deux là ! » et la voilà à nouveau en train de s’inventer des films : « à la une des journaux demain, tu imagines : tout le quartier de la Hanse dévalisé et les mauvais parents qui auraient laissé leur bébé tout seuls pendant qu’ils sont allés s’amuser ont retrouvé leur petits bouts égorgés »  « avec éventuellement une nounou violée par-ci par-là » !! (c’est bizarre toute cette imagination, on n’a pourtant pas la télé !!!!) En tout cas, en regardant autour de nous, toutes les maisons paraissent très très calme, comme inhabitées. Vraiment idéal pour « le film » !

En s’approchant du vieux bourg, il y a de plus en plus de monde. Les voitures bouchonnent. Les yeux bridés de Titine s’éveillent enfin mieux que sa tête. Ca fait drôle de se dire qu’il est bientôt minuit et que toute cette foule soit là !! Mais au fait, d’où sortent tous ces gens ? Il y en a plein de partout. Ce qui choque tout le temps dans ces fêtes, c’est que 95% des gens, filles comme mecs, enfants, jeunes ou vieux, sont habillés sur leur 31. Costumes de dimanches chics ou tenues de soirée hyper classe. Sacré contraste avec les odeurs de frites, les plats de bami (spaghettis bien gras) luisants derrière les vitrines, les lumières multicolores des manèges… Les blancs tout éclatants et tout propres jurent avec les peaux noires. Nos yeux s’écarquillent. C’est un vrai spectacle. Dommage qu'on n'ait pas pris d'appareil photo !! Sur le podium par contre, mauvais calcul, c’est encore le défilé des miss !!! Bien qu’en marchant lentement, on fait vite le tour de la « place du vidé » (c’est le nom de la place des fêtes de Kourou). Les stands de restaurations et de rafraîchissements diffusent à majorité de la musique brésilienne, mais un ou deux autres stands nous ont frappés à l’oreille : de la musique hindi !! Tout ce qui est indien (hindou) et qui veut se faire remarquer en Guyane, la plupart du temps, vient soit du Guyana, soit, du Surinam (et quelques rares fois, des antilles) !! Ca y est, ils sont bel et bien dans la place, à Kourou !!! Devant le jeu de « saut à l’élastique » qui fait rêver Titine (zut, c’est que pour les enfants !!), avec cette musique à la voix bien aiguë de là-bas, la pensée dévie brusquement ver les barrages de gendarmes à l’entrée de la ville, aux bruits sur l’insécurité actuelle… « dire que pendant ce temps, on est peut-être en train de se faire cambrioler » lance la petite malgache !! Bon, il faut changer d’idée ! Au fond de la place, en bordure du fleuve qui se trouve derrière les marécages endurcis, se trouve le spot des ados : il y a là les auto-tamponneuses qui les rendent complètement dingues ! Les petits messieurs et mesdamoiselles sont aussi sur leur 31, au top de la mode. Ca fait surréaliste de les voir se ruer sauvagement au point de se cogner dans les voitures miniatures, pour pouvoir faire un tour d’auto-tamponneuses ! De retour au niveau du podium, on a fait rapprocher la foule de la scène pour le concert. On mate quelques morceaux de reggae et de musiques afro-antillaises d’un groupe assez sympa, mais la foule n’étant pas trop trop chaude et la fatigue nous gagnant, nous décidons de rentrer à la maison vers deux heures du matin.

Et là, un bout de film devient réalité…

9 décembre 2005

Quand la fête vire au drame...

Tous les 25 novembre à Kourou, c’est la journée du maire : voilà encore une bonne occasion pour le guyanais (toutes les communes ont leur journée du maire) pour ne pas aller bosser : c’est férié, tout est fermé !! Les jours suivants, on célèbre la fête patronale de la ville. Foire, fête foraine, gargotes, animations, stands divers, spectacles, concerts, etc… Ambiance bon enfant durant deux ou trois jours. Une année mémorable pour nous, et je pense pour beaucoup de kourouciens, lorsque les invités d’honneur de la fête étaient le groupe Kassav (en 2001 ou 2002) (à l’époque nous habitions à Macouria encore). Comme autre « personnalité » que beaucoup de gens connaissent, l’année dernière, il y avait Doc Gynéco : on vous en parlait vaguement dans la note ici. Toute la ville est au rendez-vous, chaque année.

Cette année 2005, depuis quelques semaines, des bruits courent disant que jusqu’au Guyana, on entendait parler de cette fameuse fête de Kourou. Bien que sympa et une des mieux réussies des fêtes patronales de Guyane, elle n’a rien d’enviable par rapport aux ambiances hyper chaudes des fêtes au Surinam ou au Brésil !

Voilà ce qu’on dit :

Les peuples d’Amérique du sud, tous bien plus pauvres qu’en Guyane, savent que Kourou c’est la ville spatiale européenne, dans un bout de France d’outre mer. Tous ceux qui s’informent de près ou de loin sur la Guyane sont au courant des gros problèmes de clandestinité que connaît « le pays ». Les frontières fluviales sont de véritables passoires : rien de plus « logique » pour des gens qui veulent un peu plus d’aisances sociales et économiques que de traverser les fleuves Maroni ou Oyapock pour se retrouver « en France ». Il y a celles qui essayent par tous les moyens d’accoucher sur le territoire français, ceux qui essayent par tous les moyens d’épouser un nationalité française, ceux qui acceptent des jobs clandestins peu valorisant (femmes de ménage, jardiniers, etc…) pour trois sous ici mais qui valent énormément chez eux, ceux qui ont du mal à s’en sortir (la majorité) et finissent par se livrer au banditisme (après tout, s’ils se font choper, soit on les refait traverser le fleuve, et cinq minutes après, ils arrivent à revenir, soit, ils vont en prison, nourris et logés, sans être tabassés comme chez eux..).

La semaine du 25 novembre, la ville considérée comme la plus riche du continent sud américain, donc, est en fête. Rien de plus attractif, pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux, que de traverser le fleuve clandestinement, pour participer à la fête, à leur manière : profiter de la présence de tous à la fête, pour festoyer en cambriolant par-ci par là ! Cette même semaine, les autorités montrent qu’ils ne font pas rien : l’entrée de la ville de Kourou est barricadée : une patrouille de gendarmes armés jusqu’aux dents contrôle tous les véhicules qui entrent dans la ville : papiers des véhicules, permis de conduire, passeports, cartes de séjours, etc… Ce qui n'empêche pourtant pas des histoires dramatiques de se passer !

5 décembre 2005

Insécurités... ça ne concerne pas que les autres...

La parenthèse des souvenirs de Macouria bouclée, revenons à notre quotidien actuel kouroucien. Nous avons voulu, par suite logique des notes précédentes, vous parler de notre vie à Kourou qui nous plait plutôt bien. Vous présenter un peu la ville, le quartier où l'on habite, et pourquoi pas un peu notre chez nous...   

Mais cela fait un moment que nous n'avons pas donné des nouvelles du quotidien. Et pourtant, il s'en est passé des choses ces derniers temps dans notre chère ville !! Manque de pot, ce sont des évènements qui font partie du mauvais visage de kourou (et de la guyane en général)... c'est mal barré pour le début d'une présentation honorable de "chez nous actuel" !!

On ne va pas passer par quatre chemins pour vous l'annoncer : on s'est fait cambriolé dans la nuit du samedi 26 novembre. On vous racontera tout dans le détail dans la rubrique "évènements exceptionnels". Ce qu'on veut vous dire aujourd'hui, c'est que depuis quelques semaines il plane sur Kourou une atmosphère d'insécurité. On parle de vols à main armée (dans des magazins, mais aussi chez des particuliers), d'agressions pour quelques euros, de viols. De nombreuses familles avec enfants sont concernées, des coups de fusils auraient été perdus, du sang a coulé, mais on n'en parle pas dans les journaux, ce qui nourrit aussi énormément les potins, et les déformations...

Titine, la première à s'inventer des films les plus gores dans des situations pas très rassurantes, était depuis quelques semaines sur ses gardes, pour tout. Quand xav s'en va quelque part et qu'elle est dans la chambre qui sert de bureau ou d'atelier, elle ferme la maison à double tour, même en pleine journée ! Le soir avant de se coucher, il faut revérifier trois fois si le portail est bien cadenassé. Ce soir là, on est parti faire un tour, et avec un "oh, ça va il n'y aura rien !" (on n'a pas cadenassé le portail), arriva ce qui arriva !! Depuis ce qui s'est passé rentrer seule à la maison ne peut se faire sans crainte... la sortie tardive du cours de danse ou du boulot n'est jamais rassurante... le moindre bruit la nuit la fait sursauter du lit... quant à xav, hier encore il a fait le tour de la maison deux fois dans la nuit, avec un baton de fer à la main !!

Raconté comme ça, ça fait un peu peur, et rire à la fois ! Mais disons qu'en gros, la vie continue pour nous, bien que pas encore à 100% l'esprit tranquille.

1 décembre 2005

Quelques photos de l'expo "vita malagasy"

Nous avons promis à beaucoup de nos amis lointain quelques photos du vernissage. Manque de pot, entre l'artiste qui a blablaté toute la soirée, xav qui a assuré le service au bar, et les amis proches qui ont filé un coup de main à xav, de la soirée, on n'a que les deux photos insérées dans la note précédente.

Les photos qui suivent ne sont pas des photos du vernissage, mais vous donneront une idée de la galerie et de l'ensemble des toiles rassemblées. Pour encore plus de détails, il va falloir aller sur le site perso de l'artiste : http://perso.wanadoo.fr/r.tine.andriamamory/

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Elle c'est une fan de Titine !!

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(les docs mis à disposition du public)

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(la salle est disposée en L , pas facile de faire des vues d'ensemble)

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(le point rouge c'est pour préciser que la toile a été achetée)

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1 décembre 2005

Vernissage

Vous voyez un iceberg ? Un vernissage c'est pareil !

La semaine qui précède, c'est le rush ! Il faut courir dans tous les sens ! Assurer les dernières publicités et les derniers affichages. Passer les derniers coups de fil. S'assurer des commandes en petits fours. Acrocher les tableaux et trouver LA bonne disposition. Choisir la bonne cravate. Bref, aussi bien pour l'artiste, que pour son assistant, c'est la course, mais on vous épargne les coulisses et les cuisines.

Vendredi 18 novembre, 15 toiles de la série "Vita malagasy" attendent d'être vus ! Seuls quelques privilégiés y ont eu accès ! 19 heures, les premiers visiteurs arrivent timidement devant la vitrine de l'atelier, puis entrent finalement un peu gênés d'être le premiers ! Et oui, quand on est là du début à la fin, on voit arriver le premier et partir le dernier ! Mais on ne rend pas vraiment compte du moment où tout le monde afflue !

Car ce 18 novembre 2005, imgp3701bis1il y eut du monde à l'atelier Claude Favier ! Vers 19 heures 30, il fallait se rendre à l'évidence ! Si les petits fours, les quiches et autres ne manquaient pas - nous avons été surpris de voir arriver les plateaux avant l'ouverture du vernissage et un peu inquiets de la quantité ! - le liquide allait faire défaut, ainsi que les contenants !! Heritina était déjà à sa trentième main serrée, elle avait déjà expliqué à une vingtaine de personnes que vita malagasy voulait dire à la manière malgache, ses invités allaient avoir soif !

Un vernissage n'est pas possible sans peintures, ok. Il faut aussi des invités pour regarder les peintures, ok. Mais c'est aussi un buffet. A boire et à manger ! 15 toiles, c'est beaucoup, et peu ! Quand on a réussi à faire le tour, malgré la cohue autour des tableaux les plus appréciés, on ne s'en va pas tout de suite à la maison ! Non ! Un vernissage, c'est du social, comme dirait mon ami Antonio : on y discute en grignotant et en se rafraîchissant. Et s'il n'y a plus de quoi se rafraîchir, c'est pas bon ! Au bar, Niko et Laurence des amis, et bien sûr l'assistant de l'artiste ! C'est lui qui passe par les coulisses pour faire des achats de dernière minute ! La station Total n'est pas loin ! Des gobelets ? Il y en a ? Super ! Du coca frais ? Très bien ! Du punch ? Non, tant pis ! On diluera celui qui reste ! (Et c'est pour moi le moment de préciser que si les 5 litres de punch sont partis si vite, les responsables du bar n'en sont pas responsables ! Il n'y a que celui qui a fait le punch qui pourrait être fautif ! Oh ! Pas d'avoir trop gouté, non ! Mais d'avoir une recette trop bonne...)

Du bar, on domine la situation ! On regarde qui arrive, on peut discuter avec tout le monde. Heritina navigue dans la gallerie de groupes en groupes. On dirait qu'elle a toujours fait ça ! Hira gasy ? Oui, des chanteurs traditionnels. Si beaucoup de malgaches sont venus et se sont sentis chez eux dans cette exposition, beaucoup de gens questionnaient Heritina sur le sens de certaines scènes. Et les compliments de fuser ! Une exposition qui touche, des peintures chaleureuses, une manière de peindre séduisante....

Et jusqu'à 21 h 30 , ça n'a pas cessé ! La foule était compacte ! On n'a pas pu tricher avec le punch jusqu'à la fin ! Même avec beaucoup de glaçons, on ne pouvait plus servir ! Et dès lors qu'une dame huppée parlant pointu m'a demandé d'ôter les gimgp3702bis1laçons de son verre et de lui rajouter du produit, on a décidé de cesser le service de punch ! Il faut dire que certains convives ont bu jusqu'à huit verres !

J'ai pu mesurer la notoriété acquise par mon artiste ! "On attendait depuis tellement longtemps son expo" " ses cours babyart pour les enfants sont connus à Kourou". Ah ! ... Forcément, le vernissage ne pouvait qu'avoir du succès ! Le galeriste est content d'avoir eu autant de personnes pas habituées à son atelier, l'artiste a le plaisir d'avoir vendu quelques toiles ! Et j'utilise bien le pluriel ! La petite malgache peut se permettre de trinquer quand il ne reste plus que les happy few !

28 novembre 2005

Besoin de repères...

On en a tous un jour entendu parler de la Guyane. Peut-être pour la fusée, Ariane. Peut-être pour sa jungle. Peut-être à cause de l'orpaillage. Ou les problèmes de clandestinités. On fait souvent le rapport avec la Guadeloupe ou la Martinique. On pense même souvent que c'est une île. Et en fin de compte, il y a beaucoup de gens (même des proches) qui ne savent pas où c'est exactement là où l'on habite.

Spécialement pour vous, un repère dans le monde :

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24 novembre 2005

La ville de Macouria

Le bourg même de Macouria est petit, et se résume (en tout cas en 2002) à 4 épiceries (« chez les chinois »), une poste, une pharmacie, une auto-école, une mairie, les pompiers, la gendarmerie, 2 écoles et le collège !

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Pour les automobilistes, c'est ce bourg et son église qui oblige la nationale à faire un détour. En s'éloignant du bourg, sur la nationale, on connait aussi Macouria par sa station essence Texaco et le village amérindien. Et encore plus loin, on parle de La Carapa, Soula, etc... Géographiquement, la ville de Macouria s'étend du pont de Cayenne jusqu'à la savane Matiti, près de Kourou. Macouria est réputé pour être un village dortoir, car beaucoup de gens y habitent mais vont travailler pendant la journée à Kourou ou à Cayenne ! Et c'est vrai que pendant les jours ouvrables, la "ville" est comme mort : même pas un chat dehors à errer sur ses rues perpendiculaires et peu arborées.

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Les week-ends et les soirs, Macouria semble plus vivant car il plane un peu plus d'animations dans l'atmosphère : ru4les enfants jouent dans les rues, les jeunes font de la Capoeira, du "tambour", du foot ou du basket, certains se rencontrent autour d'une bière chez les chinois, et d'autres profitent de petites courses à faire pour marcher un peu... Mais comme nous l’évoquions dans la note précédente, il manque vraiment ce lieu de rencontre (une place publique ombragée, un mini parc, ou autre) pour donner plus de profondeur et d’âme au village. Nous concernant personnellement, comme le quartier où l'on habitait est plus à l'extérieur du bourg, on ne participait pas vraiment à la vie du "pseudo-centre" duquel il nous est difficile de faire une éloge.

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14 novembre 2005

Le chantier

En attendant les photos du vernissage, voici quelques illustration de l'atelier quand je suis en pleine action... hum hum !

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Avec en arrière plan un aperçu d'une des peintures...

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Je peins sous le regard ébahi du chat...

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sans commentaire...

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C'est  là que commence la toile... à côté des bouts de gommes, sable et morceaux de raphia... (pour ceux qui aiment les détails, il y a juste un clic à faire sur la photo)

Bon, je m'arrête là. Il ne faut tout de même pas tout dévoiler !!

14 novembre 2005

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Parue sur le site de Blada.com (le site web de référence de la ville de Kourou) (voir dans la rubrique "sorties")

bb3R’TINE ANDRIAMAMORY

présente une exposition de peinture
« Vita malagasy »

à l’Atelier Claude Favier,
Zone Pariacabo, Kourou - Tel 0594 32 10 43
du 18 au 25 novembre.

Vernissage le vendredi 18 novembre à 19 heures.

Ca se passe ici, en Guyane. Mais ça vient de là-bas, Madagascar. Tout a commencé par l’odeur de la pluie sur la terre inondée de soleil. Sensation difficile à décrire. Cette odeur a réveillé en moi le souvenir d’un quotidien lointain.

Des impressions d’ici rencontrent celles de là-bas. Impressions visuelles, auditives, olfactives. Scènes de vie. Objets familiers. Vans en osier. Faciès. Culte des ancêtres. Offrandes. Latérite rouge. Des sentiments remontent de très loin. Loin dans le temps. Et très loin dans l’espace. Quand je suis arrivée en Guyane, c’est un retour aux sources, ressurgies par l’entremise d’une odeur retrouvée, que je fais peu à peu sur mes toiles.

L’exposition est le résultat d’un travail étalé sur deux ans. Un travail sur la mémoire et les sentiments. Restitution plastique d’impressions lointaines. Il ne s’agit pas de faire de l’art ethnique, ni du folklore. Le souci du pittoresque, du beau et du fignolé est absent. Ce qui est recherché, c’est avant tout la mise en avant du « ressenti » par tous les moyens. Touches, gestuelle, assortiment des couleurs, utilisation de couteaux ou de la main, recours au déséquilibre ou à une déformation volontaire…

Le titre de l’exposition, « Vita Malagasy », est un clin d’œil à la vie malgache, vue et peinte par une artiste malgache. On pourrait traduire ces mots par « A la manière malgache » ou « Made in Madagascar ». Dans mon pays, on utilise souvent l’expression « vita gasy » de manière péjorative, pour désigner des objets de mauvaise qualité, et j’ai voulu détourner la connotation de l’expression ! Ces toiles sont toutes placées sous l’inspiration des muses malgaches et il m’a semblé naturel d’affirmer cette origine.


Contact R’TINE ANDRIAMAMORY
Tel. 0694 22 07 51 - email : votaby@wanadoo.fr

Site web : http://perso.wanadoo.fr/r.tine.andriamamory/

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