Un évènement cette semaine a révolutionné notre vie quotidienne à Tamatave...
C'était mercredi dernier. Il faisait chaud. Très chaud. Après deux jours gris et quelques averses, l'envie était très forte. Il fallait aller se baigner ! Activité primordiale dans notre quotidien tamatavien !!
Ce jour là, je décide d'emmener Meva à la piscine de l'hotel Neptune qui a un petit bassin sympa pour les familles à enfants en très bas âge, et qui a en plus la pratique d'être en plein centre (hoo la paresseuse !). Malheureusement, j'apprends que désormais la piscine n'est plus ouverte au public à moins d'y déjeuner (un vrai repas et pas un snack me précise-t-on hein - je ne devais pas avoir la tête à prendre un vrai repas mais un sandwich des samboss et des chips ! tssss). Nous nous rendons donc à la piscine du club nautique, parfaite aussi bien pour les grands que pour les plus petits... malheureusement une école y fait cours ! Décidément, c'est pas de chance ! Reste le sharon (hotel le plus chic de la ville à ce jour) pour le grand petit bassin de sa piscine,...mais je n'ai pas l'apoint : c'est cher, il faut le dire ! Meva est très déçue.
Je lui propose à la place de se faire une partie de plage. Elle ne se fait évidemment pas prier ! Je ne le répèterai jamais assez : la mer c'est son élément ! Traverser la ville et devoir me taper la circulation ralentissante de la route de Tanamakoa ne m'enchante pas (surtout qu'on a perdu pas mal de temps à aller de piscine en piscine) . Alors en longeant la plage du centre, si bleue, si belle, je m'étais dite pourquoi ne pas s'arrêter là ?
Nous avons déjà eu de très longues discussions avec xav au sujet de cette plage du centre de Tamatave. Il y a effectivement des jours (c'est rare, mais ça arrive) où la mer et le sable y sont noirs de pétrole gasoil ou autres dégueullasseries dans le genre. Ca débecte de si loin que même une simple promenade à pied peut parfois ne pas être très enchantante ! Il faut le dire aussi, il y eut des moments sur cette plage où l'on vit certaines personnes faire leur besoin (remarquez, je parle au passé...) !
Ca marque, à tel point que pour nous, toucher ne serait-ce que les doigts de pied de meva dedans était comme tabou... Pour les baignades, nous préférons de très très loin aller à quelques kilomètres du centre (au delà du lycée rabé, vers le ravinala, ou vers le darafify)... il faut se battre contre les vagues, le courant et la folie d'eau de mer de Meva qui ne recule devant rien, mais ce n'est qu'immense partie de plaisir ! Pour la plage en pleine ville, nous réservons les promenades de fins d'après-midi, où nous marchons longuement sous les rayons du soleil couchant... La plupart du temps pourtant, outre les rare moments de marée noire, la mer du centre ville est super limpide et le sable « blanc », ça sent bon le salé et il n'y a pas de courant. Seulement quelques vaguelettes, ce qu'il faut pour s'éclater sans véritable danger quand on sait nager un minimum. Et il y en a des personnes qui s'éclatent dans cette mer en plein centre. Promeneurs locaux, enfants de pêcheurs, ou vacanciers font mini trempette, et se baignent. Je me souvins de l'époque où moi même, petite, j'étais intenable ! Ca commencait par les pieds, ça finissait par des piquets de nez dedans ! Après, il y avait les histoires de requins... mais ça, c'est encore une autre histoire, avec plein plein de parait-il que je ne développerai même pas...
Bref, ce jour là, donc, je décidai de ne pas continuer jusqu'aux plages de Tahity kely - Salazamay pour des baignades-courses-aux-vagues à ne pas en finir comme à nos habitudes, mais, de m'arrêter au centre ! En face du Neptune pour dire ma paresse. J'étais tout de même très très hésitante à l'idée de tremper Meva (voyez l'esprit de la mère indigne : c'est elle qui y va, moi je la tiens...), mais je m'étais dite que de toute manière, on irait pour les jeux de sable, et éventuellement mettre un peu les pieds et point barre.
Le soleil éblouissait tout. Le sable blanc. La mer bleu, transparente en profondeur, scintillante à la surface. C'était beau. Avec Meva, on s'amusait à sculpter des poissons. Le soleil dorait nos peaux. Puis, petit à petit, des enfants arrivaient, tout joyeux. Ils balançaient leur cartable sur le sable chaud, se débarassaient de tout leur vêtement et en un cri de guerre se jetaient à l'eau. Un fois mouillée, leur peau couleur d'ébène brillait de tous leurs éclats. La chose me trottait depuis un bon bout de temps. Mais qu'est-ce qui m'arrête ?! Plus loin, un couple de touristes se baignait aussi. D'autres faisaient trempette. Les enfants continuaient à rire en criant en plongeant apparaissant disparaissant dans les vaguelettes. Meva aussi criait de joie d'être là, criait de joie pour les enfants. Et là, c'était plus fort que moi. J'ai enfilé nos maillots et hop ! A la mer ! En plein centre ! C'était siiiiii boooooooooooon ! Tellement bon que je m'étais demandée pourquoi ai-je attendu tant de mois depuis notre arrivée avant de plonger dedans... purs moments de bonheur ! L'eau limpide, salée de chez salée, pas de violentes vagues comme là où l'on va habituellement, juste un petit courant amusant, et même pas de requin ! On s'est éclatées comme deux follettes pendant plus de deux heures !!!!
Journée révolutionnaire pour l'avenir !
Pas de photos de cette superbe journée, mais ce n'est que partie remise ! Cependant, pour clore avec la traditionnelle séquence clichés made in titine, ce sera quelques scènes des plages où l'on se baigne habituellement, à deux trois kilomètres du centre de la ville donc...
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