Etant donné que se baigner (en mer comme en piscine) devient un peu difficile pour nous après 16h30 maintenant, voilà notre nouveau trip en revenant de l'école :

Faire des grands tours en vélo (ou jouer dans la ruelle devant chez nous)... Mirana adore être derrière moi, assise tranquille sur son trone, Tsiky adore être babena au dos de mamoun' qui pédale, et Meva adore pédaler sur son "nouveau" vélo, devant moi ! C'est une pro maintenant !

Courant Février, Meva a hérité du vélo de cop' Alexandra ! Elle pédalait super bien déjà avec son ancien vélo (qui n'arrêtait pas d'avoir des soucis de pneus)... mais alors avec celui-ci, elle roule encore mieux (et il n'y a pas encore eu de panne depuis, lol) ! Meva en est vraiment très très fière (surtout de ses freins à pédales) ! Et elle l'adooooore à un point que personne ne peut imaginer (le fait que ça vienne d'Alexandra doit y être pour beaucoup ! Merci encore à la tite family !)...

Il faut noter d'ailleurs que depuis qu'elle l'a, on dirait que Meva ne joue presque plus à rien d'autre qu'au vélo ! A 5 ans et demi, ses passe-temps favoris peuvent se résumer essentiellement à : créer (dessiner, peindre, bricoler et toussa), bouquiner et faire du vélo ! Dès qu'elle a 5mn et qu'il ne pleut pas, hop, elle est dehors et investit la rue (trop génial d'ailleurs qu'on est presque au bout d'un cul de sac : il n'y a quasi jamais de passage... et comme on connait tous les gardiens des villas dans notre rue, on peut laisser les filles y jouer seules, sans craintes !)... ça aussi c'est un moment fort de la petite enfance de Meva et Mirana quand même : faire du vélo et jouer dans la rue seules devant chez nous... pas sûre qu'elles auront l'occasion de le faire ailleurs une fois qu'on aura déménagé de là... à suivre !

- les virus ont attaqué grave ces temps ci : - rhume et toux... pour les enfants qui se partagent tout ! Ce n'est pas trop méchant, mais on s'en passerait bien ! - gastro (une trèèèès méchante qui a tué Titine... tué manière de parler hein, mais franchement, moi qui n'avais jamais connu ça, c'était fou comme j'ai compris d'un coup ce que je ne sais plus qui disait que c'était comme si on passait au mixer le ventre, les intestins et toussa... j'étais vraiment très mal en point !) - et pour finir, conjonctivite : nous y sommes tous passés sans exception... d'abord xav, puis rien... et 10 jours après, Tsiky, puis Meva et papi, puis Titine et Mirana récemment, et même Marthe, notre Nénenne ! Un truc du délire dont toute la ville est d'ailleurs victime (un post en tête à ce sujet, mais je ne sais pas si j'aurai le temps de le faire) ! - Bon, là, on commence à y voir plus clair point de vue santé : tout le monde va globalement mieux ! Ouf !

Meva presque 6 ans, Tsiky 1 an, Mirana 3 ans et quelques mois...

- Tsiky prépare (difficilement mais ça ne se voit pas) le passage en Europe pour les vacances... oui, on essaye de l'habituer au siège auto... ce n'est pas facile, surtout quand mamoun' et ses nonoty (son siège et dossier habituel, lol) sont dans la voiture... je ne sais plus quand ni comment, on a encore raté un truc parceque finalement on n'a pas échappé au problème de la galère qu'on a connu avec Mirana et Meva, pour les mettre dedans ! Pourtant, ça avait bien commencé hein (je me souviens de m'en être vantée vers ses 4 mois, lol)...

  Tsiky à 10 mois.

- les préparatifs du déménagement avancent... ça ne peut pas reculer, lol... je positive, même s'il y a encore la moitié de la maison à trier à 15 jours du départ (on ne nous changera jamais hein...) ! Le pire, c'est qu'on ne stresse même pas... on verra la veille de l'arrivée du contenaire dans la cour, hihihi !

- papi et mami sont partis en France, ça y est (vacances prévues chez mattéo depuis longtemps)... même si ce ne sont pas nous qui partions, c'est le début de la fin, le gong pour notre grand départ... premières séparations, premiers détachements sentimentaux tout en étant encore là... ceci dit, c'était dans un tel speed que personne n'a trop eu le temps de faire déborder (ni même de prendre conscience de) la tristesse des derniers moments ensemble à Tamatave (avant de s'y revoir d'ici quelques mois)... et puis, il y a cette optique de se retrouver d'ici une quinzaine de jours en France, dans un autre contexte... donc, ça va encore... du moins pour les petits enfants (pour les grands parents qui se projettent beaucoup plus loin, ca doit être moins évident !)...

Meva 5 ans et quelques, Mirana 3 ans et quelques

- avant leur départ, je disais donc que c'était le gros speed : il fallait profiter un max de papi et sa grosse voiture et ses longs bras pour faire plein de trucs (surtout que xav overbooké dans sa ligne droite de fin d'année ne pouvait presque rien faire): démonter l'atelier, et transporter tout le matos de la case pour en reconstruire une autre pour installer un gardien tout près de notre futur palais au domaine - acheter des meubles et des bricoles pour rentabiliser le contenaire - régler dans les ministères des paperasseries galères pour des autorisations de sorties du pays - transporter chez papi et mami les grosses choses, caisses de bouquins, et divers - qu'il fallait préalablement trier et qu'on veut laisser pour notre future maison au domaine ou dont on n'aura pas besoin dans notre nouveau chez nous - on a aussi fait des aller-retours au domaine pourrégler plein de trucs - planifié l'avancement des travaux du futur palais - y emmener tout un tas de plantes et des tonnes de zezika bouses de zébus - on a aussi réparé deux trois bricoles dans notre voiture pour la mettre à vendre - etc etc... bref, pas eu le temps de souffler un seul jour !

- par dessus ça, fin de semaine début juin, tonton Vincent est venu passer quelques jours avec nous... court mais vraiment sympa malgré le contexte en plein bordel (ça nous aura au moins fait sortir un peu la tête des cantines) !

 (les enfants avec les tee-shirts offerts par tonton "I ♥ NancY")

- au milieu de tout ça aussi, on a fêté l'annif de Tsiky, la fête des mères et la fête des pères (avant le jour J parceque xav n'avait pu être à nos côté ce jour là)... bouquet final, comme si on était en manque d'activités, on a fêté l'annif de Meva en express entre les cartons et presque toute leur chambre "empaquetée" (j'allais écrire rangée, mais pas du tout en fait, lol...) ! c'était tellement important pour elle, on ne pouvait vraiment pas le zapper !

Tsiky 1 an. Meva 5 ans et 10 mois

- xav est parti à tana pour le bac la veille de la fête des pères, le lendemain de la fête de Meva... seule avec les trois petits loulous, c'est pas évident, mais on fait aller le quotidien comme on peut, tout en faisant les cartons dès que c'est possible... comme il n'y a plus papi et mami, c'est nénenne Marthe qui épaule... on compte les jours... c'est loooooong ! tu nous manques papoun' !

Photo de famille, juin 2012, prise par tonton Vincent.

- Bon, sinon, c'est la saison des pibasy (nèfles)... les filles sont trop contentes de s'en gaver, tout en chantant "miaramila, miaramila gasy, mihinana pibasy" ! Je ne sais pas d'où elles sortent ça, mais c'est mieux que ce qu'on disait à mon époque "mihina'tay paraky", mdr ! Bon, sinon, j'hallucine toujours de pouvoir en acheter maintenant au marché... un bel exemple du progrès malgache, malgré tout... avant, on ne pouvait en manger que comme voand'alana (quelqu'un nous les emmenait en revenant de voyage)... les pibasy, pour moi, c'est le froid de tana... l'hiver malgache... les grandes vacances dans les hauts plateaux... les souvenirs d'enfance à grimper dans les arbres et y rester des heures pour en manger encore et encore...d'ailleurs, ça sent l'approche des vacances toussa...

- demain, c'est fête nationale... ce soir c'est fête des enfants ! On est allé au marché il y a quelques jours acheter nos arendrina (lampions)... mamoun' a craqué aussi pour des bricoles vita sinoa qui s'illuminent fluo dans la nuit (colliers et baguettes)... on s'est longuement promené sur l'avenue où tout a été repeint et refait et décoré avec les couleurs nationales... il y a déjà plein de vacanciers (le week-end est très long)... ce soir, on va parader, c'est sûr, mais ce n'est  pas encore entièrement fixé avec qui, ni de quelle manière... j'espère qu'il ne pleuvra pas, les filles ont hate des feux d'artifice et toussa...

Meva presque 6 ans, Mirana, presque 3 ans et demi.

- le soir, quand tout le monde est couché, je me pose enfin... pour écrire un peu... j'essaye d'épousseter mon dossier "brouillons" du blog : il reste 38 posts... Quand je pense qu'il y en a qui datent de la Guyane... je ne suis pas tirée d'affaires... après, si j'en ai le courage, je retourne épousseter les affaires à trier et faire un peu les cartons !

Non, ce n'est pas un étal de frip de chaussures pour enfants au bazar !

C'est juste une maman ordonnée (ben quoi ?) qui a essayé d'y voir un peu plus clair dans la montagne de chaussures qui ne rentrent plus depuis un bail sur l'étagère à chaussures de toute la famille (si vous n'avez rien compris c'est normal, c'est juste le gros bordel chez la maman soit disant ordonnée, lol !)... ça déborde de partout dans le coin de la cuisine où on a casé toussa et je ne vous raconte pas la galère le matin pour retrouver LA chaussure pour Meva comme pour Mirana ! Et quand le petit frère vient y mettre son nez - ou plutot ses petites mains et sa bouche, parce qu'il adore grignoter les chaussures en cachette - je vous laisse imaginer l'état de la fameuse montagne... bref...

Je me suis donc amusée à faire des tas... et dans ce post, j'expose le tas de ma Miranette, notre petit nous de 3 ans et 2 mois, et ses 15 paires de chaussures !

Vue côté Nord. Puis côté Est. Impressionnant hein !?! Dire que je trouve qu'il y manque des converses et des petites bottes de cuir noires, lol...

C'est tout ce qu'elle met en ce moment même ! Et encore, je ne sais pas où sont passés les scoubidous jaunes pour aller à la campagne (en brousse, dans notre petit coin de paradis secret - où souvent elle est pieds nus en réalité - elle abandonne les scoubidous dans la voiture dès qu'on arrive !), une autre paire de tongues Dora rouge un peu compensées (qu'elle aime bien mettre à l'école), et une dernière paire de tongues violettes avec des poneys, qui vient du Brésil et qu'on avait achetée à Meva avant notre départ du continent sud américain... bref... En réalité donc, Mirana a 18 paires de chaussures (c'est la première - et probablement la dernière fois que je m'amuse à compter ça...) ! Mamamia ! Comment peut-elle nous sortir dès fois "mais je n'ai rien à me mettre", entre celles qu'elle veut mais dont elle ne retrouve pas l'autre pied, celles qui sont sales, celles qui viennent d'être lavées et ne sont pas encore sèches, celles qui ne lui convient pas (ha non, pas avec cette robe !), etc... je n'ose pas imaginer comment elle va être à 15 ans !

Quelques petits zoom :

- ses préférées sont les chaussures à talon rouge là... ça fait deux ans qu'elle les a, et elle les adore ! Il y a des minis clochettes dessus, et elles claquent d'enfer (on ne peut pas mieux dans le genre "m'as-tu vu entendu ?") ! En plus, c'est le père noël qui les lui a apportées ! Mirana rêve de les emmener à l'école, mais c'est niet ! Alors elle les met très souvent pour aller faire des courses, pour aller en ville, au bazar, n'importe où, mais pas à l'école (ni à l'église, lol) !

- les roses en premier plan au milieu ci dessous sont des héritages de Meva et viennent du canada, (achetées quand la Nénette était à peine agée de deux mois dans mon bidou, lol !) (des garanties bien solides par rapport à presque tous les autres dont la durée de vie - avec nos filles comme proprio - ne va pas jusqu'à 1 mois et demi... c'est d'ailleurs pour ça qu'on opte pour beaucoup de chaussures à faire tourner, pour que ça tienne un peu plus longtemps !) !

- les chaussons (en bas à gauche) et les bottes roses et noires viennent de chez tata ! Mais elle ne le sait pas vraiment parceque les chaussons, "on" les lui a offert à la naissance de Tsiky (on lui a dit que c'est le cadeau de zandry)... et les bottes, on les lui a donnéespour noël il y a deux ans... Mirana les adooooooore autant l'un que l'autre ! Je crois qu'elle m'a déjà demandé si elle pouvait les mettre pour aller à la plage !

J'avais voulu faire aussi le tas de Meva... mais Tsiky a débarqué à ce moment là... il a dû croire que je jouais à la marchande et il a fait le chaland-qui-rafle-tout-à-son-passage ! J'ai abandonné !

Les mois filent à une vitesse incroyable. Tsiky aura 1 an et 10 mois dans quelques jours ! Dans deux mois, il va souffler ses deux bougies ! Mamamia ! Va falloir que je me grouille pour tout ce que je voudrai ne pas oublier, pour lui montrer un jour...

Voici quelques clichés immortalisés ce mois-ci... notre Tit Bout d'Amour, âgé de 21 mois donc !

Ses jeux favoris : piquer nos téléphones pour appeler papi et mami, empiler des formes pour faire des chateaux, jouer à la toupie, à monsieur patate... très souvent aussi, ces derniers temps, il réclame à ce qu'on joue ensemble avec le grand panneau des animaux à encastrer, et aux puzzles (de 9 pièces en bois) (c'est assez nouveau, il se débrouille très bien et on dirait qu'il en devient accro...) ! Il joue aussi beaucoup à la dinette (mais alors il faut que ça soit avec du sable, des bouts d'herbe, des cailloux et surtout de l'eau !)... Sinon, inutile d'évoquer tout ce qui peut rouler - voitures, motos, camions, vélo, poussettes, en grand ou en petit, peu importe tant que ça roule, il en est fan depuis toujours !

Point de vue bêtises expérimentations de la vie (essayons de voir les choses sous un autre angle, lol !) : il aime toujours autant mettre des trucs (batons, cailloux...) dans le pot d'échappement de la voiture, il aime toujours autant piquer et planquer les clés (dernière en date retrouvée dans la machine à laver !), il a voulu bricoler aux toilettes (avec une cuiller à la place d'un tourne vis) et a démonté complètement les cuvettes, après avoir fait un bout de caca dans son pot (sans rien nous dire) il a déroulé tout le PQ (pour s'essuyer seul bien entendu) et en a rempli en montagne les toilettes, il aime bien aussi se la jouer bébé d'artiste en taguant tout ce qu'il peut avec des feutres (gribouillages de préférence sur les jouets de ses soeurs, sinon c'est pas drôle !) (quelques dérapages sur les murs aussi, mais là ça n'a fait rire personne !), bref, il teste ce qu'il peut ! Il doit y avoir plein d'autres trucs mais je n'ai pas noté (je devrais pourtant, tellement il nous en fait voir de ces choses, notre baby boy à la bouille d'ange !)...

Ci dessous, au réveil d'une sieste à la plage :

Voici quelques extraits du quotidien de nos ti'bouts depuis notre retour de mada, depuis qu'on est vraiment installé dans notre nouveau chez nous, à Port Gentil... 5 mois après notre arrivée dans notre nouveau pays, on "vit" enfiiiiin...

Faire du social, c'est ce dont avait le plus besoin les enfants... parceque tant qu'on n'habitait pas encore chez nous, et tant qu'on vivait dans un chantier, c'était très difficile de recevoir des copains pour faire les fous... Meva et Mirana ont été des tas de fois invités chez des copains, mais jamais on n'a pu recevoir... très frustrant ! donc, depuis début janvier, on se rattrappe ! 

Petites fêtes, gouters, jeux, activités artistiques, parties de crêpes, ateliers cuisines (et pas que du boulgui boulga avec de la terre hein !)... Comme on est installé et que tous les cartons sont désormais déballés, on aime bien passer du temps à faire des gauffres, des cacas pigeons, des cup cake, des mofo akondro, et même des glaces... 

Hmmm les glaces fait maison... trooooooop bon ! Ci dessous, elles sortent de l'épicerie du coin, et c'est un régal aussi, lol ! C'était après une partie de plage (attention, c'est du sérieux !)...

L'interminable course folle entre Tsiky et Mirana... suite logique des retrouvailles avec la camionnette (encore merci le contenaire !)... les habitudes depuis tamatave ont été transférées dans notre nouveau cadre de vie...

De l'animation, oui... mais notre quotidien est aussi parsemé de beaucoup de douceur et de complicité... Ci dessous, quelques temps après le réveil... en compagnie d'un nouvel ami...

... douceur et amour...

Amour, sous toutes ses formes... Ci dessous, le trio "au bain" ! Chacun a sa cuvette, essaye de comprendre pourquoi ils préfèrent être entassés comme des sardines dans une seule ! (Pas d'inquiétude, Tsiky ne s'est pas noyé, lol !)

Dans la mesure du possible, même avec un ciel bien gris et des nuages bas et lourds, une journée de pluie venant de s'achever, ou des orages se préparant au loin, tant que ça ne mouille pas, nous essayons de ne pas rater nos sorties (presque) quotidiennes en bord de mer...

Sorties sans forcément nous baigner... juste s'oxygéner... marcher un peu... parfois beaucoup... ça dépend...

Ci dessus, les titoun' étaient contents comme tout de pouvoir prendre le gouter et un bon bol de lait d'air après une après midi pluvieuse "enfermés" à la maison ! Un coin que l'on apprécie particulièrement, sans aller trop trop loin de chez nous : quartier Sogara, bien sûr ! Avec une préférence, pour la plage "sogara côté résidences" (série ci-dessus) ou la plage "sogara côté usines" (série ci dessous) quand il s'agit de marcher... ce que vous avez déjà pu voir ici ou là, c'est la plage de "Sogara côté club", que nous réservons généralement pour nos moments de baignades et séances de glandages à la playa...

La plage "côté usine" ça donne ça (en mettant la raffinerie dans le champ visuel) :

La première fois que nous y étions, ça nous a fait vraiment bizarre, le face à face entre l'usine et ses mégas blocs métalliques de raffinerie, et la mer, toujours aussi belle avec ses eaux plutôt calmes et pures, et le sable blanc et fin... Quand la marée est basse, la plage donne l'impression d'une immensité qui nous réduit à un rien tout petit et simplement heureux d'être là... la chasse aux coquillages y est extra ! On commence une belle collection avec les enfants ! 

Notre toute première partie de baignade en mer, à notre arrivée au Gabon, c'était justement là. Les gens avec qui nous étions venus ont bien évidemment piqué le nez... impossible de refuser ici l'appel de l'océan... on les a donc suivi, sans hésitation, mais en décalant tout de même un peu notre angle de vue pour faire abstraction à l'usine, lol... La mer était super bonne... comme d'hab', je dirai, maintenant qu'on la connait bien cette mer qui rafraichit parfois à peine quand il fait bien chaud ! On en oublia très vite les gros blocs métalliques, côté droit, derrière nous ! Ceci dit, même en tournant le dos à la raffinerie, l'horizon de ce côté ci de la plage port-gentillaise nous rappelle toujours qu'on est au coeur même de ce qui fait que c'est un pays pétrolier : deux / trois petites silhouettes de plateformes s'érigent tout au loin, entre mer et ciel... tout cela fait partie du décor, auquel tu peux rajouter deux ou trois gros bateaux à contenair (un peu comme à Tamatave), mais presque étrangement, le paysage reste beau et sauvage, les couchers du soleil, magnifiques, et on respire toujours liberté et bien être ! 

Les marches avec Tsiky en bord de mer sont toujours un peu "chaudes"... parceque pour lui, depuis qu'on est ici, aller à la mer, rime forcément avec se baigner... Alors même si nous on n'est pas super motivés, parcequ'il fait un peu plus gris que d'habitude et qu'on a perdu quelques degrés (genre il fait 28° ou 27°, au lieu des 30° ou 33°C, lol), il faut quand même s'attendre à finir dans l'eau !

Cette fois là, ça avait commencé "normalement". Une petite marche tranquille... et puis, après cette pause "moto" sur un bout de tronc, tout a dérapé ! Le déclic, on peut le lire dans son petit sourire coquin, sur la première petite photo ci dessus... D'un bond il a foncé vers la mer ! Et plouf ! Le papoun' n'a pas pu le rattrapper ! La promenade a fini évidemment à poil, entrecoupée de baignades pour monsieur Petit Bout d'Amour ! Et complètement trempée pour les parents qui ont dû, le reste du temps, courir après le baby boy dans la mer !

Du grand classique dans notre quotidien sous les cieux gris de Port Gentil !

Passée la jetée interdite au public, sur le front de mer, loin des lampadaires et du "beau trottoir", c'est une nouvelle promenade qui s'offre à nous... une promenade où il est possible de marcher sur la plage même... la plage du centre de Pog (le cliché ci dessous a un rendu grisâtre et bien sombre à cause des orages dans l'air, mais l'eau y est en temps normal d'un beau bleu et le sable blanc !)

Bref... C'est une plage bien plus propre que la plage du centre de Tamatave (on n'y a jamais senti ni le gas oil des bateaux, ni vu des excréments de zébus, ni de la pisse d'hommes !), et pourtant, paradoxalement à là bas, c'est peu fréquent d'y voir des gens s'y baigner... Va savoir pourquoi exactement... 

 On peut se dire que c'est vrai que quand on a la magnifique plage de la Sogara quelques kilomètres plus loin, c'est insensé de vouloir piquer le nez là... mais n'empêche, tout le monde ne peut pas forcément aller jusqu'à la Sogara (pour comparer à Tamatave, pour ceux qui connaissent, c'est un peu comme à Tahity kely, la Sogara !), ici on est en plein centre (c'est à priori plus accessible pour n'importe qui), l'eau y est calme et plutot limpide, il n'y a pas de réputation de requins ni de marée noire... et bien non ! C'est presque toujours vide d'humain ! Les rares personnes qui y plouf-ploufent, sont des gamins qui semblent sortir des quartiers, ou, des plus grands qui veulent peut-être se rafraichir un coup, je n'en sais rien... en tout cas, ce sont toujours des locaux et quoi qu'il en soit, ça reste vraiment peu fréquent ! 

 Nos petits malgaches ont bien des fois été tentés par une baignade là ! Mais parceque presque personne ne le fait vraiment ici et que xav a une image à soigner, on leur dit non ! On fait plouf-plouf-pieds, on marche longuement, ça fait prendre un bon bol d'air marin et c'est déjà bien ! Ceci dit, ça reste quand même incompréhensible pour eux qui se sont baignés quelques fois dans la mer au centre à Tamatave ! 

Retour au quotidien... Petits arrêts sur image des titounes qui jouent ensemble... Ce n'est pas vraiment choses rares, finalement, mais c'est tellement bien de les voir rigoler ensemble... surtout qu'ils savent aussi bien s'embêter, se chamailler et se crier dessus ! Donc, on apprécie sans limites ces moments qu'ils partagent agréablement, à jouer, lire, inventer des histoires, s'entraider, ou faire des trucs ensemble tout simplement...

Ci dessous, jeux de Klapla et playmobils (fév 2014)... Meva, 8 ans et demi, Mirana 5 ans, Tsiky 2 ans et demi.

Ci dessous, petite séquence de lecture ensemble... Là, ils bouquinent côte à côte, mais généralement, Mirana adore lire à Tsiky, comme Tsiky adore quand Mirana lui lit un petit livre... 

Mai 2014. Mirana 5 ans 4 mois, Tsiky presque 3 ans.

Ci dessous, petit exemple parmi les interminables parties de vélo qu'ils adorent faire autour de l'arbre du jardin... courses, parcours, jeu de police / voleurs, ou polices / controleurs de papiers (et qui demandent des sous, lol !), etc etc...

Photos de mars 2014. Meva, 8 ans et demi, Mirana 5 ans, Tsiky 2 ans et demi.

Série : "On s'aime dès le réveil"... Octobre 2014. Tsiky be tay maso sy be tay'korona, 3 ans 4 mois et Mirana 5 ans et demi.

Et pour finir, un cliché de nos pitiz'artistes "autour d'une oeuvre surréaliste commune, sur toile en natte" . Novembre 2014. Meva, 8 ans 4 mois, Tsiky, 3 ans 5 mois et Mirana 5 ans et demi.

La route pour quitter Tamatave était à peine dégagée des arbres tombés et d'éboulement. Mais le passage du cyclone ne nous a pas empêché de partir quelques jours en vacances. Tant mieux pour s'échapper un peu de toute cette ambiance d'après cyclone ! A notre retour, quinze jours après, Tamatave a repris sa vie tranquille. On aurait presque dit qu'il ne s'est rien passé, surtout avec ce ciel éclatant de bleu depuis quelques jours.

Les rues ensablées ont retrouvé le gris du goudron et leurs impressionnants trous. Les potos tombés sont de nouveau érigé, à défaut d'être planqués sur les bas côtés. Les fils électriques les plus abimés suspendent tant bien que mal au dessus des têtes (tant que le courant marche !). Branches et troncs ont disparu pour la plupart (il en reste par endroit on se demande bien pourquoi ! Et jusqu'à quand ...) ! Quant aux jardins qui longent le boulevard de la mer (dont je parlais avec beaucoup de regrets), de nombreuses personnes sont actuellement mobilisées pour enlever avec des pincettes les couches de sables qui ont recouvert les plantes : le résultat est miraculeux !

Autrement, le niveau de l'océan a un peu reculé, mais quelques mètres de terre ont malheureusement bien été rongés. Le sable s'est dénoirci, et même les falaisettes ont été estompées en douceur. La pluie, le vent, la mer, le temps et surtout l'activité humaine ont balayé peu à peu le côté destroy de la plage, à nouveau animée par le cri des pêcheurs et séreinité des promeneurs.

Parce que ça coute cher ? Avant l'âge de deux ans, je ne pense pas qu'en restant à la maison les dépenses pour bébé changent tant que ça par rapport à en vadrouille (hotel : pas besoin de lit en plus ; ticket de voyage : gratuit ou hyper réduit dans les pires des cas ; repas : où qu'il soit à la maison ou ailleurs, il doit manger ; et au restau même s'il est en âge de manger comme tout le monde, il n'a pas encore un plat à lui tout seul !). Mauvaise excuse donc selon moi la question de budgets s'il faut voyager avec un bébé en plus.

Après, c'est vrai que dans le choix des destinations, des "activités" et des rythmes en vadrouille, il faut bien faire ses choix et une certaine adaptation selon les capacités de tit bout ! On ne va pas faire du ski du matin au soir avec un bébé de 2 mois accroché dans le dos ! Par contre, on peut faire des randos en pleine nature (prévoir des moments de pause, changes de couches, gouters, et de détente si bébé marche un peu - pourquoi ne pas lui apprendre à randonner aussi ?!), flaner dans des villes inconnues, faire de la pirogue ou du canoe (si bébé n'est pas de nature trop agité), faire du vélo (bébé accroché au dos ou sur un siège à l'arrière de maman, meva a toujours adoré !), un peu de cheval, aller à la plage, etc...

On a essayé plein plein de trucs avec meva (moyens de locomotions, type de voyages – en mer, en montagne, en forêt, en mégaville....) et franchement, ça s'est toujours bien passé. Tout n'est qu'une question d'organisations je crois... et pourtant, nombre d'entre vous savent combien xav et moi sommes super organisés dans la vie (heeeeem - j'ironise juste un peu - ) !!!

Les changes

Si au Brésil ou ailleurs Meva a connu les changes de couches sur les genoux de maman, ou sur les bancs publics, en pleine ville entre des grattes ciel vertigineux et des tas de gens qui se bousculent, ici à Mada, elle a connu les changes sur un bout de tissu, en bordure de routes, là où les voitures passent en trombe, sur des terres de poussière rouges au milieu de nulle part avec un incessant bourdonnement de mouches vertes, ou encore écrasée à moitié dans la voiture, et même sur un étroit sentier de randonnée dans des sous bois humides... « bon, chérie, il n'y a pas le choix, mais faut changer dans ces conditions » (d'ailleurs, souvent c'est elle qui réclame qu'on la change car parfois on n'y pense pas !!!). On lui file un bouquin entre les mains, et le tour est joué en deux trois mouvement top chrono (on est devenu de vrais pros !). Si elle est un peu agitée, xav fait le clown comme il sait bien faire, Titine s'active comme elle peut !

Le plus dur c'est quand elle a la diarrhée et qu'il faut bouger (un taxi brousse à prendre, un avion, un bateau, une pirogue ou autre) (heureusement que ce n'est arrivé qu'une fois !).... qui dit diarrhée dit fréquences de selles... qui dit fréquences de selles dit fesses rouges... qui dit fesses rouges dit hurlements.... un peu compliqué selon la possibilité ou non de la changer, et surtout dans quelles conditions (en pirogue, ça tangue, en bus pas trop pratique...) ! S'il faut attendre un peu, ça rougit encore plus les fesses donc ça fait hurler encore plus fort... (ça fait plus que mal au coeur, il faut supporter le regard de bébé bouffi de larmes, ses cris, son agitation car ça lui fait mal, et le regard des autres qui donnent l'impression qu'on la torture !) ... Sans parler du fait qu'avoir la diarrhée ça déshydrate, et qu'il faut une certaine adaptation à faire dans l'alimentation (dur dur quand on est par exemple sur une île en pleine forêt amazonnienne, qu'il n'y a pas de médecin ni de pharmacie et qu'on ne peut y bouger car il n'y a pas de bateau avant x jours !)... Je m'éloigne du sujet des changes, mais à propos d'organisations, il ne faut pas blaguer avec les médocs : prévoir des au cas où... pour les petites maladies classiques (plaies, brûlure, piqures d'insectes, fièvre, rhume, toux, poussées dentaires, diarrhée, etc...) ! Nous on est très homéopathie, ça ne remplit même pas la poche d'un sac, c'est hyper léger, et c'est très efficace ! On a toujours une trousse spéciale médocs en vadrouille (d'ailleurs c'est marrant car on n'avat jamais fait ça avant bébé et on s'y fait peu à peu) !

Les repas

(un déjeuner petit pot à l'aéroport - un repas pantagruelique au restau - un pique nique sandwich quelque part...)

Egalement adaptables à toutes les situations pour les repas concernant Meva : les 11 premiers mois, tant que les nonos de maman suivaient, on pouvait quasimment faire ce qu'on voulait sans forcément prévoir quoi que ce soit (pas intérêt à laisser tes tétées maman hein, sinon, je ne marche pas dans vos combines de partir parc-ci partir par là !).

Après, il fallait prévoir le lait en poudre : soit on se retrouve dans des villes où il n'y a pas le moindre souci dans le domaine, et on part le plus léger possible pour ne s'achalander que sur place, soit, il y a des risques de pas de lait pour bébé (malheureusement nos choix de destinations sont souvent là où il n'y a rien de rien...) et on prévoit ce qu'il faut pour le séjour jusqu'à ce qu'on arrive à une ville digne de ce nom....

A partir de 6 mois, avec la diversification alimentaire, pour les vadrouilles, on ne se casse pas la tête, on se sert de petits pots industriels (il faut laisser la conscience à la maison, sinon, on ne part jamais !). Là encore si possible qu'on n'achète que sur place, sinon, il nous faut faire des tas de calculs pour avoir juste ce qu'il faut jusqu'à ce que.... lourd et pas amusant du tout, mais bon, pas de place à l'erreur pour ptit bout qu'on adore (trop bête de rater des vacances à cause d'une mauvaise organisation) !!!

Vers 12 mois, comme elle commençait à manger comme nous quasimment, ça réduisait les prises de têtes avec les calculs et les pots qu'il n'y a pas au fin fond des brousses où l'on se retrouvait, mais on faisait quand même très attention : d'une à ce que l'on mangeait (dans la qualité que dans la variété – si possible aussi dans la texture car mamzelle a des préférences pour le moelleux et « marécageux » - avec beaucoup de roux quoi ! ) ; de deux, faire attention à avoir une petite réserve de pots au cas où (au cas où elle boude ce qu'on mange, au cas où ce n'est pas terrible pour elle, pas le choix, douteux, et même au cas où il n'y a rien à manger - ce qui arrive de temps en temps quand on est on the road – nous on a l'habitude de ne se nourrir que des chips dans ces cas là mais pour les mauvaises langues, on ne va pas pousser jusque là pour son sort... ) !

(Les brochettes au Brésil - un bourreck au pavot en Serbie)

Le top du top quand on a de la place et qu'on peut voyager « lourd » (par exemple voyager avec sa propre voiture ou une voiture de location), c'est d'avoir un camping gaz (et des casseroles et tout le tralala)... c'est tip top sur plusieurs point de vue : se concocter des plats simples (moins couteux que les restau) ; pouvoir manger où que l'on veuille (s'il n'y a pas de restau dans les parages) ; ne pas être limité dans nos caprices (si on veut des légumes bien cuits pour meva par exemple) ; etc...

Lors de nos dernières aventures dans le pays betsileo, on avait un camping gaz, pour quand on ne pouvait ou ne voulait aller au restau (très pratique pour les soirs), et on avait en sus pour bébé un stock de petits pots de fruits légumes et viandes au cas où... Tant que c'était possible, elle mangeait comme nous de toute manière.

Les siestes

Deux choix possible en gros : soit on voyage on bouge on sort, soit on reste à la maison à l'hotel au lit ... nous on a vite fait le notre !!!

Concernant les siestes donc, on fait notre vie nos trips nos folies et tout ce qu'on veut, et si elle veut siester, trois possibilités : soit c'est en voiture (car on roule), soit c'est dans l'écharpe sur le dos de maman ou en kangourou (car on marche, on est en bateau, en moto ou autres), soit c'est posée quelque part (car on est à l'hotel ou chez quelqu'un) (si possible sur un lit sinon elle saute d'un coup et fini la sieste) !

Quand on voit qu'elle est vraiment trop crevée, on arrange nos programmes pour caser un moment de « break » à l'hotel... Pour ses premières vacances à Mada à 9 mois, au Brésil à 12 mois, en Europe à 13 mois, on essayait de faire en sorte que sur les coups des 10h au plus tard on soit à l'hotel (au pire c'est dodo dans l'écharpe) et l'aprème pareil vers 15h au plus tard. Meva se lève tôt dans la journée, et sieste peu de temps, ça nous laisse pas mal de temps pour profiter... pour les nuits par contre, c'est un peu différent !

Les nuits

Zéro souci car la princesse des baroudeuses est vraiment adaptable à toutes les situations, d'hotels en hotels, de lit en lits, des durs aux mous, aux pouilleux, et même sur une simple couche de couverture à même le sol sans matelas ! Pour dire, même quand c'est bourré de puces, elle dort mieux que maman qui ne dort plus car doit se gatter... Meva, tant qu'elle a ses parents à ses côtés.... c'est le bonheur !

Concernant les timing en général

Meva n'a jamais été très réglo pour les siestes... elle les fait irrégulièrement, sans véritable horaire, et souvent d'assez courtes durées (pas plus d'1h / 1h30 grand maximum ...) donc ce n'était pas trop un problème pour nos vadrouilles à longueur de journée... il faut dire que l'écharpe a toujours été très très très utile (c'est comme un lit à calin ambulent) ! ¨

Pour les repas, on s'arrange toujours pour manger entre 11h30 au plus tot et 12h30 au plus tard (à adapter selon qu'on est sur les routes, plus ou moins loin d'un restau, s'il fallait cuire le riz ou autres...) et le soir, manger aux alentours de 19h ... car contrairement aux siestes, pour la nuit, Meva est très susceptible (elle réclame le dodo vers 19h30, au grand plus tard 20h).

Pour les diners, plusieurs possibilités :

- soit on la fait manger, elle dort et on mange ensemble à côté d'elle (dans la chambre d'hotel)

- soit on la fait manger, elle dort dans l'écharpe et on mange ensemble au restau (option qu'on évite si on peut car ça a tendance à agiter son sommeil),

- soit on mange tous ensemble(elle et nous) mais on mange donc très tôt (ce n'est pas plus mal en vacances car ça nous fait nous coucher tôt et nous lever tôt donc profiter plus des journées) (en plus la nuit après, on ne peut plus bouger à moins de sortir chacun de notre côté, ce qu'on n'aime pas trop)

- soit dans les pires des cas on la fait manger elle dort à l'hotel et l'un la garde l'autre va manger et vice versa...

(15 mars)

Notre rue n'a pas de nom. C'est un chemin de terre sablonneux sans issue, une large allée végétale colorée. Quand la pluie n'a pas tout innondé, les ombres et le soleil y jouent à longueur de journée. Des plantes exubérantes débordent des villas, offrant une belle palette tropicale parfumée. Pas de cris d'enfants. Pas de jeu de ballon. Pas de notes de guitarre. Ni de radio à fond. Fini les scooters pétaradant. Et les baffles vibrant. Nous sommes bien loin ici de l'ambiance de la rue Dali à Kourou. Nous sommes bien loin ici de l'ambiance des quartiers populaires de Tamatave. Avec plus d'avantages que d'inconvénients...

Dans cette rue sans nom, ce sont les oiseaux qui piaillent, la chaleur qui impose son silence, les averses de pluie leur mélodie. Et de temps en temps, quelques scènes de vivant dans ce calme permanent.

(L'arbre aux fleurs jaunes, c'est chez nous !)

Très tôt les matins, deux femmes, bébé ballotant au dos, proposent de portail en portail, paniers de poissons ou de macarons. A l'heure du boulot, les 4x4 du quartier sortent pour disparaître aussitôt à l'angle de la rue. Plus tard vers midi, chemise en foulard sur la tête, torse nu dégoulinant, on crie « 'bô ! 'bô ! » : c'est l'heure du vendeur de charbon. A l'heure des repas, les gardiens courent pour ouvrir et refermer l'entrée des villas : c'est le retour du boulot. Moins régulier, tintement de verres, rythmé par des appels étrangement chantant « 'avangué ! 'avang'vanguééé ! », c'est un jeune homme qui veut récupérer des bouteilles. En toute fin d'après midi, notre rue tousse de fumerolles de déchets organiques brûlés : les jardiniers s'activent car il fait moins chaud. Et de temps à autres, petite scène insolite comme celle-ci ! 

En ce moment, il fait super beau, le ciel est super bleu, et le jardin super coloré ! Ca ne peut qu'égayer nos vies ! Quelques clichés pour vous donner une facette de notre jardin sous les tropiques malgaches : pas la peine de vous dire qu'on y passe énormément de temps !!!

Et pour finir en bouquet, quelques clichés du plus bel arbre du quartier (et dont on est vraiment super fier !) ! Il est tellement beau qu'on n'a pu s'empêcher de le mitrailler... Pour votre culture botanique : c'est un cytise, et à Mada, il ne fleurit (malheureusement) qu'en décembre....

Nous aimons emprunter la côtière nord, pour nous évader de temps à autres... paysages sympas et les petits villages paumés ne manquent pas...

Tout ce qui caractérise la côte est malagache vient de la mer et de la forêt, du vert dominant malgré toute l'exploitation qui en est faite... Les cases sont à base de végétal. Les gens vivent de la pêche et de quelques étals de vente : charbons, cueillettes du jour, coco ou bananes, occasionellement des fruits de saison, pêches du jour, ou encore beignets de crevettes ou gateau coco... mais aussi, artisanats en osier (chapeaux, paniers, sets de table, nattes et autres) ou encore matériaux divers pour ériger une case côtière (toits en falafa, murs tressés...).

Cette route qui va de Tamatave vers le nord (foulpointe / Fénérive), est relativement bonne, au moment de la rédaction de ce post (début 2008). Il existe tout au long, des sacrés nids de poules très mal placés, mais par rapport au mois d'Avril 2007, c'est presque une autoroute (à la malgache, bien sûr !!). Il y a juste ce pont flottant qui est en train de couler à moitié (ça nous paraît limite de passer là avec une voiture normale) ! 

C'est dans les villages le long de cette côtière nord que viennent se ruer les exportateurs, quand vient la saison des litchis... Après, sur des kilomètres et des kilomètres, la route reste pendant des semaines, voire des mois, une sacrée décharge impressionnante : des garabas qui ne peuvent plus être réutilisés, des montagnes de feuilles de ravinala qui servaient de protection aux fruits, des tonnes d'épluchures et de graines de litchis qui étaient inexportables, etc... ça sent la nature fermentée ! 

Notre petit nous converse grave. C'est un vrai moulin à parole, une piplette de première classe !!! Elle fait de meilleures phrases en malgache que son papa (qui se débrouille pourtant déjà pas si mal que ça), enchainant quatre voire cinq mots quasiment souplement ! Ce mois-ci, c'est aussi cours de français intensif avec papounet. Elle comprend tout ce qu'il lui dit mais répond spontanément en malgache encore (sa langue maternelle, il n'y a pas photo, c'est le malgache). Quelques mots commencent à venir cependant : ça - là - tête - mange - on sèche - bouquin - pieds - arrête - nez... le plus marrant c'est que très souvent, ses mots français ont un accent malgache (pour dire arrête par exemple, elle met un léger a à la fin !)... On sait tout de suite quand elle parle en français (et s'adresse donc à son père) car manquant encore de mots, elle dit un truc du genre par exemple "ouachalalalachoulum... là - bouquin - dada - chllaclacla..." après quoi elle va ajouter en malgache (comme pour être sûre de se faire mieux comprendre) "omeo meva boky, dadaaaaa". Quand elle dit "dada" en s'adressant à son père c'est prononciation française, par contre en s'adressant à sa mère c'est prononciation malgache (ex : aiza dad') !!! Et quand xav et moi discutons (en français), elle traduit quelques mots en malgache ou reformule carrément l'idée à sa manière en malgache (preuve qu'elle comprend...) ! Une vraie piplette et un sacré perroquet ! Ca doit être la fameuse explosion du langage qui est arrivée bien bien plus tôt que la normale (si norme il y a)...

Tit' Coeur rafolle des salades, des achards, et toutes sortes de crudités... parmi ses préférés, les concombres et les tomates, mais tout y passe, les betteraves, les chouchoutes, les laitues, les mélanges carottes chou, crus ou légèrement sautés avec des oignons... Top du top pour elle c'est quand c'est bien saucé acide au citron, avec du carry pour les lasary gasy ! Elle est capable de finir un énorme plat pour elle toute seule ! Même les ciboulettes et les persils chinois elle adore.... Elle ne cessera donc jamais de nous étonner !!!

(regardez moi cette tête de chipie ! Même ses cheveux mangent !!)

L'activité créative découverte de ses 20 mois...

Elle adore ! Elle pince la pate, écrase, fait des trous, les roule en "saucisse", ou en boulettes ... Et l'imagination s'envole : ce sont des saucisses (hmmm 'sisy atao anaty vilany maman...), des petits pois ("ho !? paaa maman !"), des carottes ("roty") ... (en fait, elle joue beaucoup à la pate à modeler avec ses dinettes jamais loin ! pour dire, elle essaye même de piquer à la fourchette ses morceaux, et les coupe avec ses couteaux en plastique...)

Bref, ça parle très souvent de bouffe, mais elle essaye aussi de se fabriquer des lunettes, des colliers, et même des chaussures (z'avez vu, entre les doigts du pied ?) ! "mamboatra 'raro meva maman..." !

Ben quoi ??

Pour les animaux, elle n'y arrive pas "tsy mahay meva" (dit-elle avec une mou e du genre "hoo je suis nulle, je ne sais même pas faire un crocodile par ex...") et demande à maman de faire des escargots (beaucoup d'escargots, le papa, la maman, les enfants, le tonton, la tata, bref toute la famille), un chat (mimi saka - pour elle, mimi ça peut être chat ou chien alors si besoin est, elle précise mimi 'lika), un cochon, une tortue, un zébu ... ou encore des fleurs ("oukazo azafady eee")... une poule ("akoa" "koukoukoukouuuu")... bref, maman pourrait y passer toute sa journée !!!

A peine réveillée, les cheveux en pétard, et déjà à l'action : la première chose qu'elle a demandé avant même son lait, c'était sa pate à modeler...

Extrait d'une note souvenir sur un samedi à Cayenne :

Un samedi à Cayenne, c'est aussi et surtout, son marché aux mille vies !! Les quatre coins de la Guyane montent à la capitale lors de cette occasion hebdomadaire pour vendre ce qui est vendable, ou acheter ce qui est achetable. Les couleurs des fruits et légumes rivalisent avec ceux des humains. Ca foisonne de partout. Accompagnant des musiques qui tintamarrent, des hanches se déhanchent, les uns crient la promo de l’instant, les autres marchandent, frottement de l’osier d’un panier aux jambes dénudées, bousculades de sacs plastics blindés, on a croisé un tel, ça bise deux ou trois fois « c’est comme ça chez nous »… Sur le trottoir-terrasse d’un restau chinois au milieu de tout ça, on mate, on commente, on imagine les histoires des uns et des autres, on se marre tout en dégustant d’excellents nems avec du jus de prune de cythère rafraîchissant. Quelqu’un a lâché un pêt. L’odeur chaude de la « soupe spéciale moyenne » fait grougrouter nos ventres : c’est l’heure ! On effeuille la menthe, le citron fait shhhplicht sur les doigts quand on en met dans le bouillon, je m’applique à manger avec des baguettes !

Elle adore le bain, les splotch, lèche l'eau savonnée sans broncher, et la pluie de la pomme de douche... Quand il fait bien chaud, hop, on sort la cuvette, elle est toute fofolle, mais ça ne dure jamais trop longtemps car c'est une sacrée casse cou : son gros trip du mois, c'est de se mettre debout... même dans le bain ! Ce qui n'enchantent pas trop nos dos !

Celui qui n'en a jamais vu ne peut que s'étonner de cet énorme tas de petites boules poilues rouges sur les marchés Guyanais. "Oui monsieur, ce sont des ramboutans. Goûtez-en, ils sont bons !" Autour de l'étal, personne n'a fini de goûter (pour être bien sûr que c'est bon, avant d'acheter !). La peau ni douce ni piquante éclate après une simple morsure, et l'amertume qui s'en dégage disparaît aussitôt en laissant place à une chair blanche sucrée. D'une succion ferme, le fruit se fait aspirer d'un coup dans le couloir intérieur des lèvres pour attérir net au creux d'une joue. Celui qui n'a jamais vu faire sourit en voyant, toujours autour de l'étal, ces visages enflés par le ramboutan tout juste aspiré. Sa langue humidifiant ses lèvres trahit son envie et la saveur goûtée par les autres. Il succombera forcément !

Ce fruit est énormément apprécié en Guyane. Actuellement, nous sommes en fin de saison. Ceux qui connaissent Mada font tout de suite le lien avec les litchis. Mais il n'y a pas photo, les litchis sont meilleurs ! Largement plus juteux, plus goûteux, plus sucrées ! C'est d'ailleurs pourquoi quand on parle de litchis chinois à ceux qui ont connu mada, presque personne ne connaît ! Et pourtant, les ramboutans guyanais ne sont rien d'autres que les litchis chinois !! 

Dans nos assiettes ce midi :

Des centaines de petites choses qui ne font pas plus grandes que l'oriculaire. Des milliers de petits yeux tout brillants. Mous et glissants, une couleur argentée avant toute opération sur eux. Ils sentent évidemment les poissons. Et seraient parait-il les ancêtres des frites. Ici, on les appelle les Joëls. Ils sont importés de Turquie ou du Vietnam !! A mada, ce sont les "toa kely". Ne soyez pas effrayés par la photo, on les a frits, ils étaient croustillants et excellents !! (tellement bons, qu'on en oublie les pauvres petits yeux...)

Le petit déj', ce matin :

Du "riz heritinais" (variante du riz cantonnais, à la Titine) (c'est largement meilleur, même si c'est le reste de la veille !!!), servi dans une calebasse, et pour bien démarrer l'ambiance de la journée, mangé à la baguette (même si un peu difficile au réveil !!)...

Comme partout en Guyane, la mer n'est pas bleue turquoise translucide, comme aux antilles...

D'une manière générale, la couleur dominante est marron, gris, vaseux, à cause de la puissance de la mangrove de l'immense fleuve Amazone... Dans la mer Guyanaise, c'est vrai qu'on n'y voit pas ses pieds... Mais oui, on peut s'y baigner, sans aucun danger, avec les mêmes plaisirs des baignades dans n'importe quelle autre mer (en plus il fait chaud tout le temps) ! Non, on n'a pas l'impression de faire des bains de boue (du moins quand la marée n'est pas basse) ! Et comme partout ailleurs, il y a des petites bébètes qui chatouillent parfois les pieds... mais le bonheur n'en est pas diminué ! 

Pour ceux qui disent "pouah !", cet argument de mer marron n'est pas suffisant pour ne pas venir en Guyane ! Pour la baignade, il y a la possibilité infinie des fleuves et des rivières... Mais concernant la mer elle même, il faut savoir qu'elle a beaucoup plus de caractères qu'ailleurs, ce qui lui donne un charme inégalable. Selon les marais, la brise marine, les courants et autres forces de la nature, elle change d'aspect d'un jour à l'autre, et même d'une heure à l'autre : un jour elle sera plate comme un lac imperturbable ; dans l'immense miroir marron se reflète alors le bleu du ciel parfois moutonneux de blanc ; un autre jour, accompagnant l'humeur du ciel chargé de nuages, elle sera plus grise que d'habitude et agitée, remuant les fonds vaseux, et apportant sur la plage graines et autres trésors venus de l'océan ; puis une autre fois, elle aura mille reflets gris bleu vert, avec des vaguelettes effectuant des va-et-vient agréables aux baigneurs ; à l'aube et au coucher du soleil, une palette magique de couleurs chaudes (rouge orangée rose jaune mauve...) vient napper le ciel et la mer dans un magnifique dégradé surréaliste.

La plage de Kourou est belle, large, et très longue, offrant la possibilité, non seulement de bonnes parties de baignade dans la mer, mais aussi, de superbes ballades au rythme des marées. Chacun y trouve son compte : jogging, marche, collecte de graines et de coquillages, baignades, pêche, foot, kyte surf, etc... Elle est parfois complètement vierge, et quand il y a du  monde, elle n'est jamais bondée. En fin d'après-midi, ou les week-ends, c'est un lieu de rencontre et de vie sociale qui fait battre le coeur de Kourou.

A l'époque où l'on habitait à Macouria, déjà, la plage de Kourou occupait une place importante dans notre quotidien. Aujourdhui que nous y habitons, il nous arrive de nous y promener matin et soir, avant et après le boulot. L'avantage d'habiter à quelques centaines de mètres de la mer... Du pur bonheur, jamais lassant !

Voici en sus quelques photos lors de divers ballades...

Le 21 juillet était un grand jour dans la vie de la petite Meva !

Pour une fois depuis dix jours qu'elle est arrivée à la maison, elle n'a pas poussé un seul cri pendant le bain... enfin, sauf à la fin, quand il était temps de la sortir !! Décidément ! Avant ça, nous avons eu droit à des hurlements stridents très étonnants venant d'une si habituellement calme enfant.

Ce qui s'est passé ?

Il y a quelques jours, nous avons commencé par changer l'horaire (faire le bain le matin au lieu du soir) : moins de cris mais toujours impressionnants ! La température, 37° : appliquant bien nos leçons de jeunes et nouveaux parents, apprises à la maternité, on ne l'a pas changé ! Notre comportement : toujours joviaux, chantonnants, et zens ! Malgré tout le stress qu'on aurait pu avoir, on s'y est pris avec encore plus de douceur, en distribuant des tonnes de bisous et la rassurant encore et encore, jusqu'à se mouiller nos tee-shirts : et voilà, le tour était joué !! Il nous a fallu 10 jours pour trouver ça !

Depuis deux jours, nous avons trouvé un autre truc : nous avons installé un tissus dans le fond de sa baignoire pour un effet moins glissant : elle s'est endormie pendant les quelques minutes de bain, tellement elle y était bien ! Depuis, le bain est enfin ce moment de bonheur, aux effets calmants que les parents vantent tant...

Aujourd'hui, il fait tellement chaud que nous décidons d'aller passer l'après-midi à la plage. C'est la première grande sortie pour Meva, dont les ballades quotidiennes ne durent pas plus de deux heures (et consistent la plupart du temps à marcher). On dit que pour des vadrouilleurs, un bébé ça chamboule tout, que c'est plus compliqué pour bouger... nous sommes contents qu'à la veille à peine de ces 1 mois, il ne nous est pas difficile de sortir comme ça, tout un après-midi. L'organisation est simple et à méditer une fois pour toutes... éventuellement à adapter selon le type de sorties et évidemment à améliorer au fil des expériences... pour la boisson et la nourriture, c'est très simple, il ne faut pas oublier les seins de maman... sinon, comme il n'y a pas de risque de changement de températures, un simple gilet léger suffit au cas où... des petites chaussettes au cas où... et l'indispensable bob... pour le reste, le plus important peut-être, c'est son sac-couffin dans lequel elle peut faire sa sieste tranquille sous les cocotiers, avec comme seule crainte la chute des cocos !! L'aprème fut parfaite... à tel point que même le papa a pu faire rêver la petite famille en piquant le nez dans la mer, pour une fois depuis bien des semaines...

On nous l'avait dit maintes et maintes fois, depuis que Meva est née : nous avons augmenté de grade !! C'est vrai que les choses périmées disparaissent plus vite dans le frigo... C'est vrai qu'on a maintenant deux voitures, et que l'une d'entre elles peut ne pas encore être surnommée "poubelle ambulante"... Nous ne servons même plus nos amis dans des assiettes de camping... La liste est assez longue : ça change vraiment beaucoup de choses d'être parents !

Mais le top du top, ouvrez grands vos yeux, c'est ceci :

Nous avons maintenant une piscine de 5m de diamètre à la maison !! Il y a de quoi s'éclater ! On a caché la partie visible du collège, pour pas que les élèves voient leur cher professeur passer toutes ses journées en maillot de bain... Un vrai bonheur ! Et la petite Meva dans tout ça se comporte comme un vrai petit poisson dans l'eau !

C'est une (re)découverte de la vie à trois : papa, maman et bébé ! Bahh vouii, toutes les bonnes choses ont une fin : les grands parents sont partis ! A 4 mois, Meva n'est plus le petit bout de nourrisson qu'elle était à la naissance ! Elle se sert bien de ses mains (pour tout saisir), de sa bouche (pour prendre connaissance) et de son dos (enfin, ce qu'il faut pour bien s'assoir), ce qui lui permet de multiplier les expériences...

Elle dévore les magazines... Pas que des magazines d'ailleurs ! Elle veut tout engloutir... l'appareil photographique de sa maman (qui n'arrête pas de la mitrailler), les succulentes cuisses du dendrobate dans sa baignoire (bien connu pour ses pouvoirs hallucinogènes)... et même la nappe de table ! Mais, pas d'inquiétudes, ça n'a rien à voir avec son côté joufflue !

Elle joue : avec tout et n'importe quoi, assise calée entre des coussins, avec un portique offert par sa mamie (c'est le jouet le plus complexe qu'elle possède), à se rouler dans son lit avec ses peluches, ou à essayer d'attraper les insectes colorés qui tournent et chantonnent au dessus de son lit...

Elle s'essaye à des petites choses de la vie quotidienne comme danser, se stabiliser sur un pot, arroser des plantes, passer du bon temps sur le canapé du salon, etc... :

Pendant les ballades, elle apprend à ramper (mais pas sur le trottoir on vous rassure !), à apprécier le calme et volupté de la nature, ou à chercher les oiseaux planqués dans les cocotiers ...

Le 12/11, elle fait son premier grand bain dans la mer vaseuse de sa ville natale, sur une plage déserte, dans les bras de son papa !

Quelques portraits pour finir... en beauté (c'est le cas de le dire) !