Il y a quelques années de cela, en surfant sur le site de blada.com, le site incontournable d'informations sur les sorties et les actualités de Guyane, on a été attiré par une proposition de promenade ayant pour but de faire découvrir des grottes. Ce dimanche matin, on avait décidé de se joindre au groupe Guyane Trek, qui se propose d'entretenir et de créer des layons en Guyane, et qui offrait ce jour-là la possibilité de partager avec eux une marche dans la forêt. Rendez-vous devant la mairie de Roura.

A notre arrivée, une dizaine de voitures. Tout le monde a l'air de se connaître. Les randonneurs parlent du temps qu'il allait faire. Il faut dire que le ciel était particulièrement bien gris ! Les nouveaux se présentent puis la petite troupe se dirige vers un premier site, rejoint en voitures.

C'est un sentier qui part de la route de Kaw, 500 m avant l'auberge Camp Caïman. 

Le rythme des habitués n'a pas l'air trop rapide pour les amateurs que nous sommes ! Au bout de 500 m d'un large chemin qui serpente à travers la forêt, on accède à une clairière qui donne une vue imprenable sur la région des marais ( en tout cas par beau temps...) ! Sur le site, on devine les restes d'un carbet O.N.F., brûlé il y a quelques années par des vandales mal inspirés : le site devait permettre de prendre un pique-nique ou de faire une pause hamac avec un spectacle de choix.

Quelques mètres plus loin, on empreinte un sentier plus étroit qu'on n'aurait pas remarqué sans l'aide de nos accompagnateurs  : c'est plus glissant, boueux et rocailleux, et ça descend pas mal. Ceux qui ont des bottes ont de la chance, de tant plus que la pluie était de la partie depuis un moment ! Les murmures d'une cascade grandissent au fur et à mesure qu'on avance. On y est ! Un mince filet d'eau coule le long d'une paroi rocheuse d'où jaillissent des racines d'un arbre suspendu presque à angle droit de la paroi. Tous les randonneurs lèvent la tête pour observer cet ensemble insolite, haut d'une dizaine de mètres. Malheureusement, le temps gris, la forêt sombre, et la pluie vont contre la volonté de prise de photos... Les plus belles images restent donc dans nos mémoires !

Le retour, par le même chemin, s'est fait avec beaucoup plus d'effort : il y avait la montée, assez pentue. Mais aussi la pluie crachineuse qui se mêlait à nos sueurs, et qui collaient à nos tee-shirts.

Après une pause "séchage / bouteille d'eau / banane", la petite troupe se rejoint en voiture, sur un deuxième site plus loin, toujours vers Kaw. Nous marchons plus d'une demi-heure à travers la forêt primaire, et cette fois, nos guides sortent boussoles, sabres d'abattis et tout le matos. C'est qu'il n'y a pas vraiment de sentier, et se diriger dans la jungle sans repères n'est une affaire que de "connaisseurs", de peuples vivant en forêt, ou d'animaux ! Commentaires sur les espèces végétales particulières rencontrées. Notre point d'arrêt au cœur cette jungle, se trouve au niveau de grottes.  Oui, des grottes ! en Guyane ! dans la forêt amazonienne ! ça en a surpris plus d'un !! Au bonheur des spéologues ! La matière minérale des roches seraient à l'origine d'éboulis qui constitueraient ces fameuses grottes.

Exploration : tout le monde s'est évidemment équipé d'une lampe frontale, à part nous ! Mais pa ni pwoblèm ! Il suffit de bien suivre ! On quitte la forêt pour plonger de suite dans un monde sombre et très humide. Ca glisse, il faut bien faire attention. Nous affolons les chauves-souris qui nous frôlent de partout. Berk ! Dans les parties non éclairées, des paires d'yeux brillants nous guettent. Là encore, les randonneurs se sont équipés de masques respiratoires : les odeurs de choses en rapport avec les chauves-souris seraient dangereux. Nous, nous nous servons de nos tee-shirts encore mouillés par la pluie, pour filtrer un minimum l'odeur nauséabonde alentour. Perçant le "couloir", suspendues comme des lianes, des racines nous rappellent qu'on est en pleine forêt. Par endroit, il faut escalader des roches gluantes, ou se faufiler dans des trouées. Il ne faut pas espérer sortir de là aussi propre qu'à l'entrée ! On en visite ainsi plusieurs, dont un gouffre d'une dizaine de mètres de profondeurs, à la recherche de nids de "coq de roche" . Les piles de mon appareil me lâchent à la première grotte ! Tant pis pour les photos... 

A la sortie, c'est toujours plus rassurant, même si c'est la jungle sauvage qui nous accueille hors des trous noirs. La verdure éblouit alors et les géants de l'Amazonie paraissent encore plus énormes . De grosses gouttes de pluie lourdes percent le toit du mur végétal amazonien. Il n'y a pas d'autres choix que de s'abriter dans une petite grotte à araignées cavernicoles aux pattes démesurées. Quand ça se calme un peu plus, on reprend notre chemin, tout trempés. La marche parait longue avec nos baskets engorgées d'eau et de boue.

Au parking, on est content : de notre journée aventureuse, de nos découvertes, de pouvoir se sécher et se changer, et de rentrer avec de bonnes images dans nos têtes ! Merci à Guyane Trek !

Ca c'est la belle vie, quand même ! Un bain sur la terrasse entre les plantes pendant qu'il fait environ 30°... Mais de quoi les gens se plaignent-ils tant autour de nous ???

Début décembre en Guyane : tout le monde se plaint des coupures d'électricité intempestives, Meva se régale de la situation !!

Une des choses de la vie que nous aimerions transmettre à notre merveille, en tant que fille de vadrouilleurs, c'est de pouvoir s'adapter sans aucune gène à toutes les situations, aussi extrêmes soient-elles (même dormir sur de la terre battue, entre blattes géantes et rats... la vie sans électricité c'est soft à côté...) ! Mais attention, que les choses soient bien claires : on ne va pas faire exprès de lui faire vivre des més-aventures "à la dure" : ce qu'on souhaiterait, c'est qu'elle apprenne à prendre les choses du bon côté (et de bonne humeur) quand elle n'a pas le choix...

Non, ça ne prend pas du temps ! Non, ce n'est pas dégueulasse !

Titine a connu l'époque des langes (à Mada) , ayant eu maintes occasions de s'occuper de plusieurs petites cousines (on s'initie tôt au maternage chez nous !!). Elle sait de quoi elle parle : mettre les mains dans un "truc" tout dégoulinant... et les différents plis et techniques d'attaches pour la mise en place sur bébé (à faire dès que la couche est mouillée)... Sans parler du boulot que ça représente : les x étapes de trempage, le lavage à la main (car les lave-linge sont inaccessibles pour les malgaches de base), étendre le tout pour le séchage, le repassage inévitable pour adoucir au mieux le lange, etc... Bref, rien de très motivant, présenté comme ça... Mais l'idée trottait quand même dans la tête têtue de Titine. Question culturelle. Question écologique. Question économique.

Le hasard de nos recherches sur internet et nos différents centres d'intérêts nous ont mené sur le site de "bébé au naturel", où l'on a découvert l'existence de plusieurs types de couches lavables : une vraie jungle ! Titine n'en croit pas ses yeux : elle s'acharne, parcourt des sites et des sites pour plus de renseignements, de témoignages, des pour et des contre. Tout concourt aux réponses à ses préoccupations culturelles, écolo et écono... Après plusieurs mois, c'est décidé, on fait des essais sur trois modèles différents du point de vue textile (bambou, chanvre, coton/polaire) et dans la manière de faire (la technique "couche qui absorbe + culotte imperméable à part" et la technique "tout en un") .

Notre choix final a été rapide : les Fuzzi Bunz : pratique comme une couche jetable (c'est "couche et culotte intégrée" tout en un) (il n'y a pas plein de manip à faire), simple d'utilisation (il y a juste un insert - tissu absorbant - à glisser dans la poche prévue pour), ça sèche très vite (il n'y a pas besoin d'investir des masses) (on peut "trainer" un peu point de vue lavage), effet sec pour bébé avec le tissu polaire (et ça ne fait dégoulinant et dégueu...), pas de problèmes de rougeurs et d'irritation du siège, ça ne fait pas encombrant et grosses fesses comme d'autres couches lavables !

Notre seule hésitation, c'était le tissu polaire : doux et "effet au sec" pour bébé, certes, mais pour nous c'est un tissu chaud dont on se sert quand il fait froid... or on habite en Guyane, où il fait toujours chaud et où l'on sue beaucoup... on avait donc un peu peur que le polaire chauffe trop les fesses de bébé... après les essais, aucun problème : pas de signes de malaises, pas de réactions qui pourraient supposer le "trop chaud", elle a l'air de se sentir bien et de n'avoir aucune gène !

Résultat actuellement, on tourne avec environ 16 couches qu'on lave en gros deux à trois fois par semaine... Pour les inserts (tissu absorbant qu'il faut glisser dans la poche prévue pour), on en a testé plusieurs : ceux qu'on préfère sont les classiques triple épaisseurs (grand format).

En ce qui concerne le temps que ça prend, tout est une question d'organisation. Et avec la machine à laver, franchement, ce n'est pas compliqué...

Ca donne concrètement (maintenant qu'on a trouvé notre rythme, on est content de partager notre expérience avec ceux qui voudraient s'y mettre et qui se posent des questions) :

- une fois les couches lavées et séchées, on met les inserts dans la poche prévue pour (les inserts sont obligatoires, sinon, ça n'absorbe pas) et pose les couches prêtes à être utilisées dans la salle de bain de bébé

- si pipi : on enlève la couche sale, retire l'insert et met le tout de côté. Si gros paquet (dès que bébé commence la diversification alimentaire) : on enlève le paquet avec du papier toilette (avec le tissus polaire, ça se détache aussitôt sans le moindre effort), on met de côté le paquet, puis on retire l'insert et met le tout de côté.

- on nettoie et change bébé qui patiente ensuite un peu

- on rince couche et insert souillés qu'on laisse ensuite tremper dans un seau/poubelle où l'on a mis de l'eau avec trois ou quatre gouttes d'huile essentiel d'arbre à thé. On referme le seau (qui se trouve sous le lavabo).

- enfin, si c'était un paquet, on prend bébé d'un bras (avec un gros bisous parcequ'il a patienté le temps de rincer la couche), de l'autre main, le paquet (enveloppé dans du papier toilette donc) que l'on emmène jeter direct aux toilettes. Chasse d'eau (qui impressionne toujours bébé). On se lave les mains et le tour est joué.

- quand le seau est plein (ou plutôt quand on a épuisé la moitié de toutes les couches) (en gros en deux/trois jours), on emmène le seau rempli là où se trouve la machine à laver le linge. On essort grossièrement les couches et inserts qu'on met ensuite dans la machine. Lessive bio (ulrich) très économique (ultra concentré). Et hop, ça tourne !

- On jette enfin l'eau où tout a macéré, et on remet le seau (rincé) dans la salle de bain, sous le lavabo, avec une nouvelle eau et les gouttes d'huile. Et c'est reparti...

- Quand la lessive est faite, on étend le tout en plein air mais à l'abri de la pluie tout de même, et en quelques heures à peine (en Guyane), c'est sec. Pas besoin de repasser.

Voilà !

Bilan : super pratique et économique ! On est très fiers... et on ne peut qu'encourager les personnes qui hésitent encore !!! Un geste pour la planète, c'est un geste pour vos arrières-petits-enfants !

Résumé du matos qu'il nous a fallu : les couches fuzzi, les inserts triple épaisseur grande taille (au même nombre que les couches), de l'huile essentiel d'arbre à thé, une lessive bio, et un seau/poubelle qui ferme.

Pour les Guyanais intéressés, "Bébé au Naturel" livre en Guyane, mais ça met énormément de temps (ça traine dans les bureaux de douane ici) et on a des frais d'octroi de mer en plus à payer... le mieux c'est de se faire livrer chez quelqu'un en France qui vous l'enverrait comme cadeau.

Meva s'est amusée de nos longues déambulations entre les centaines de cartons de mégachauss. On passe, on regarde, on repasse, on s'arrête, on touche, on s'accroupit, on s'aggrandit, on palpe, on teste...  pas facile de tester ! La puce plie les doigts des pieds : "mais pourquoi papa et maman tiennent tant à cacher mes orteils ?"

Quelques heures plus tard, elle chausse, et "explore la chose". Ca a l'air très intéressant !

C'est une route nationale à deux voies. Certains la  présentent comme étant l'autoroute de Guyane. D'ailleurs certains y roulent à 140 km/h. Une des raisons qui en font une des routes les plus accidentelles de France. Si elle est un peu plus large entre Cayenne et la ville spatiale, elle est plus étroite ailleurs et ressemble plus à une départementale métropolitaine. Nous avons connu une époque où certains passages étaient minés de trous, mais quand on pense qu'il y a quelques dizaines d'années, c'était des pistes et il fallait prendre le bac... la Guyane tend sûrement vers le mieux ! (positivons...)

En se dirigeant vers le soleil couchant, à partir de Cayenne (le chef lieu du département), on passe Macouria (où l'on habitait avant) puis kourou (où l'on habite actuellement), ensuite Sinnamary, et enfin Iracoubo. Au delà, on pénètre au coeur de l'ouest Guyanais.

La N1 longe le littoral, mais jamais on ne peut voir la mer. Les cartes du pays peuvent tromper... Sur bien des kilomètres défilent la forêt, quelques passages de savane, le ciel, immense, des maisons isolées, on passe un pont, encore un pont, tentacules de rivières, quelques villages surgis du vert. C'est pourtant l'essentiel des villes guynaises ! Puis, abattis, brûlis, défrichage, fromager, installations sauvages, une tôle sur quatre bouts de bois, sculptures saramaca à vendre, petits enfants nus, sable étonnament blancs, la forêt encore et encore, bouteilles aux liquides colorées, régimes de bananes, lave vaisselle dans une crique... On n'est pas loin de Saint-Laurent, troisième ville du département, Mana, Javouhey, Awala yalimapo et plein d'autres petits nouveaux villages non encore (et peut-être jamais) inscrits sur les plans de carte.

"Flânerie de ville en ville" : une nouvelle rubrique pour vivre les villes de Guyane.

Ses petites mains caressent la peau tendue du ventre rebondi sur lequel repose avec tendresse sa tête. Elle lui dit des mots doux, lui raconte des histoires... Sa maman la regarde avec émotion. Pas un jour ne se passe sans le bisou du matin sur le nombril, les grattes grattes guili guilis dans la journée, le "bonne nuit zandry" du soir... Ce petit être dans le ventre de sa maman, probablement encore abstrait dans sa tête, est pourtant déjà si présent dans le quotidien de Meva. Son comportement vis à vis de zandry, ne cesse de nous surprendre, depuis la fois où on lui en avait parlé, il y a quelques petits mois... Un jour dans un magazin on passe devant des baignoires pour bébé et elle nous sort un truc du genre "celui-là serait bien pour zandry"... Un autre jour c'était "faly faly be izao i zandry mandro miaraka aminy meva sy maman" (Zandry est très contente de se doucher avec meva et maman) tout en se blotissant contre moi sous la douche.... sans compter les "rehefa tonga zandry dia..." (quand zandry sera là, je ferai ci ou ça ... tout un programme du style lui donner le biberon, lui lire des livres, faire des chateaux de sable avec, aider maman à lui donner le bain... tout un programme qu'il est impossible d'énumérer ici tellement il est riche et complexe !). En me voyant tenir mon ventre en grimaçant, elle dit à papounet de faire attention en conduisant dans certains mostrueux trous de la ville "marary zandry papa, tandremo !" ... A se demander où elle va trouver tout ça...

Zandry... pour ceux qui ne savent pas, mais vous l'avez probablement deviné, c'est petit frère ou petite soeur. Un deuxième Petit Nous prend vie dans le ventre que Meva a connu il y a un peu plus de deux ans de ça ! Pour la petite histoire, si les premiers signes (nausées, fatigues...) nous avaient bien pisté, nous avons appris "officiellement" que Meva attendait un Zandry le jour de son anniversaire (début juillet), deux jours avant notre départ pour le Canada. Partis pour presque deux mois d'aventures, nous n'avions aucun autre renseignement sur la grossesse. Titine est enceinte, d'un, deux, trois mois ?? Comme on aime bien le dire à qui ça étonne, on s'est tellement bien entraîné qu'on ne sait pas... le ventre s'arrondit, la petite famille vadrouille sur des terres sauvages dans le pays des ours, et ce n'est qu'à notre retour, fin aout, qu'une échographie peut être faite pour déterminer l'âge de ce Petit Nous déjà si assoiffé d'aventures... Aujourd'hui, il achève son quatrième mois d'existence, gigote heureux et en pleine forme dans sa bulle déjà entourée de tant d'amour et d'attention. Comme pour Meva, nous avons fait le choix de ne pas connaître le sexe, et comme pour Meva, ce sera "il" pour parler de ce bébé dans le ventre, Petit Nous, Zandry. 

Pour revenir à notre merveille, Meva, le plus dur pour elle, surtout au début, c'était de "ne plus" pouvoir se faire porter par sa maman, "ne plus" pouvoir jouer à la bagarre, à mitosi-tosy avec maman ; faire du judo, faire l'avion, faire l'escalade jusqu'aux épaules, c'est depuis un bon bout de temps maintenant uniquement avec papa... Pour maman aussi ça n'est pas facile aujourd'hui encore, quand son Petit Coeur lui demande de la prendre dans les bras et que tout le monde nous saute dessus en disant "non maman est fatiguée".... Ce qui se passe : maman fait la têtue, mais reste raisonnable ! Car heureusement, nous avons trouvé un bon compromis : un deux trois une infinité de calins en échange de tout ce qu'on ne peut faire... ainsi, avant chaque randonnée, avant chaque promenade, avant de devoir se faire porter par quelqu'un d'autres, incontournable le ou les bisous calins avec sa maman qu'elle aime tant et qui l'aime tant ! Avec papounet aussi d'ailleurs - et forcément, beaucoup de choses ont changé : comme Meva sort peu à peu de sa fusion avec maman, naissent avec papa encore plus d'échanges, de complicités et d'amour !

Début d'une nouvelle vie depuis les grandes vacances donc, pour Meva et pour le reste de la famille, et encore une conséquence pour le blog...

(16 septembre 2008)

Après le séjour de quelques semaines en France, l'arrivée au Canada pour Meva, qui venait tout juste de fêter ses deux ans, était une sorte de renaissance. Du petit appart' de la région parisienne où nous vécûmes quelques semaines à huit, dans le rythme de la vie française forcément plus speed que le mora mora malgache, nous avons attéri sur l'île de Vancouver, dans la grande et paisible maison de Papy Ro'.

Papy Ro', c'est le grand père le plus proche de Meva du côté de son papoun'. Les liens qui se tisseront entre Meva et Papy Ro' seront assez spéciaux. Papy Ro' a un immense coeur que Meva appréciera dès leur première rencontre, mais comme il est un peu gauche dans ses gestes et sa manière de témoigner son affection pour la petite, cette dernière se laisse difficilement "approcher" et joue sa grande coquinette avec lui ! Par exemple, pas une seule fois elle n'a voulu se faire porter par lui !!!! Par contre, elle adore lui piquer ses chapeaux, jouer dans sa voiture (un méga bolide américain dans lequel elle dégote des coins et recoins secrets...), le surnommer "Papy Ro' Sola" (papy Ro' le chauve, hum, hum !), etc... Et dès que Papy Ro' n'est pas là, pas un seul jour ne se passe sans qu'elle ne demande où il est...

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Dans le jardin, Papy Ro' lui allume les tuyaux d'arrosages aux multiples jets qui la rendent complètement dingue (Meva et l'eau... toute une histoire d'amour, vous savez déjà !)... et partout, à la maison comme en vadrouille, il a toujours des cerises (qu'elle adore tant) à lui donner...

Les premiers jours, Meva a fait voir de toutes les couleurs au pauvre Papy Ro' : elle se réveillait vers deux trois heures du matin à cause du décalage horaire... et dès que les premiers rayons de soleil pénétraient la grande baie vitrée du salon, Meva était à son poste d'observation des écureuils qui s'amusaient à monter et descendre des gros arbres dans le jardin. La journée elle dormait beaucoup, du coup, les programmes que Papy Ro' nous avaient réservé les premiers jours n'arrêtaient pas d'être chamboulés...

Depuis que nos week-ends durent trois jours, nous passons quasiment moitié temps de la semaine à Tamatave, moitié temps au domaine du Tanalaha, pour un retour aux sources primordial à nos vies étroitement liées à la nature, au vert, à la terre, à l'océan.... Nous continuons à y sculpter notre petit coin de paradis à nous, à y dessiner notre jardin secret, à y peindre nos rêves. Les projets naissent, se concrétisent, disparaissent, muent au fil des mois qui s'écoulent, au gré des saisons et de nos humeurs...

L'épisode post cyclonique a été particulièrement difficile. Arbres et branches cassés. Fouillis. Ebouriffés. Méconnaissable, le domaine. Les efforts de plusieurs mois ont été salis en un pêt de vent. Le carbet a tenu le coup mais la case des gars qui bossent et gardiennent sur place s'est effondrée, comme la plupart des cases des villages alentours. Ils n'ont pas eu d'autres choix que de squatter le carbet le temps de leur ériger un nouveau toit. Pendant plusieurs mois, on n'a pas eu d'autres choix que de se contenter d'un aller retour le temps d'une journée ou deux par semaine, pour apporter notre minimum d'aide et nos instructions ! La case qu'on leur a fait reconstruire resterait en falafa, mais nous avons pris la sage décision de la métisser en la renforçant avec des piliers de bétons et un sol, non plus sur pilotti en bois, mais bétonné cimenté. Elle tiendrait plus facilement le coup aux prochains cyclones. C'était la première priorité de l'époque.

Côté plage, le domaine a vu naître sa falaisette, comme sur bon nombre de plages de la côte autour de Tamatave. L'inconvénient c'est qu'il aura fallu faire tout un sport (à la limite de l'escalade avec corde et tout le tralala) pour la promenade au coucher du soleil sur la plage. L'avantage, c'est qu'on ne rentre plus comme dans un moulin sur notre terrain par la plage ! Tout juste après le cyclone, la mer était au pied du terrain, ce qui rendait toute tentative de baignade impossible. Et d'ailleurs, même quand la mer a regagné "sa place" (ouf, on a eu un peu peur), nous laissant une large plage de sable vierge, pendant de nombreuses semaines il nous était très difficile de nous baigner à cause de la violence du courant et des vagues... Pour notre petite fille des eaux, il nous a fallu trouver une solution...

Passé cette dure période post cyclonique, nous avons entamé une période d'intense plantation (oranges, mandarines, citrons, litchis, mangues, tamarins, prunes de cythères, fruits à pins, moults variété d'arbres à fleurs, de pinèdes, des arbres à bois précieux, etc...) et une réorganisation générale des travaux de nettoyage défrichage.

Les hectares côté rivière restent intouchés, intacts, sauvages, impénétrables. Dans un fouilli extrêmement sauvage, se mêlent aux forêts de goyaviers, forêts de niaouli, de kininina, de bambous, et j'en passe des monts et des merveilles ! Avec leur nuée de moustiques, les nids serpents, le peuple caméléon et même quelques mammifères / rongeurs tellement farouches qu'on n'a jamais pu les identifier...

Les hectares "côté mer" gardent un caractère sauvage mais dompté, dessiné, nettoyé. Tous les goyaviers parasites dans la Kininina Vallée, tous les goyaviers dans la forêt de filaos, tous les goyaviers autour de chaque ravinala, de chaque palmier, de chaque arbre à canelles, et tous les goyaviers autour des arbres plantés sont dégagés, coupés, déracinés à la loupe. Résultat, maintenant, on a l'impression d'avoir un très très grand jardin sauvage avec encore quelques fouillis de goyaviers par-ci par là... Reste encore énormément de boulot à faire pour parfaire notre petit eden, mais la promenade dans nos sous bois aux mille parfums est désormais très agréable et vraiment enchantante.

A suivre... 

Son élément : la mer !

je dois me répéter souvent mais Mirana, comme sa soeur d'ailleurs, est bien une fille de l'océan indien... et elle ne jure que par la mer... "allez, on va faire un tour..." - A la mer ? - oui, pourquoi pas - youpiiiiiii ouééé ouééé andeha any plazi !" 

"fou'pointe" revient souvent dans ses conversations ! Comme on y va assez souvent, elle en parle forcément souvent quand nous n'y sommes pas... "andao any foulpointe !" (allons à Foulpointe)...

Et pour y faire quoi ?

lézarder nue sur la plage... faire des chateaux... courir sur le sable blanc et chaud... chercher des petits trésors offerts par l'océan... et surtout plouf-ploufer (comme elle dit) ... boire de cette eau bleue et salée... bref vivre un peu comme une sirène du matin au soir...

Rien de bien extra-ordinaire on va dire, puisque quasimment toutes nos fins de semaines se passent plus ou moins de la même manière... et pourtant que du bonheur à chaque fois !!!

Courir dans les bois... Respirer la nature... Observer et découvrir...

Des moments de bonheur tout simples partagés en famille...

La vie au carbet... Les poules à nourrir... Le repas à même la natte... Les pauses en hamac...

Les jeux sans fin sur le chantier de la future maison...

La traditionnelle promenade de fin d'après-midi au bord de la mer après les incontournables baignades à la "crique du serpent jaune"...

A la recherche de quelques trésors à ramener en souvenir à la maison...

A Victoria, bien des choses nous avaient surprises... on ne savait pas trop si c'était propre au Canada, à l'île de Vancouver ou tout simplement à la ville de Victoria elle-même... à moins que ce n'était la manière à Papy Ro' de nous faire voir son pays, avec sa manière de vivre... mais l'ambiance nous plaisait énormément !

En vrac :

Tout a victoria nous semblait chic, quartiers residentiels, rues très arborées, très vertes, très fleuries... Tant qu'on n'est pas dans le centre, il n'y a pas beaucoup de voitures, et les embouteillages et le stress, ils ne semblent pas connaître ça à Victoria même ! Les rues sont larges mais gondolantes : elles montent, descendent, ne paraissent pas toujours hyper lisses et serpentent sans veritable logique... on est bien loin des quadrillages parfaits et rigides des rues des villes nord americaines... Les maisons sont charmantes, la plupart en bois, toutes spatieuses et lumineuses pour celles qu'on a visitées (des amis de Papy Ro'). Et chose très surprenantes par rapport à en Europe du moins (ou même à mada où les gens aiment bien le "ça c'est à moi"), les propriétés sont délimitées par de très discrètes choses naturelles (arbustes, plantes) quand elles le sont car elles ne le sont pas la plupart du temps : il n'y a pas de grillages, pas de barrières, pas de fefy, encore moins de barbelés... Dans cette logique de dévotion à la nature, il va de soi que les jardins sont superbement fleuris et aborés. Tout le monde ici est a fond bio, il y a même des "centres commerciaux bio" (des pâtés de "magazins" en bois, dans un décor hyper fleuri...), on y trouve grandes surfaces spécial bio (on a même acheté des couches bio pour meva...) , avec des rayons a ne pas en finir de fruits et légumes, des produits laitiers ou des gateaux bio... la pharmacie homéopathique... les médecins qui soignent avec des plantes, l'aromathérapie, massages et autres... Avec ça, dans les rues, les gens marchent pas mal ou circulent à vélo, ils sourient, prennent le temps de s'arrêter, font très polis, gentils et aimables. Là encore, même si cela peut parfois paraître plus "conventionnel" qu'autre chose (surtout dans les magazins), on est très très loin de la froideur européenne !

On arrive dans la ville de Vancouver le 15 aout, après un interminable voyage. La boucle est bouclée. Que d'expériences pour notre bébé vadrouilleuse ! De bien belles vacances, c'est le cas de le dire ! Au total, un peu moins de cinq mille kilomètres parcourus en un peu moins de deux mois au canada ! Quand on a rendu la voiture de location, Meva a pleuré : c'était devenu un peu sa maison !

Comme souvenirs marquant en route durant ce périple, on retiendra

- que maman n'a pas toujours été sage : quand bébé commençait sa sieste de l'après-midi et qu'on était en long déplacement, elle ôtait la ceinture de son petit coeur et allongeait celle ci sur la banquette arrière... les voyages étaient vraiment parfois trop trop trop longs, et le cou de bébé pendouillait dans tous les sens !!

- que Meva aura appris à chanter entièrement "ainsi font font font les pétites marouinettes..." il fallait l'entendre articuler !!!

- toujours à propos de chansons, elle demandait souvent "radio maman, hiraaa..." : on se branchait alors sur une radio rock et comme par hasard, ils passaient très souvent "we will rock you" de Queen ! Papa et maman beuglaient comme des chèvres dans la voiture (ouf, heureusement personne ne pouvait nous entendre...) , et bien évidemment Meva s'y est mise aussi : "oui oui oui ouiiii fuck you" criait-elle à tout bout de champ (les paroles, c'était pas trop ça, mais l'intonnation, personne ne pouvait se tromper sur ce dont il s'agissait !!) ... Queen donc, sa première chanson (autre que des comptines) à deux ans !

- elle adorait passer son temps à picorer des raisins secs ("voalopk mamannn !) en commentant le paysage (ho tendribohitra ! Ho tanana ! Ho cascady ! etc...)

- Pour s'occupper, elle bouquinait souvent (en roulant, oui, oui - mais jamais de malaise, ouf !), et jouait beaucoup avec ses compagnons de routes (ses doudous et Voalavo ramenés de mada, Tac ramené de France, et nounousss kely fotsy et Moose made in canada)...

Dans la ville de Vancouver, on passe notre dernière nuit en camping... le temps de ranger tout notre bordel, organiser tout le souc dans nos sacs, Papy Ro' nous récupère pour un dernier week-end ensemble chez "Taty sinoa" (c'est le surnom que Meva a donné à une amie : "taty chinoise" qui est d'origine japonaise ! Dire que celle-ci ne savait même pas que Meva l'appelait comme ça !!!), puis direction l'aéroport le 17 aout ! 

Bye bye le canada, bonjour la france !

Depuis que nous sommes propriétaires du zodiac, impossible de passer une journée au domaine du Tanalaha sans un petit tour sur la crique du serpent jaune !

Nos premiers essais : galère !!

Comme je le disais dans les posts précédents, il n'y a pas d'accès à la rivière : cette partie du domaine est sauvage et touffue ! C'était toute une aventure pour la première mise à l'eau de l'embarcation. On avançait au fur et à mesure au coupe coupe ! Chercher son chemin - couper - porter - perdre ses tongs - s'enfoncer une épine - rechercher son chemin - rencontrer un serpent - un mec tombe à la boue - que d'aventures, que d'aventures... Plusieurs personnes s'y mettaient dans le but de simplifier la tâche, mais en fait chacun allait un peu dans tous les sens entre les branches gênantes et la perception du portage qui change d'un individu à l'autre... ça ne faisait que compliquer tout ! On a découvert bien des jours plus tard qu'à deux, c'était bien plus facile et simple !

Bon, nous y sommes tout de même arrivés, hein !

Et sur l'eau, quel bonheur....... Il fait chaud. Voile de vent tiède et humide sur nos peaux.

On explore, on explore... Et on découvre mille trésors... Au beau milieu de la rivière, des bancs de sables avec une eau plus que limpide qui nous arrive parfois au genou, parfois à la taille, selon les endroits !  Le bonheur pour se baigner... Au beau milieu de la rivière, plus vers les profondeurs, des poches d'eau mystérieusement chaudes... Petit sauna en pleine nature, les pieds légèrement dans la boue ! Au beau milieu de la rivière, on se pose plein de questions... l'eau salée, le sable qui éteincelle de poussière doré (de l'or ?!!)... 

Bon, heps, chuuut, tout cela est un secret, hein ! on veut pas d'orpailleurs dans notre petit coin de paradis !

Elle voulait se mettre au snorkelling ! Suivre maman et zandry dans le ventre au loin tout au loin observer les poissons multicolores...

Le masque, elle en a très très bien compris le fonctionnement ! Le tuba, ce bout de baton inutile...  Mais le pire, ce sont les palmes... quel encombrement !!! Bon, elle se la joue un peu là, mais, elle va très très vite se rabattre sur les jeux de sable, hein !!

Pause photo, pause calins...

Pause... pose !

Depuis l'école, on a une nouvelle station radio meva à la maison ! Elle n'arrête pas du matin au soir, à toute heure, en toute circonstance ! Ce qu'on préfère ce sont ses pestacles : elle se met debout sur son tabouret, chante à tue tête, s'applaudit, chante encore, et si on applaudit quand on pense que c'est fini, on a droit à un « non ! non ! Tsy mbola vita !! » (non, ce n'est pas encore fini !), elle continue en inventant n'importe quoi, après quoi elle réclame enfin des applaudissements (allez allez, clap clap, zay vao vita...) ! Evidemment, elle fait plein de mimes et de gestes, et danse carrément quand elle n'est pas sur le tabouret !

Son répertoire actuel (appris à l'école) : mon ballon est rond, mes petites mains font clap clap clap, à table les grands et les petits, au revoir les enfants, une souris verte, la crème au chocolat, un jour dans sa cabane, petit papa noël, vive le vent d'hiver, mon beau sapin, et plein d'autres que je ne (re)connais pas ... impressionnant tout ce que sa mémoire imprime !! Et elle en demande et redemande encore et encore ! A la maison, avec les clipounettes qu'elle aime bien regarder, et ce qu'on chantonne avec elle (comptines malgaches : vorombazaha – rahitsikitsika – omby sarety – raozy – zaza mitomany- ...) (et tout ce que maman reinvente en version malgache) , elle doit au moins avoir en tête le triple de ce qu'elle apprend à l'école... sans parler de ce qu'elle invente elle même (de bien bonnes...) !!!!

Trois mois de soleil qui nous a fait perdre des litres de sueurs, une canicule de fin d'année qui a surchauffé la côte est malgache et bouilli l'océan indien, ça ne pouvait aboutir qu'à ça : un cyclone ! Le premier de la saison et probablement pas le dernier !

Petite soirée qui semble bien ordinaire ce dimanche... Un peu de pluie qui rafraichit. Un peu de vent qui fait valser les clochettes boiseries pendentifs en tout genre suspendus sur la terrasse. Un petit fond de musique new âge pour accompagner tout ça. La guitarre sortie. La petite couchée. Lumière d'ambiance...

Plein de petites choses diffèrent pourtant de l'ordinaire : la terrasse a été vidée, les volets verrouillés, et le garde manger bien garni... réserves en eau, réserves en bougies, réserves en riz, réserves en gasoil, réserves en sous sous...

La petite soirée tranquille risque effectivement de mal finir au petit matin : les radios ont appelé à l'alerte au cyclone toute la journée. Nous avons repéré la chose sur le net hier. Rien de très grave à l'origine. Juste que sa direction s'est beaucoup plus rapprochée ce matin des côtes malgaches. A 9h, il était à 330km de mananara, en tant que tempête tropicale. Vers 4h du mat', les radios prévoient une entrée en tant que cyclone vers tamatave. Ce soir 22h30 heure locale, météo réunion sur le net semble nous faire dire que la bête, moins puissante que d'ordinaire, ne deviendra pas cyclone et restera au stade de tempête tropicale... on croise les doigts... on gratte la guitarre... on écoute la musique... en mode zen attitude !

Ce matin, il faisait encore beau. Une mer extra plate mais bien bien gonflée... Trombes de pluie. Accalmies. Un mariage. Une crevaison en pleine avenue. Fin d'aprème dominical à peine moins bondée que d'habitude... Tite fête. Tit rhum. Fumée de brochettes sous les baches arrosées. Tite soupe chinoise typiquement tamatavienne avant une dernière promenade sur la route du phare. Goudron rongé. Mer agitée. Et encore une vague de pluie. On sent quand même qu'il se passe quelque chose là bas au milieu de l'océan !

Avant la petite soirée presque ordinaire, on fait un crochet à la maternité : la pression atmosphérique a peut-être eu un effet sur la pression abdominale de la presque future maman (lol)... Depuis 4h du mat' la veille pas mal de contractions ! La bonne blague de Petit Nous s'il décidait de venir au monde un soir de cyclone ! Petit crochet à la maternité donc ce dimanche en fin d'aprème, juste histoire de se renseigner sur ce qui se passerait si je devais accoucher ... un dimanche soir de cyclone ! Arrivée sous un seau de pluie devant la maternité rose toute neuve aux normes européennes... Porte ouverte, c'est bon signe ! Dans le hall d'accueil tite scène bien comique : quelques employés à même le sol sur une natte en train de tuer le temps à jouer aux dominos : normes européennes avec quelques touches locales, forcément ! En me voyant débarquer, ils sursautent sur leur blouse de travail et remballent tout en deux trois tours de main !! Ils ne sont pas encore au courant du probable cyclone qui nous tomberait dessus ce soir. Heu si vous devez accoucher ? Ben, vous venez, il n'y a pas de problème.... juste que le doc' patron n'est pas sur tamatave ce week-end... il y a une remplaçante... c'est qui ? ben, une sage femme !!! Et s'il y a complication, on appelle les docs de l'hopital bé ! ............. Soupir - (très rassurant tout ça !!). Mais il est prévu que doc' patron soit à son poste demain lundi 10h... Bon, ben y a qu'à croiser les doigts pour pas que Petit Nous décide de venir au monde ce soir de cyclone sans doc' patron dans le coin alors ! Et sans doute même pas dans les jours à venir, car s'il est en déplacement, il y a de fortes chance qu'il ne puisse être sur Tamatave dès demain lundi... à cause du cyclone !!! Il n'y aura plus qu'à accoucher tranquille à la maison, ambiance cyclone dehors, ambiance new âge dedans !

A suivre.... coupures de courant !

Lundi matin :

8h30 heure locale : rafale de vent, rafales de pluie, mais cyclone Eric est bien bien moins puissant par rapport au cyclone Ivan (qui lui était déjà assez soft - sur Tamatave - selon moi)... C'est un cyclone de phase 2 : écoles bureau commerce tout est fermé mais rien de bien grave ! On attend que ça passe !

Entre deux contractions et deux coupures d'électricité, je poste ça vite fait... d'autres news dès qu'il y en a ! 

et bien plus encore... une sacrée marque de fabrication !!!

Hallucinant ! On a fait le coup à pas mal de personne, même certains très proches se sont faits avoir !!!

Première photo (gauche) : Mirana à J+1 le 27 janvier 2009. Deuxième photo (droite) : Meva à J+4 le 11 juillet 2006.

Photo en bas à gauche : Meva à J+3 le 10 juillet 2006. Photo en bas à droite : Mirana à J+1 le 27 janvier 2009.

Voici venir le temps de vous narguer notre carosse 6* rouge métallisée (ouais, ouais, on s'embourjouaaaze !). Elle était pafaite à l'achat (zéro défaut, non, vraiment... à tel point qu'on n'osait à peine rentrer dedans !), mais ça y est, on ne compte plus les rayures maintenant... heeeeem ! La plupart faites à l'entrée du garage... un peu étroit pour la carosse de luxe !!! (et pour les mauvaises langues, c'est xav qui en est la cause, Titine est bien trop prudente pour subir de tels dégâts ! Et toc !) (...sans compter toutes les rayures de branches qu'on ne peut faire autrement que de raffler en allant au domaine du Tanalaha : tout ça parcequ'on n'est pas assez courageux de passer à la cisaille les kilomètres de bordures de forêt qui dépassent sur la route...) (bah vouiii, c'est un 4x4 après tout, il faut le faire passer partout ! On a même déjà testé honteusement le sable... sans commentaires !) (depuis, on s'est améliore, on s'est un peu entrainé !)

Trêve de blabla, voici la belle bête :

Aujourd'hui après l'école à 11h, nous sommes allés faire un petit tour à la plage. Ciel gris mais soleil lumineux. Bonne petite marche, les pieds dans l'eau après quoi Meva s'est défoulée sur son aire de jeu préféré : un énorme tronc racine porté par le dernier cyclone ! Bah non, à tamatave pas d'aire de jeux multicolore... Mirana s'est écroulée de rire en voyant sa grande soeur imiter le métro parisien dessus kitchriiiii (comme si elles y connaissaient quelque chose) ! Ce sont mes petits moments de bonheur. Je suis plutot contente des déroulements des choses, ici. Je m'attendais à pire, du fait que papou soit loin de nous. Qu'il nous manque le papou....

Le matin nous allons chercher le pain en vélo : Mirana babena dans l'écharpe au dos, et Meva sur sa petite chaise en plastique rouge, bricolée soudée collée vissée à l'arrière. C'est agréable de flaner le nez dans la petite fraicheur de l'aube tamatavien. Ciel laiteux d'hiver. Douce voile de soleil caressant. En chemin, je me suis amusée à découvrir des noms de rue. Je suis née ici. Un peu moins de la trentaine. Mais je connais très peu de noms de rues ! Maintenant je peux apprendre : dans les vieilles nouveautés dans la ville, il y a ces pannonceaux bleus luisant tout partout : noms des rues, même dans les lalapasika, noms de quartiers, et indications de directions aux croisements importants ! Tanamborozano. Ampasimazava est. Analakininina. Rue Reine Betty. Pas mal quand même... même si je ne retiendrai rien, lol !

Elle commence à profiter sérieusement de nos sorties à la plage... trop cooooool ! Au programme du haut de ses 4 mois : farniente (grace à son inséparable transat...), jeux divers (des bricoles de rien du tout...), baignade (le best of), apéros nonos (jamais sans...), et toujours pas de grain de sable dans la bouche (on va pas s'en plaindre...) ! Bon, j'avoue tout de même qu'on regrette beaucoup de choses comparé à Meva bébé à kourou : plage de tamatave sale et vagueuse pour un bébé ; pour en profiter pleinement il faut aller à foulpointe - et ça on ne peut le faire qu'un week-end de temps à autre (c'est le lagon le plus proche, sinon c'est la rivière fraiche de notre domaine du tanalaha)... et par dessus tout c'est l'hiver à tamatave : il fait frais  pour se baigner et il pleut souvent ! Bon on fait ce qu'on peut et c'est mieux que rien mais quand même.....

Granny G. notre mamie londonnienne en visite à mada pour une première fois, voulait voir des lémuriens... comme on préférait lui pésenter le sujet autrement qu'en contexte zoologique, tout en lui évitant la grande expédition bivouac à la recherche des macakous qu'on ne verrait peut-être même pas en pleine jungle, on a opté pour quelques jours dans la réserve privée du Vakona, à Andasibé. 

Les cinq heures de routes pour s'y rendre depuis tamatave étaient un peu éprouvantes... avec tous ces virages... toutes ces côtes... tous ces camions au ralenti... et Mirana sans sa chaise auto avait gigoté de partout ! Notre vahiny a quand même apprécié le voyage... tellement dépaysant ! D'ailleurs, même pour nous qui connaissons quasimment par coeur cette route (qui nous met à chaque à fois à l'épreuve), on la trouve inlassablement belle !

Quelques photos de la palmeraie de Melville, à une cinquantaine de kilomètres de tamatave...

A Andasibé, on connaissait un peu le Parc National. Mais le Vakona, c'était notre première fois ! Quelle surprise on n'a pas eu ! Les cinq heures de routes un peu éprouvantes ont fini en beauté par une dizaine de kilomètres de piste bordée de murs végétaux. Une assez bonne piste, ouf ! Quand nous sommes arrivés à destination, une légère brume a voilé l'atmosphère. Léger frisson et infinie quiétude. On était au coeur de la jungle. En fin d'après midi. Au milieu de nulle part. Un lac miroitait la douce fraicheur. Vert dominant. Renvoyant en écho des cris d'animaux. Mille taches de couleurs pétales. 

C'était là que nous allions passer quelques jours !

Des bungalows de luxe camouflés dans la forêt... Le restau les pieds dans le lac... et le jardin d'eden ! 

... des promenades à ne pas en finir...

Pour les filles c'était tip top ! Elles adoraient marcher sur les petits ponts en bois enjambant de jolies petites criques... 

Il y avait une petite aire de jeu, bien cachée aussi celle-là, dans la forêt, avec des balançoires, un grand toboggan, un cabanon, et une trampoline... le truc tout bête mais alors quel bonheur pour les petites qui n'ont jamais connu ça !!! Et pour couronner le tout : la piscine au milieu de la cathédrale de verdure ! Tip top ! à un détail près : c'est qu'elle était vraiment frisquette ! Et puis il faut le dire, venant de tamatave, le climat général à Andasibé nous a fait plus sortir nos pulls que nos maillots ! Ceci dit, on n'a pas pu s'empêcher de piquer le nez quand le soleil brillait de tous ses rayons !

Au Vakona Forest Lodge, certaines personnes y passent toutes leurs vacances... il y a de quoi faire des randonnées, du VTT, et aussi du cheval sur des sentiers en forêt prévus pour. Inutile de vous dire que ce n'est pas du tout donné ! On n'aura jamais déboursé autant en si peu de temps en vacances à mada ! D'ailleurs, je crois que si Granny G n'avait pas été là, on ne se serait même pas penché sur l'existence de ce type d'écolodge ! Aujourd'hui, expérience faite, on se dit qu'on en ferait une étape obligée pour tous ceux qui viendraient nous voir et souhaiteraient un tête à tête avec les fameux lémuriens de madagascar, en pleine forêt primaire, tout en séjournant dans un cadre paradisiaque...

Samedi, c'était le déluge ! Un truc du délire ! Notre maison était devenue une case flottante au milieu d'un lac (je vous montrerai ça à l'occasion !)... Du coup, on s'était dit, qu'il fallait absolument qu'on parte se faire un petit safari en ville... ça a bien valu le coup !   

Rues inondées... Port Gentil les pieds dans l'eau... pluie diluvienne... pluie torrentielles... il y a l'embarras des choix pour le titre du post ! 

A Port Gentil, quand ça pleut bien fort, bien drû, et qu'en plus ça dure plusieurs heures d'affilée, les voitures finissent par naviguer sur les routes, les maisons ressemblent à des ilots, et les piétons rament parapluie en l'air et pantalons retroussés (il ne doit avoir que Meva, Mirana et Tsiky dans la ville qui se mettent quasi à poil et jouent comme des maboules sous les seaux d'eau de pluie tombés du ciel, dans le jardin !)...

Les rues sont transformées en cours d'eau... et comme à Tamatave quand il pleut bien, on pense à Venise... à la place des pousses-pousses-gondoles, on a des taxi-pirogues et des 4x4 paquebots !  Bon, ce n'est pas toujours comme ça hein, mais ça a dû arriver deux ou trois fois déjà depuis six mois qu'on habite ici (cette fois, tout de même c'est l'extrême qu'on ait vu...) !

Nous sommes ici en plein centre ville. On n'a pas osé s'aventurer dans les quartiers (on n'avait pas de gilets de sauvetage, lol)... 

Ci dessus, ci dessous, je vous présente la rue principale du centre de Port Gentil ! 

De part et d'autre de "la rivière", en quelques coups de brasses, on peut trouver des banques, des boutiques, des cafés, le consulat de France, un supermarché, un pressing, une boite de nuit, quelques restaus, un hopital, et tout ce que tu veux (enfin, sauf le cinéma ou le mac do, faut pas pousser non plus hein !)... 

Quelques jours avant, je préparais un post pour vous montrer un peu notre cadre de vie, notre nouvelle ville (avec des "photos normales" on va dire)... ça attendra... ce post ci, pas bien beau mais d'actualité, et reflétant une facette toute aussi typique de notre quotidien à Port Gentil, sera publié en premier ! 

Et la scène inévitable qui va toujours avec ces inondations : le gros 4x4 tombé et coincé dans le caniveau englouti sous les eaux ! Je ne vous raconte pas le stress quand on conduit (pourvu que ça ne nous arrive pas, pourvu que ça ne nous arrive pas !) (c'était aussi pour ça qu'on n'a pas voulu s'aventurer dans les quartiers... où les bas côtés craignent encore plus !)...

Meva aura 7 ans dans moins de deux mois maintenant ! Le bébé est trèèèèès loin désormais (sauf au fond de mon coeur, bien entendu, mais ça c'est mon secret de mamoun', chuuuut !) (d'ailleurs, je me rends bien compte que c'est ridicule de parler encore de bébé... mais j'assume, lol !)... depuis le retour des vacances à Mada, soit depuis qu'elle a passé le cap des 6 ans et demi, les changements ont été révolutionnaires, pour elle en premier lieu, mais aussi indirectement pour nous !

 Meva à 6 ans et 2 mois. 

Le matin, elle se réveille, et fait tout comme une grande : elle s'occuppe de son petit déj' et même de celui de sa soeur : elle sert les céréales, prépare leur "chocolat chaud" (qu'elles appellent ainsi, mais en réalité, elles le boivent avec du lait bien glacé !), coupe le pain (baguette), prépare des tartines (beurre, confiture, nutt, miel, ça dépend...) ! Elle s'habille, se brosse les dents, met toute seule sa goutte d'huile dans les cheveux, gère sa soeur quand celle ci fait un peu trop de bruit qui risquerait de réveiller le tit frère... bref, comme j'ai déjà eu l'occasion de le raconter, c'est une vraie petite maman (elle a ça dans le coeur...) (et je précise quand même, c'est sans qu'on le lui demande...) ! Xav n'a presque plus rien à faire avant le départ pour l'école, c'est bien pratique ! Surtout que mamoun', elle, est complètement out, parceque Tsiky dort encore, et va savoir pourquoi il est particulièrement scotché au sein aux alentours des 6h / 7h !!! Les week-end, notre Petit Coeur aime bien dresser la table du petit déj' pour toute la famille... elle se plie en quatre pour que ça soit spécial... et s'occuppe même de temps en temps très fièrement du café de papoun' (pas toujours au gout de ce dernier, mais bon, l'intention est tellement adorable...) ! Quand on pourra l'envoyer acheter seule le pain, ça sera quelque chose !!!! 

Comme autres révolutions... depuis quelques mois, elle se douche aussi très fièrement complètement toute seule maintenant, même les cheveux (ce qui n'est pas une mince affaire vue ses boucles et ses longueurs...) (en fait, depuis la grande section, elle se douchait parfois seule, mais ne s'occuppait pas des cheveux, sinon vive les logues, lol... cette fois, elle est entièrement autonome !)... On vérifie juste si tout est bien rincé et dénoué, pendant qu'on s'occuppe de Tsiky et Mirana (qui elle est dans l'étape "je me douche entièrement seule, sauf les cheveux !"...) !

Point de vue autonomie, à 6 ans et demi, ça y est aussi, elle coupe seule ses ongles (je n'ai aucune idée de ce qui se fait chez les autres, mais voilà, chez nous, ça y est, au bout de 6 ans et demi, on ne s'en occuppe plus de près... et mine de rien, dix doigts en moins à gérer sur les 30 depuis presque deux ans maintenant, on le ressent bien, lol !)...  Elle a aussi appris à les laver avec une brosse à ongles ! Comme elle adore ça (se bichonner), la miss est impeccable au bout des doigts ! 

Dernier grand bond notable dans sa vie de petite fille, c'est que maintenant, on ose la laisser seule à la maison... Ca ne nous a jamais traversé l'esprit avant, mais ça s'est "imposé" un jour, presque tout naturellement... On devait emmener Tsiky chez le médecin, avec un rendez vous express de dernière minute urgente... les filles étaient en train de regarder un dessin animé je crois, pile quand il fallait speeder. Et là Meva a demandé : "maman, on peut rester, non ? ça ne nous dit rien de vous accompagner juste pour emmener Tsiky chez le doc"... échanges de regard avec xav... et puis on s'était dit, ok, pourquoi pas ?!!! Surtout qu'on était suffisamment à la bourre pour les préparer encore et tout ça... et comme le doc nous a dit de venir rapidement (et que c'est à 5 minutes à peine de chez nous), ça ne devait pas être long du tout... On lui redemande bien "tu es sûre ? ça ne te dérange pas ? vous n'allez pas pleurer après ? vous allez être sage ?"... "Maman, on regarde notre dessin animé ! Et si c'est fini, on s'occuppe tranquillement !! Ne t'en fais pas !" On a fermé la maison à clé "d'accord, mais vous ne sortez pas, même pas dans le jardin" ! Et bien entendu, le portail triple-cadenassé aussi ! Ca nous a fait tout bizarre de les avoir laissées là ! Une belle boule au ventre pour moi quand même ! Nous sommes partis une demi heure... Et quand on était de retour, elles étaient encore en train de regarder tranquillement leur dessin animé ! Depuis ce jour là, quand il nous faut sortir rapidement, Meva nous demande de temps en temps si elle peut rester... quelques rares fois on accepte (quand on est sûr que ça ne va pas être long)... sans la mettre systématiquement avec "l'écran nounou" (un dessin animé) ! Les deux / trois fois où ça a dû arriver, ça s'est super bien passé (pas de feu, pas d'inondation, pas de casse, pas de garçon planqué dans le placard, lol !)... bref, notre Petit Coeur est vraiment devenue une grande petite fille maintenant !! 

    Meva à 6 ans et 7 mois.

 Premier avion : Port Gentil / Libreville ! 28 juin. Fin d'après-midi. Un des plus courts, mais un des pires... une queue infernale dans le désordre absolu... des avions surbookés... des envies de meurtres pour les uns... une patience royale pour les autres... nos loulous ont tenu le coup... ils savaient qu'on avait encore 3 avions après ! je crois que quand on a des enfants de vadrouilleurs, une des premières choses à leur transmettre, c'est la patience et le self control en toute circonstance ! Les notres sont sur la bonne voie ! Au final, on a "juste" eu deux heures de retard ! Comme on est abonné aux aventures loufoques, nos valises se sont retrouvées dans deux avions différents ! Je ne vous raconte pas le stress pour l'enregistrement pour le vol pour Paris (vu le bordel des aéroports gabonnais, correspondances ou non, on aurait pu ne récupérer nos valises que deux jours après...) ! On était bien content quand tout s'était finalement arrangé ! Patience et longueur de temps blablabla...

Deuxième avion : Libreville / Paris, départ 23h et quelques avec 3/4 d'heures de retard... vue ce qu'on avait vécu juste avant, avec le premier avion, c'était bien, lol ! Par contre, nous étions crevés ! La nuit dans l'avion était interminable ! Nous avions 5 places : 4 côte à côte, et une en face. Comme Tsiky a passé ses 2 ans, il a sa propre place, mais comme il fait encore nonoty, il a dormi sur moi ! Meva et Mirana se sont partagées du coup 3 places pour dormir pliées de tous les côtés, chacune... Entre les coups de pieds par ci et les bousculades par là, c'était pas évident de fermer l'oeil ! Mais le pire dans l'histoire, c'est que les hotesses ne voulaient pas donner une ceinture bébé pour Tsiky qui dormait sur moi : les mesures de sécurité exigent qu'à partir de deux ans les "bébés" doivent être attachés seuls sur leur siège quand il le faut, à savoir au décollage, à l'atterrissage et lors des turbulences durant le vol ! Heureusement que Tsiky a bien voulu s'asseoir comme un grand sur son siège au départ et à l'arrivée ! Quand il dormait par contre, autant que possible, je volais à le garder sur moi, l'air de rien ! Une ou deux fois, avec une des plus ch**** hotesses, j'ai dû le réveiller et pousser une des filles pour le poser ! Entre 1h et 5h du mat' c'était vraiment pas cool !

Arrivée à Roissy CDG à 6 h du mat', après environ 7 heures de vol...

Là pour les enfants, c'était l'hallucination ! Pour nous aussi d'ailleurs, ça fait toujours drôle d'atterrir dans un autre monde ! Les lumières, la foule, les chariots, les 50 escalators sur lesquels on était passé, les ascenseurs aussi... et le froid ! Mamamia le froid !! Il faisait quelque chose comme 12° quand nous sommes arrivés !! Le top des hallucinations c'est ci dessous là , des poissons en train de nager qui étaient projetés sur le sol ! Au début, Tsiky n'a pas voulu y mettre les pieds, tellement il y a cru ! Après, il n'a pas pu se retenir, il a essayé d'attrapper les poissons, en attendant les valises !!! Au milieu des gens pressés et crispés de l'aéroport, c'était comique... Petite remarque qui n'a rien à voir : notre kirikou a bien voulu des chaussettes, mais il n'a pas tenu 5 minutes pour les chaussures ! 

Comme notre prochain avion n'était qu'en fin d'après midi, on décide de louer une voiture pour aller chez tata. Sans sièges enfants, mais chuuut ! Petit stress dans le périph parisien, mais on se débrouille quand même bien ! Les enfants s'endorment un peu... En une heure, on est à Marne La Vallée ! Et c'est la joie des retrouvailles !

Il y a vraiment de drôles de choses chez nous... l'autre jour Mirana a essayé d'attrapper une queue de lézard coupée qui s'agitait aveuglément dans tous les sens... Le bout de truc vivant sans pattes et sans tête a vraiment trop éclaté les folles filles ! Ca valait la photo... mais mon troisième oeil, mon compagnon préféré, mon appareil photo chéri m'a piteusement laissée tomber depuis quelques semaines... bouhhhhouuuu j'ai vraiment du mal à m'en remettre !

A la place, j'ai retrouvé ceci dans nos archives... ça aurait pu être l'autre moitié de la queue, tiens !