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Carnet de vadrouilleurs
27 janvier 2011

La plage du Grand Pavois (Mahajunga)...

En franchissant le petit portail en bois bringueballant de notre chez nous, c'est là que l'on aboutit :

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La plage du Grand Pavois. Elle est belle. Elle est immense. Et étonnamment déserte en cette période de vacances de noël... On l'avait à nous seuls ! Et les quelques pêcheurs du coin. 

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Le bonheur !

Selon la marée, elle change d'aspect ... variant ainsi les plaisirs des baignades...

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Jouer avec les vagues... patauger comme dans un lac... se faire des petites parties de surf bien sympa (avec de longs et doux roulis - Titine et son bidou ne se sont pas privés, lol ! Sensations bien différentes des grosses vagues claquantes de Tamatave et les alentours...) !

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Autant vous dire, on s'est tellement éclatés là, qu'en une quinzaine de jours sur place, on n'a pas cherché à tester d'autres plages aux alentours de Mahajunga !

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22 janvier 2011

Quelques manières d'être assez surprenantes... un peu avant ses 2 ans !

23 mois... elle nous fait parfois délirer dans ses jeux ou dans ce qu'elle fait en général !

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...tellement qu'elle a des idées fixes... et qu'elle se donne tous les moyens pour y parvenir ! Concentration... minutie... rigueur... habileté... patience... avec ses moyens de grand bébé bien entendu ! ...mais c'est vraiment très surprenant !

Tout ce qu'elle fait semble répondre à une logique limite maniaque !

Pour la barrière du cheval (qu'elle a tout fait toute seule, ci dessus), il a fallu que les dominos soient alignés (le plus droit possible) et bien "collés-collés"... Quand elle installe des personnages sur/dans la maison (ci dessous), ils sont toujours orientés dans un sens particulier... et si tu t'amuses à ne pas suivre sa logique (pour les dominos ou les personnages par ex), elle repasse derrière toi avec un air de "il y a un truc qui ne va pas trop là, attends, j'arrange ça !" (mais sans la moindre trace d'agacement hein !)... Même dans les choses du quotidien, quand on la laisse s'affairer sur la "table à langer" de la salle de bain par exemple, elle va s'amuser à aligner (bien droit et tout collés-collés) les différents produits sur l'étagère ! "nampirimin'i mirana tsara" (Mirana a bien rangé commente-t-elle !) (sous-entend ? : c'était bien le boxon avant, lol)

Une fois l'objectif atteint, inutile de dire qu'elle est vraiment super fière de ses efforts... "regardeuuuu !" ou "maman, jereoooo ny nataon'i Miranaaaa !"

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Dans le même esprit... Cette manière dont elle prend son temps pour déballer... puis découvrir les cadeaux... un par un ! J'en avais déjà parlé, mais ça m'a vraiment trop fait halluciner à noël (à côté de Meva qui en ouvrait à peine un et se jetait déjà sur un autre, mdr) !! 

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Quand elle dessine, idem ! Elle tient avec minutie son feutre... et essaye de s'appliquer du mieux qu'elle peut pour faire ce qu'elle veut ! On sent que le souci du détail est là !

Nos petits jeux : je dessine un rond ; elle place les yeux et la bouche puis trace les jambes au bout desquelles deux petites taches feront office de chaussures, lol ! Faudrait que je fasse une tite photo un de ces 4 de ses premières ébauches de bonhommes... trop rigolo ! Quand on lui donne un coloriage, là aussi, elle commence par les toutes petites choses : yeux, bouche, doigts des mains, orteils, etc... Mais ce n'est pas facile à 23 mois de pouvoir bien controler ses petites mains potelées de grand bébé ! Alors au bout d'un moment, elle lache toute sa concentration et dérape en fou rire (et toujours avec fierté) dans des gribouillages dont on ne l'imagine pas capable quand on voit sa tête parfois tellement sérieuse comme ci dessous à gauche !

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Pour finir, quelques clichés de Mirana comme élève modèle à l'atelier... super intégrée au groupe des plus petits (3/5 ans) ! Maintenant, à 23 mois, elle tient pendant une séance entière (1h30) sans me "réclamer en tant que maman" ! C'est extra ! 

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9 novembre 2006

les maîtres de la pagaye.

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29 octobre 2006.

Sur la mer couleur marron que seuls les clapottis des vaguelettes dérangent, des sillons d'effort au large d'une plage habituellement calme de Kourou remuent la surface de l'eau. Forces, cadences, vigueur, harmonies, sueurs, cris, souffles. Les maîtres de la pagaye rament glorieusement dans leur trône : de longs troncs venus de la jungle amazonnienne, creusés, taillés, travaillés et décorés selon la tradition de l'ouest guyanais. Vers l'horizon se dirigent les regards. Les objectifs d'appareils photos braquent les arrivants. On se bouscule pour mieux voir. Foule de couleurs. Mozaïque de foule. Les habitués de la plage ont du mal à reconnaître le cadre. On s'est déplacé des quatre coins de la Guyane. Le soleil brûle. La mer boueusement salée feint de rafraîchir. De roucou, certains se sont enduits. On encourage. On se désaltère. S'éponge le visage. Commente. Félicite. Les veines des rameurs palpitent. Le temps de bénir d'encens certaines pirogues, la course reprend de plus belle, avec d'autres difficultés, d'autres circuits, d'autres étapes... Beau spectacle. Merci aux maîtres de la pagaye. A l'année prochaine.

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3 août 2006

Parents GaGa...

Certains nous souhaitent que Meva grandisse vite ! Mais nous, nous aimerions bien arrêter le temps... Chaque jour est une découverte, chaque heure un émerveillement, et chaque moment, que du bonheur ...

Nos impressions à propos du fait d'être parents : ça rend complètement gaga (le moindre prout inquiète, et avec la pire des grimaces c'est toujours la plus belle !).  Résultat au bout du premier mois, 620 mégas de photos et minis films ! Difficile de faire le tri pour les notes...

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6 juillet 2007

Frontières en forêt amazonienne...

Sauvages et incontrôlables, en Guyane, les frontières sont dessinées par la nature : fleuve et forêt dense.... répondant à un tracé géographique certes, mais encore une abberrance de la création humaine. A la nage, en quelques coups de rames, en quelques jours d'errance dans la forêt, brésiliens, surinamais et autres peuples venus de plus loin dans les pays alentours, atteignent incroyablement et pourtant assez facilement un bout de leur rêve : tout quitter dans l'espoir de sortir de la misère ou de vivre mieux tout simplement, profiter des différents droits sociaux si connus au sujet de la mère France, le pays des droits de l'homme, la Guyane, l'euro, l'Europe... Il y en a qui s'en sortent, tant bien que mal, clandestinement bien sûr, - des petits boulots non déclarés et sous payés arrangent pas mal de gens finalement, empoyés comme employeurs - ! Mais il y en a pour qui ça tourne mal - agressions, vols, prostitutions, traffics en tout genre, etc... Abberrance, car à côté de ça, les autorités essayent, avec leur pauvres moyens, de faire ce qu'ils peuvent contre la clandestinité : on crée des barrages sur les rares routes du département, contrôles et patrouilles plus ou moins régulières... mais que faire face à cette nature si dense, si immense et si sauvage ? Quand certains se font coincer, on les reconduit à la frontière et en moins d'une heure, on peut les retrouver sur le territoire à retracer leur destin à travers la jungle guyanaise direction les "grandes villes". Hier encore notre voisine nous disait qu'elle attendait une amie venue du Brésil en France par la forêt ! Point besoin de s'étaler sur le sujet....

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Toujours au sujet des frontières...

Ce qui est frappant en Guyane, c'est qu'à l'Est comme à l'Ouest, on a l'impression d'être dans deux pays complètement différents ! Dans un même paysage de forêt et de fleuves, où l'Amazonie règne en toute puissance, sur une terre au nom commun, deux peuples se sont implantés (parmis tant d'autres sur le département) avec une culture et une manière de vivre complètement différentes !

A l'Ouest, les gens vivent presque comme en Afrique. Ils s'étalent et s'installent où ils peuvent. Descendants d'esclaves africains et travailleurs, ils essayent de se battre et de "maîtriser" la nature, en vivant de ce que peut apporter le Maroni et la forêt alentour, et en reconstituant d'une certaine manière leur culture originelle si lointaine désormais dans le temps et dans l'espace. Les hommes chassent, les femmes cultivent à l'abatti, les enfants pêchent et jouent tout nus dans la rivière... Ne manquez pas notre voyage en pirogue-stop sur le maroni qu'on va publier très prochainement dans la rubrique escapade en amazonie.

A l'Est, bien que "pauvres", les gens sont beaucoup plus soucieux de l'évolution du monde, la civilisation, la mode : dans le plus petit hameau, les chaînes stéréo renvoient de la musique populaire brésilienne ; entre deux cases où coule un liquide fétide mêlant excréments humains et pourritures diverses, sont implantées deux antennes satellites ; toujours entre ces cases, passent des filles couleur de miel cheveux parfumés, parées de minis jeans moulants et petits hauts aux couleurs criardes. Le tout jure avec le vert sombre et sauvage de la forêt puissante. Et pour finir, ici, les villages font mieux définis qu'à l'ouest, plus organisés, moins étalés. On aurait dit aussi que ces guyanais de l'est parraissent plus craintifs face au fleuve et à la forêt... Eloignement du mode de vie en symbiose avec la jungle ? Peur plus puissante du mauvais géni de l'Amazonie ? Question de mentalité ?

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27 décembre 2006

Première nuit en dehors de la maison

C'était histoire de marquer la fin de l'année de naissance de Meva. Et c'est à Awala-yalimapo, en terre amérindienne, qu'on décide de lui faire vivre cette première nuit en dehors de chez elle. Une première expérience aussi pour nous, qui partons souvent sans organisation quelconque, un peu à l'improviste et le plus léger possible ! C'est du sérieux : on réserve une chambre chez l'habitant, s'attarde longuement pour amasser tout le matos nécessaire, et on décolle enfin après encore des heures de revérification : la cuvette pour le bain, les couches, le savon, le gilet, l'anti-moustique, le chapeau, le doudou etc...

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Les autres avaient en partie raison : rien n'est plus pareil quand on a un enfant. On avait prévu partir tôt le matin, on ne décolle que tard vers midi (ceci dit, avant bébé on serait parti tard vers 11h !). Pause au restau à Sinnamary. Comme Meva attrappe tout ce qu'elle peut, on mange chacun à notre tour, l'autre évitant aux plats de s'envoler... Ouf ! On s'en sort avec uniquement un tit' punch renversé (sur la nappe en papier qu'elle a réussi à ne déchirer qu'à moitié !)...

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Une fois à Awala, pas de chance, on est arrivé un peu tard dans l'après-midi, ils ont donné notre chambre à d'autres... c'est ça la guyane ! Des situations similaires aux quatre coins du globe, à vagabonder d'hotels en hotels overbookés ou qui n'existent plus, on connait ça ! On reste cool. Bébé suspendu aux hanches de sa maman, on part vaillamment à la recherche d'un endroit où passer cette fameuse première nuit en dehors de la maison. Finalement, un grand carbet commun au coeur du village nous offre un lit (plus pratique que les hamacs pour s'affairer avec bébé).

C'est dans une case en paillote mi-traditionnelle amérindienne que Meva va donc passer sa première nuit en dehors de chez elle : au dessus de nos têtes, du végétal savamment tressé, plongeant, sur les côtés, jusqu'à mi buste environ ; des briques empilées grossièrement font office de muret ; sol cimenté... D'énormes blattes s'affairent sur les poutres autour de la lumière. Et malgré les moustiquaire2gs "muraux" et les mosquitos en spirals qu'on a allumés, de monstrueuses moustiques coriaces et avides de sang ont animé notre nuit... On ne pouvait pas "mieux" pour notre merveille, comme entrée en matière de "vadrouille à la titine et xav".

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A part les moustiques, tout s'est bien passé. Les cafards volants ne nous ont pas chatouillés les oreilles. Meva a été heureuse de son expérience. Les soins dont elle a contamment besoin ont été effectués sans aucun problèmes. Elle a fait de bonnes siestes. S'est bien amusée. Son garde manger - à savoir les toutounes de sa mômon - était toujours bien garni. Et malgré tout, elle a bien dormi la nuit.

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Evidemment, une fois les changes, repas, besoins de dodo accomplis, nous partons faire de longues marches dans les environs : mer, embouchure, frontière surinamaise, villages...

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Sur la route du retour, un petit détour à Javouhey nous réserve une sympatique surprise : les hmongs fêtaient leur nouvel an et c'est la deuxième fois en ces 5 mois de vie que Meva assiste à cette fête haute en couleur !

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16 septembre 2006

Meva à l'aventure !

(PS : toutes les photos sont agrandissables)

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Deuxième fois en canoë pour la princesse de l'amazonie qui a maintenant deux mois ! Nous n'allons pas à chaque fois les énumérer, mais disons que cette fois, c'est beaucoup plus périlleux ce qu'elle vit. Avec sa mamabé, nous l'emmenons à la découverte d'une petite c7rique bien sauvage, une crique que vous connaissez d'ailleurs déjà si vous suivez nos vradrouilles régulièrement... C'est une rivière que nous aimons bien pour sa tranquillité, une de nos préférées en Guyane : l'Inini.

La marée est basse à l'aller. Nous nous enfonçons tranquillement au coeur de la jungle. L'inini coule paisiblement sous le canoe. Le ciel était gonflé de nuages noirs menaçant. La pluie est tombée d'un coup. Nous nous sommes arrêtés sur un carbet pour pique-6niquer et nous abriter. L'averse claquait sur le toit en tole. Au bout de quelques minutes, plus rien. Meva s'est endormie. L'atmosphère était moite. La forêt murmure et danse sous le poid des milliers de gouttelettes restantes sur les feuilles. Le soleil perce de nouveau, éclaircissant et multipliant les palettes de vert. Il plane autour de nous quelque chose de sauvage, mystérieux et rassurant à la fois. C'est beau. Nous repartons à l'aventure. A l'avant, la princesse de l'Amazonie dans les bras de sa maman sert d'oeil à l'embarcation. Le pa3pa pilote avec adresse. Des troncs obstruent la crique. Des branches imergent de partout. L'homme doit parfois descendre à l'eau pour tirer sur la barque, la soulever ou la pousser (avec les femmes dedans). Par moment, nous devons esquiver de nos corps des lianes tombantes ou des grappes de feuilles de plusieurs mètres dont il faut toujours se méfier : serpents, mygales ou autres bé5bètes aiment bien s'y suspendre... La promenade est sympa, entrecoupée de coup de moteur, de pagaye, de baignades ou de marches... En fin d'après-midi, nous faisons demi-tour. La marée remonte. Le courant se fait un peu plus fort. Il faut se méfier des branches menaçantes qui sont maintenant sous l'eau. La princesse de l'Amazonie observe attentivement. Les 2,5 cv de moteur s'arrêtent brusquement. Ce n'est pas une panne d'essence. Il faut finir la ballade en pagayant, mais cette fois, ça n'est plus pour le plaisir. Et vite, car la nuit ne va pas tarder à tomber dans la forêt. Et fort à cause du courant. L'homme dégouline de toute sa sueur. La mamabé s'améliore à vue d'oeil pour ramer. Elle vient d'apprendre. On s'échange de temps à autre le bébé pour relayer la pagaye. Le pont met du temps à apparaître. Mais ouf, nous y sommes arrivés !

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7 juillet 2006

Avenue des îles

Tous les jours, la future maman (à l'époque) a dû emprunter cette rue pour se rendre au boulot. Et tous les jours, pendant huit mois, son regard s'est arrêté sur cet hopital, au cadre exotique, avec dix mille questions qu'une femme enceinte peut se poser au sujet d'un accouchement.

Le 6 juillet, vers minuit, l'avenue des îles est bien calme. Sous une nuit éteincelante d'étoiles et illuminée par la lune, nous nous rendons au centre chirurgical et médical de Kourou, qui est à 3 minutes de la maison. Ce qui changea tout dans ce parcours que nous connaissons par coeur, c'était la question de savoir si la prochaine fois que nous allons l'emprunter, nous serions trois...

Quelques heures plus tard, le 7 juillet, Titine a donné la vie à Meva, en musique et dans la joie, accompagnée bien évidemment de Xav. 

Avenue des îles. C'est donc là que notre petite métisse a franchi l'aube de la vie.

Illustration avant/après :

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Dans la première photo, le bébé était encore dans le ventre de sa maman, et on ne savait pas encore que ce serait une fille. Pour la petite histoire, il y a quatre heures d'écart entre les deux photos.

17 juin 2007

Iracoubo

Quand on n'y vit pas (et peut-être même quand on y vit...), Iracoubo fait un peu "village insensé"... La rivière coule à l'entrée de la ville. Pas de "place-de-rencontre-avec-banc-et-ombre-au-bord-de-l'eau". Quand c'est la première fois qu'on passe la ville d'Iracoubo, on fait généralement une halte de quelques minutes pour visiter l'intérieur kitsch de la fameuse église peinte par des bagnards (photo à poster ultérieurement, il faut encore la scanner !)... Autrement, on fait une pause boisson "au chinois" au bord de la route, et on continue le chemin.

L'église d'Iracoubo sous une pluie typiquement guyanaise :

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4 janvier 2007

Quel pied !

Ces derniers temps, quelque chose aux extrémités de mon corps me préoccupe drôlement. Ca bouge tout seul on dirait parfois, il y a des petits et gros doigts que j'adoOre porter à la bouche... je peux aggripper des choses avec... je m'entraine pour des exercices d'assouplissement (potelée, oui... mais gymnaste !)... je soulève, je plie, je tends, je tire, un coup devant, un coup derrière, un coup sur les côtés, et hop dans la bouche mmmhscrnnch... ça m'occupe des heures et des heures !

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24 décembre 2006

Première compote

En ce moment, tout le monde s'empifre de chocolat et d'extra choses originales. Pour Meva la période de noël correspond au début de la diversification alimentaire ! Petit pincement au coeur (de joie et d'émotion) pour sa maman qui lui sert pour la première fois autre chose que le sein... C'est une compote de pêche proposée à la cuiller. Quelle expérience ! Notre merveille veut se servir aussi, toute seule comme une grande (déjà !), saisir le boulgui-boulga à la main, tirer sur la cuiller, tirer la langue aussi, et c'est tellement bon qu'elle en met jusque dans le nez !

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28 janvier 2007

Portrait du jour, avec sa petite boule rouge..

C'était après une partie de piscine dans le jardin. Tu t'es éclatée comme jamais. Et ça brasse, et ça éclabousse. Ca nage avec papa. Ca saute avec maman. Génial, c'était. A propos de piscine, c'est assez drôle car à la seule vue du bleu dans le jardin,  c'est la joie folle et les crises de fous rire sans même aller se baigner.

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29 décembre 2006

Camaraderies

Meva, c'est celle qui sourit à tout le monde et s'attire camarades sur camarades de tous âges ! Mais ceux qui l'intéressent le plus ce sont les enfants... Elle les hèle de toutes ses forces, tout en s'agitant d'excitation, leur faisant comprendre clairement qu'elle veut se taper un brin de causette ! Et comme par hasard les enfants qui la croisent dans la rue, à la plage, ou en ballade, ne manquent pas de lui faire des coucous, des caresses, des bisous, des "je peux la porter ?", etc... Dommage que les photos souvenirs de ces moments mémorables sont rares...

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"Alors, lui, en haut, c'est Stephane. Il a deux/trois mois de moins que moi. J'adore babiller avec lui, même s'il ne sort que des sons incompréhensibles.... ce qui m'épate le plus chez lui, c'est sa capacité à s'endormir en moins de deux dès qu'on l'allonge quelque part... moi, c'est vraiment pas mon truc !"

"En bas à droite, c'est le club des "grandes", toujours en train de se chuchoter des secrets et toujours en train de s'inventer dix mille jeux auquels j'aimerai bien participer un jour... en bas à gauche, c'est la terrible-girl-piplette-coquinette qui me fait toujours plier en quatre... je me demande comment maman a pu me laisser dans ses bras même si ce n'était que pour les quelques secondes de photo !! "

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"Après, il y a aussi les topains de la plage, ceux de la marche des roches, ceux de la promenade du golf, ceux qu'on croise un jour dans la rue et qu'on ne revoit plus jamais.... dommage que papa et maman ne pensent pas toujours à avoir sur eux leur appareil !"

7 février 2007

Février : c'est le mois des cadeaux...

... on va plutôt dire que c'est le mois de la réception des cadeaux, car ce n'est plus noël... même si, à l'origine, il y en avait pas mal qui étaient envoyé pour noël (merci la poste). Meva n'y comprend plus rien, mais qu'importe, pour elle, le passage du facteur ces derniers temps était une vraie fête ! « Un paquet pour mademoiselle Meva » Si vous avez vu sa tête à chaque fois ! En tout cas, mille merci pour toutes ses pensées pour notre petit coeur. Elle vous envoie plein plein de bisous. Et pour qu'il n'y ait pas de jaloux, elle en a tout un stock (de bisous) pour tous ceux qui ont envoyé un petit quelque chose par l'intermédiaire de papa.

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30 janvier 2007

Avec papa

Une petite pause avant le départ de papa qui s'en va pour une semaine interminable - autant pour maman que pour bébé... Situation un peu hard pour maman qui doit s'occupper seule de bébé 24h/24. C'est que bébé ne va ni à la crèche, ni chez une nounou. Meva allaite encore à 6 mois et maman a décidé de ne pas reprendre le boulot pour s'occupper pleinement de bébé. Au besoin, c'est papa qui assure les arrières ! Du coup, maman doit tout gérer seule pendant l'absence de papa. Elle a fait ça comme une pro. A son retour, bébé a fait la fête à son cher papa, tout sourire, toute caline ! De son côté, papa a trouvé drôlement bébé complètement changée en une semaine !

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20 juin 2007

Mana, la région, photos, ambiance...

Du côté de Mana, c'est la région des rizières, : nettoyage visuel ! Quand on ne passe pas souvent dans le coin, ça fait toujours bizzarre de voir tant d'étendue de "vide", le ciel immense, l'infini vert plat ... Le rouge de la latérite ou le blanc d'un sol sablonneux contraste avec le vert de la savane ; miroirs de bleus tachetés de blancs ; nuages, aigrettes, ciel, irrigation... Le dru, touffu, feuillu, sauvage de la forêt semble avoir été balayé par de la savane aménagée. Les yeux mettent du temps à s'y faire.

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Mana, ambiance...

Encore une toute petite ville insensée, mais charmante avec ses vieilles maisons créoles sculptées et peintes par la pluie et le soleil guyanais... Le temps semble par ici figé. En un intervalle de quelques mois, on peut avoir l'impression de n'avoir pas bougé de la journée. Des poules picorent suivies de leurs ribambelles de poussins. Une vieille regarde par la fenêtre les feuilles des arbres bouger à peine. Le vieux n'a pas modifié le rythme du balancement dans son fauteuil à bascule sur le trottoir. Un rasta locks-rouge/jaune/vert-yeux-rouges en vélo promène son petit oiseau en cage. Ca trinque la bière au chinois du coin. Des amérindiens bourrés ne tiennent plus debout... Je me souviendrai toujours de cette fois où ces "peuples de la forêt" transformés par la ville et rongés par l'alcool ont chanté bruyamment la marseillaise au bord du fleuve.

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Pour parler de Mana, j'ai envie de dire typiquement guyanais... ça paresse, ça dépense l'argent braguette (ce que la france donne en faisant beaucoup d'enfants !), ça sent le fleuve, ça sent la forêt, c'est rouillé, ça vit, tout simplement, tranquille ! Personnellement, ça m'inspire. Je flanerai des heures et des heures à scruter un tableau par ici, un autre par là, zoom, abstraction, géométrie, nature, scène de vie... ça peut donner ce genre de composition numérique, parmi tant d'autres :

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10 février 2007

7 mois

2Le grand bond de ce mois c'est la position debout. Ca a commencé vers la fin du sixième mois. Bien droite, avec ses pieds bien à plat, et en s'appuyant bien à quelque chose. C'est une position qui lui plait bien, surtout pour guetter depuis son berceau.

Depuis quelques temps elle commence parfois à faire le geste de coucou/aurevoir à des choses et à des gens, surtout quand on lui montre l'exemple, et on l'encourage. Point de vue communication, c'est d'ailleurs assez épatant comment elle sait se faire comprendre. Avec toute sorte de "hooo...!?" très expressifs, on peut imaginer des remarques du genre : « tiens j'ai entendu un truc, pas toi ? » « mince c'est tombé » ou « wow tu m'as surpris », etc... Et quand elle n'est pas contente, elle lance ce qu'elle a entre les mains en montrant de l'agacement, mais sans pleurer ! Elle vit ses premières frustrations avec le chat qui ne se laisse pas caresser (elle est tellement excitée de le voir, qu'il lui fait peur...) !

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Point de vue rythme de vie, une certaine régularité s'est peu à peu installée, mais ça reste global. Le plus irrégulier restent les siestes. Meva ne dort pas beaucoup : en gros, ça peut durer une demi heure jusqu'à une heure et demi grand maximum (2h, c'est vraiment exceptionnel). Parfois, elle zappe des siestes : elle résiste, ou n'y arrive pas tout simplement.

En gros donc : levée vers 6h30. Sieste dans la matinée (sans véritable horaire et ni durée fixe). Déjeuner à midi. Bain. Puis sieste d'une heure trente maximum (parfois rien du tout). Gouter vers 16h. Promenade de 16h30 à 18h. Quand elle n'a pas dormi du tout, elle sieste un peu pendant la promenade, autrement, vers 18h, une autre mini sieste d'une demi heure / trois quart d'heures est nécessaire. Vers 18h 45, bain, puis dîner. Vers 19h30 dodo. Et jusqu'à 6h30, selon les nuits, elle peut réclamer la toutoune trois à quatre fois encore !

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11 juin 2007

Séjour organisé à Saut Athanase

Nous avons profité d’une semaine de vacances pour partir quelques jours sur l’Approuague et dans la forêt environnante ! Pour une fois, nous nous sommes rapprochés d'une agence histoire d'expérimenter le bien organisé pendant trois jours ! L’excursion commence à Régina, où le boss, Gérard, "vieil" aventurier expérimenté, nous attendait avec un piroguier brésilien…Le groupe avec qui nous étions était composé d’un couple de profs avec leurs deux enfants et cousins quinquagénaires venus de métropole, ainsi qu’un couple de retraités, bien blanchis par l’hiver de la France !

11/02 /2002

Après deux heures de ronronnement  de moteur,  le défilé à gauche et à droite de la forêt impénétrable s’interrompt brusquement  par la vision paradisiaque du campement : un bon bout de terre défriché soigneusement, un jardin suspendu décoré de quelques hibiscus colorés, bungalows et carbets surplombant le fleuve, au milieu de la jungle !

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La jeune compagne de Gérard nous sert le ti' punch de bienvenue ! Pour les enfants et titine, ce sera de la citronnade fait maison. On fait un peu connaissance tout en prenant soin de nous mettre à l’aise. Madagascar était un sujet de conversation qui revenait souvent, la grande île ayacrikcoulnt fait rêver et déplacer plus d’un, et blablabli et blablabla !!!  Le rhum chauffant les cerveaux, les uns et les autres parlant de leur vie, l'atmosphère se détend et en peu de temps, on pouvait ne plus trop avoir l’impression d’être de simples clients dans une excursion organisée et montée de toute pièce.

Le premier jour était considéré comme entièrement libre : une sorte d'adaptation à la vie broussarde dans ce bout de paradis entre forêt et fleuve sauvage ! Sieste, pêche, visite de ferme, ramassage d'œufs des poules, on pouvait aussi donner le biberon aux bébés biquettes.... En fin d’après-midi, une balade était proposée, comme écrit dans les brochures, avec une baignade sur la petite « plage » derrière le saut, pour ceux qui ne craignent ni la pluie ni le courant ; certains, notamment ceux qui arrivent de Métropole, ne sont guère rassurés de l’eau noire, et préfèrent regarder avec étonnement les habitués …. 

Le soir venu, après une bonne douche et un petit repos, tout le monde se rejoint dans le carbet d’accueil crikcalmoù l’apéro est déjà prêt ! Tandis que Gérard jongle entre les bouteilles, les graines de Jacquots (comme des amandes) grillées et les CD, sa compagne finit de concocter le dîner, et tout le monde se met à danser sur des zouks carnavalesques (c'est la période !) et du vieux rock des années 60 (c'est leur jeunesse !). Ambiance chaleureuse. Ouai, on pourrait à ce stade avoir l'impression de vivre quelque chose de spécial ! Mais ça fait toujours bizarre de relire ce passage à l'identique dans tout bouquin parlant d’excursions à Athanase : même feeling, même musique… ! Tant pis, il faut vite oublier et se laisser vivre, sinon on passe à côté du simple plaisir d’être là ! On écoute alors attentivement Gérard nous parler de son combat pour garder le terrain qu’il a travaillé, nous raconter sa Guyane, nous expliquer la ruse des brésiliens qui rongent petit à petit le territoire français… Sur l'Approuague, il y aurait enfoui quelque part, une ville clandestine d'orpailleurs brésiliens où tout fonctionne comme dans un far west : trocs en pépites, loi du plus fort, règlements de compte au fusil ou à la machette, bordels... Il semble bien connaitre le moindre recoin du pays, son peuple, sa forêt, ses fleuves et ses problèmes !

Après un gros festin (comme ce fut le cas pour tous les repas du séjour), on nous distribuait nos couvertures, et chacun pouvait choisir son coin pour dormir : en hamacs ou lits dépliables dans un des deux carbets collectifs, ou en bungalow individuel, ce pour quoi les amoureux ont opté !!!

12/02/2002

Clou du programme : on allait partir en forêt et y passer la nuit (un peu banal quand on en a l'habitude) ! Évidemment, on donnait la possibilité, à ceux qui le voulaient, de rester au campement, mais tout le monde voulait participer à l’expédition ! Tout au long du parcours, on avait droit aux commentaires sur différentes sortes de géants de l’Amazonie (comprendre la forêt et ses cycles, reconnaître les arbres et leur particularité) ainsi que sur les animaux rencontrés ! Nous avions eu la chance de croiser (sans que ça ne tourne au drame) un serpent (dangereux celui-ci) et des dendrobates (ce sont de jolies grenouilles jaunes et noires vénimeuses, elles aussi) !

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La marche était difficile : à cause de la pluie (c'est la grosse saison), il y avait de la boue jusqu'à mi-jambes !  Têtus et «anti-joujoux-de-vahaza» que nous sommes, nous nous sommes contentés d’y aller en scoubidou (tongs) et sandalettes ! Xav a eu beaucoup de mal, mais s’en est tiré fièrement ! Quant aux autres, ils devaient se préparer à l’idée de devoir jeter leurs supers godasses à la fin du séjour ! Le circuit très pentu n'arrangeait pas les choses ! Les chutes sur les sièges (malgré les super godasses) ne manquaient pas de faire rire certains et "ronchonner" d'autres (ça dépend du point de vue !)...  Pantalons et tee-shirts blancs ont vite fait de virer au marron ; vient ettouffer la douce odeur d'assouplissant et de parfum au coeur des tissus, un mélange âcre de sueurs, de forêt, de terre et de pluie !

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Au bout de 2h30 de marche, un grondement énorme et incessant nous annonçait notre arrivée ! Les efforts étaient récompensés par un super spot au milieu de nulle part. Forêt sauvacarbetangelge. Impressionnantes et belles cascades. Un carbet a été construit là, au bord de la crique Angèle. On s'installe, puis chacun s'occupe comme il veut. Sieste, pêche, baignade, glissades sur des rochers (sur plus de 5m), ou pour les plus courageux, balade encore et encore dans les alentours ! Puis vint la nuit fraîche. On dort en hamac mais rien que s'allonger fait du bien au dos, fesses, mollets et pieds !

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13/02/2002

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Le troisième et dernier jour sentait surtout la fin de l’excursion ! Tout le monde était rassasié des aventures qu’il venait de vivre,  et ne pensait plus qu’à la joie de retrouver le peu de confort : douche, toilettes, habits propres, etc.… les plus chochottes se font désinfecter ou mettre un pansement… les autres vont se reposer en réhabituant peu à peu leurs yeux à la lumière dégagée !  Satisfait de nous voir fatigués, Gérard ne pense déjà plus qu’aux prochains clients qu’il va recevoir d’ici quelques heures … On s’échange des adresses (on ne sait jamais), se dit au revoir après une dernière super bouffe, et reprend silencieusement la pirogue direction retour à la civilisation !

8 février 2007

Les cascades de fourgassié

Note  d'il y a quelques années...

Nous voilà encore avec une de ces journées chaudes, où il est bon d'aller faire une balade plutôt tranquille sans effort. Maillots avec nous, on saute dans la voiture. La chaleur est lourde et étouffante. Nos bras se balancent à l'extérieur des fenêtres grandes ouvertes. L'air tiède rafraichit difficilement nos peaux moites.

Nous avons entendu parler des chutes de fourgassié, comme balade dans un site sympa et sauvage, sans longues marches à faire ! On décide alors de s'y rendre. Venant de Macouria (à l'époque on habitait là-bas), on préfère ne pas prendre la nationale mais emprunter la petite route de Montsinéry, sinueuse et cahoteuse (à l'époque - toujours - elle était en très mauvais état) : mais on aime son calme. A 13 km au delà de Roura, sur la route de Kaw, un panonceau discret, qui tient à peine debout, nous fait bifurquer sur la droite. On doit alors emprunter une piste en latérite.   

Aujourd'hui, c'est dimanche. Au milieu de nulle part, on se demande si c'est le bon chemin : ça fait environ 3 km qu'on a quitté la route goudronnée. Il ne faudrait pas tomber en panne ici ! Au détour d'un virage brusquement, tintamarre de musique brésilienne, une quinzaine de voitures sont parquées, et des jeunes vont et viennent de la clairière qui fait office de parking vers un petit sentier situé en contrebas... Aïe, la journée tranquille s'annonce agitée... On aura1it dû songer à ce qu'on avait lu quelque part : "très fréquenté les week-end" !

Plus loin, en bas, dans la forêt, au bord d'un cours d'eau, des familles "en pique nique du dimanche" s'activent autour d'un carbet, où toutes les places sont déjà occupées de hamacs. Malgré les enfants un peu bruyants, l'ambiance est chaleureuse. On fait boucaner du poisson par ici, on prépare une salade par là, on patauge de ce côté-ci, on pêche de ce côté là, et on nous salue tout sourire !

Un petit sentier nous invite à longer la rivière, à travers le sous-bois. Après quelques mètres, on n'entend plus que les bruits cristallins du cours d'eau et on oublie vite qu'on n'est pas seuls sur le site : tous sont concentrés en amont ! Quel bonheur que de savourer ce presque calme, respirer cette forêt et méditer sur les bruits de l'eau valser entre les rochers... On ne résiste pas à la tentation de nous enfoncer aux creux d'une poche formée par les rochers, et de nous faire masser vigoureusement par ces eaux vives, pures et rafraîchissantes !  Séance de thalassothérapie gratuite en pleine jungle ! Sur un rocher exposé au soleil, on installe notre pique nique et peut commencer à lézarder dans la tranquillité presque absolue, jusqu'à la tombée du soleil vers l'orient !!!

Une belle journée dans un beau site en pleine nature ! Merci Amazone !

1 octobre 2007

Nouveau décor pour une nouvelle vie...

Après deux mois de vadrouilles, sans domicile fixe, d'un continent à l'autre, d'hotels en hotels, de famille en famille, nous avons posé définitivement nos bagages dans notre nouveau chez nous. D'abord sans y habiter. Camping dans la paillote du joli petit jardin. On cuisine à ciel ouvert et on déjeune assis en tailleur à même le plancher. Meva court, pieds nus, dans l'herbe humide. Elle s'arrête devant les fleurs vivement colorées, qui la passionnent toujours autant. Averse de pluie fraîche. C'est l'heure de la sieste. Sa mamabé veille sur elle. Sommeil paisible sur une natte. Pendant ce temps, nous autres nous activons dans la vieille maison coloniale toute défraîchie. Il faut redonner âme et vie au lieu. Choisir les couleurs. Peindre. Personnaliser. Nettoyer. Puis aménager peu à peu, avec les moyens des valises et de ce qu'il y a sur place, en attendant l'arrivée des cartons. Au bout d'une dizaine de jours de travaux intenses, nous passons notre première nuit dans notre nouvelle maison.

Actuellement, tout fait encore vide. Mais notre chez nous commence tout doucement à nous ressembler. Ambiance minimaliste et chaleureuse. Deux morceaux de tissus décorent provisoirement les grands murs nus. Des nattes tressées tapissent un bout du salon. Couleurs fantaisistes des volets. Pas encore vraiment de meubles. Avec les hauts plafonds, nos voix résonnent. Echos du son le plus infime. Ronron du frigidaire. Roulement des touches de l'ordi. Frémissement du diffuseur à huile essentiel. Tic tac d'un petit réveil. L'air chuchote d'une fenêtre à l'autre.Vue sur une luxuriante végétation. Fouilli de verdure. Depuis le bureau, balai conceptuel des feuilles de bananiers, manguiers, papayers et cocotiers. Depuis le salon, couleurs chatoyantes des fleurs et plantes du jardin. Les oiseaux chantent à longueur de journée. Les pièces sont lumineuses. Les après-midis, le soleil baigne de ses rayons chauds la cuisine. Ambiance tropicale jusqu'au bout des détails. Les plafonds gondolent d'humidité. Lors des grosses averses, quelques flaques ruissellent dans le salon. Un robinet ferme une fois sur deux. Les toilettes fuient. Des trous rongent les bois des portes et fenêtres.

Rien à dire, le décor de notre nouvelle vie nous plait ...

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10 mars 2007

Sluuurp...

Elle s'acharne dessus. De toute ses forces, elle malaxe la chair orangée du fruit qui semble lui échapper des doigts. Ca dégouline de partout. Sa bouche s'accroche à ce qu'elle peut. Elle grogne presque à la moindre intervention de sa maman. C'est tellement succulent ! Meva découvre la mangue.

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Concernant la nourriture en général, Meva mange bien et de tout. Il faut juste lui laisser parfois un peu le temps d'apprécier. Le jour de son huitième moiversaire, elle a gouté à sa première banane non cuite et non mixée, telle quelle : elle en a fini une demi d'un coup ! Autrement, au cours de ce mois, elle apprendra à apprécier (entre autres...) les tongolos guyanais (une variété d'oranges un peu métisse mandarine, très juteuse), les pastèques et les mangues (une véritable passion pour ce dernier fruit !). Meva semble apprécier ce qui est acide (comme sa maman !!) ; elle a même déjà mangé du citron pur (sans le sel et le iment dessus, et sans le rhum non plus !). Autrement, on continue à lui faire gouter à nos plats, même épicés (à comprendre sous le sens de parfumés, et non de pimentés !).

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En bref, on est assez fiers de son éducation culinaire, jusque là. Toujours à l'heure (déjeuner entre 11h30 et 12h30, gouter entre 15h30 et 16h30, diner entre 19h et 19h30), équilibré , varié et original (enfin d'après nous) (pas de pizza ou de frites au biberon, pas de ketchup ni de mayo dans les compotes, et le mac do n'existe même pas dans notre vocabulaire...) ! Cerise sur le gateau, c'est qu'elle apprécie !

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Quelques mementos de ses menus à 8 mois :

Ptit déj en gros : crouton de pain, lait, et fruit (souvent c'est pastèque, tongolo ou orange, mais c'est selon ce qu'il y a au marché...)

Déj : légumes soit fait maison (potiron, courgette, chouchoute...) soit en pot + poisson ou jambon mixé + une goutte de beurre ou d'huile ou alors petit pot de viande et légume tout en un (ptit pois cuisse de canard, maïs poulet, haricot dindonneau, jardinière de légume poisson...) + à chaque fois, Fromage et fruit en dessert (banane écrasée, papaye ou mangue mixée en ce moment...)

Gouter : en gros, compote de fruit + lait, ou petit brassé yaourt + fruit cru (mixée ou écrasée)

Diner : que du lait pour l'instant (à ce propos, petit à petit, maman fait gouter le lait de croissance à bébé, une deux trois cuillers à café pour commencer... le lait maternel restant son plat essentiel – et préféré !)...

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7 mars 2007

Huitième moiversaire !

Petit ange pèse 8,2 kg et mesure 68cm. Ca va trop vite ! Les moments passés ensembles nous comblent tellement, que parfois, j'ai envie de dire "pouce", "pause", "momentito" qu'on en profite encore et encore !

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Petite réflexion au passage... Avec bébé c'est fou comme le temps est mis à l'épreuve... partagé entre le rodage du quotidien avec chaque chose en son moment plus ou moins précis (repas, tétée, dodo, jeux, sorties, tétée, dodo, repas, bain, jeux, tétée, dodo, sorties, repas, tétée, dodo, bain...) qui fait qu'une journée peut paraître parfois longue ; et entre la distance que nous adultes sommes capables de prendre à travers les arrêts sur images et évènements divers de nos vies, qui font que les semaines et les mois s'écoulent très très vite...

25 février 2007

Les ramboutans de Cacao

Nous avons été un dimanche de plus à cacao. Le vert de la jungle quelque peu exploité par les hmongs était parsemé de tout plein de ramboutans (les litchis chinois comme on appelle chez nous à mada). Des enfants, tout joyeux dans les arbres, nous en ont offerts. Et Meva s'est bien évidemment régalée : un de ses fruits favoris !

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20 novembre 2007

Feu de brousse

Ca doit encore être un peu la saison, là bas... grosse chaleur, herbe sèche, un mégot, ciel sans tâches, préparation d'abatti, et pschhhh ! Ca prend feu ! L'orange brûle crépite dévore lèche le vert avec sa langue rouge. Coupole de fumée noire et épaisse sur la savane, sous un ciel éblouissant. Il court, il court le feu, sans prendre un souffle, vigoureux, infatigable, il parcourt des hectares. En quelques minutes et pour quelques mois, tout devient noir. En attendant, les pompiers combattent un autre feu en lisière de forêt, là-bas, où ce qu'on pourrait prendre pour un nuage n'est autre qu'un autre couvercle de feu de brousse.

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15 janvier 2008

Dix jours à Sainte Marie pour la fin de l'année 2007

Ce sont nos premières vraies vacances depuis 4 mois que nous sommes au pays. Le choix était difficile. Vu que nous n'avions « que » dix jours, on n'avait pas trouvé mieux que l'île de Sainte Marie pour nous déconnecter de tout.

Portraits 1 pour vous mettre dans l'ambiance.

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Nous décollons le lendemain de noël, nos habituels sacs à dos blindés cette fois-ci de maillots, masques, tuba, pelle, rateau et surtout de couches et de petits pots pour bébé. Ne sait-on jamais ce qu'il n'y a pas sur cette miniscule île au nord-est de Mada... Ce n'est pas trop dans nos habitudes mais, c'est qu'on ne voulait vraiment pas avoir de soucis avec ce genre de détails !! D'ailleurs, à part le fait que tout soit beaucoup plus cher que sur la grande terre comme ils disent, on confirme qu'on peut trouver de tout à la « capitale » de l'île, même pour les bébés qui ne boivent pas que du lait de maman et qui mangent autre chose que du riz.

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A l'aéroport situé à la pointe sud de l'île, une voiture nous attendait. Les valises à roulettes, l'odeur des crèmes à bronzer et les minibus des autres hotels nous ont fait un peu peur ! Direction nord sur une route de terre rouge cabossée qu'ils ont commencé à gravillonner. Sur plus d'une dizaine de kilomètres, de part et d'autre de la route, diverses infrastructures hôtelières se succèdent : à celui qui gagnera plus de clients (des bungalows qui s'entassent les uns sur les autres...), au plus original (case flottant...), au plus luxueux (clim, béton...), etc ... A côté de ça, les « villages » locaux se font tout petits petits, mais profitent comme ils peuvent avec quelques boutiques souvenirs par-ci, quelques restaus par là, ou encore quelques épi-bars ... inutile de préciser que les prix y sont excessifs ! De quoi nous faire peur une fois de plus !

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Direction nord, toujours. Passé une longue digue, changement d'ambiance. D'abord la route qui est goudronnée. Ensuite, Ambodifotra. C'est la ville de l'île, située plus ou moins au centre des trentes kilomètres facilement praticables de la route principale de Sainte Marie. Incontournable pour se rendre du sud vers le nod et vice versa. La ville n'est pas grand chose, mais au moins, on y trouve de tout... Nous concernant, nous y sommes évidemment passés très souvent, l'occasion de profiter de la grande épicerie pour se ravitailler moins cher en eau, de la boulangerie pour nos gourmandises, du marché et d'une ou deux gargotes bien planquées pour se restaurer à prix raisonnables par rapport à ailleurs sur l'île !

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Après Ambodifotra, « on respire » enfin ! Sur la route du nord, le paysage devient de plus en plus sauvage. La route longe la mer. Les vues, magnifiques, ne manquent pas. Il y a peu de villages. Beaucoup de vert. Et toujours ce bleu ! Le temps semble s'être encore arrêté sur cette partie de l'île. Mais ça ne va peut-être pas durer éternellement !

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Antafana. Nous sommes contents de nous poser ici, loin des « usines à touristes », et à l'écart de la route et des passages des motos. Le cadre est magnifique. Paisibe. Intime. Peu de bungalow. Juste ce qu'il nous faut. Pour bébé, c'est tip top. De l'espace pour courir, des poules à essayer d'attrapper, du gazon pour rester pieds nus à longueur de journée, un joli jardin, le logement les pieds dans a mer presque, et même la restauration sur mesure (le riz pas comme ci mais comme ça, les légumes très cuits, à telle heure car meva se couche tôt, bref, on avait de quoi nous permettre d'être des clients bien enquiquinant...) !

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Le seul souci qu'on avait au début, c'était la plage : trop de coquillages (et d'énormes pour certains), trop de coraux, trop de rocailles... ça nous a un peu inquiété, parce que Meva court et sautille dans tous les sens et sans toujours faire attention, avec une motricité pas aussi parfaite et habile que la notre... c'était un peu dur à gérer au début mais ça n'avait que du bon, en fait : notre merveille a appris à ne pas mettre les pieds n'importe où, et cette expérience lui a développé considérablement son équilibre, son sens de logique (passer par ici, c'est mieux... anticiper en quelques sorte !)

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Durant notre séjour, nous avons loué un petit scooter pour nous évader du petit paradis d'Antafana . Têtes dans le vent, dorés par le soleil, îvres de mer, nous avons inlassablement parcouru la route principale de l'île, mais aussi quelques pistes bien paumées et difficile pour le pauvre engin ! Titine devait marcher avec Meva dans les passages trop innondés par la pluie ; Xav devait limite pousser le scooter dans certaines côtes, où là encore Titine devait évidemment marcher pour alléger le scoot... bref, la bonne aventure pour découvrir du pays ! Meva a adoré, et très souvent pour elle, les longues distances en scoot étaient l'occasion de faire ses siestes, dorlotée par le ronron du moteur et le petit vent salé, bien calée entre papa et maman !

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Si nous avons eu du beau temps pendant presque tout notre séjour, les trois derniers jours, nous avons eu parfois droit à de bonnes petites averses tropicales : on s'est fait arroser plusieurs fois en scooter, mais le meilleur souvenir restera la grosse pluie qui nous est tombée dessus en pleine marche à travers les rizières et la forêt sur l'île aux nattes (un minuscule îlot au sud de Sainte Marie)! Les rares villageois rencontrés nous ont un peu pris pour des fous (surtout avec bébé qui éclatait de rire sous la pluie) car on ne voulait pas trop s'arrêter nous abriter étant donné qu'un piroguier nous attendait de l'autre côté de l'ilot pour le retour vers Sainte Marie !

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Nos journées se passaient comme peuvent se passer de superbes vacances à se déconnecter de tout ! En vadrouille sur notre scooter à sillonner l'île ; dans l'eau à snorkeller à longueur de journée ; farniente sur des plages paradisiaques ; concours de ramassage des plus beaux coquillages ; blabla en hamac sur la terrasse de notre bungalow tout en regardant Meva courir après les poules ; s'empiffrer de langoustes grillées ou des poissons sauce coco ; marcher marcher marcher on ne sait trop où ; construire des chateaux de sable à détruire aussitôt...

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Seul regret mais ça n'est que partie remise : la rando de la traversée de l'île qu'on a dû annuler l'avant dernier jour à cause du temps qu'il a fait ! Clin d'oeil à nos préférés : le coup de coeur spécial pour la crique, et le grand coup de foudre pour l'île aux nattes (sûr, sûr, on reviendra !). Nous vous remercions Sainte Marie plein de grâce pour ces superbes vacances !

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Carnet de vadrouilleurs
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