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Carnet de vadrouilleurs
9 avril 2012

Promenade à la plage après l'école...

En fin d'aprème, on aime bien aller faire un tour au bord de la mer...

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Des moments précieux et pourtant quasi quotidien dans l'enfance de nos tits loulous à Tamatave...

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Prendre l'air, marcher mains dans la mains et discuter... courir, jouer à "Jacque a dit", faire plouf-plouf-pieds, chercher des trésors,

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grimper sur des rochers, jouer dans des pirogues, méditer sur la douce lumière du soleil couchant,

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De temps en temps, papi et mami sont de la partie. Les filles sont contentes comme tout ! Et mamoun' aussi parcequ'il y a des bras en plus pour s'échanger Tsiky le mavesatra bé, lol ! 

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Voilà, c'était juste pour partager des petits clichés simples pris après l'école un jour... 

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4 juin 2012

Entre l'embouchure et l'hopital be

Après toute une semaine pluvieuse, je parlais à peine de parenthèse d'éclaircis à la fin de mon précédent post que depuis samedi, nous avons un super beau temps qui fait vraiment du bien (ceci dit, pluie de nouveau ce soir... bref) !

Je reviens de ce pas sur une série de photos parenthèses de ciel bleu et ensoleillé, pendant la période hyper pluvieuse de février.

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Ca parait presque incroyable que les jours précédents, c'était le déluge (cf photos du post juste avant) !

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Ci dessus, l'embouchure de la fameuse eau de Manangareza (pour la petite histoire, si tu as le mal de Tamatave, c'est que tu aurais bu l'eau de Manangareza quand tu y avais été !) (nous, on n'est pas encore parti, mais d'avoir déjà vécu ici - avant avant avant, d'avoir fait notre vie sur d'autres continents, d'y être revenus quelques années, de repartir de nouveau - et d'être certains qu'on reviendra, lol - on a dû nous en mettre des litres, de la dégoutante eau de Manangareza, dans nos verres, sans qu'on ne le sache, lol). Et ci dessous, le port de Tamatave, en arrière plan.

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Cette partie de plage se situe entre le pont et l'hopital bé. On aime bien marcher par là... c'est calme tout en étant central. C'est à 3 minutes en moto de chez nous.

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Les photos ne le disent pas, la plage n'y est pas toujours propre... comme toutes les plages du centre de tamatave d'ailleurs (je développerai le sujet une autre fois - ça casserait tout sinon, lol !)... mais ce n'est pas à un point où ça nous empêche de nous y promener, et d'y prendre du bon temps... d'ailleurs ce que dégagent les photos, c'est l'essentiel de ce qu'on y ressent lors de nos promenades quotidiennes. C'est tranquille et ça a inlassablement son charme, surtout quand le soleil s'en va se coucher derrière la ville et qu'il enveloppe tout, le ciel, ses reflets, nos sens, et qu'il ettouffe les bruits au loin, et l'agitation du retour des fins d'après-midi, avec les chaudes et langoureuses teintes de ses rayons.

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Les filles goutent à la renaissance après la grosse pluie. Elles courent, cherchent des trésors, font plouf plouf pieds, grimpent sur les rochers, se posent et prennent le temps d'apprécier, les yeux dans le vague, la douce lumière ambiante. C'est juste le bonheur de les voir grandir. C'est juste le bonheur d'être là.

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Je me souviens d'avoir dit un jour : "je ne sais pas comment je pourrai survivre sans ces moments dans nos quotidiens... marcher, respirer le grand air marin, et être envahie par cette sensation de liberté et de séreinité..." Nous avons reparlé longuement avec xav du fait d'avoir refusé le poste d'expat' pour le Nigéria, l'année dernière... notre bonheur quotidien à tamatave n'a pas de prix... Si on choisit de partir, c'est forcément pour quelque part où on serait bien, quelque part où ça en vaudrait la peine !

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Un an après, nous avons choisi de partir... même si la vie aurait pu être un long fleuve tranquille pour nos enfants à Tamatave... là bas, on aurait aussi une plage où marcher encore et encore, respirer le grand air marin, et être envahis par cette même sensation de liberté et de séreinité...

5 mars 2012

Tsiky à 7 mois

En vrac...

- c'est un grand charmeur ! les gens sont tout gaga-gouzi-gouzi-etc... ça en est gênant parfois dans la rue avec les inconnus... 

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P1080181 - il est très susceptible à la chaleur... pas de bourbouille (ouf !), mais il sue à fond... un vrai robinet ! Et c'est moi qui ne supporte pas ! Quand il se frotte à moi pour caliner s'endormir ou téter tout simplement (ce qu'il doit faire au moins cent cinquante fois par jour tellement il est affectueux), j'ai des boutons qui sortent... oui, c'est moi qui fait de la bourbouille au contact de sa sueur ! C'est terrible de se dire que je suis allergique à mon fils, lol !

Sur la photo de droite, il était à essorer, lol ! Cheveux trempés, perles dégoulinantes de sueur sur le front, les joues, dans le cou, tout partout, même sur les jambes pour dire... et il ne faisait rien de spécial hein, c'était juste sa susceptibilité à la grosse chaleur de janvier !! Heureusement qu'on passe une grande partie de notre temps à plouf-ploufer en mer, rivière ou à la pliscine... ça lui fait un grand bien fou et il adore ça !

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- hop, je rebondis sur les photos pour un détail que j'allais oublier au début de ses 7 mois : il fait des signes de la main quand on lui dit coucou, bye bye, au revoir, veloma ! Là, il répondait aux coucous de maman !

- Depuis ses 7 mois, voici sa position favorite pour s'endormir la journée... une bonne tétée, une toute douce maman-doudou à coussiner... la berceuse de sa voix qui chantonne des airs de comptines malgaches... mêlée sans doute aux battements de son coeur  et de préférence en se promenant dans un coin où il y a un peu de vent histoire d'avoir moins chaud, genre dans le jardin ou à la plage (top du top, lol)... il aime les bonnes choses ce tit gars et sait abuser à juste valeur de la faiblesse de sa mamoun' pour les calinounettes à ne pas en finir !

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- il est toujours souriant (première remarque que font les gens quand ils le voient)... par contre quand ça ne va pas, il rale et grogne et ronchonne et couine comme jamais nos filles n'ont fait !!! (et j'aime bien dire à xav : c'est parceque c'est un mec, tiens... lol !)

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- Dans les précédents posts sur Tsiky, on a l'impression que c'est bébé très trèèèèèèèèès actif. C'est vrai qu'il adore explorer... mais il n'est ni speed, ni nerveux... c'est un bébé surtout très curieux je crois... et qui se donne les moyens d'assouvir sa curiosité... il aime quand ça bouge, mais il a aussi plein de moments où il est "posé", en mode observateur, ou rêveur peut-être... il est fasciné par la lumière, le vent qui souffle dans les feuillages, les lézards qui se promènent par-ci par là sur les murs ou les mouches qui trainent à table...

- il ne tient pas en place quand on le change ! alors ses soeurs accourent pour chanter "ainsi font les marionnette" et ses petites mains se mettent alors à danser...  

- il est fou des fruits (et il en consomme beaucoup...) ! genre tu n'as pas intérêt à en manger un devant lui sans partager ! depuis qu'il a commencé la diversification il a quasimment fait honneur à tous les fruits de saison : prunes, mangues, bananes, ananas, poires, pommes, voazaty, kaki, avocat, raisins... nature, en compote, en salade... il n'y a qu'au litchis qu'il n'a pas gouté parcequ'il n'avait que 5 / 6 mois quand c'était la saison...

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15 avril 2012

Calamars et champignons...

Chez nous, on adoooooooore et les calamars, et les champignons... surtout depuis que mamoun' les supporte !

Je m'explique : Titine n'est pas difficile (pas trop) point de vue bouffe... elle a toujours détesté les aubergines et les poivrons cuits... et c'est tout ! Tu remarqueras d'ailleurs, si tu me connaissais avant, je n'ai pas mis les courgettes dans la liste (j'ai appris à les aimer et j'en mange même une fois par semaine au moins maintenant - miam !)... Question de gout (qui évolue parfois...) (ou qui ne change pas du tout !).

A part ça, il y a quelques autres trucs que je ne supporte vraiment pas... physiquement je veux dire... je ne vais pas te faire de dessins, quand j'en mange, mon corps les rejette jusqu'à ne plus en avoir une seule miette en moi ! Ce sont les moules (et autres coquillageries), les crustacés qui font blit blit (genre calamars, poulpes...) et les champignons (qui eux aussi font schlist dans la bouche) ! Parfois je me dis en piochant dans d'autres assiettes "bon, je vais en prendre un peu, peut-être que ça va passer cette fois..." (surtout que point de vue gout, il y en a que j'apprécie plutot...) ! Et bah non, les moules par exemple s'entêtent à ne vraiment pas passer (spectacle gore !)... que pour certains, il y eut des miracles : depuis je ne sais même plus quand, les crustacés-blit-blit et les champignons-schlist sont incroyablement passés !!! yahiiiiii !

C'est fête à la maison, tout le monde adooooooore les calamars et les champignons ! Et ça fait miam ! Han que c'est bon ! Malheureusement, tout le monde eut beau aimé, depuis peu, Mirana semble ne pas supporter ! Ni les calamars... ni les champignons ! Exactement comme sa mamoun' avant ! C'est vraiment pas de chance !

Ci dessous quelques clichés de ma bichette en train de dévorer du pain qui lui donne des airs de hamster, lol !

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19 avril 2012

Contaminés...

Xav et moi avions transmis le virus aux filles... c'est limite maladif, mais ce n'est pas méchant, lol... au contraire !

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Chez nous, Meva se réveille souvent la première (quand xav n'a pas de boulot à faire au tout petit matin)... et notre Petit Coeur a appris à ne plus venir nous pincer les yeux avec des pinces à linges pour ouvrir nos paupières et nous tirer du lit quand elle est réveillée ! Elle est grande maintenant ! Vous savez ce qu'elle fait ? Elle ouvre toute seule la porte de la terrasse, se prend une pile de bouquins et s'installe tranquille sur un fauteuil avant que tout le monde ne se lève ! Parfois aussi, elle dessine ou bricole ! Quand Mirana se réveille à son tour, la petite se joint à la grande avec une autre pile de bouquins... C'est donc souvent comme sur ces clichés (pris vers 7h un matin) qu'on les retrouve quand nous nous réveillons !

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Meva 5 ans et demi, et Mirana 3 ans !

Depuis quelques temps, j'ai aussi l'impression que Tsiky a chopé le virus de la folle passion pour "la lecture"...

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il adooooooooore feuilleter... et peut rester longtemps assis dans sa chaise haute, à bouquiner avec son air très sérieux...

Monsieur prend son temps... commente parfois avec des babababa...

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...et surtout attention, il scrute les tits détails sur certaines pages (souvent les mêmes d'ailleurs : celles où il y a des voitures ou des motos - encore celles-là ! et les pages où il y a des animaux !)...

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Tsiky à 9 mois !

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26 mars 2012

debout appuyé... à 8 mois

(suite de l'entrainement intensif entamé le mois dernier !)

Pieds de chaises, pieds de murs, pieds de commodes, pieds de table, pieds de guitarre, pieds de camionnette, pieds d'étagères, pieds de portes... pieds pieds pieds... peu importe tant que c'est pieds debout pour Tsiky à 8 mois !!

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Il s'appuie partout pour pouvoir être stable sur ses deux pieds, et attrape ou bidouille sur tout ce qu'il peut qui est situé en hauteur  ! Bien entendu, on ne compte plus les bing sur la tête - chute d'objets comme coup de table ou autres... un pur et dur de tête (mafy loho) dans tous les sens du terme, mdr !!!

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Et pour finir, une petite dernière un peu hors sujet concernant les pieds et debout et toussa, mais une photo qui a fait partie de la série : c'est le loulou en pleine concentration en train de... qui devine ?

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En tout cas, j'adoooooooooore sa bouille !!! (ben oui, forcément, il n'y a qu'une maman qui peut être gaga de son chouchou en plein effort comme ça... mdr !) (trop facile mes indices !!!)

12 mai 2012

"hohiho 'ndé hianatr'izahaaaaay"

Quand j'étais en maternelle (dans les années 83, ça remonte, lol !), et qu'on habitait encore quartier Béryl Rose, j'allais à l'école en pousse. A l'époque, les cyclo n'existaient pas ! J'ai plein d'anecdotes souvenirs de cette époque... mon pousse s'appelait coco. Ce n'était pas son vrai nom, bien sûr... je l'avais surnommé coco parcequ'il était toujours "coco rasé" ! Je l'adorais coco ! Et c'était réciproque je crois... parceque même quand son pousse avait un soucis, il venait me chercher à pieds et me portait sur ses épaules pour aller et revenir de l'école ! Je me souviens aussi des fois où il se mettait à courir vite, très trèèèèèès vite en tirant son pousse, et j'étais tellement contente que je lui disais "ouéééé allez coco, plus vite, youhouuuu !" en me mettant debout sur l'avant du pousse (ouais, c'était pas très malin - mais tellement rigolo du souvenir qu'il m'en reste... si j'apprends un jour que mes filles font ça sur un pousse, je les gronderai, lol !!!). Plus tard, vers l'âge de 7 ans, quand on habitait quartier Tanamakoa, je me souviens de quand je criais à l'angle de la rue au loin "Didiiiiiith !" (tout le quartier n'entendait que moi, lol), pour appeler ma super méga copine (devenue ado, ma soeur de gingembre...) ! On faisait le chemin à pied avec nos frères et soeurs, parfois d'autres enfants du quartier... Et on trainassait sur un immense terrain vague sabloneux par endroit, herbeux par ailleurs, avec des bosses qui faisaient office de montagnes ou de dunes dans le désert dans les dix mille jeux qu'on s'inventait... je me suis même faite courser un jour par là par des zébus (pour du vrai hein !)...

Bref... tout ça pour dire, à l'origine, que l'étape du chemin pour aller à l'école a été pour moi, enfant, une étape qui avait son importance... sachant qu'aussi loin que je me souvienne, je n'y suis presque jamais allée avec mes parents, mais avec ma soeur ou les copains, en pousse ou à pieds la plupart du temps, pour "faire durer les aventures" !

Pour Meva et Mirana, je voulais laisser une petite trace de comment ça se passe quand on va à l'école... à l'époque où elles étaient en maternelle au lycée français de tamatave donc...

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Quand on est en avance et qu'il ne fait pas trop chaud, on va à l'école à pied... c'est ce que préfèrent les filles, pour pouvoir trainer sur le chemin - le gros avantage d'habiter à 5 mn à pied de l'école, d'emprunter un lalapasika (chemin de sable, littéralement) où il y a plein de trous (à en faire un circuit spécial), des trous par endroit "rebouchés" avec des cailloux (à remplir les poches), des trous parfois plein de flaques (à faire plotch plotch enjamber en essayant de ne pas se salir)... un lalapasika bordé de buissons fleuris (où il y a toujours une fleur à terre à ramasser - et un bouquet à offrir au final - à maman, à la maitresse, aux copines !), avec un beau flamboyant qui trone à l'angle de la rue (comme pour aller chez Karaba la sorcière) (où faire une pause à l'ombre quand on est sur le retour !)... inutile de préciser que les 5 mn dans ces cas là débordent jusqu'à plus de 10 mn parfois... mais alors, quel plaisir de marcher pour aller et revenir de l'école ! 

Quand on a pile le temps ou quand il fait trop chaud pour marcher (étrangement, ça devient un peu loin 5 mn à pied, quand le soleil tape fort), alors c'est en vélo qu'on "hohiho 'ndé hianatr'izahaaaaay" ("hohiho, on va à l'école" ! pour ceux qui ne savent pas, c'est le début d'une comptine malgache.) En vélo donc, comme ça, y a que maman qui sue (et zigzague entre les trous, les enfants qui marchent et autres vélos, pousses, scooters et voitures)...

Et quand on est un peu trop limite point de vue timing, c'est à dire trèèèès souvent avouons-le, c'est brouuuum en scooter... s'il pleut, ou quand il a plu vraiment beaucoup la veille (et que les flaques se sont transformées en lacs, et que c'est la grande aventure pour passer à pieds, en vélo ou en scoot') bah, même à 5 mn à pied, maman préfère sortir les gros moyens, à savoir le 4x4 (souvent le cas en ce moment - grrrrrrrr) ! Pour le retour par contre, je prends les bottes et on prolonge le plaisir de la marche en plotch plotchant cette fois pour du vrai !

Avec xav, quoiqu'il fasse, tôt, tard, soleil, pluie, neige, c'est toujours en moto qu'il emmène ses princesses à l'école (super papa n'a pas peur de couler dans les grosses flaques...) !

1 février 2012

On a fêté les rois, la galette et toussa...

Quand j'étais petite, "la fête des rois, la galette et toussa", je ne connaissais pas du tout (contexte : enfance de petite malgache à Mada dans les années 80/90...) ! C'était en Guyane, âgée de plus de 20ans que j'avais découvert la chose (mieux vaut tard que jamais, hein !)... durant tout le mois de Janvier, tradition oblige, on fêtait le carnaval tous les week-ends (à fond à fond...) ainsi que "les rois, la galette et toussa" (avec limite des overdoses, mdr !) !!! 

Meva et Mirana ont découvert les histoires de "la fête des rois, de la galette et toussa" dans un livre de Tchoupi que tatie'thalie leur avait offert il y a un bon moment maintenant... Du coup, l'année dernière, on s'était dit, pourquoi ne pas la "célébrer" ? après tout, toutes les occasions sont bonnes pour faire des journées spéciales avec nos louloutes (elles avaient 4ans1/2 et moins de 2ans à l'époque)... en plus, on a découvert qu'on pouvait avoir sur commande des "galettes de rois" à Tamatave maintenant ! on s'en est achetée une toute faite... on a passé l'après-midi à fabriquer nos couronnes... mais quelle déception quand on a dégusté la fameuse : non seulement elle était bof (par rapport à nos galettes Guyanaises), mais surtout, il n'y avait même pas de fêve !!!! La bonne blague pour les filles qui n'attendaient que ça, mdr !!! M'enfin...

Cette année, les louloutes ont tenu à remettre ça ! Et cette fois, on a assuré à 300% sur tous les plans. On a fabriqué nous même notre galette à la frangipane - sans la rater siouplé - (avec du beurre dedans - lalalèèère - à tomber tellement que c'était trop boooooooon !)... on n'a pas oublié d'y mettre une fêve (un coquillage spécial)... Meva et Mirana ont confectionné ensuite, chacune avec ses capacités, sa couronne... et tadaaaaam :  

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Elles étaient trop fières ! Meva s'est mise sous la table pour dire "quelle part était à qui"... papi et mami étaient avec nous... et il y avait des "anecdotes rigolotes" : Mirana a fait celle qui suffoquait  (et on a paniqué bien évidemment surtout qu'on avait préparé notre coup pour que soit elle qui eut la fêve) alors qu'elle ne l'avait pas encore découvert, mdr (quelle blagueuse alors !)... En plus, finalement, elle a eu du mal à aller au bout de sa part (un peu énorme)... et comme c'était la dernière à encore manger, elle a fini par "décomposer" le reste de son gateau pour fouiller voir si elle l'avait cette fameuse fêve !!! mdr ! Quelle joie quand on lui avait dit "vive la reine !!!!". Elle a choisi mamie comme roi (oui, très logique...) et Meva comme princesse !

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C'était vraiment très sympa comme moments... très prochainement, on va remettre ça, avec une galette au choco-frangipane home made (on a repéré une recette qui nous fait baver rien que d'y penser...) et on fera de Meva notre reine cette fois là ! La probablement dernière fête des rois de la saison pour nous (après, on va attaquer les parties de crêpes...) !

20 septembre 2017

Notre premier mois au Panama...

Ca va faire 4 semaines que nous sommes arrivés au Panama !!! Déjàààààà ! 

Alors... pour vous raconter "en gros"...

- 1ère semaine : On habite à l'hotel, en plein centre ville et on cherche activement un logement dans le quartier de l'école ! 

- Après pas mal de visites peu concluantes, au bout d'une semaine, on a trouvé (en errant dans les rues par hasard) une maison qui nous plait bien, et surtout qui reste dans la limite de l'abordable, par rapport à sa surface et la proximité de l'école... On aménage de justesse la veille de la rentrée dans la maison vide : on n'aura même pas de matelas pour dormir, lol ! Par contre, comme dans la plupart des locations ici, dans la maison il y a déjà une gazinière, un frigidaire et une machine à laver le linge (c'est inclus - et franchement très pratique !)... Pour dormir, les premiers temps, on a dû se débrouiller sur le sol, avec des couches de serviettes et quelques tissus souvenirs du Gabon !!! Heureusement qu'on est une famille de vadrouilleurs-passe-partout, lol ! Pour manger, bien sûr, on n'avait ni chaises ni table, on a continué comme au Gabon, par terre sur la terrasse (les semaines avant notre départ, on avait vendu nos chaises et tables, du coup, on mangeait déjà comme ça...) ! Même si on avait un peu mal au dos les premiers jours à force de dormir à même le sol, on était bien content de ne plus être à l'hotel après deux mois de vie sans domicile fixe, d'avoir un toit à nous, et surtout de ne pas avoir à se taper les gros embouteillages depuis le centre ville pour aller à l'école !!! 

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- 2ème semaine : on attaque donc la rentrée dans notre maison vide ! 

Et surtout on essaye de prendre le rythme... Meva est en 6ème ! Mirana en CM1 ! Et Tsiky, en CP !!!! On change vraiment de cap !!!

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Le jour de la rentrée... Meva 11ans, Mirana 8 ans et demi, Tsiky 6ans... côté face... et côté pile, lol ! 

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Avec le changement de cadre et de pays, ça fait beaucoup... mais avec du recul, c'est une rentrée qui s'est plutôt bien passée pour tous les trois... Même si le premier jour, Tsiky s'est senti un peu beaucoup perdu et a pleuré... mon pauvre baby boy... La plus grosse frustration, bien sûr, c'est la langue ! Dans la cour de l'école, c'est le délire d'entendre parler l'espagnol, l'anglais et (finalement assez peu) le français... Ce qui est rigolo aussi, c'est de les voir tous habillés pareil ! Mirana nous a dit qu'à la récré elle avait du mal à trouver ses camarades parceque tous les enfants de l'école se ressemblent !

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2ème semaine : Tout doucement aussi nous rajoutons des choses pour la maison, comme des casseroles, un grille-pain, une poubelle, ou des coussins pour donner plus d'épaisseurs à nos lits-serviettes, lol... Mais ça reste des petites choses... En fait, comme les démarches sont longues pour ouvrir un compte en banque local, et que les dépenses avec la cb sont limitées, on ne peut pas faire de gros achats d'un coup... de plus, notre petite voiture de location ne peut porter ni meubles ni même matelas... et vue que c'est la rentrée et qu'on essaye de prendre le rythme, entre les devoirs et toussa, on n'a finalement plus trop le temps de "monter dans la grosse ville et ses embouteillages" pour faire nos grosses petites courses...

Bref... j'ai envie de dire, c'est une installation qui avance au compte goutte ! Mais on s'adapte ! Après une semaine chez nous, on n'a toujours pas de lits, mais on a un hamac, youpiiiiiiiiiii (il y a des priorités hein, mdr !!!)... et des collègues ont eu pitié de nos serviettes et nous ont prêté des matelas, lol... 

- 3ème semaine au Panama : 

Après une semaine d'école, Meva et Mirana, sont rentrées avec des dessins faits par leurs nouvelles copines... et de gentils petits mots "tu es ma meilleure amie"... A la récré, Tsiky joue avec un peu tout le monde au foot ou au loup, mais à la maison il se plaint de ne pas avoir de véritable ami... ça va venir qu'on lui répète sans cesse... Le Gabon et tous les copains de là-bas leur manque énormément à tous les trois... forcément... et pour tout dire, on doit de temps à autre essuyer des larmes et consoler des chagrins... l'école de la vie...

- fin de la 3ème semaine : on a pu enfin se faire livrer les lits des enfants... et une table et des chaises !!!!  On a aussi commencé à monter nos premières étagères. Ceci dit, les valises ne sont pas encore vraiment vidées parcequ'un peintre devait passer pour donner un coup de neuf aux placards (sauf que ça fait 10 jours qu'on l'attend ! Heureusement qu'on vient d'Afrique, lol !)... Et en parlant d'attente, ça fait 10 jours aussi qu'on attend l'intallation d'internet à la maison... Je pourrai alors enfin vous poster plein de photos !

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- Après un mois, voilà voilou où on en est... On ne peut pas dire qu'on est installé... loin de là... nos cantines ne sont d'ailleurs pas encore prêts d'arriver... mais tout va de mieux en mieux !!! On trouve nos repères... Un rythme s'instaure peu à peu... on explore différents quartiers de la grande ville, des plages, des forêts, les week-ends, dès qu'on a un peu de temps, entre deux courses ou à la sortie des classes quand il n'y a pas de devoirs... et notre nouveau pays nous enchante, vraiment ! Il y a tellement à voir... En un mois, sans efforts particuliers on a déjà vu quelques bestiaux (singe paresseux, perroquets, fourmiliers, morphos...) ! Sinon, l'espagnol vient peu à peu pour tout le monde... Et on commence à faire connaissance avec des gens sympas de tout horizon...

Depuis qu'on est là aussi, on a déjà fêté un anniversaire, bougies soufflées à même le sol quand on n'avait pas encore de table, lol... une dent est tombée et la petite souris est déjà passée... La voiture de location s'est fait coincer dans le portail électrique... Et très récemment, la porte vitrée de derrière a explosé quand le jardinier est passé avec sa débroussailleuse sur un gros caillou mal placé !!! 

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Bref... nos petites anecdotes pour dire que tout va bien dans notre nouvelle vie, dans notre nouveau pays ! On est heureux !

28 août 2017

Bouffée d'oxygèbe derrière les grattes-ciel...

A Panama City, c'est hallucinant comme il y a des axes qui bouchonnent grave, alors qu'à une ou deux rues à côté, ça peut être calme comme ci dessous. Il faut juste être (ou ne pas être...) au bon moment au bon endroit... Et puis, il faut prendre le temps de le découvrir, mais derrière les grattes-ciel, en fait, il y a des coins verdoyant agréables et plutôt sympa ! De vraies bouffées d'oxygène au coeur de la ville... 

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Quand on n'avait pas de visites de maison, ou quand on en avait fini pour la journée, nous aimions bien flaner autour de notre Guest-house... Laisser la voiture et marcher... même si à pied on passait inévitablement un peu par des axes un peu comme ici, en marchant, on dégotait aussi parfois d'agréables ruelles piétonnes comme ci dessous !

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29 août 2017

Parque Benito Juarez

On avait dégoté ce parc à quelques pâtés de grattes-ciel de notre Guest-house ! Ce n'était pas loin du tout en fait, parcequ'on avait trouvé plein de petits passages raccourcis pour piétons pour y arriver !!! Du coup, c'était devenu un peu notre deuxième jardin, lol !

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De longues allées de promenade... pour courir ou faire de la marche....

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Enorme étendue de pelouse et plein de jeux...

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Avec les gratte-ciel en arrière plan...

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 ...de quoi se percher... se balancer... glisser... 

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Il y a aussi pas mal d'infrastructures sportives... terrain de tennis, basket, foot... ou divers appareils pour faire des exercices...

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Mais le top du top pour nos lémuriens malgacho-gabonnais c'est ça :

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De géants arbres à lianes pour renouer avec la nature dans la jungle urbaine !!! 

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 Ca peut paraître incroyable, et pourtant, nous sommes bien au coeur de Panama City !!!!

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26 août 2017

Décalage horaire et première sortie

L'après midi de notre arrivée, on voulait ne rien faire... les 28 heures de voyage méritaient un peu de repos ! Malgré l'après-midi à glandouiller, la fatigue a guetté rapidement et sévère, avec le décalage horaire. Quand il est 15 heures au Panama, il est 22 heures en France ! Dur ! Mais il nous faut lutter parceque c'est notre nuit qu'on risquait de commencer en plein après-midi si on cédait à une sieste ! Alors, on décide de faire un tour à pieds. Objectif : trouver une carte sim pour pouvoir communiquer avec le monde... On nous conseille d'aller dans un centre commercial à une demi heure à pied de notre guest. Ca sera donc notre toute première sortie au Panama !

Les gens s'étonnent qu'on ne veuille prendre ni bus, ni taxi... "bah non, on aime bien marcher !"

En chemin :

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Ca nous change ce paysage, hein !!! Il y en a qui aiment mais je trouve ça trop moche, perso, lol ! ...même en essayant de regarder les choses autrement pour les photos, je n'arrive à rien d'esthétique  !

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Et pour tout dire, ce fut juste une mauvaise idée cette sortie pédestre en pleine heure d'embouteillage au coeur de la capitale, après 28h de voyage ! Nos cerveaux bouillonnaient ! C'était une horreur ! D'autant plus qu'après, il nous a fallu affronter le centre commercial bling bling avec le bruit, la lumière, et les gens...

Banzaiiiiiiiiii !

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Mission carte sim accomplie, au retour, on n'en pouvait tellement plus, qu'on a pris un taxi ! 

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26 janvier 2018

Ca y est, notre Miranette a passé le cap des 9 ans !

C'est le premier anniversaire d'un de nos loulous qu'on fête au Panama... Et même s'il y avait école, ce jour là, c'était une super trop chouette journée pour la miss ! 

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Notre Petit Nous a soufflé une première fois ses bougies au petit déjeuner (un pain spécial, des fruits, un chocolat au lait... que de bonnes choses...) ! Pour son repas spécial du midi, elle voulait du Pad Thaï, et une salade de fruits !!! On a préparé tout ça avec des tonnes d'amour ! Les trois loulous étaient contents et fiers comme tout de ce qu'ils avaient dans la lanchera pour l'occasion !

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En franchissant le portail de l'école à 7h45, ses camarades se sont rués sur elle pour lui souhaiter un Joyeux Anniversaire ! Je n'en revenais pas... cette impression de comme si elle avait toujours été là... à sa place... Elle avait apporté un gâteau pour la classe et ils avaient apparemment fêté ça comme il se doit ! Mirana était contente comme tout de sa journée à l'école ! Elle était même revenue avec des petits cadeaux surprises que certaines copines avaient préparés chez elles... et un tel sourire qui respirait le bonheur ! Tant de petits signes qui donnent l'impression qu'après 5/6 mois dans notre nouveau pays, elle s'était intégrée... Ca m'avait vraiment touchée... 

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Après l'école, on a fait le gouter et elle a soufflé ses bougies pour du vrai cette fois, lol ! Après quoi, on est monté en ville, se faire une petite soirée cinéma et restau ! 

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Super trop chouette journée je vous dis ! Maintenant, il ne nous reste plus qu'à caser un moment pour inviter ses copains à la maison et faire la fiesta avec eux ! Allez, pour la route, un dernier "petit" portrait de notre Nénette le jour de ses 9 ans ! Qu'elle est belle, et comme on l'aime...

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26 octobre 2017

Promenade nocturne sur la Cinta Costera...

Un soir, après un petit restau, nous sommes allés flaner de nuit sur la Cinta Costera. 

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C'était trop bien ... le calme... la brise... la lumière de la ville qui se reflète dans la baie... 

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Nos loulous puisaient dans les dernières énergies de leur journée pour sauter de rochers en rochers... 

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S'arrêtant de temps à autre pour contempler... 

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Le vendeur de glaces... 

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la marée qui remonte tout doucement... les amoureux... les gratte ciel ...

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 le petit port... 

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Le coeur de Panama City... la cinta costera et son ambiance nonchalante, familiale, sportive...

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12 novembre 2017

Playa teta (1)

Ce qui nous a mené là au départ, c'était évidemment le surf ! L'accès est un peu compliqué à trouver ! D'ailleurs, même plusieurs mois après, on se perd encore avant de s'y retrouver, lol... 

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La dernière portion de la route est un passage pentu et bringueballant sur un chemin quelque peu caillouteux pour atterrir sur du gros sable... Arrivée mythique sur la plage :

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Plusieurs mètres de tags, dédiés au surf, mais pas que... En tout cas, c'est gai, on aime vraiment beaucoup !!! Et puis, c'est drôle, parcequ'on reconnait certains styles d'autres tags de la ciudad (qui est quand même à 1h30 du spot) ! 

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La toute première fois où nous y avions été, nous n'avions pas encore notre déménagement... et à notre grand bonheur, nous avons pu louer des planches pour les loulous !!! 

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Les vagues étaient petites ce jour là, mais il y avait de quoi s'amuser... ils étaient trooooop contents !!!

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Ouyééééé !

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5 décembre 2017

Paddle à Vera Cruz après l'école...

 Après les devoirs, ce jour là, on a enfilé les maillots et zouuuu à la playa de Vera Cruz !

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La marée était haute... 

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On en a profité pour sortir le paddle et faire les fous dessus tout le temps !

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La lumière de fin d'après-midi est ici toujours très belle... Nous avons pu en profiter longuement...

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Comme d'hab', nous ne sommes pas rentrés trop trop tard le soir, parceque le lendemain, il y avait école !

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25 octobre 2004

Promenade sur les Marais de Yiyi

D'abord, une entrée étroite. Un couloir de végétation drue. Ca ressemble à des coeurs suspendus sur des racines mangroveux plantées collés serrés dans l'eau noire. Une légende raconte qu'un bout de coeur de chaque visiteur des lieux pousse là. L'endroit est tellement magnifique que personne ne peut en être indifférent... même pas un chaton !! (La légende, c'est Titine qui l'a inventée...)

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Derrière le couloir, un vrai paradis végétal s'ouvre dans un sillon d'eau. Se mêlent alors à toutes sortes de plantes aquatiques, les disques des nénuphares, les accrobaties de quelques poissons, les hachures d'herbes, des algues frétillantes, le marron de la mangrove, le cris des oiseaux, l'élan des palmiers, la beauté des moko-mokos...

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Puis l'espace s'assombrit. Mais cette fois, au point de ne plus voir le ciel. Le reflet bleu s'estompe. Place au noir, au marron et au vert. C'est dans la forêt qu'on pénètre. Celle-là même qui est toujours présente partout où que l'on soit, ici en Guyane...

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Et pour finir, quelques photos pour le fun... Avant le retour à la maison !

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16 octobre 2005

Miss Tuning Cayenne

Nous rentrions de Rochambeau après une session de Salsa. Arrivés au croisement Kourou Cayenne, on se dit, tiens pourquoi ne pas profiter de la proximité de la capitale pour assister à la fin de la fête patronale cayennaise. Cela fait longtemps que nous n'étions pas allé à cette fête ! Vers 9 heures du soir, les rues de Cayenne animées un dimanche, en dehors du carnaval, c'est pas tous les jours ! 

On se fraye un chemin jusqu'à l'épicentre, la place des Palmistes, cernée de palmiers centenaires, est le haut lieu de l'animation. C'est pourquoi les animateurs n'hésitent pas à scander à intervalles réguliers : vous êtes dans la place, phrase que j'accueille d'une moue dubitative, en effet je trouve "sur" la place plus approprié.

La scène est occupée par un groupe guyanais qui sert un zouk propre et efficace, qui peine cependant à enflammer le public et à faire onduler les corps. La raison ? Un périmètre de 100 mètres autour de la scène est inaccessible aux spectateurs repoussés derrière des barrières métalliques. Compte tenu que c'est le dernier jour de la fête, on ne peut pas dire que c'est l'ambiance des grands soirs, mais c'est une donnée récurrente des soirées place des Palmistes ! Ce n'est qu'un peu plus tard qu'on comprend : un "show" super original va se dérouler devant la scène, une première en Guyane, Miss Tuning !

Pour ceux qui s'attendraient à un défilé de jeunes personnes ayant customisé leurs corps, arrangé une partie défaillante, ou redressé une forme bizarre, vous n'y êtes pas. Le principe est simple : des voitures, des "filles", un jury, chargé d'évaluer l'esthétique de la voiture et de sa représentante...

Ne soyez pas rabat-joie, à vous dire, qu'est-ce que c'est que ces épreuves nazes servis aux pauvres guyanais, il faut essayer de percer l'intérêt et l'engouement populaires autour de cette activité. Car le public s'est approché, la foule s'est densifiée sur la place, seulement, il n'y a pas de voiture, et le speaker nous invite à la patience : il ne pensait pas qu'il y aurait tant de monde ce soir, les voitures ont du mal à tracer leur route, avec les embouteillages, il va falloir meubler un peu ! Nous nous regardons Heritina et moi : héhé, toujours pareil, jamais capable d'enchaîner les "artistes". Ok ! On n'est pas pressé, c'est dimanche ! Alors on va écouter quelques rappeurs mâtinés de rastamen. Ok ! Un groupe de danseuses pré-pubères, que je nomme filles fesses, dans la mesure où leur chorégraphie se résume à comment mettre en valeur la susdite partie du corps. Autre groupe de danseuses, choré RNB un peu plus sophistiqué, tennis montantes jusqu'aux genoux, comme ça on est pas autant obnubilé par les fesses, même si elles bougent autant ! Ok ! Un petit hommage à un jeune du pays mort pendant les vacances dans un accident de voiture, avec un petit discours lu par ses amis. Très bien, très consensuel, surtout le message final : le tuning c'est bien, la vitesse ça tue.

Et enfin le spectacle commence. Deux motos ouvrent le convoi et escortent une voiture rouge virile. Elle a trois pots d’échappement, d’une taille impressionnante, d’une brillance éblouissante. Sa carrosserie est celle d’une navette spatiale, sa couleur celle d’une toile de Lichentsein. A une allure modérée (il y 60 mètres de piste), ce qui ne l’empêche pas de vrombir d’excitation, la voiture vitres teintées défile sur la place et s’immobilise devant la table du jury. Le chauffeur descend et ouvre la porte de la passagère. Le spectacle commence là.

La jeune fille qui en sort, en tenue légère, très légère, se lance dans une chorégraphie, dont la tonalité était connue d’avance, par l’entremise du speaker ayant déjà vanté la sensualité de la danse des Miss et insisté sur la dimension « expression corporelle » de la dite danse. On  était fixé. On n’allait pas être déçu. Après avoir fait le tour de sa voiture sur des hauts talons, le faire-valoir de la voiture se lance dans une série de déhanchements, dont l’intention perceptible est de simuler une manœuvre sexuelle et d’y inciter en même temps. Alors qu’elle imitait la pause d’une personne jouant à saute-mouton et qu’elle ondulait le bas du dos, elle adopta soudain la pose du poirier, agitant ses jambes bottées au ciel, les ouvrant aux étoiles, les cuisses secouées de saccades comme des gigots bringuebalés dans un camion frigorifique. Ses jambes passent derrière sa tête, et la voilà en appui sur ses pieds et ses bras, dans un mouvement d’avant et d’arrière frétillant.

Et la voiture ? Vous vous demandez peut-être pourquoi Miss « Tuning » ? Détrompez vous si vous croyez que la jeune femme fera une démonstration de conduite sur la piste. Ou qu’elle mettra les mains dans le moteur et manipulera les pistons. La voiture devient l’accessoire de la chorégraphie de la bacchante. Inutile, je pense, que je développe les figures possibles, assise sur un capot dans une figure évocatrice, la jambe abandonnée en travers d’une fenêtre ouverte, ou utilisant le pare-choc comme piédestal. Quelques poses saillantes, les mains posées avec habileté sur le toit du véhicule, et la Miss n°1 allait laisser place à la Miss n°2. Un peu plus ou un peu moins décente que la précédente, et il y en eut six ainsi, variant la chorégraphie selon qu’elle sût faire le grand écart ou non, qu’elle fût capable d’être suggestive ou de n’être que vulgaire. Le public est alors invité à vociférer à proportion de son excitation, pour marquer son attirance pour telle ou telle candidate, et la voiture, qu’on l’encourage à applaudir. La jeune femme remonte et la tunnée quitte le centre de la piste, accompagnée de son escorte, et retourne se garer, pendant que l’autre candidate….

Le croirez-vous ? Nous avons vu les six ! Mais nous n’avons pas vociféré.

Nous quittâmes Cayenne à 23h45, pendant la seconde manche, où les jeunes femmes devaient défiler en « tenue élégante », sans « l’expression corporelle » précédente. Pas la patience d’attendre le groupe cubain qui devait nous faire danser la salsa, oui, sur la piste, où les barrières auraient été enlevées.

Inutile de vous dire que le lendemain, nous n’achetâmes pas « France Guyane », ni n’écoutâmes les informations à la radio pour savoir qui était élue Miss Tuning de Guyane.

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Ps : vous aurez deviné (j'espère) que celles-là ne sont  pas de Guyane... c'était juste pour vous donner une idée de l'esprit de "miss tunning"...

Pps : ne cliquez pas sur les images, elles ne s'agrandiront pas...

23 février 2005

Pluie et grisaille tropicale...

Ca y est c'est le calme plat. Depuis les vacances de noël, ça n'a pas arrêté de bouger, et ce jusqu'à la fin de ces vacances de février !! Il y a eu les fêtes de fin d'années, aussitôt enchaînées par le long mois de carnaval, qui, lui, a terminé en beauté en pleines vacances de Février !! Maintenant, fini les bûches de noël, les défilés carnavalesques, les longs week-ends festifs, les galettes des rois... même les journées à lézarder à la plage se font de plus en plus rare : d'abord, parce que ce n'est plus les vacances, mais surtout parce que le soleil est lui aussi parti avec cette période effervescente...

Depuis la rentrée, seuls la pluie et le ciel gris nous accompagnent. Un peu tristounet ? Non, pas vraiment ! Comme d’habitude, on essaye de voir et percevoir les choses différemment ! Ici, pas de gouttelettes comme en France, glaciales et fines, qu’on ne remarque que sur les duvets mal camouflés, et qui ne donnent pas du tout envie de mettre le nez dehors. Ici, comme des mains en transe toute une nuit sur la peau d’une bête tirée d’un tambour, la pluie, des heures durant, frappe toits en tôles et gifle routes goudronnées. Les feuilles des arbres ondulent sous le rythme de ce battement. Concert visuel et auditif magique. Les gouttes, tièdes, énormes et lourdes, picotent nos peaux nues. Avez-vous déjà imaginé un massage de pluie revigorant en maillot de bain dans votre jardin ?! Essayez quand les températures vous le permettront, ce n’est que du bonheur !!

Mise à part les rêveries, avec du recul, la saison des pluies en Guyane est quand même parfois impressionnante car il peut pleuvoir une semaine entière (voire plus) sans s’arrêter. Mais ce n’est pas ce qui nous empêche de vivre notre quotidien habituel, car heureusement, les températures restent douces. Avec un parapluie, en short et en tongue, on va donc chez le chinois faire nos petites courses... de même pour aller bosser (heu, à quelques détails vestimentaires près, quand même !). Les week-end, même s’il est vrai qu’on ne sort plus systématiquement tout le temps, on s’évade de temps à autres, pluie ou pas pluie, en forêt ou sur les fleuves. Et au moindre éclairci, avec joie nous foulons de nos pieds nus le sable mouillé de la plage.

Pour vous donner une idée des pluies Guyanaises... quand ça pleut vraiment !!

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Une piscine le jardin... Ca rappelle l'enfance... bah ouai, à tamatave (mada) c'était dans le même esprit...

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Le déluge...

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20 mai 2005

A la mode de chez nous....

Quand le ras-le-bol des cheveux crépus devient l'occasion de passer un moment de pur bonheur...

Scène typique d'un dimanche après-midi. A l'ombre d'un palmier dans un jardin ou sur le trottoir au bord de la route, devant leur maison, les unes et les autres sortent nattes pour s'assoir à même le sol. La tresseuse reste la plupart du temps debout, opérant sur une tête avec souplesse et fermeté ! Celle qui se fait coiffer reste assis immobile, des heures durant, en supportant des tiraillements du cuir chevelu. Dès que les cheveux font suffisamment touffes, tous les âges passent par cette expérience transmise de génération en génération, depuis l'Afrique ! Pour les plus petites, ce sera l'occasion de l'apprentissage de la patience. Pour les plus grandes, c'est l'acceptation de la souffrance pour se faire belle, tout en papotant de tout et de rien, des derniers potins, de la mode, de l'amour, des soucis quotidiens, etc... Pour moi personnellement, ces longues heures représentent énormément !! Ne serait-ce que dans les échanges culturels... Autour, sur des chaises, quelques "spectatrices" tiennent compagnie et participent à la conversation : la cousine venue faire un tour dans le quartier, la voisine d'en face, les autres soeurs qui habitent sous le même toit, etc... Les petits en bas-âges sont aussi toujours de la partie. Ils s'occupent en se roulant dans l'herbe ou la poussière, jouent avec une sandalette ou un morceau de bois quelconque. Une mama corpulente fait des aller-retour vers la cuisine, d'où elle crie parfois pour donner son avis. La langue parlée est très rarement le français. C'est dans ce contexte que je puise un des meilleurs moments de bonheur partagé avec les gens d'ici !!

Résultat :

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1 juin 2005

Etrange, étrange...

En Guyane, la forêt est une mine de pharmacie quand on la connaît. La médecine par les plantes est très utilisée par certains peuples, notamment les amérindiens, les haïtiens, et les surinamais, pour ne citer qu'eux ! Ceux qui n'y connaissent rien ont tendance à en parler comme de la sorcèlerie... A mada, on parle de fanafody gasy....

J'ai eu un problème à mon poignet il y a un moment. Pour le soin, voilà ce que ça a donné :

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Fanafody gasy ? remède guyanais ? sorcèlerie ??

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PS : n'oubliez pas que vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus !!

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PPS : Ce n'est que du délire tout ça, ne vous inquiétez pas !! Ceci dit, j'ai quand même rencontré la seule vendeuse de médicaments traditionnels sur le marché de kourou, qui m'a filé une potion surinamaise à 100% base de plante !

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11 juin 2005

Aventure sur l'Orapu (suite)

Un mêli-mêlo de chants de perruches, colibris et autres oiseaux de forêt nous réveillent dès l’aube. La journée commence donc inévitablement par de longues heures de prélassement dans le hamac, à bouquiner et scruter tout ce qui bouge au dessus de nos têtes. Le petit déjeuner se passe ensuite dans une cuisine imaginaire aux murs de verdure. Le nutella se tartine bien sur les biscottes.  Uyuni est déjà parti à la chasse.

La partie de grillade hier nous a bien plu. Peut-être que le chat reviendra avec quelques oiseaux pour changer des grenouilles et des papillons ? Nous tentons toujours la pêche, en bavant à l’idée d’une super entrée de poissons grillés pour le déjeuner ce midi… on peut toujours rêver ! Accroché à un arbre tombé à l’eau, le canoë résiste au courant. Dessus, nous nous activons au rythme de la rivière. Atmosphère paisible. Xav bouquine. Titine écrit. Des libellules viennent se poser délicatement sur notre fil à pêche. Des morphos voltigent gracieusement autour de nous. Les ailes de soie de couleur bleu intense de ces papillons géants qui scintillent dans la jungle nous font penser à des décorations de sapin de noël légères comme des flocons de neige… Les poissons boudent évidemment notre hameçon ? Au bout d’une heure, nous ne résistons pas au plongeon. Pour la baignade, il faut s’accrocher à une corde tellement le courant est fort. Nous nous amusons comme des petits fous.

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Après la longue préparation de la salade de pâte du midi et son ingurgitation, nous partons pour la promenade en canoë de l’après-midi. Pagayer à contre courant n’est pas de tout repos. Et maîtriser les passages au dessus ou en dessous des arbres tombés n’est pas évident. Il faut soit donc pousser avec toutes les forces des bras pour éviter de se retrouver coincé, soit se baisser voire s’allonger pour esquiver les troncs et éviter tout accident.

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Le chat, qu’on a arraché à ses préoccupations de descendant de félin, ne semble pas apprécier cette exploration quelque peu sportive. Il s’énerve tellement qu’il prend la décision ferme de retourner de son propre chef dans la forêt. D’un énorme bond digne d’un kangourou, il plonge à l’eau et sous nos yeux qui n’en reviennent pas, il se met à nager comme un pro !!! En deux secondes, il atteint un tronc à l’eau et se met à miauler de son exploit !? Panique à bord. Cette petite boule de poils mouillée peut-être un super appat pour un anaconda affamé ! Et s’il atteint la forêt, il risquerait de s’enfuir et de ne pas pouvoir nous retrouver ! Xav plonge aussitôt et en perd sa rame. Titine pagaye comme une tarée : rejoindre le bord tout en essayant en vain de pêcher la rame à Xav et maîtriser le courant. Entre temps notre kangoupoissonchat a réussi à faire un deuxième bond d’environ cinq mètres, du tronc d’où il était dans l’eau, jusqu’à terre. Heureusement que le niveau du sol est élevé, et entre la surface foulable et celle de l’eau, au creux des racines dénudés des arbres, des niches se sont formées. Juste ce qu’il faut pour que le pauvre chat effrayé puisse se cacher. Accroché aux racines, Xav réussit à le choper, tandis que Titine, un peu sadique, une fois le bord de l’eau atteint, ne peut pas s’empêcher d’immortaliser à jamais ce moment de panique pour tous, en prenant une photo. Quelle aventure ! On replonge le chat glaiseux à l’eau histoire de le rincer un peu, puis, enfoui dans une serviette, tout tremblotant sur les genoux de Titine, il tente de se remettre de ses émotions.

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Le courant se charge de nous faire glisser en direction du bivouac en fin d’après-midi. Nous réussissons à rattraper la rame à Xav, qui n’a pas coulé mais s’est laissée dériver. Petit à petit le calme nous envahit. Le cadre est magnifiquement sauvage. Et nous sommes seuls dans ce bout d’amazonie. Seul bruit : la nature. Crépitement de l’eau. Frémissement des feuilles. Cris d’oiseaux. Agitation dans les arbres. Une branche qui casse. Un animal ? Nuque pliée, nez en l’air, yeux bridés, nous scrutons. Là bas ! Un Paresseux ! Le singe est suspendu loin dans les hauteurs d’un Fromager, un géant bien connu de la forêt Guyanaise. Emportés par le courant, nous faisons demi-tour et nous nous postons dans un coin pour encore mieux l’observer. Nous avons du mal à le retrouver. Non pas parce qu’il s’est déplacé (avec sa légendaire lenteur de déplacement, il n’aurait bougé de quelques millimètres à peine, s’il a bougé !), mais la couleur gris marron clair de son pelage le camoufle bien aux écorces de l’arbre. Nous comprenons d’autant plus notre difficulté quand nous le retrouvons, en position de défense, tout en boule ! Déception : d’en bas, on aurait dit un tout bête méga nid !

Retour au bivouac,

retour aux plaisirs du hamac…

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10 juin 2005

Aventure sur l’Orapu (Première partie)

Premier jour, découverte et repérage des lieux, installation du bivouac.

Le vendredi 10juin étant un jour férié en Guyane (commémoration de l’abolition de l’esclavage), nous disposons cette semaine d’un week-end de trois jours. L’occasion pour une belle escapade dans la jungle. Nos doigts parcourent les lignes fluviales sur une vieille carte usée par nos mains rêveurs. Objectif roots : de l’inconnu et du sauvage ! Pour un tête à tête en seuls à seuls avec la nature, il faut éviter les fleuves trop faciles d’accès, ceux le long desquels ont été bâtis des carbets, et rayer de la liste ceux dont les noms sont familiers aux promeneurs du dimanche : ça en élimine déjà pas mal !! Nos doigts s’arrêtent alors sur l’Orapu, dont on a repéré le dégrad lors d’une promenade.

Nous nous activons dès jeudi soir pour les préparatifs du départ. Prendre ce qu’il faut pour ne manquer de rien, tout en partant le plus léger possible ! Telle est notre devise. Le plus difficile à calculer concerne les réserves de nourriture : deux petits déjeuners + trois déjeuners + deux dîners. Ainsi qu’une sous-réserve en cas de pépins. En outre, l’attirail habituel : des bidons d’eau potable de cinq litres (trois pour cette expédition-ci), la vaisselle, le camping-gaz, hamacs et moustiquaires, bâche, cordes, bougies, etc…

Vendredi matin. La voiture chargée la veille, ne restait plus qu’à monter le canoë sur le toit et faire les dernières vérifications. Départ 10 heures, direction route de l’Est. Le chat stressé perd ses poils à chaque caresses qu’on lui fait. Pendant les deux heures de voiture, il zigzague entre les genoux de Titine, sous le siège de Xav ou à l’arrière de la voiture pour miauler de toutes ses forces. Plus on avance, plus étroite, plus défoncée et plus sauvage devient la chaussée. De part et d’autre, le vert est dru. Signes qu’on s’éloigne de la civilisation et s’approche de notre objectif.

Le mouillage se fait au niveau du seul pont sous lequel passe l’Orapu. La tache n’est pas trop compliqué. Le plus dur était de pousser la pirogue chargée sur quelques mètres de piste trop pourrie pour la voiture. Nous nous garons sur le parking de l’auberge des orpailleurs. Pendant toutes ces opérations, le chat attend sagement dans sa boite, sans rébellion.

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Moteur. Doucement, nous pénétrons dans la jungle. L’Orapu est belle. Eaux saumons ou verdâtres selon l’angle des rayons du soleil et les ombres autour. La rivière n’est pas très large. Vingt-cinq mètres tout au plus. Comparable à notre chère Inini, ou à la rivière des Cascades à propos desquels nous avons déjà eu l’occasion de vous raconter des histoires. La forêt par contre y est étonnamment plus espacé. La lumière perce. L’atmosphère général est sauvage, mais loin de la jungle sombre et inquiétante comme peut parfois l’être l’amazonie.

Repérage des lieux. Objectif : trouver l’endroit le plus pratique où installer notre bivouac. Ce qui n’est pas une tâche simple. Critères : sol non boueux, donc loin des mangroves, assez élevé en cas de marée importante, pas trop feuillu pour faciliter l’installation, avec des arbres suffisamment distanciés pour l’accrochage des hamacs et de la bâche.

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Après une heure trente d’exploration, nous trouvons notre coin. L’accès est un peu périlleux, mais le sol et l’espace tout à fait convenable. Quelques lianes géantes et des branchages gênantes requièrent la force de nos bras pour l’éclaircissement au coupe-coupe. Nos regards et nos gestes doivent être vigilent : une serpent peut toujours être mal placé ! Un fois les lieux prêts, avant l’installation définitive, nous faisons une pause déjeuner pour répondre à nos ventres grougroutant de faim. Dans notre grille électrique qui ne fonctionne plus et que nous avons décidé de transformer en appareil à barbecue, une baston avec le charbon est lancée ! Pas évident d’allumer le feu à partir du bois et des feuilles mortes constamment sous l’humidité de la forêt. La patience en vallait la chandelle : au bout d’une heure trente, les merguez sont délicieusement  grillées.

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Retour au boulot et aux anecdotes.

Notre bâche, rangée aux oubliettes depuis quelques mois dans un coin paumé du jardin, était devenue un urinoir à matous sauvages qui essaient de narguer Uyuni en laissant leur marque partout. Avant de s’en servir comme « toit », Xav décide de la tremper dans la rivière, le temps du déjeuner, en l’accrochant avec une ficelle au canoë. Manque de pot, la ficelle lâche et la bâche dérive dans des branchages. C’est alors parti pour des parties d’acrobatie et d’équilibre sur un arbre suspendu au dessus de la rivière, pour pêcher la bâche. Xav s’aide d’une rame pour s’allonger le bras. Manque à nouveau de pot, celle-ci tombe à l’eau ! Ne reste plus qu’à se résoudre à récupérer tout ça à la nage !! Après ces passages comiques, les fous rires se prolongent lors d’une troisième baston, cette foi-si, contre les hamacs, les cordes, les branches et quelques lianes. Notre bivouac prend forme, dans la bonne humeur, en fin d’après-midi. Il nous reste alors tout juste le temps d’une bonne partie de baignade revigorante avant la tombée de la nuit.

Alors que la lumière du jour progressivement s’éteint, des milliers d’êtres vivants s’éveillent dans la forêt. Nous jouons aux échecs à la bougie, dans le concert nuptial assourdissant des insectes rythmé de temps à autres par les cris de singes hurleur. Mis à part le stress de la montée des eaux, notre première nuit sur l’Orapu se passe paisiblement.

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20 mai 2005

A la mode de chez nous....

Quand le ras-le-bol des cheveux crépus devient l'occasion de passer un moment de pur bonheur...

Scène typique d'un dimanche après-midi. A l'ombre d'un palmier dans un jardin ou sur le trottoir au bord de la route, devant leur maison, les unes et les autres sortent nattes pour s'assoir à même le sol. La tresseuse reste la plupart du temps debout, opérant sur une tête avec souplesse et fermeté ! Celle qui se fait coiffer reste assis immobile, des heures durant, en supportant des tiraillements du cuir chevelu. Dès que les cheveux font suffisamment touffes, tous les âges passent par cette expérience transmise de génération en génération, depuis l'Afrique ! Pour les plus petites, ce sera l'occasion de l'apprentissage de la patience. Pour les plus grandes, c'est l'acceptation de la souffrance pour se faire belle, tout en papotant de tout et de rien, des derniers potins, de la mode, de l'amour, des soucis quotidiens, etc... Pour moi personnellement, ces longues heures représentent énormément !! Ne serait-ce que dans les échanges culturels... Autour, sur des chaises, quelques "spectatrices" tiennent compagnie et participent à la conversation : la cousine venue faire un tour dans le quartier, la voisine d'en face, les autres soeurs qui habitent sous le même toit, etc... Les petits en bas-âges sont aussi toujours de la partie. Ils s'occupent en se roulant dans l'herbe ou la poussière, jouent avec une sandalette ou un morceau de bois quelconque. Une mama corpulente fait des aller-retour vers la cuisine, d'où elle crie parfois pour donner son avis. La langue parlée est très rarement le français. C'est dans ce contexte que je puise un des meilleurs moments de bonheur partagé avec les gens d'ici !!

Résultat :

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23 octobre 2005

c'est week-end tous les jours...

Juste après ceci, une nouvelle note. Elle devrait peut-être figurer dans la rubrique "week-end". J'ai hésité. Non pas parce qu'au moment de la rédaction de la note on est dimanche. Non pas parce que le thème dont il sera question sent bon l'atmosphère d'un week-end. Mais tout simplement parceque ça s'est passé vendredi. Et que le vendredi pour nous, contrairement à une majorité, c'est déjà le week-end. Veinards que nous sommes, le boulot finit chaque semaine le jeudi, et pour Xav, et pour Titine !!

Et alors ?

Ben rien ! C'était juste pour vous dire...

En fait, nous avons vraiment beaucoup de chance en Guyane, où le temps coule tranquille. Les matins au réveil, les oiseaux font cui-cui, le ciel est déjà éclatant de bleu... quand le boulot commence plus tard dans la journée, en deux secondes, sur un coup de tête, après un étirement de chat dans le lit, on peut se retrouver en train de longer la plage et de ramasser des coquillages, ou en train de piquer le nez dans la mer en assistant au lever du soleil... ce que nous faisons beaucoup ces temps-ci ! Et ce qui fait que finalement, tous les jours, au quotidien, c'est presque comme si c'est tout le temps le week-end !!

C'est pas du bonheur, ça ?

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