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Carnet de vadrouilleurs
21 septembre 2008

Parties de plage, à 2 ans et deux mois...

Après trois mois à n'avoir côtoyé que les lacs du canada, Meva a eu un peu de mal à se jeter dans les vagues rugissantes des plages aux alentours de Tamatave... elle y va, mais toujours un peu à reculon au début : elle fait plus attention et prend peut-être plus conscience du danger... alors que vers ses 20 / 22 mois elle ne craignait rien de rien de l'océan (c'était nous qui avions peur pour elle...) ! Ce n'est donc pas plus mal comme ça ! Ceci dit, quand elle a décidé d'y aller, elle finit par se rouler dedans surtout quand papoun' est quelque part dans l'écume du rouleau !!! Des parties de baignades types, ça donne à peu près ça (Plus de clichés ICI.) :

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Et quelques portraits de la princesse de l'océan indien après une bonne partie de baignade... (certains photos déjà vues mais cette fois recontextualisées)

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Maintenant, très très très souvent nous allons à la plage surtout pour marcher ou jouer à se faire chateaux ou gateaux de sable ! Il faut dire que maman avec zandry dans son ventre n'est plus trop motivée par les baignades folles dans les vagues, et papa, si on ne le pousse pas, il n'y va pas toujours non plus !

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Mais ça reste du pur bonheur... 

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20 septembre 2008

Créations à deux ans deux mois...

Feutre, dessins (on récupère des vieux trucs qu'elle a faits auparavant), déchiquetage (elle déchire tandis que maman découpe des sujets que la puce choisit elle-même), assemblage et collage... elle veut même intégrer du matériau dans ses collages (ci dessous, un crayon taillé !!).

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Quelques autres réalisations au même âge : aquarelle sur craie grasse. Coup de pouce de maman : découpage du dauphin et la petite maison dans la prairie.

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10 octobre 2008

Créations à deux ans et trois mois

Un pas important en peinture : Meva sait faire des fonds. Elle remplit entièrement une feuille de peinture sans laisser de blanc et sans déchirer ! Il lui reste alors à patienter le temps que ça sèche, et dessiner par dessus le fond !

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11 octobre : Peinture, déchiquetage et collage sur fond dessiné par maman. Meva adore déchirer pour recréer : ouf, une fois de plus, elle est super raisonnable car ne le fait pas sur n'importe quoi (elle demande la permission "afaka rovitina ve ity ?") et en plus, il faut la voir se mettre à l'oeuvre !! Elle déchire bande par bande, puis petits morceaux par morceaux, très très minutieusement !!! Elle colle ensuite au fur et à mesure.

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24 décembre 2008

Meva et son troisième noël (je compte, je recompte, c'est bien ça....)

Mois de décembre, c'était bien évidemment aussi la magie de noël... que d'histoires... que d'imaginations... que de rêves... et des tas de cadeaux !!!

Tatie Nadia, une topine de maman, avait offert à meva, lors de son bref passage à mada, un super livre avec plein plein plein d'histoires de noel que la puce a décortiquées sans laisser passer le moindre détail !

Le père noël et sa charette...

Conversation en malgache (mais paresse de tout écrire en deux langues) : - "fa toa aiza ny cheminée antsika maman ?" (mais où est notre cheminée maman ?)... - t'en fais pas ma fille, on va laisser une porte entrouverte pendant toute cette période de fête... - "fa maninona noho cerf fa tsy omby noho mitarika ny traineau an'i dadabé noely ?" (mais pourquoi ce sont des cerfs et non des zébus qui tirent le traineau du père noël ?) ... - heu.... parceque c'est un traineau et non une charette qui le véhicule dans le ciel... il a les maisons de tous les enfants du monde à visiter tu sais... il n'y arriverait jamais en une soirée avec une charette tirée par des zébus ! - Et avec des zébus les cadeaux risquent de ne pas sentir très bon me précise-t-elle ! - mdr !

Les chaussures pour les cadeaux...

Des semaines bien avant l'installation du sapin, elle avait sorti toutes ses chaussures qu'elle alignait tous les soirs quelque part, au pied de son lit, au pied du ventilo, au pied d'un mur de sa chambre, etc... "Il les verra bien au bout d'un moment non ?" Mais ma fille, c'est au pied du sapin qu'il faudra les mettre ! - Non mais comme ça il les reconnaitra dès maintenant du ciel ! - ha d'accord...."

Et attention surtout à ne pas les déranger (en cognant dessus par exemple), sinon il va être fâché le père noel... une chaussure de travers, on a droit à la morale de la petite !! Comme en ce moment elle n'arrête pas de "nous corriger" avec ses "on ne dit pas ouais on dit ouiiii !" ! halalalala ! On a eu le malheur (??) de lui dire un jour que c'était mieux de dire oui que ouais, et depuis c'est elle qui ne nous lache plus ! Bon, on fait les grmmmpfffff mais on préfère ça qu'un petit bout qui parle mal comme il y en a plein autour de nous... (parenthèse fermée de la petite diversion des histoires de noël...)

Histoires de sapins...

Vers le début du mois, on a commencé par faire un sapin bidimensionnel à accrocher dans sa chambre. L'oeuvre a été finalisée avec les tits loulous d'Oléron... Une sacrée fierté !

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Ce n'est qu'un peu plus tard qu'on a sorti le "vrai sapin"... priorité primordiale : les chaussures au pied du sapin même nu (depuis elles n'ont plus bougé de place)... après seulement la déco ! On l'a laissé faire un peu seule au début, le temps de retrouver les lumières et toutes nos boules (on reconnait toujours les parents ordonnés...) ! Il fallait voir le coeur qu'elle a mis pour flatter le fameux dadabé noely !

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Comme pour le sapin bidimensionnel qu'elle a peint elle-même, chaque jour, on a décidé d'ajouter une ou quelques petites bricoles pour faire vivre l'histoire de l'arbre jusqu'au jour J... Même rituel à chaque sortie de l'école : elle accroche le nouvel objet qu'elle a tant attendu de découvrir ("qu'est-ce qu'on va offrir au sapin demain ?"), on branche les lumières, elle rêvasse devant un bon bout de temps, puis on réalise à la peinture une boule ou de quoi décorer le sapin de sa chambre...

Petit papa noëëël...

C'était bien évidemment la chanson du mois (de décembre ... mais aussi de janvier) ! L'entendre chanter, c'est quelque chose... Chaque fois qu'elle le chante, elle demande le sens de presque chaque mot "inona ny dikany jouets par milliers ?" "inona ny dikany souliers ?" "inona ny dikany couvrir ?", etc... Sa grande mode en ce moment : se soucier du sens des paroles de ce qu'elle chante... 

Num_riser0014A l'école, ils ont fait une fête. C'était là qu'elle l'a vu pour la première fois : "tonga tany ampianarana ny dadabé noely nitondra cadeaux sy bonbons be dia be" ... (le père noël est même passé à la fête pour apporter cadeaux et friandises !) raconte-t-elle toute fière...Pourtant, à en croire la photo (les parents n'ont pas été conviés à la fête), elle ne semblait pas très très rassurée (elle garde bien ses distances... et puis quelle tête ....) ! Mais au moins elle ne s'est pas retrouvée en larmes comme certains ! Quoiqu'il en soit, elle semble bien apprécier le monsieur tout en rouge car elle attendait avec beaucoup d'impatience son passage à la maison !

Ses cadeaux

Pour le déroulement même de la journée de noël, il faut cliquer ici... elle a été gâtée de chez gatée, il n'y a pas photo (heureusement qu'elle ne reçoit des cadeaux que deux fois par an, pour noël et à son anniversaire !!) : un kit de peinture et de pâte à modeler avec tout l'outillage nécessaire (rouleau, moules, seringues, brosses...), un kit de jeux de société pour les tout petits (puzzles, dominos, etc...), dinettes et poupée bébé (avec body, couche, bib', tétines et tout et tout), petites voitures, petit bijou et aussi petites paires de lunettes pour la piscine. Quelle liste !! Et ce n'est pas fini car des cadeaux d'oncles et tantes retardataires attendent encore d'arriver par la poste... Merci tout le monde, mais il faut se calmer tout même, papa noël est sensé avoir fini depuis presque un mois son boulot maintenant !

18 décembre 2008

Plage de Toamasina. Regard en noir et blanc.

Il faut imaginer l'appel du Muezzin, le soleil couchant, les cris lointain des enfants qui se hellent de pousses en pousses à la sortie de l'école, le brouhaha de la ville et des travaux du port ettouffés par la brise marine... Il faut imaginer les zébus qui avancent lentement dans le sable encore chaud de la fin d'après-midi.

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Il faut imaginer un ciel à moitié orageux, violacé par les derniers rayons du soleil. Imaginer la pleine lune prête à sortir de l'océan, et cette eau qui frétille de milliers de poissons...

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Regards perçants. Muscles en sueur. Veines palpitant. Mains rugueuses. Moites. Cloques. Cris. Haingana. Haingana. Aty. Ary.

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Tirez. Tournez. Dépêchez. Tous les matins. Tous les soirs. Ils animent la plage de Tamatave.

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La mer sent le mazout salé. Cigarette allumée. Eternels reflets.   

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Lignes. Courbes. Silhouettes.

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Spectacle d'un banal quotidien.

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Flash en couleur.

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Des kilos de poissons. Passage de chalands. Promeneurs curieux. Pêcheurs en action.

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5 mai 2014

Le lendemain, tout était encore plus beau ! Ca ne

Le lendemain, tout était encore plus beau ! Ca ne tempêtait plus. Le ciel était bleu, et le paysage tout de blanc vêtu... Avec l'éblouissant soleil, ça brillait de partout ! Le ptit dej' fut vite englouti, après quoi le devoir nous a appelé pour aller jouer dehors !

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Bonhomme de neige... et petites pauses de glace à rien entre deux !

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Bataille de boules de neige... attention, il y en a qui ne rigole pas, lol !

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Roulades dans la neige... et encore ces succulentes glaces à rien ! DSCN6785  

26 juin 2014

Meva, à 7 ans (CE1)

2013/2014. Meva était en CE1 et avait 7 ans. Le changement d'école s'est très bien passé. Dire que quelques mois avant on ne pouvait même pas en parler, tellement ça la mettait en rogne ! Finalement, tout s'est fait naturellement : elle était même contente ! Comme elle connaissait déjà pas mal d'enfants via les activités et toussa, elle n'eut aucun problème d'adaptation... 

Elle revoit quelques uns de ses amis de l'école mixte, et tisse des liens amicaux très forts avec ses nouveaux copains de l'école senghor... Pour moi, ce n'est pas toujours facile à gérer parcequ'elle est toujours invitée à gauche à droite, et elle veut toujours inviter... du coup, il faut savoir mettre des freins...

Souvenir ci dessous avec Jeanne et Théa, novembre 2013

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Meva est très sociable, et semble toujours appréciée où qu'elle soit ! Les mamans des copines la qualifiaient, à l'époque, de populaire... je n'aime pas quand on dit ça ! Ce qui reste vrai quoi qu'on en dise, c'est que Meva est gentille, rigolote, sympa, toujours pleine d'idées, débordante de vie, pas prise de tête, et essaye toujours d'être arrangeante...  

Ci dessous, des clichés souvenirs avec Amélie et Lou-Ann (septembre 2013 et juin 2014)...

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Côté "caractère", à cet âge là, elle était encore "très fille" (je veux dire que le rose, les jupes, les robes et tout ça, ne la dérangeaient pas encore... plus tard, c'est une autre histoire, lol)... par contre, ce n'est pas du tout une chochotte... bien au contraire.... elle aime quand ça bouge, jouer aux loups, au foot, faire des bras de fer... Un jour, elle est rentrée à la maison en nous demandant : "il y a des gens qui disent que je suis un garçon manqué... ça veut dire quoi au juste ?" ! Lol !  

Une photo très parlante d'elle (décembre 2013) :

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Elle adore créer, dessiner, peindre, bricoler, inventer avec tout et n'importe quoi... elle adore lire et écrire des histoires... et elle est à fond nature, indiens et toussa...

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Sinon, elle est toujours en train de faire des cabanes, des tippis, et en train de réaliser des potions et des bidules à base de plantes, feuilles ou fleurs mortes, graines, charbons, coquillages, cailloux broyés etc etc...

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Ci dessous, avec son amie, Emma (mai et juin 2014). 

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Et encore une dernière avec Jeanne... (novembre 2013)

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1 mai 2017

POG zoom

Je déambule à la recherche d'un cadrage... une lumière... que je ne trouve pas forcément... mais j'enregistre tout de même... un cliché... un regard différent... une réponse partielle à un défi imaginé... une lumière... un cadrage... et je cherche... encore... et déambule... encore... 

Quelques zooms au coeur de la ville de Port Gentil... 

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Je suis rentrée aussi avec des petits clichés sans véritables intérêts esthétiques... mais des coins de rue de la ville qui font partie de notre quotidien... j'emmagasine des souvenirs d'endroits où l'on passe au moins une fois par jour !

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J'ai "un peu" focalisé autour de la Régab du carrefour des douanes... 

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20 novembre 2012

Lézards du Gabon (agama agama) !

Une des premières choses qui nous a interpelé en arrivant au Gabon, c'était ces lézards à tête et bout de queue oranges, les agama agamas !!!  Ils sont vraiment très étonnants, surtout quand ils font leurs pompes, comme pour se muscler les biceps, lol !!!! On en a pas mal qui trainent autour de la maison...

Ci dessous, une petite collection de clichés pris dans le jardin...

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Bronzette sur un transat une vieille noix de coco...

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Ci dessous, c'était au tout début, à notre arrivée dans notre case africaine (décor tout gris encore)... Il y avait un lézard qui aimait bien les (grosses) miettes de biscuits !!

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Et Tsiky qui aimait bien le courser, mdr !!!

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Alors il faut savoir que les lézards à tête orange sont mâles... les femelles sont complètement différentes... j'y reviendrai dans un autre post !

6 septembre 2017

Voici la nouvelle rubrique dédiée à nos week-ends

Voici la nouvelle rubrique dédiée à nos week-ends au Panama... des escapades au départ de chez nous (Panama Pacifico)... et pour la plupart du temps, dans des endroits situés jusqu'à grand graaaand maximum 3 heures de la maison (au delà, ce n'est plus raisonnable du tout pour un week-end... on les garde pour les petites vacances...) ! 

Picnics, randonnées, plages, surf, farniente, forêt... On teste... on explore... on savoure... on découvre... Il y a du bon... et du moins bon ! Le Panama est un "petit" pays, mais il y a énormément de choses à voir et à faire - et refaire sans se lasser ! Ca nous change tellement du Gabon, lol ! Chaque week-end ici c'est plutôt : "cette fois où va-t-on ?" tellement on a l'embarras des choix !

Bref... en gros, voilà comment les choses se sont faites d'elles-même :

- ce qu'il y a autour de Panama Pacifico (je pense notamment à tout ce qu'il y a à faire à Panama City et aux alentours), on les garde pour le quotidien... après l'école... ou les week-ends exceptionnels (quand il y a eu un anniversaire par exemple)... ou quand on ne veut pas "faire trop de route"... 

- Mais dès que cela est possible, par contre, on profite d'avoir du temps les week-ends pour explorer bien plus loin... 

Jusqu'à maintenant, on a pris l'habitude de partir le matin et revenir le soir à la maison... parcequ'on n'est pas encore équipé pour camper... mais c'est sûr qu'il y aura des moments où l'on partira deux jours entiers pour mieux profiter... là, on est encore en pleine reconnaissance de ce qui est possible - ou non... lits en dortoirs, chambres d'hotes, bungalows, camping sauvage (ou officiel) ... A suivre...

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Meva 11ans, Mirana 8ans, Tsiky 6ans. Vera Cruz, Panama.

15 septembre 2017

En marche pour Galapago !

Au départ de notre Guest-House, nous nous sommes rendus à pieds à Galapago. C'est le magasin où il faut aller pour se procurer les uniformes de l'école des enfants ! C'était un peu loin, mais vu les embouteillages, on s'était dit que ça irait finalement plus vite à pieds. Et puis c'est toujours une sortie et un moyen de découvrir Panama City... Les petits vadrouilleurs sont de bons marcheurs, même en ville, lol ! Il faut juste avoir en tête que Panama City n'est pas une ville plate... et ne pas être pressés !

Ci dessous, quelques clichés pris durant cette journée de marche... ils sont assez représentatifs des différentes facettes de Panama City...

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Vendeur d'empanadas, de hots dogs et de boissons divers...

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On a fait une pause dans l'immense parc Omar Torrijos. La culture amérindienne omniprésente... Espaces verts, aires de jeu, sentiers de promenade, espaces sportifs... D'ailleurs, on avait vu qu'il y avait dans ce parc pas mal de cours GRATUITS de danse, de yoga, de gymnastiques et sports divers... 

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Sur le retour, on était passé par un quartier pas très rassurant ! A pieds, c'est encore plus impressionnant qu'en voiture ! C'est ce genre de quartier où la police est postée à chaque coin de rue (sans parler de ceux qui patrouillent en voiture et à vélo !!!)... on se demandait s'il fallait être rassurés ou le contraire ! 

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Ci dessous, on ne voit que des enfants qui jouent dans la ruelle, mais il y avait pas mal de gens louches qui trainaient dans les parages... 

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Les couleurs dans les quartiers populaires... (je continue ma collection !)

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Et puis... c'est le retour au milieu des géants ! Arrêt sur image d'un gars en train de laver les vitres d'un gratte-ciel !  

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Scène de rue classique, mais toujours impressionnante !

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On a fini avec une bonne glace bien méritée sur la terrasse de notre guest-house !

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15 novembre 2017

Playa Bonita (1).

Tout à fait au bout du boulevard principal qui traverse Panama Pacifico, la zone où l'on habite, il y a une plage qui s'appelle "Playa Bonita". Officiellement, c'est la plage la plus proche de chez nous, puisqu'elle est vraiment "au bout de la rue" ! Mais c'est une plage particulière parceque le chemin d'accès est privé ! Barrage à l'entrée, contrôle des papiers et tu ne peux y aller que si tu es invité ! En fait, à Playa Bonita, il y a un complexe hotelier et quelques résidences chics. On n'a finalement jamais cherché à y aller parceque quelques kilomètres à peine plus loin, se trouve la plage de Vera Cruz, qui nous va très bien quand on veut piquer le nez  dans la mer ou prendre un grand bol d'air marin après l'école. 

Un jour, cependant, nous avons eu l'occasion de nous rendre à Playa Bonita : un ami des enfants y fêtait son anniversaire ! Alors pendant que les loulous festoyaient, nous en avons profité pour explorer un peu les lieux... 

Tout d'abord, le complexe hotelier : 

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C'est complètement surréaliste... surtout de se dire que ça se trouve au bout de notre zone ! Selon le point de vue, ça peut être un peu effrayant, lol !

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Ci dessous, l'entrée... puis la vue sur la piscine et la mer...

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Les enfants ont profité à fond de la piscine et des copains !

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Pendant que nous, on profitait des transats, lol...

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L'accès à la plage... 

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Playa Bonita a quand même son charme ! Dommage que le ciel était gris pour les photos !

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Avec la marée super basse, j'ai pu faire une petite exploration photographique dans les sous bois au bord de l'eau... j'adore comment la nature rappelle toujours sa force... c'est sauvage et beau... A suivre dans le prochain post...

28 novembre 2004

Promenade du dimanche en fin d’après-midi

Quand nous ne sommes pas sur notre pirogue le dimanche et que nous sommes restés à la maison profiter du week-end, nous aimons bien partir à pied vers la plage, à travers le quartier de la Anse, pour assister au spectacle multicolore du coucher du soleil. Il faut qu’il y ait un peu de nuages, pour que les derniers rayons zigzaguent  à travers eux inventant des teintes dignes des palettes les plus sophistiquées. Hier, la mer était jaune, ou verte, selon le passage des nuages. Un vent léger anime les palmiers étalant leur plumes, c’est une brise fraîche qui ravit les promeneurs. C’est aussi l’heure où les enfants font leur dernière baignade, rétifs à retourner chez eux. Des coureurs longent la grande plage de Kourou, de la Anse jusqu’à la Cocoteraie. Il est loisible de s’arrêter un peu sur une barque abandonnée, qui joue le rôle d’un banc providentiel, offrant une vue sur l’étendue de la plage et les îles du Salut où les lumières s’allument déjà. La brise diminue un peu, la variété des chatoiements s’estompe et l’obscurité arrive vite, nous somme si prêts de l’équateur ! Il est alors temps de regagner la rue Dali, tandis que les lampadophores du boulevard de la mer scintillent à travers les branches des palmiers pour former une voie royale. Pour nous, dimanche en fin d’après-midi, ce n’est pas la veille de lundi, c’est encore dimanche…

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11 novembre 2004

une journée qui a pourtant bien commencé...

Jeudi 11 novembre. 8h du mat. Ciel bleu. Le soleil commence à bien chauffer. Comme tous les jeudi matin, j'enfourche ma mob (MOBylette, et non pas tél. MOBile... euh... vous imaginez enfourcher un téléphone ?!!!) pour aller au fitness. Oui, oui, pour ceux qui ne le savaient pas encore, depuis un peu plus d'un mois j'ai troqué mon vieux vélo contre une belle mob hard-rock noire pour augmenter de vitesse pour aller bosser ! Ca me permet d'arriver le tee-shirt moins trempé et le cerveau un peu moins bouillant à l'atelier !! En plus, pour ceux qui ne connaissent pas l'ivresse du deux roues, je dois vous dire que c'est un vrai délice le petit vent qui caresse et raffraichit tout le corps baigné dans la chaleur du soleil !! De quoi rester tout sourire sous le casque !

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Avenue de France, la rue principale de Kourou, toute droite, soixante km à l'heure, le sourire rêveur sous le casque se mue en étonnement qui finit par ne laisser qu'une grimace sur mon visage. kéçako ? Douleur atroce sur la partie intérieure de ma cuisse gauche. Tellement atroce que je dois m'arrêter absolument. Avenue de France, les piétons continuent doucement leur marche sous le soleil, voitures scooters et vélos tracent une ligne droite, et sur le bas côté, la "hard-rock" tûe, je scrute ma cuisse. La douleur s'intensifie. On aurait dit un clou brûlant qui transperce la peau et qui essaye d'atteindre les os !! Au bout de longues secondes,  je distingue un point noir, puis autour ça rougit, et ça commence à enfler, à enfler, à enfler... Je dois me résoudre à faire demi-tour ! J'en oublie le fitness et le plaisir de monter une mob. Pfffff....

Aujourd'hui,  je ne peux expliquer ce qui est arrivé sur ma "hard-rock", avenue de France, ce jeudi 11 novembre vers huit heures du mat. J'ai dû m'assoir sur une guêpe... ou, une abeille coquine s'est cachée sous mon short... ou, une bébète mystérieuse a décidé de se faire embarquer en mob à mon passage... Quoique ce fut, il me reste encore, deux jours après, une méga boulette qui me démange à mort sur la partie intérieure de la cuisse, ce qui me donne d'ailleurs l'allure d'une demie footballeuse professionnelle, sic !! 

19 octobre 2005

Au feu !!!

La boule de feu dans le ciel, celle-là, était attendue. En revanche, le feu dans la rue Dali, à 4h05 du matin, le mercredi 12 octobre, n'était pas programmé.

Peut-être avez-vous souvenance d'une note assez récente dans laquelle j'évoquais une fumée s'échappant d'un monticule de déchets ? Un incident semblable s'est produit chez nous.

Comme la plupart des gens, à 4h d’un jeudi matin, nous dormions. C’est la saison chaude. On a allumé le ventilateur. Les insectes nocturnes sont en plein concert. La nuit est paisible. Soudain, c'est le choc. Sonore tout d'abord. Une noix de coco sur le toit ? Mais il n'y a pas de cocotier au-dessus de nous... un coup de fusil ? Heritina imagine déjà un agresseur. Xav pressé de se rendormir lui explique que c'est l'antenne qui est tombée ...sur le toit. Nous n'avons pas de télévision, mais une antenne sur le toit. Don des anciens propriétaires. Une antenne assez massive, qui pourrait d'ailleurs très bien produire un bruit semblable à celui que nous avons entendu. Sûr que quand on sort brusquement d’un sommeil, la réflexion n’est pas toujours  connectée au réel, mais l’imagination peut être très fertile.

Plus un bruit. Nous retenons nos souffles pour entendre l'éventuel pas d'un voleur armé d'une carabine. C'est vrai qu'on s'est fait allégé d'un vélo tout neuf il y a quelques jours… Pourtant, plus de bruit. Lui : "C'est bien l'antenne sur le toit...Allons !". Et de se rendormir.

Cependant, était-il possible de se rendormir vraiment sans vérifier...le toit ? Je me décide donc à me lever. Où sont mes lunettes ? (J’oublie souvent où je les mets avant de me coucher). Bon, on fera souvent, je m’avance dans le couloir vers la cuisine. Et là…

Et là, vision irréelle, je pressens comme une source de lumière dans la cuisine, oh pas une lampe d’allumer, non, mais plutôt comme une masse dégageant de la lumière. Interloqué, je me gratte le front… Un envahisseur dans la maison, un alien ? Je ne peux pas me recoucher sans savoir, sans me rendre compte de visu. Je m’avance doucement, en position du samouraï. Je tourne à l’angle et je regarde dans la cuisine, et là…

Là rien d’extraordinaire, mais seulement un luminosité importante devant la fenêtre de la cuisine. Une lampe de poche ? A halogène alors ! Une odeur de….oui, c’est bien ça, une odeur de cendre, le volcan guyanais aurait-il explosé ? Allons-nous être recouvert comme les habitants de Pompéi ? Je me redresse au cas où mon moulage est pris pour l’éternité. J’avance vers la fenêtre, et là ! C’est le feu devant la maison ! Pas un petit foyer, mais des flammes entreprenantes, léchantes, jaunes, rougissant la nuit. Vous y êtes ? C’est le tas d’immondices dans la rue Dali qui s’est enflammé. Qu’on a enflammé. Quelqu’un de lassé par la décharge en pleine rue ? Quelque plaisantin de retour d’une soirée trop arrosée ? En tout cas ça brûle et illumine ! L’explosion était sûrement celle du gaz d’un frigidaire qui gisait éventré. Appeler les pompiers ? Apparemment il y a déjà du monde dehors. J’appelle Heritina qui vient voir le spectacle, avec son appareil photo à la main ! Ya pas d’heure, hein ?! Avec les feuilles mortes entassées, les cartons empilés, les étagères démontées et les plastiques en vrac, il y a de quoi alimenter le foyer qui ne diminue pas. Aux couleurs jaunes orangées déchirant la nuit viennent se mêler les lumières bleu circulaires : les pompiers sont arrivés.

Ok, je peux me recoucher. Heritina photographie.

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3 octobre 2005

Ces dernières semaines...

Comme après chaque retour de vacances, nos week-ends sont relativement "calmes" depuis quelques temps. On redécouvre  le bonheur simple d'être chez soi et des promenades Kourouciennes. Grasses mat' du samedi. Mofo akondro (beignets de bananes) de fin d'après-midi. Marché du vieux bourg. Jardinage. Siestes en hamac sur la terrasse. Soirée dvd. Ballades à bicyclette. Mer et plage. Rien de très extraordinaire, et pourtant du pur bonheur tout le temps.

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Un jour plus original, nous avons fait du vtt sur une piste en forêt, le long de carbets amérindiens, à quelques kilomètres de kourou. Des familles travaillent sur les abattis. Des enfants barbotent dans une crique noire au coeur de la forêt. Un anaconda serpente dans un touffu feuillage. Sans frein, xav manque de tomber sur une descente périlleuse caillouteuse. Un chien erre. Difficile d'imaginer à peu de kilomètres d'ici le centre spatial européen. Encore une occasion de sourire au sujet de notre chère Guyane qu'on ne cesse de découvrir et redécouvrir encore...

12 juin 2005

Dernier jour sur l'Orapu

La troisième journée de l’expédition découverte de l’Orapu est assez classique et assez similaire à la veille, sans bien sûr le coup du kangoupoissonchat ! Mais d’autres surprises nous attendent !! Comme c’est la dernière journée, nous profitons un maximum de la rivière. D’abord des parties de baignade folles dès le réveil. De même après le petit déjeuner. Puis, nous partons en ballade, mais sans pagayer, histoire de faire tourner un peu le moteur. Pas de chance, ça ronfle à vide. Il y a un problème. Xav essaye de bidouiller une première fois dans la machine, mais rien, ça n’avance pas. Contrairement au Kourou ou à l’Inini, nous avons remarqué depuis hier que l’Orapu ne change pas le sens de son courant ! Heureusement ! Ca nous arrange car celui-ci est favorable à notre direction, pour le retour au bivouac et le retour dans l’après-midi au dégrad, si le moteur ne fonctionne pas d’ici là... Nous prenons conscience du risque qu’on prend à être parti ainsi et tomber en panne ! C’est vrai qu’un des buts de l’expédition c’est la pagaye, le canoë, mais le moteur est toujours nécessaire au départ et au retour d’un dégrad, quand on a beaucoup de chemin à faire avec tout l’équipement, et pour lutter contre le courant qui peut parfois être très violent. Si le courant n’allait pas dans notre sens, nous aurions sûrement eu du mal à revenir à la voiture ! Et personne n’aurait eu l’idée de venir nous chercher ici car nous sommes un peu partis sur un coup de tête, sans en avoir parlé autour de nous. Belle leçon ! Mais pour cette fois, nous avons de la chance !

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Sans trop soucier, nous continuons donc notre ballade sportivement, à la pagaye à contre courant. Les kilomètres de l’Orapu de part et d’autre du bivouac nous deviennent familier. Nous commençons à bien connaître la position des troncs dans l’eau, leur situations, les courbes de la rivière, les types d’arbres aux alentours… De ce fait, un sentiment de confiance par rapport à l’environnement s’instaure en nous. La ballade est toujours aussi belle. Et les bouts de rochers plantés dans la glaise à un endroit précis n’arrête pas de nous surprendre ! A croire que quelqu’un est venu les poser là !

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La journée continue tranquillement. Canoë suspendu à une corde, nous pêchons sérieusement. Il fait chaud. Dans les murmures de l’amazonie, le bruit légèrement serpentin du nylon du fil à pêche au lancer, et le bruit sec de la tombée du hameçon à l’eau passionnent Titine. Récurrence infatigable des gestes. Les poissons mordillent et jouent à tirer sur les appâts. Le fil se met alors à vibrer dans la main. Provocations. On tire doucement, par léger à coup, puis d’un geste sec. Sous l’eau il y a toujours du répondant. Le fil se tend parfois, mais quand le hameçon refait surface, le poisson a déjà pêché l’appât et disparu on ne sait où !  Nous n’avons jamais su pêcher, mais le bonheur se découle dans les heures qui passent là, en contact direct avec la forêt. Moments magiques. Entre temps, xav réussit à réparer le moteur. La pièce la plus fragile de l’appareil nécessitait un changement. Et comme par hasard, c’était la seule pièce de rechange que nous avions sur nous !!

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Après le déjeuner, nous décidons de défaire petit à petit le bivouac. Il ne faut pas trop tarder car en plus du retour en canoë, on aura encore de la route à faire. C’est vrai que l’Orapu est loin de tout !! Heureusement que le rangement est toujours plus simple que l’installation ! En un moins de temps, tout est d’ailleurs défait. Les lieux sont propres et vide de nos traces. Nous sommes prêts à partir, sauf que… Uyuni n’est pas là !! Le gros matou a dû partir pour son moment de sieste !!!!! Il a bien mangé à midi, et dans ces cas là, il ne veut rien entendre, il ronfle ! Il est quinze heures. Le canoë est chargé, et nous nous retrouvons là, dans la jungle, au bord de l’Orapu, à attendre notre chat qui se lèche complètement la queue de nos appels. Après avoir tourné une heure dans la forêt, à crier son nom, et à se faire répondre uniquement par des cris d’oiseaux, nous nous résignons. Quelques nuages d’inquiétude dans nos têtes ne peuvent s’empêcher de flottiller … « et s’il lui est arrivé quelque chose ? » « et s’il s’est perdu ? » « et s’il ne revenait pas avant la tombée de la nuit ? » « et s’il ne revenait pas demain ? »… nous restons silencieux à attendre, un hamac à nouveau accroché, et un tabouret déplié. Seize heures, toujours rien. Nous crions de temps à autres ses petits noms. Sifflements, secousses de croquettes dans sa boîte, tout y passe, en vain ! Quand nous commençons à calculer nos restes de réserve, et réfléchir au moment où on laissera tomber l’attente le lendemain, voilà notre chat qui ressurgit tranquillement de son petit coin de la forêt, s’étirant d’abord les pattes arrières, ensuite le postérieur en hauteur, s’étirant les pattes avant, le tout accompagné d’un long bâillement qui s’achève par un miaulement d’étonnement ! C’est bien notre Uyuni, ça !!! Seize heures trente, dix-sept heures, nous nous précipitons pour remballer ce qui reste, mettre le chat dans sa boîte et quitter les lieux avant la tombée de la nuit !

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Le soleil tombe sur l’Orapu. La rivière et la forêt deviennent une palette luxuriante de vert et de jaune. La lumière est rase mais éblouissante. Vibration dans l’atmosphère. La jungle entière s’agite. C’est l’heure aussi pour les animaux. Comme un signe d’au revoir, la nature déploie toute sa beauté sauvage à notre passage. C’est dans ces images inoubliables et un pincement au cœur que nous cheminons vers le retour à la civilisation.

Dernière surprise du jour, au dégrad : on aurait dit que le niveau de l’eau a baissé ! Un impressionnant tas de feuillages s’est accumulé sur quelques mètres avant l’accès au sol ! Heureusement que nous sommes légers car sous l’épaisseurs du feuillage impénétrable par le canoë, l’eau est encore profonde. Titine ouvre la crise de fou rire ! Les deux premiers pas, elle échappe à la nage dans l’épais tas de feuilles pourries. Mais juste après, l’épaisseur rétrécit, et c’est dans la boue qu’elle se retrouve jusqu’au niveau du genou ! Chplok ! chplok ! A part éclater de rire et espérer n epas se faire mordre par une bébête dans la boue, il n’y a rien d’autre à faire ! Nous devons tripler d’effort pour tirer dans ces conditions le canoë chargé, sous les yeux boudeurs du chat qui doit patienter dans sa boîte ! Quelle expédition !!

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30 janvier 2005

Rivière des cascades (suite et fin)

Place au soleil ! Ca c’est magique en Guyane ! Quelques minutes avant c’était tout gris et il a plu en trombe, quelques minutes après, le ciel est bleu et ensoleillé !

La rivière des cascades est charmante, relativement petite mais suffisamment large pour être assez dégagée et laisser les rayons du soleil nous dorer. Couloirs d’embranchements par-ci par-là. Passages (au fur et à mesure que l’on s’enfonce) d’abord noirs, puis couleur saumon, et « au bout » transparents.  Plagettes et bans de sable propice à de bonnes baignades dans les profondeurs de la forêt. Ici, aucun carbet et aucune embarcation !! Décor. Cris d’oiseaux au loin. Légers battements d’ailes bleues des papillons morphos dansantes. Froissements de verdure (des singes ?) dans les hauteurs des arbres géants de la forêt. Luxe, calme et volupté. On est bien ici !! On se demande où sont les cascades à l’origine du nom de cette rivière… Peut-être sont-ce tous ces petits écoulements d’eaux qui viennent des terres argileuses de part et d’autre de la rivière ? C’est vrai que c’est tout à fait particulier, et qu’en laissant bien planer son imagination à l’écoute du bruit que ça fait, on pourrait penser à des cascades en miniature…

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Fin d’après-midi. La marée est bien basse. Oui, oui, on ne l’a pas encore évoqué… A cause de l’immensité du fleuve Amazone, la marée, basse ou haute, est très intense dans la région, et se fait donc ressentir en profondeur des terres, jusqu’à des centaines de kilomètres de la mer, dans les fleuves et rivières au fin fond de la forêt… étrange, mais vrai ! La marée est donc bien basse. De la surface de l’eau, des troncs et des branches surgissent. A certains endroits, il n’y a presque plus d’eau. Se forment alors des îlots caillouteux colorés de quelques touffes d’herbes. Le paysage est plus ou moins similaire sur la crique Inini (pas très loin d’ici) en marée basse. On a donc l’habitude.

Mais un méga gag nous attend au dégrad où l’on a mouillé la pirogue (et où il faudra donc la remonter sur la voiture). La marée basse a retiré avec elle une bonne partie de la rivière, ne laissant à cet endroit-là que quelques bons mètres d’argile noire bien gluante et grouillant de crabes !!!!!!! Comment tirer la pirogue jusqu’au chemin sans trop patouiller dans la boue, mais surtout sans se faire pincer par les milliers de crabes qui se promènent par là ?!! Crise de fous rire pendant quelques bonnes minutes !!! On n’a que nos tongues, et pas beaucoup de choix. Je propose « un plan d’enfer » à Xavier. Lancer jusqu’au chemin une extra longue corde bien solidement attachée à la pirogue. Se débrouiller en sautant sur les restes de pirogues kapoutes parquées un peu plus loin sur le côté pour éviter au mieux la vase et les crabes… Passer dans la broussaille folle où l’on peut imaginer dix mille autres sortes de bébètes un peu plus gentilles que les crabes… Puis tirer la pirogue (une soixantaine de kilo seulement…) de la boue (ça par contre ça alourdit plus…), avec la longue corde !! J’ai vraiment vu trop de Mac Gyver dans mon enfance, d’après xav.

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Il préfère juste compter sur les herbes folles sur le côté. Crises de fous rire à nouveau !! Car au sol, sous les herbes, il n’y a rien que de la vase… et des crabes !!!! Au premier pas, il perd sa savate après un bon schhplooocht qui l’enduit de gris foncé jusqu’au genou !!! Le reste du chemin se fera pour lui sans trop réfléchir (au point où il en est) dans la boue, droit devant ! Un vrai commando !! Il atteint le chemin avec de nouvelles bottes grises assorties avec son maillot de bain, et de supers gants (drôle d’idée sous cette chaleur…) (« collé dans la boue », perdant l’équilibre, il a dû aussi y plonger la main) (sans parler des maintes tentatives de pêche des savates englouties par la vase)… La chance dans cette histoire, c’est de n’avoir pas été pincé du tout !! Une fois le sol dur atteint, il récupère la corde que je lui lance depuis la pirogue et à mon tour...

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Hésitant des minutes durant, la peur au ventre et pourtant le rire toujours aux lèvres (tellement comique la situation !!), à mes risques et périls, je bondis de tout mon élan, en plongeant sur plusieurs mètres contre les pirogues kapoutes. Si je rate, je pique le nez dans la boue, c’est sûr, et c’est une séance de beauté gratuite à l’argile noire et de laideur aux pinces de crabes à laquelle j’aurai droit !! … Ouf ! Je m’en sors avec un seul pied dans la boue jusqu’au niveau de la cheville. La suite n’est alors plus qu’un jeu d’enfant. Equilibre sur ce qui reste de deux vieilles pirogues en bois suffisamment longues à elles-deux pour atteindre sans difficulté le sol dur. Après, c’est un passage dans la broussaille folle et haute, peut-être plein de pous d’agoutis, de fourmis rouges et autres bébètes, mais en tout cas bien c’est de loin bien plus rassurant que la vase noire grouillant de crabes…

Première étape difficile mentalement mais passée plus ou moins bien. Deuxième étape plus rude physiquement. On tire avec peine la pirogue au ho-hisse… il y a le poids, il y a la boue qui ralentit tout, il y a les « gants » à xav qui noircissent et font glisser la corde, et il y a en plus le ridicule de la situation qui nous fait toujours rire. Au bout d’au moins une bonne demi-heure, la pirogue est sur le toit de la voiture. Le plan a marché. Merci Mac Gyver.

Belle exploration, belle aventure… Une journée pleine d’émotion !!

1 décembre 2005

Vernissage

Vous voyez un iceberg ? Un vernissage c'est pareil !

La semaine qui précède, c'est le rush ! Il faut courir dans tous les sens ! Assurer les dernières publicités et les derniers affichages. Passer les derniers coups de fil. S'assurer des commandes en petits fours. Acrocher les tableaux et trouver LA bonne disposition. Choisir la bonne cravate. Bref, aussi bien pour l'artiste, que pour son assistant, c'est la course, mais on vous épargne les coulisses et les cuisines.

Vendredi 18 novembre, 15 toiles de la série "Vita malagasy" attendent d'être vus ! Seuls quelques privilégiés y ont eu accès ! 19 heures, les premiers visiteurs arrivent timidement devant la vitrine de l'atelier, puis entrent finalement un peu gênés d'être le premiers ! Et oui, quand on est là du début à la fin, on voit arriver le premier et partir le dernier ! Mais on ne rend pas vraiment compte du moment où tout le monde afflue !

Car ce 18 novembre 2005, imgp3701bis1il y eut du monde à l'atelier Claude Favier ! Vers 19 heures 30, il fallait se rendre à l'évidence ! Si les petits fours, les quiches et autres ne manquaient pas - nous avons été surpris de voir arriver les plateaux avant l'ouverture du vernissage et un peu inquiets de la quantité ! - le liquide allait faire défaut, ainsi que les contenants !! Heritina était déjà à sa trentième main serrée, elle avait déjà expliqué à une vingtaine de personnes que vita malagasy voulait dire à la manière malgache, ses invités allaient avoir soif !

Un vernissage n'est pas possible sans peintures, ok. Il faut aussi des invités pour regarder les peintures, ok. Mais c'est aussi un buffet. A boire et à manger ! 15 toiles, c'est beaucoup, et peu ! Quand on a réussi à faire le tour, malgré la cohue autour des tableaux les plus appréciés, on ne s'en va pas tout de suite à la maison ! Non ! Un vernissage, c'est du social, comme dirait mon ami Antonio : on y discute en grignotant et en se rafraîchissant. Et s'il n'y a plus de quoi se rafraîchir, c'est pas bon ! Au bar, Niko et Laurence des amis, et bien sûr l'assistant de l'artiste ! C'est lui qui passe par les coulisses pour faire des achats de dernière minute ! La station Total n'est pas loin ! Des gobelets ? Il y en a ? Super ! Du coca frais ? Très bien ! Du punch ? Non, tant pis ! On diluera celui qui reste ! (Et c'est pour moi le moment de préciser que si les 5 litres de punch sont partis si vite, les responsables du bar n'en sont pas responsables ! Il n'y a que celui qui a fait le punch qui pourrait être fautif ! Oh ! Pas d'avoir trop gouté, non ! Mais d'avoir une recette trop bonne...)

Du bar, on domine la situation ! On regarde qui arrive, on peut discuter avec tout le monde. Heritina navigue dans la gallerie de groupes en groupes. On dirait qu'elle a toujours fait ça ! Hira gasy ? Oui, des chanteurs traditionnels. Si beaucoup de malgaches sont venus et se sont sentis chez eux dans cette exposition, beaucoup de gens questionnaient Heritina sur le sens de certaines scènes. Et les compliments de fuser ! Une exposition qui touche, des peintures chaleureuses, une manière de peindre séduisante....

Et jusqu'à 21 h 30 , ça n'a pas cessé ! La foule était compacte ! On n'a pas pu tricher avec le punch jusqu'à la fin ! Même avec beaucoup de glaçons, on ne pouvait plus servir ! Et dès lors qu'une dame huppée parlant pointu m'a demandé d'ôter les gimgp3702bis1laçons de son verre et de lui rajouter du produit, on a décidé de cesser le service de punch ! Il faut dire que certains convives ont bu jusqu'à huit verres !

J'ai pu mesurer la notoriété acquise par mon artiste ! "On attendait depuis tellement longtemps son expo" " ses cours babyart pour les enfants sont connus à Kourou". Ah ! ... Forcément, le vernissage ne pouvait qu'avoir du succès ! Le galeriste est content d'avoir eu autant de personnes pas habituées à son atelier, l'artiste a le plaisir d'avoir vendu quelques toiles ! Et j'utilise bien le pluriel ! La petite malgache peut se permettre de trinquer quand il ne reste plus que les happy few !

27 décembre 2005

Du neuf chez les W.

Les W., vous suivez leurs aventures ? Vous êtes des amis ? Vous êtes de la famille ? Et bien celle-là va vous étonner ! Vous êtes pas encore au courant ? Et bien habituez-vous, car vous allez en rentendre parler ! Vous comptez venir nous voir ? Et bien vous le verrez  !

Mais quoi ? Quoi ? Un nouveau véhicule ! Un superbe coupé rouge ! Oui !

NON ! Ah ah ah ! Notre descendance ! Notre future progéniture ! Elle est en route ! A l'heure où je vous écris, c'est la pleine multiplication des cellulles. La taille crano-caudale n'est certes pas très significative, mais la folle course vers la constitution de la vie a commencé ! Illustration :

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Vous pouvez zoomer, ouvrir la photo : vous verrez bien le nom : Harisoa W. Vous n'êtes pas habitués au prénom Harisoa, mais c'est bien Heritina ! Ne vous dites pas, oui, la photo ça les connait, quelle idée ridicule, faire le montage d'une échographie ! Non, vous n'y êtes pas ! On ne joue pas avec "ça" !

Vous êtes impatients de connaître d'autres détails ? Patience dans le ventre ! Il reste quelques mois !

8 décembre 2004

Prof en guyane

Non, non, non ! Ne vous laissez pas méprendre ! La Guyane, c’est pas seulement les vacances, la Guyane, la chaleur, les cocotiers, le ti’ punch, les promenades. Hé ! Ne donnez pas dans le refrain, ouais les artistes et les profs, ça bosse pas souvent. Car je l’entends dire, on me le fait sentir. TA-RA-TA-TA ! Dixi ! Pour preuve, je vais parler de mon taf, quoi, de ma vie professionnelle, ok ?

Vous savez tous que le métier de professeur implique, outre les cours, leur préparation, les corrections, les conseils de professeur, et en particulier les réunions de parents, un des moments les plus amusants du métier, car on voit de nouvelles têtes, on entre en contact avec la vraie vie. Je rappelle que la plupart des professeurs souffre tous un peu de puérilisme, car depuis qu’ils sont enfants, ils n’ont jamais vraiment quitté l’école…Alors la réunion des parents !…C’est du concret.

Je passe rapidement : vous ne devez pas ignorer que la plupart des parents viennent pour entendre des compliments sur leur descendance, qu’ils ont tant contribué à façonner. Ceux-là encore, si la mère est passable, on peut supporter. Il y a ceux qui viennent ayant prémédité de donner une correction publique au fruit de leurs amours lointaines. Ceux-là sont plus durs au dialogue et à l’échange, et exigent un certain équilibre psychologique pour ne pas ressentir de l’émotion, ne mélangeons pas vie professionnelle et sentiment !

Jusqu’ici, pour ceux qui en ont déjà entendu parler ou l’ont vécu, rien de particulier. On se croirait dans le cadre de n’importe quel collège de Bretagne. Mais j’en viens à la spécificité guyanaise : les parents ne parlant pas le français, mais désirant rencontrer le professeur. Très bien ! Trop souvent la honte de ne pas parler la langue dissuade les parents non francophones de venir dans les murs du collège. Il a fallu parler anglais avec la dame du petit guyanien, qui ne cessait de répéter : «  He knows what’s going to happen, he knows what’s waiting for him » (= il sait ce qui va arriver, il sait ce qui l’attend ), pointant d’un doigt menaçant l’enfant, qui regarde sa mère, les yeux déjà gonflés par les larmes qui naissent du fait qu’il sache ce qui l’attend….

Mon brésilien n’est pas suffisant pour m’exprimer professionnellement avec la mère d’un autre, d’autant plus que le métissage indien prononcé de son visage me laisse supposer qu’un peu de patois arawak pouvait très bien se mêler dans les mots brésiliens employés par l’amazonienne, qui chuintaient extrêmement en parlant. Nao tem problemo ! Désolé, je n’ai pas de tilde ! Bruno est là, qui va faire de la traduction simultanée à sa maman, qui sourit quand il lui dit que je suis content de son travail, qu’il fait des efforts et qu’il a des bons résultats, qu’il participe, qu’il est sérieux et poli. Bruno sourit aussi un peu en traduisant, mais il est concentré sur ce qu’il dit. Il est méritant. Voilà, j’ai tout dit. Je tente un : « A proxima vez, vao fallar brasileiro ! ». Elle me répond : « Moi aussi, je parlerai prochaine fois ! » Au revoir.

Quant à mon sranantongo, j’avoue qu’il n’est pas à la hauteur. J’aurais pourtant voulu honorer ce papa venu d’Apatou, un village à 2 heures de pirogue de Saint-Laurent de Maroni. « Mo pa palé français, elle traduit ». Ok ! Je regarde les mains du père, petites, un peu boudinées, burinées, les ongles coupés à ras, d’une roseur qui contraste avec la peau noire sombre. Sa fille profite bien de son redoublement. Elle fait des progrès en lecture. Elle traduit d’une voix gutturale que je ne lui connais pas. Elle parle bas. Le père lui fait un commentaire, à voix basse, je glisse un mot à Mariette, elle explique à son père, tout va bien, merci d’être venu de si loin.

Quand vient la mama haïtienne, même si elle parle seulement le créole, on peut se comprendre sans problème !

Qui a dit qu’on ne bossait pas chez les profs en Guyane, hein ?! Et les spécificités, alors ?!

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21 février 2006

Journée sur la rivière Montsinéry

Samedi 11 février 2006, le soleil éclate le ciel de Guyane. Il faut en profiter vu que la saison des pluies ne nous gâte pas beaucoup ces temps-ci. Aujourd'hui c'est décidé, on explorera au plus loin la branche sud-ouest de la Montsinery. Le dégrad se trouve à une heure en voiture environ de chez nous, ce qui est assez appréciable vu que nous avons du mal à nous bouger, et vu surtout que xav doit faire tout le boulot seul : tirer le canoë, le porter et le fixer sur le toit de la voiture. Avec son petit bout de 4 mois dans le ventre, pas question pour Titine de faire ce genre d'effort. Elle s'occupe donc pour sa part du reste : pique-nique, matériel de pêche, etc...

Le mouillage se fait au niveau même du village. Quand nous avons découvert la rivière de Montsinery lors d'une première promenade la semaine d'avant, nous avons été très enchantés par ses caractéristiques. La rivière est d'abord très large sur plusieurs kilomètres. Nous ne pagayons pas. On fait ronronner notre petit 2,5 chevaux de moteur. Mais la navigation est loin d'être monotone et ennuyeuse.

Contrairement à la plupart des fleuves que nous connaissons, la rivière ne coule pas entre deux murailles géantes de végétations drues, et compactes. Il y a du vert certes de part et d'autres de la rivière, mais à une hauteur relativement basse, un niveau qui permet en tout cas d'embrasser l'immensité du ciel, un niveau qui donne une vue dégagée et éblouissante. Pour parler de la verdure elle-même, elle est suffisamment espacée pour laisser pénétrer des tâches de lumière en elle. Le vert scintille de trouées. Le regard peut s'infiltrer assez loin...

A marée basse, d'énormes rochers surgissent de nulle part au milieu de l'eau (ça aussi, c'est très inhabituel) : de bons spots pour pêcher et se baigner dans l'immensité de la Montsinery... Et au bonheur de certains, par endroit, il y a même des huitres ! Pour couronner les surprises, nombreux îlots sauvages peuplent la rivière. D'étroits couloirs ombragés permettent alors de déconnecter de temps à autre de l'immense artère de la rivière pour sillonner les veines de ces bouts de forêt mangroveuse dans l'eau.

Au bout d'un moment, on arrive à un embranchement. La rivière principale rétrécit alors peu à peu. Même si avant l'embranchement, c'était déjà dépaysant, pour nous, "le voyage" commence réellement là. Plus on s'enfonce, plus le paysage devient féérique.

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Place aux mangroves, où lianes et racines formes d'étranges doigts entremêlés... Nous scrutons autour de nous. De petits crabes jouent aux singes dans les "arbres", entre lianes et racines. La mangrove est vraiment particulière comme végétation ! La rivière n'est plus qu'un mince couloir. Titine avec ses yeux de fauves guide à l'avant, le chemin à emprunter : racines et troncs tombés pourraient abîmer le moteur. Xav avec toute son agilité pilote. Nous avançons désormais doucement.

Quand on s'y attend le moins, au détour d'un virage, surgissent d'étonnantes choses, rompant les folles bigarrures des lianes-racines ! Après une petite pause à explorer les alentours à pieds, c'est reparti, mais cette fois, en pagayant !

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Le vert domine. Plus un bruit autour de nous. Caresses du vent dans les feuillages. Gazoullis d’oiseaux. Nos rames troublent le miroir de l’eau. Une odeur acidulée de végétation décomposée plane dans l’atmosphère. La nature est reine, belle et sauvage.

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Petit à petit, l'eau prend une teinte saumon, orangée... la folle mangrove laisse, dans le même temps, la place à une forêt sombre peuplée de ses troncs de géants. Nous pénétrons un autre monde. Parfois, d'énormes troncs obstruent notre chemin. Xav se charge alors de se mettre à l'eau pour pousser seul le canoë avec Titine dedans qui photographie !!

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L'eau limpide aux reflets dorés nous invite à nous poser. Nous accrochons le canoë à une branche. Seuls, en plein coeur de la forêt, nous sommes en osmose avec la nature.  

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« Petit Cœur » âgé de 4 mois dans le ventre de sa maman apprécie sa baignade ravigotante en plein cœur de l’Amazonie. Le futur papa est heureux lui aussi ! Nous nous amusons comme des petits fous.

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Après quoi, nous pique niquons dans le canoë, bercés par le doux courant de la Montsinery. Le reste de l'après-midi, nous pagayons vers les sources originelles de la rivière. La végétation devient drue. Et paradoxalement, plus nous nous 222enfonçons, plus de la musique brésilienne se fait entendre vers là où l'on se dirige. Des moteurs de voiture semblent tracer au loin : nous comprenons que nous ne sommes pas loin de la route. Au bout d'un moment, la musique devient carrément assourdissante. Au détour d'un virage, entre troncs et algues d'eau douce, Titine crie brusquement : "Stop, on dirait qu'il y a une chute d'eau"... On attache le canoë et allons voir ça de plus près, à pieds, en longeant la forêt.

Spectacle : un grand bassin autour duquel des brésiliens passent leur pique-nique du dimanche, un grand bassin, au pied d'un petit pont où d'énormes cailloux donnent l'impression de chute d'eau. Pas moyen de passer au-delà du pont. Pour aller aux sources de la rivière, il va falloir revenir un autre jour, et mettre le canoë à l'eau de l'autre côté du pont ! Nous faisons donc demi-tour, tout doucement, entraînés la marée montante.

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Quand la rivière commence à s'élargir, on met doucement le moteur.

En fin d'après-midi, la pluie tombe, au niveau de l'immensité de la Montsinery. Beau spectacle. Arrivée tardive au village.

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2 avril 2006

Pluri-ethnicité : préjugés et réalités en Guyane

Vue de métropole, la Guyane paraît le moins attractif des DOM. Il y a ce passé : la Guyane, c'est le bagne ! Il y a les légendes sur le climat et l'environnement, une chaleur torride, une humidité invivable, cette forêt impénétrable, avec ses reptiles, ses insectes, ses bêtes sauvages ! Et pourtant la Guyane attire : siège du centre spatial européen, pays le plus riche de l'Amérique du sud, c'est la France, le pays des droits de l'Homme ! Les voisins sont attirés par les salaires, les fameux avantages sociaux et essaient d'en tirer profit au maximum. Les frontières sont naturelles, sauvages, incontrôlables.... A l'Est comme à l'Ouest de ce de département du bout du monde, on a l'impression d'être dans deux pays différents ! Le paysage reste le même, fleuves et forêt, mais les manières de vivre, les cultures, l'esprit, tout est différent.

cacaofet1La pluri-ethnicité est une des choses qui attire, impressionne et ravit en arrivant ici. Voilà donc un monde riche, plein de peuple d’origines différentes, noirs marrons, amérindiens, haïtiens, indonésiens, chinois, créoles guyanais, martiniquais, guadeloupéens, dominicains, trinidadais,  métro, …, tous vivant sous le drapeau français !

Au quotidien, cependant, la réalité n'est pas toujours aussi rose. On se rend compte que derrière cette belle apparence de diversité ethnique, tout n’est pas si simple que ça. Les différents peuples ne cohabitent pas vraiment ensemble mais vivent les uns à côté des autres. Ils ne vivent pas vraiment ensemble, les uns avec les autres ! La répartition géographique reflète tout à fait le phénomène : concentration des brésiliens à l’est, noir-marron/surinamais à l’ouest, créoles, métro et chinois dans des quartiers bien déterminés sur le littoral, deux villages spécialement hmongs,  quelques autres spécialement amérindiens !

Dans les principales villes, on a aussi cette répartition par quartier. Quelques pâtés de maison pour des personnes de telle origine, un quartier pour telle autre. Dans les rues, au marché, les yeux balayent un meltingpot de couleurs, tout semble bien se mêler. Mais socialement, chacun a une place précise : les chinois derrière les caisses des épiceries, les créoles derrière les bureaux administratifs, les hmongs derrière les étals au marché, les haïtiens au jardinage, etc… pendant les fêtes ou diverses manifestations, seuls les peuples concernés sont majoritairement présents, avec les métros curieux et assoiffés de culture, et quelques bien rares exceptions !  A croire que les autres n'en ont strictement rien à faire.

Derrière cette organisation finalement, tout le monde se méfie les uns des autres, critiques, hypocrisies, accusations en tout genre …  Les uns sont des voleurs, les autres très dangereux, ceux là sont des broussards primitifs, eux ne sont là que pour s’enrichir…. Un racisme malheureusement latent et permanent !

7 avril 2006

Peur des bébêtes ?

Ce que nos amis nous demandent souvent en lisant nos aventures en Guyane, sur les rivières, et en pleine forêt, c'est : "Mais, et les bébêtes ?"  "Vous n'avez pas peur des serpents ?" a15"Ca doit être dangereux quand même !!" "C'est super à lire, mais je ne pourrai pas vivre ça !!" ...

C'est vrai, la Guyane, c'est l'Amazonie, avec sa riche faune et flore, qui attire de nombreux scientifiques spécialisés, et qui repousse en même temps beaucoup d'autres personnes... Des jaguars, des caïmans, des serpents, des mygales, de monstrueux crapauds, et toute autre sorte de monstres, oui, tout cela existe... mais bien souvent, ils sont camouflés quelque part, à mener tranquillement leur existence. Ce qui sort de l'épouvante de notre imaginaire, on ne les voit presque jamais. Et quand on a l'occasion d'en rencontrer (sans l'effet de trop de Tit'punch ou de substances hallucinogènes), on les voit à peine qu'ils fuient aussitôt : les animaux ont la plupart du temps peur des humains et ne sont agressifs que si on les a provoqués... Finalement donc, à moins d'avoir de la chance, d'avoir une certaine expérience de la forêt et des yeux de lynx en sus, le mythe de la Guyane et de ses effrayantes bêtes s'effondre !! Chers amis, surmontez donc vos phobies et venez nous voir... Les bébêtes ne sont pas si méchantes que ça...

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Quelques règles de comportement que nous adoptons, en tant que simples amateurs de forêt : respecter la vie, äiguiser son regard silencieusement, et surtout attention où l'on met les pieds et l'on pose les mains...

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Si vous avez suivi nos aventures amazonniennes scrupuleusement (essentiellement dans "le temps d'un week-end") depuis luue début, vous vous rappèlerez peut-être des fois où nous avions eu l'occasion de rencontrer des caïmans, des loutres d'eau douce, des cabiaïs, des serpents, des singes, des paresseux, des tamanduas et autres familles de fourmiliers.... pour nous, ces moment furent intenses en émotion... rien de plus beau que de voir des animaux évoluer, ne serait-ce que le temps de quelques minutes, dans leur milieu naturel... des moments précieux, car rare... A côté de ça, nous ne vous avons pas parlé des classiques : les beaux morphos (ces énormes papillons bleus), de curieuses choses volantes (sauterelles, libellules...), les grenouilles couleurs fluos, et plein d'autres bébêtes qui ne peuvent que nous faire étonner et admirer encore et encore de la nature...

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(n'oubliez pas, les photos sont agrandissables)

Mais toutes ces choses dont on vous parle concernent essentiellement la forêt. Le quotidien est tout autre, en ville... Mais dans tous les cas, les plus redoutables des bébêtes que nous sommes ammenés à côtoyer en forêt ou ailleurs, ce sont les plus petites bébêtes, presque invisibles... Personnellement, j'en noterai trois dont il faut se méfier terriblement ! Mais elles n'empêchent vraiment pas de vivre tranquille, puisqu'il  y a tout pour les éviter...

Les poux d'Agouti

Tout d'abord, le pire, les poux d'agoutis. J'ignore de quoi ils ont l'air, d'où ils viennent, et où on les chope exactement. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'il faut se méfier, en brousse, dès lors qu'on s'éloigne des villes, mais surtout là où il y a de l'herbe, tant en forêt, qu'en lisière de forêt, qu'en savane, ou même dans votre jardin ! Ce qui se passe ? Après la "balade", rien. Puis, quelques heures plus tard, ça irrite un peu partout, ou à des endroits précis, sur les cuisses, les fesses, les parties chaudes et humides, jusqu'aux aisselles parfois. Le lendemain, ça s'enflamme carrément, c'est tout rouge et infesté d'horribles boutons géants qui irritent à mort. Si ça vous arrive, évitez évidemment autant que possible de gratter, et, aussi ignoble que ça en a l'air,  il ne faut surtout pas avoir honte d'aller voir un médecin (qui a l'habitude des cas). Maintenant, il ne faut pas être parano et ne pas venir en Guyane pour ça, car c'est tout à fait possible d'éviter de les avoir : badigeonner jambes, cuisses et tous les plis de crème élénol, qu'on trouve en pharmacie, ou alors faire comme les amérindiens des forêts qui s'enduisent le corps de roucou (ce qui leur donne entièrement la peau rouge !).

Les fourmis rouges

Ensuite, aussi horrible dans le genre, les fourmis rouges (ou fourmis maniocs). Discrètes, elles n'ont l'air de rien, sont enfouies partout, en colonies souvent... En forêt, elles sont parfois bien grosses et avancent à la queue leu leu, en portant des feuilles sur elles... Quand on ne fait pas attention, on se met brusquement à sauter de rage sur nos pieds envahis de fourmis qui piquent de tous les côtés. La douleur est atroce pendant plusieurs instants, pour laisser ensuite place à des boutons qui démangent énormément, et qui peuvent laisser des traces des jours durant ! Il faut constamment regarder où l'on met les pieds, surtout si on porte des scoubidous (tongs) ; ce qui arrive souvent en Guyane étant donné qu'il fait chaud et que c'est bon d'avoir les pieds à l'air libre.... au passage, par rapport à Mada, une chose qui me manque bien, et malheureusement à absolument ne pas faire ici : se promener les pieds nus dehors... et c'est une malgache qui le dit !!! Avoir de bons yeux, voilà donc ce qu'il faut ! et si vous vous rendez compte que vous marchez sur d'éventuels minis agresseurs, dévier votre chemin en accélérant les pas sur les pauvres bêtes (sans aucune pitié) pour ne pas leur laisser le temps de se protéger (en grimpant entre vos doigts de pieds)...

Les moustiques

Enfin, ce dont vous nous parlez aussi très souvent, les moustiques. Là encore, il y a tout ce qu'il faut (pastilles, sprays anti-moustique en pharmacie ou chez les chinois, etc...) pour ne pas se faire piquer, même en short et débardeur ! Pour ces insectes tant craints, il faut savoir qu'il n'y en a pas partout, et pas tout le temps. En général, se méfier des endroits aux eaux stagnantes, des marais et des rizières, mais aussi autour des pots à fleur dans le jardin, beaucoup plus effaryant qu'en forêt et en bordure des fleuves... ainsi, dans les régions comme à Mana, à Awala ou à Kaw, il y en a plein qui se ruent sauvagement sur vous. Si vous n'êtes pas protégés, bonjour les démangeaisons ! Autres méfiances, dans beaucoup d'endroits (tel à Macouria), faire attention au moment de la volée : en fin d'après-midi (sans heure vraiment précise : ça dépend du coucher du soleil), pour ne pas se faire envahir, on ferme portes et fenêtres, et prend toutes les dispositions nécessaires pour éviter leur irruption à la maison.

Au quotidien, on s'habitue à ces précautions, qui peuvent paraître embêtantes au début, mais efficaces pour pouvoir passer une nuit ou un séjour tranquille ! Rien de méchant, donc, si on fait un minimum attention.

Bon, pour le plaisir des eux, on vous présente nos amis ici....

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7 avril 2006

Parcequ'en guyane, c'est les vacances de pâques à

Parcequ'en guyane, c'est les vacances de pâques à partir de demain ! Et ... et ... et... Titine et Xav prennent pour la dernière fois, avant probablement quelques années, l'avion seuls (enfin, avec une présence en plus, mais dans le ventre de la future mômon) ! Direction Récife, Olinda et les plages de rêve à l'extrême Est du Brésil. Si nous sommes connectés, si nous en avons le courage, nous posterons quelques notes dans la rubrique "15 jours en voyage" , mais pas de promesses car les vacances seront courtes, les découvertes nombreuses, et lr repos plus que nécessaire !!

En attendant, ce serait une super occasion pour vous de surfer de fond en comble dans le blog, non ? C'est sûr qu'il y a plein de délires que vous n'avez pas encore vu !!!!

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