Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Carnet de vadrouilleurs
22 octobre 2017

Ceci dit... pour revenir à ce dimanche où l'on a

Ceci dit... pour revenir à ce dimanche où l'on a découvert ce qu'était une "plage à ambiance populaire à 300% panaméenne"... On n'avait pas complètement gâché notre journée à vouloir profiter d'un "bon" bol d'air marin... Parceque plus on s'éloignait, plus ça allait... les gens restaient concentrés à côté de leur voiture et leurs énormes baffles dans les coffres... Résultat : il n'y avait presque personne plus loin... et surtout, c'était beaucoup moins sale... 

P1330341 

Question de configuration de la plage ? va savoir... 

P1330288 P1330289-001 P1330351

Ce qui était sûr c'est que plus on marchait plus on percevait un certain charme aux plages de Vera cruz...  

P1330291 P1330295-001 P1330297 P1330350 

Les photos parlent assez bien d'elles même je trouve !

P1330306 P1330337 P1330346 

Pas question de baignade, mais une belle promenade... on était ravis ! 

P1330324 P1330307 

Certains îlots devenaient accessibles tellement la marée était basse !

P1330311 P1330312 P1330328 P1330335 P1330315 

Les paysages sont beaux... On en oublierait presque notre dégout au départ, avec la foule, la musique à fond de partout, leurs ordures qu'ils jettent autour d'eux, et les horribles déchets ramenés par la mer par endroit !

P1330318

P1330320-001 

Et c'est sans doute ce charme qui s'en dégage qui nous a motivé à y revenir d'autres jours, malgré tout... 

P1330308-001 P1330296 P1330303 

Notre chance c'est de pouvoir y aller en pleine semaine, après l'école puisque c'est à même pas dix minutes de chez nous ! Et effectivement, en dehors des week-ends, c'est beaucoup mieux : presque personne, beaucoup moins sale, et rien que le bruit de la nature !!! On peut marcher longuement et prendre un bon bol d'oxygène ! Nous n'y sommes plus jamais revenus un dimanche ! 

Publicité
Publicité
23 octobre 2017

Escapade sous un beau ciel orageux panaméen...

Dernière série de photos dédiée à notre dimanche sur la plage de Vera Cruz. 

P1330352-001  

Le soleil persistait à illuminer le paysage malgré un ciel bien gris et lourd...  de plus en plus menaçant... 

P1330347 

On sentait l'orage dans l'air... 

P1330330 

La lumière restait belle sur fond d'atmosphère de plus en plus apocalyptique... 

P1330363 P1330325 P1330375 

Puis... on vit au large la pluie balayer le ciel, et s'approcher avec une force incroyable. Mais avec une lenteur toute aussi incroyable...

P1330377 P1330384 P1330379 

Un rideau de pluie qui prenait le temps de changer et d'assombrir complètement notre décor... 

P1330380 

On voyait le déluge engloutir la mer et la noyer sous ses gouttes torrentielles... tout doucement mais sûrement... pour qu'on puisse mieux apprécier le spectacle et gouter à chaque instant... 

P1330385 

10 mars 2018

Tsiky, quelques temps avant ses 7 ans !

Tsiky a eu 7 ans cette semaine... mon baby boy... 

P1380417

Aujourd'hui je vais essayer de me lancer dans un post-souvenir de ce qu'on pourrait lui raconter sur comment il était avant ses 7 ans... si jamais il me demande quand il aura 20 ans, lol !!! 

Donc Tsiky vers 6 ans et demi... sans ordre particulier d'importance :

- C'est un amoureux de la nature... quand il était petit, vers l'âge de 3/4 ans, en Indonésie, on est allé voir les Oran-Outangs, et notre guide le surnommait "Jungle Boy"... un surnom qu'on lui donne encore, tellement ça lui va bien à notre petit Mooglie ! Il adore marcher et farfouiner dans la forêt tropicale, pour y dégoter des petites (ou grosses) bébêtes (même-pô-peur !), et nous montrer les choses étranges et merveilleuses de la nature qu'il trouve... peaux de serpent, ossements divers, formations végétales bizaroïdes, et j'en passe... ci dessous là, il a trouvé des griffes et une touffe de poils de paresseux (impressionnant !)...

- D'ailleurs, soit dit en passant, quand il sera grand, il a dit qu'il voudrait être vétérinaire d'animaux sauvages... ou paléontologue !!! 

 P1410613 P1410603 e1

Un amoureux de la nature, je vous dis ! Il fait des calins aux arbres... et il s'y connait d'ailleurs super bien en arbres du Panama ! Il a appris dix mille choses pendant sa classe verte ! Et peut nous raconter plein de trucs sur différentes espèces... le "barrigon" est un de ses arbres favoris... 

P1380444

P1430121 g 

Quand il se retrouve dans son élément, il est toujours trèèèèès affairé et de manière passionné... chercher et ramasser des bidules... se raconter des histoires... observer... explorer... 

P1390048 

...sauter de rochers en rochers... se fabriquer des bateaux-batons... grimper dans les arbres... il escalade partout ! 

P1350337-001 P1390007 P1390011 

Tsiky, 6 ans et demi, en pleine session d'escalade à Boquete !

Une photo que j'adore : ci dessous : c'est tout Tsiky ! Courir à perdre haleine derrière les oiseaux... avec les oiseaux... cheveux au vent... avoir cette sensation de liberté... presque comme s'il allait voler lui même... se sentir vivre... 

P1410120 

Ci dessous, avec une méduse ! "on dirait de la gélatine, regarde !" 

P1390617 

Une autre série de photos avec sa pêche du jour... tout le monde y a cru, lol ! Tsiky pourrait faire un bon pêcheur, mais il est trop sensible... il pleure à chaque fois qu'il voit des copains pêcher et ressortir des poissons, hameçonnés, agonisant et encore tout frétillants !

P1410160 P1410141 P1410148 

... fier de ses bricoles et ses trouvailles... 

P1360664

P1430131 P1340095

- Il adore aussi fabriquer des petits jouets improvisés avec de la récup' ... (c'est bien un malgache celui-là, lol !!!) Sur le cliché ci dessous, on campait sur la plage et il venait tout juste de se réveiller... Petite trouvaille et tilt, voilà le résultat !

- En parlant de camping, Tsiky a très souvent dit avant ses 7 ans, que sa maison quand il sera grand ça serait un camping-car 4x4 pour pouvoir vivre partout !

P1400941-001 

Changement de décor...

- Dans l'espace urbain, notre baby boy à 6ans et demi adore faire du vélo... On se fait de longues ballades en famille... et vu comment le quartier est calme chez nous, il part aussi faire des tours en vélo tout seul (et oui, à 6ans et demi !) (dans le quartier, autour de la maison, ou jusqu'au parc, on l'y autorise !)... 

P1400067

 

b-001 

c 

... Une chose qu'il adore avec son vélo, c'est expérimenter des trucs pas toujours très rassurants, lol... genre... debout sur sa selle en descendant une belle pente bien raide ! Maman tu n'as qu'à bien tenir ton coeur, hein !!! Tsiky et son âme cascadeur... Son rêve c'est d'apprendre à faire des figures sur des rampes et tout et tout... (la photo ci dessous ne le rend pas, mais il roulait sur une descente à toute vitesse dans cette position !)

a 

Sur son skate aussi il adore faire des "descentes sur des pistes pentues"... il y en a plein dans notre zone, à Panama Pacifico !!! Alors on se fait des petites sessions de ride comme ça... 

P1390643

P1390633 P1390668 

Bien évidemment, les chutes sont inévitables... mais il n'a goûté à encore rien de méchant jusque là (OUF), alors il se relève avec quelques égratignures ou des bleus, sans une larme, et recommence aussitôt ! Il est comme ça le baby boy ! Sensible dans le coeur sur certains sujets, mais pas chochotte du tout pour les bobos ! A propos de sensibilité, je vais juste donner un exemple : maintenant encore, à la fin du cp, quand j'arrive 2 minutes en retard à la sortie de l'école, il angoisse et pleure ! C'est vraiment plus fort que lui ! D'ailleurs pour aller chez certains copains, ça peut être encore un peu problématique...

P1390634 

Tsiky, 6ans et demi... amateur de glisse et d'adrénaline donc... sans commentaires, lol ! Retour à la plage :

P1360934 P1360899-001 P1360996 

Youhouuuuuuuuu !

La vie tellement passionnante, d'un tit bonhomme tellement passionné, lol ! Je crois que je peux raconter dix mille choses sur Tsiky à 6ans et demi !!! 

P1360899 

- 6 ans et demi, c'est le grand boum de la lecture ! Le déclic s'est vraiment déclenché ce dernier trimestre de cp ! Il découvre le plaisir de lire tout seul des petits livres qu'on lui lisait avant ! Il adooore ! Essayer tout seul... découvir de nouvelles histoires... Il tatonne encore parfois... mais ça s'arrange de jour en jour ! En ce moment, il me lit un petit livre presque chaque jour, tout seul, en entier ! Une fierté à chaque fois ! Les séances de bibliothèque à l'école sont toujours très importantes pour lui : cette année de CP, il n'a presque pris que des "Astérix et Obélix" et des "Tintin"  (qu'il ne veut pas lire encore tout seul par contre, lol) !!! L'an dernier en GS il prenait surtout des "Toto l'ornithorynque" (...et commençait à s'intéresser aux obélix !)...

- il dessine aussi énormément !!! En racontant dix mille trucs... ses dessins sont de véritables romans, lol ! J'ai toute une collection ! Je ferai des posts spécial dessins-de-Tsiky à l'occasion... C'est obligé ! Pour aujourd'hui, je ne m'arrête que sur celui-ci :

IMG-20180109-WA0005

Le foot !!!! Une de ses plus grandes passions dont je n'ai pas encore parlé !!! A 6 ans et demi donc... Tsiky joue au foot aux récrés à l'école (il rentre d'ailleurs toujours de l'école en sueur et bien cracra ! grrrrrr ! lol !)... c'est aussi SON activité extra-scolaire ... et une fois à la maison, il trouve encore un moment pour y jouer encore un peu, soit en solo avec monsieur mur-du-garage, soit avec son papou, soit avec Mirana ! Il a plusieurs fois évoqué, bien sûr, le rêve de devenir footballer professionnel... mon baby boy à 6 ans et demi... 

Quelques jours avant ses 7 ans :

IMG_20180608_203520 

- Et il nous a dit aussi que pour son anniervsaire il aimerait trooooop avoir un poster d'ACDC !!!!!!!! Parceque oui, notre baby boy adooooore ACDC ! Il aimerait d'ailleurs bien apprendre à faire de la guitarre électrique l'année scolaire prochaine ! On en reparle, hein !!!!

- Voilà voilou... en bref, on pourra retenir que Tsiky, avant ses 7 ans, est un footeux, amoureux de la nature, à l'âme explorateur et cascadeur, mais au coeur sensible... fan de livres, de dessins et d'ACDC !!! Il aime toujours autant les "pirates des caraïbes" et "star wars"... et commence à découvrir grace à ses soeurs, le monde d' "Harry potter" !!!

20 juin 2018

Une page fb pour les vadrouilleurs...

Je me modernise ! Le blog du carnet des vadrouilleurs a sa page facebook maintenant ! Pour quelque chose de plus spontané... interactif... des news plus directes, mdr... pour ressortir des souvenirs par-ci par-là aussi... permettre de voir les nouveautés du blog, directement... et bien entendu, quelques inédits... du blabla... des réflexions... bref... c'est par là, abonnez-vous et faites un coucou en direct d'où que vous soyez, ça nous fera super plaisir !!!! bizzz

https://www.facebook.com/herxav.canalblog/

P1410060

13 novembre 2017

Playa teta (2)

Je disais dans le précédent post que ce qui nous avait mené à "playa teta" au départ, c'était le surf... En repartant, on a gagné un gros coup de coeur au bord de l'Océan Pacifique panaméen ! L'endroit est vraiment sympa... 

P1370072-001 P1370064 

Belle plage. Pas beaucoup de monde... Bonne ambiance... 

P1370061 P1370065 

Son petit cachet en plus, c'est qu'à "playa teta", une rivière se jette dans la mer... 

P1370037 P1370010 

En la remontant un peu, la plage change de décor... Place à quelque chose de beaucoup plus sauvage... On pourrait y faire des explorations en paddle...

P1370025 P1370021 P1370005 

S'il n'y a pas de croco...

P1370002 P1370016

On y a très vite trouvé NOTRE arbre (qu'un iguane garde précieusement) :

P1370030-001   P1360998  

Notre arbre... où nos petits lémuriens peuvent assouvir leur éternelle soif de grimper...

P1370051 P1370047 P1370033 

Notre arbre... à l'ombre duquel, bien sûr, nous faisons notre traditionnel petit feu pour le barbecue ! On n'est pas bien là ?

P1370045 P1370046 P1370056 

Bref... notre arbre et notre iguane... notre rivière et sa jungle alentoure... notre plage de surf... Que demander de plus ?!!! 

Publicité
Publicité
22 novembre 2017

Randonnée au Parque Metropolitano (Panama Ciudad)

C'était un dimanche où on n'avait pas envie de faire beaucoup de route pour vadrouiller... 

P1380439-001

... alors, on a pris la direction de la ville, pour faire une longue marche en forêt ! Un truc assez fou quand on y pense... Mais le parc Métropolitain se trouve vraiment au coeur de la capitale (et nous habitons en dehors de la ville) ! 

P1380418

P1380513-002  P1380545 

Et pour le coup, on a des sentiers vraiment bien balisés... ça nous change des sentiers qu'on a par chez nous, à Panama Pacifico, sans indications et plus roots ! 

P1380527  P1380421 

Ceci dit, même en étant au coeur de la ville, le parc, protégé, abrite de beaux spécimen... 

P1380460-001 P1380526 P1380453 

De beaux spécimen, autant végétal qu'animal... d'ailleurs parfois, le cerveau peut divaguer et c'est peut-être là que c'est encore plus beau... quand le végétal apparait comme animal... ou vice versa... il ne faut pas avoir consommé des champignons hallucinogènes quand tu te promènes dans la jungle (quoi que... lol !).

P1380447 P1380442 P1380451-001 P1380536

On a marché plusieurs kilomètres en faisant plusieurs "boucles". Ci dessous, quelques aperçus des chemins qu'on a empruntés :

P1380524 P1380518 P1380454 

Autant dire qu'on fait le plein en énergies positives...

P1380516 P1380529 P1380520 

Quelques unes de nos rencontres : 

P1380426-005 P1380428 P1380424 P1380433 

Et encore et encore, des oeuvres étranges et fascinantes de la nature... 

P1380532 P1380534-001 P1380482 

Les fourmis maniocs et leurs chargements...

P1380445

P1380548  P1380557 P1380523

A un moment, au dessus de nos têtes...

P1380461 P1380478 P1380477 

Rencontre avec les singes hurleurs... Juste extra !

P1380480 P1380471 P1380479 

Et là tu te dis que ça parait incroyable que nous sommes en pleine ville... entourés d'animaux sauvages qui vivent aussi dans leur milieu, en pleine nature !! C'est sans doute là, toute la particularité du Parque Metropolitano... et la magie du Panama... la force de la nature où que tu sois !

P1380488 P1380503  P1380509 

La vue dans les hauteurs nous le rappelle tellement bien...

P1380495-001 P1380499 P1380502 

 

20 décembre 2017

Street-art (5) dans le casco viejo (Panama Ciudad)

Encore et encore des clichés pour compléter ma collection de street-art panaméen, après ce postcelui-cicelui là et ce dernier... Cette fois, c'était lors d'une déambulation dans la vieille ville de la capitale qu'on a dégoté des petites perles... 

P1350726 P1350724 P1350720 

J'adore ce quartier... à commencer par l'ambiance dans les rues... ce quelque chose d'intemporelle... les scènes de vie... l'architecture... les murs décrépis... ceux, dédiés à l'art urbain...

P1350723 

 Les couleurs bien sûr... mais aussi le graphisme... les dessins... les thèmes évoqués...

P1350718 P1350721 P1350725 

Impossible d'en être indifférent ! Nos petits explorateurs urbains, fan de tags, aiment beaucoup ce coin là !

P1350719-003 P1340327 

21 novembre 2004

Petit voyage dans le monde de Becket...

Des flots de paroles dans le vide s'envolent. Dialogue avec un désert. L'autre parle. Pourtant imperceptible. Sa bouche forme des mots. Visage modelé démodelé remodelé par  d'expressions diverses. Il articule. Il croit que je le regarde. Mais mes yeux sont égarés au milieu d'un océan orange. Sans savoir pourquoi je hoche la tête. Je n'arrive pas à l'écouter. Je ne cherche même pas à l'écouter.

Cocktail. Vernissage. La petite société aux airs faussement mondains s'exhibe sur la scène de l'exposition. L'autre continue à me parler. Brouhaha de la foule. Brouhaha de pantins. Munch m'aurait-il peint dans son "Cri" fin 19ème siècle ??

13 mars 2006

Le petit été de mars

Après les longues semaines grises et pluvieuses depuis fin novembre, le retour des beaux jours était attendu avec impatience... même si depuis le début de la saison des pluies la température n'est pas descendue en dessous de 25°, au moment du petit été de mars, le roi soleil fait en Guyane le même effet que ce qui se passe au printemps dans les pays froids : les oiseaux gazouillent à nouveau, les peaux reprennent vie et couleur, la bonne humeur s'accentue encore plus, on ne se plaint plus de l'humidité mais de la chaleur quelque peu oubliée... 

Le petit été de mars guyanais. Quéssako ?

En gros, c'est une pause d'on ne sait trop combien de temps dans la saison des pluies, qui, elle, s'étend de décembre à juillet. Généralement, ce retour en force du soleil (ou, si vous préférez, ce demi sommeil des averses) se passe au mois de mars (pendant quinze jours plus ou moins, mais peut parfois durer jusqu'à deux mois...). La pluie ne s'arrête pas définitivement le temps du petit été de mars, mais le soleil exhibe plus souvent ses rayons et les gouttes se font plus rares.

Cette année, nous avons eu un début de saison de pluie très abondant, depuis fin novembre. Et le petit été de mars qui a commencé vers la mi février est vécu comme une vraie rupture. Nous y sommes encore actuellement. On verra bien combien de temps ça va durer cette fois-ci. En attendant le retour des jours gris, nous profitons un max dès que nous en avons le temps : marches, plages, forêt, canoë, carbets, bivouacs... voilà cinq ans que nous sommes en Guyane, nous n'avons pas encore fini d'en découvrir !!

RDV très prochainement pour de nouvelles escapades, dans la rubrique "le temps d'un week-end"...

29 mai 2012

- ça y est, ma page "graind'art à tamatave" est

- ça y est, ma page "graind'art à tamatave" est quasiment fermée pour moi : dernier vernissage fait, semaine d'expo passée, avec visite de plusieurs classes... Ce week-end, j'ai tout démonté et cette semaine, après leur dernier cours, les petits artistes pourront enfiiiiiin récupérer leurs oeuvres. je ferai un post à part en souvenir de cette dernière année de Graind'art à tamatave... si j'ai le temps...

- plus d'excuse maintenant : faut préparer le déménagement... à un mois et une semaine du départ, il serait grand temps ! Quand je pense que depuis deux mois tout le monde nous demande "alors, vous êtes en plein cartons ?"... Ce week-end on a juste commencé à sortir et dépoussiérer les cantines qu'on avait ramené de Guyane ! Reste plus qu'à les remplir...

- on n'est pas encore déterminé à 100% mais on penche pour le contenaire (c'est le même prix pour un frêt aérien de 3 mètres cubes - ce qui nous suffirait amplement - et un contenaire en bateau !!). Mais le contenaire faut le remplir pour que ça soit rentable... et comme la vie là bas est trèèèèèèèès chère parait-il... notre idée c'était de profiter ici pour acheter des trucs pour nous meubler un minimum (et remplir donc le contenaire)... au programme aussi du coup pour les semaines à venir : faire les magazins... chercher des meubles et tralala (bah oui, la maison que nous louons est meublée d'origine donc nous n'avons aucun meuble, ou presque, à nous !)... tout ça si on se décide pour le contenaire ! Parceque d'un autre côté, on est aussi vraiment très attiré par ce que beaucoup nous disent : "mais ne vous prenez pas la tête... partez avec rien et refaites tout à zéro là bas..." ! Le hic, ce sont nos 2 mètres cubes de choses à valeurs sentimentales qu'on veut emmener (surtout titine et ses toiles et toussa - que je n'ai vraiment pas envie de laisser moisir ici ! et les enfants avec tout leur kirimborimbony ! et quelques uns de nos tonnes de bouquins aussi !)... mouais, on n'est pas sorti de l'auberge ! On discute, on continue à se renseigner sur toutes les possibilités, en même temps on fait les cartons, et on verra ! (sinon, oui, on est toujours les pros des "tout à la dernière minute"... lol !) 

- dans le quotidien, on essaye de profiter un max de nos derniers moments à passer ici... se gaver de sambosses, de nems, de caca pigeons et autres tsaki-tsakeries malgaches... les maskita (pas encore fait récemment ! mais vue comment l'hiver tamatavien s'installe, on va pouvoir se caser des sorties de fins d'aprèmes sous les boui-bouis !)... les mofo gasy, ramanonaka, mofo akondro, et mena kely qu'on adoooooore (on rajoutera le koba pour Meva, lol) ! la soupe chinoise (ces temps ci on faisait pas mal du "à emporter"... on devrait essayer de se caser des vraies sorties restau !)... des promenades à la plage, flaner en ville, au marché (sauf que bon, comme il pleut pas mal, c'est pas toujours évident !)... et profiter de notre petit coin de paradis secret bien évidemment (là par contre, même s'il pleut beaucoup on n'hésite pas... et puis, ça nous rappelle la guyane d'écouter la pluie tomber sur le toit en falafa pendant qu'on se balance tranquille dans les hamacs...) ! Inutile de préciser que je mitraille à fond en ce moment pour tout immortaliser : les photos sont plein à craquer ! Et j'ai des tonnes de posts souvenirs que j'ai envie de faire... souvenirs de la maison, de ces plaisirs (mais aussi de ces prises de têtes) du quotidien malgache, des posts pour les enfants et leur petite enfance à tamatave... bref ! 

- dans le mois à venir, on devra aussi faire un aller retour en voiture pour tana (genre en deux jours), pour qu'on se fasse tous les 5 vacciner contre la fièvre jaune... mais faut qu'on attende les un an de Tsiky... après le 5 juin donc ! Puis xav aura le bac à faire passer sur tana toujours, la deuxième quinzaine de juin...

- pour résumer, ça va être le gros speed !!!

14 novembre 2004

Verte ivresse

Aux parkings, situés pourtant à quelques mètres des routes, nous sommes déjà plongés dans un autre monde, oubliant loin derrière les bruits des voitures à fond la caisse.

Un couloir végétal, d'abord assez large, nous invite à pénétrer dans la pénombre de la jungle. Au niveau d'un panneau indicateur souvent illisible, quand il y en a, on sait que la balade commence vraiment. Tous nos sens s'éveillent alors. A commencer par les narines qui s'élargissent, et nos cages thoraciques qui semblent avoir triplé de volume (de l'intérieur, je vous rassure...) ! Le couloir ne devient qu'un simple sillon de verdure. Une légère brise de fraîcheur resserre nos pores. C'est que la marche a à peine commencé. Le sol est camouflé d'un tapis de feuilles mortes, serpenté par une infinité d'entrelacs de racines, parfois énormes, dont on ne retrouve même plus l'arbre mère...

Au dessus de nos têtes, des géants percent la foufoune verte et élancent leurs ramures pour défier le ciel, dominer l'Amazonie et les milliards de vies qui y fourmillent.   Les rayons du soleil, qu'on sait pourtant bien éblouissants au delà, n'arrivent à percer que dans des trouées qui forment alors de surprenants tableaux abstraits de hachures, zébrures, et tâches, entre les jeux d'ombres et de lumière, les couleurs sobres, et les formes luxuriantes de la forêt. Nos yeux , depuis un moment habitués au sombre, ne peuvent que s'écarquiller devant un tel spectacle.

On s'enfonce dans la forêt, drue. Ce mur chlorophyllien qui paraît impénétrable nous avale dans son gouffre interminable, nous réduisant alors à un moins que rien. Nos pas sont rythmés par le monde environnant. La puissance et la vitesse de chacune de nos foulées doivent être précis. Ne pas trébucher sur une racine, écarter des torsades de lianes gênantes, enjamber des trous suspects, éviter la queue leu leu de colonies de fourmis rouges portant sur leur dos des bouts de feuilles...  Nos oreilles, tendues plus que jamais, nous arrêtent pour des remuements au dessus de nos têtes : il faut scruter... mais déjà on ne distingue plus que  les queues d'un petit groupe de singes... On profite des hasards des rencontres pour faire une pause : une odeur spéciale, douce et épicée, une bébête quelconque, inconnue ou étrange, une plante originale, et parfois de sacrées surprises !

Ca doit faire une heure qu'on marche, ou, deux, ou trois ? Nos fronts ruissellent, nos tee-shirts collent à nos peaux trempées. Notre corps entier est en symbiose avec la nature. Échanges invisibles  entre les profondeurs des veines des arbres et nos cœurs. On perd toute notion de temps. On croit que les oiseaux nous parlent. On répond à leurs cris. Et sourit au bonheur d'être là.

Mais voilà que le sentier s'élargit et s'illumine, nos yeux brusquement éblouis, nos oreilles surpris d'un vrombissement de moteur pourtant loin : la boucle est bouclée, la balade s'achève là !

26 novembre 2004

La rue Salvador Dali

Salvador Dali, c'est le peintre. Mais c'est aussi le nom d'une rue. Une rue longue d'environ 300m, aux maisons blanches, pâles et toutes ressemblantes, aboutissant à une école. Agitations aux horaires d'entrées et de sorties de classes. Calme plat entre temps. A première vue, cette rue est banale : c’est la notre !! Derrière la monotonie architecturale du quartier pourtant, une âme vibre. Malgaches, africains, brésiliens, et français colorent la rue Dali. 

Fin d'après-midi. Rebondissement d’un ballon dribblé sur le goudron. Craquement de bouteilles en plastique. Cris d'enfants qui n'ont jamais fini d'inventer des jeux. Les rares voitures qui passent rue Dali à ce moment doivent ralentir. Quand la nuit commence à poindre, les jeunes succèdent au trône de la rue et se perchent assis sur les murs. Rdv au n°21, sous le grand arbre. De la pénombre le son d’une guitare accompagne le souffle doux du soir. Les voix parlent doucement. Les copains des rues avoisinantes débarquent en scooters. Au n°13, les filles chantent à tue-tête les dernières nouveautés. Devant les portails, voisins et voisines jacassent. Dany a encore fait des bêtises : on entend ses pleurs rythmés par des coups de bâtons et les engueulades maternelles. Des odeurs de beignets planent dans l’atmosphère. Chaque fin de semaine, au bout de la rue, de la samba brésilienne pimpante défie la mob pétaradante (et énervante !!) de notre voisin de gauche qui a toujours un truc à réparer dessus.  Une fois de temps en temps, dans la maison en face, les haïtiens psalmodient des heures durant. Chants et prières étonnent les nouveaux métros qui viennent d’aménager. On parle du vaudou. Plus tard dans la nuit, le camion poubelle rugit et laissent une traînée d’odeur nauséabonde qui ne fait plus sortir les gens de chez eux. La rue Dali plonge alors dans un calme noir mais son âme demeure toujours quelque part dans l'ombre. Restent alors des bribes de paroles échappées des terrasses. Jusqu’à l’extinction totale de toutes lumières.

10 novembre 2005

Chaleur ettouffante...

La chaleur est écrasante en ce moment sur le département. Le thermomètre affiche 32°C à l'ombre.

Ca ramollit ! De 10h à 16h, on ne pense qu'au hamac sous la terasse ou à l'ombre de deux arbres ! Le corps est lourd. Les paupières aussi. On se sent vide d'énergie. Voilà, il y a un mot malgache qui explique tellement bien la situation, et qui n'a, me semble-t-il, pas d'équivalent en français : "malaina" ! C'est comme ça qu'on se sent en ce moment ! En forme mais, "malaina". Une tite pensée à ceux qui sont dans le gris et le froid, de l'autre côté de l'Atlantique !

A cause de la chaleur, les feux de brousse sont fréquents. C'est donc souvent à cette période que les savanes sont noires cramées, que les pompiers travaillent dur, que les jardins deviennent marrons desséchées, et que la société des eaux grossit ses chiffres.

Tiens, tout ça me rappelle une note que j'avais écrite il y a 4 ans, à l'époque où nous habitions à Macouria, au milieu de quelques hectares de jardin....

31 octobre 2006

Année scolaire 2006 / 2007

Histoire de vous tenir un peu au courant et de mettre à jour cette rubrique un peu délaissée (mea culpa : le boulot, ce n'est pas ce dont on préfère en parler !)...

Les grandes vacances sont passées depuis un bon bout de temps déjà. Bébé est né. Les mois s'écoulent. Le temps passe, court. Il nous met à l'épreuve. A peine la rentrée entamée, le compte à rebours est enclenché pour les vacances de Toussaint. Aujourd'hui, nous sommes en plein dedans. Les nouveautés depuis, oui, il y en a...

Pour Xav, la rentrée a été beaucoup plus difficile que les années précédentes, même s'il est toujours demi-déchargé. S'éloigner de la maison, de ses femmes, de ces moments hors-temporels, avec l'imposition de la saison sèche et la chaleur qui l'accompagne, la piscine installée dans le jardin et les beaux parents à la maison (non pas qu'ils sont embêtants, mais ils sont en vacances, et lui doit aller bosser pendant ce temps !!!)... quelle misère ! Trêve de plaintes... Cette année, comme l'an dernier, il ne fait le pitre que 9 h de temps devant les collégiens. Sur ce coup là, il ne s'en plaint pas, surtout qu'il ne fait que latin (tout le monde connaît : ce sont des petites classes, de bons élèves, et les mêmes suivies depuis quelques années déjà pour la plupart). Concernant son emploi du temps, il n'y a pas non plus de quoi vraiment se plaindre... au contraire, ça ne fait que des jaloux : une petite heure très tôt le matin, et une ou deux heures en toute fin d'après-midi (et comme il est dans la nature des êtres humains de ne jamais être contents, on va se plaindre sur l'impossibilité de faire des grasses mat'). Le reste du temps, changement de costume, changement de décor. Souvent c'est torse nu en petite tenue à la maison, avec différentes casquettes (imginaires bien sûr) sur la tête. Des casquettes, aux mille et unes sigles incompréhensibles pour tous, qui se sont multipliées depuis l'année dernière : accrochez vous : le prof de français/latin est aussi prof à l'iut, double iante académique (pour l'inovation, et pour les lettres), il reste la personne de référence pour les échecs scolaires (??) en Guyane (il faut comprendre qu'on parle des jeux, et non du contraire de la réussite scolaire), secrétaire du club d'échecs de kourou, mais top du top, il a été élu président de la ligue du jeux d'échecs du dernier département qui n'en avait pas encore une !! Et comme Misssiiéé n'est pas toujours très ordonné (et que sa Midame n'est pas bien meilleure), il doit bien avoir d'autres casquettes encore planquées par-ci par là, mais dont on a oublié d'en parler... concrètement ça donne quoi tout ça ? baahh... pas mal de temps devant l'ordi, et donc beaucoup de temps à la maison, ainsi que quelques réunions par-ci par là, ce qui donne des journées plutôt tranquilles, malgré la liste impressionnante de responsabilités !

Pour Titine, la situation est plus courte à résumer... les petits loups de l'atelier de peinture, et les barbouillages de toiles persos, pour l'instant, sont mis entre parenthèse, et ce, pour elle ne sait encore combien de temps. Elle a changé de job : un cdi à temps plein, pour être mômon !! Au quotidien, ce sont les tétées, les interminables déchiffrages de tel ou tel gazouilli, les jeux, les couches, les bains, les ballades, etc... qui rythment essentiellement sa nouvelle vie, toujours aussi colorée de bonheurs et de surprises !! Elle profite un max, comme tout le monde lui conseille !! Et elle n'a franchement pas envie que sa situation change, actuellement !!

Et les vadrouilles dans cette histoire ? Nos atomes ont toujours la bougeote et tourbillonnent essentiellement pour l'instant autour de Kourou, un peu partout dans le département. C'est qu'il nous faut échauffer bébé vadrouilleuse avant de nous lancer dans de lointaines aventures. C'est aussi qu'il nous faut nous entraîner, nous, pour adapter nos vadrouilles à notre nouvelle situation. Tout ça nous laisse le temps de bien mijoter de multiples projets, à plus ou moins longs termes... à suivre...

Et le blog dans tout ça ? Ne vous en faites pas, on ne vous oublie pas... vous avez sans doute remarqué qu'on ne cesse d'écrire, même si les sujets ont parfois beaucoup de retard... Des photos vous attendent. Des récits aussi... La fièvre de partager nous brûle toujours. Armez-vous juste de patiences...

9 octobre 2007

Intro pour Tamatave au quotidien

Le titre se suffit à lui-même. Flâneries, vagabonderies, rêveries, réality.... spécial dédicace à Toamasina ville ! Dans ce chapitre, on notera tout ce qu'on a à dire sur la vie à tamatave, notre quotidien ici, quelques impressions, ambiances, coups de coeur, coups de gueule...

A suivre très très prochainement !

11 janvier 2007

Les repas - nouveautés, choix... et le vécu de la puce !

Six mois, début de la diversification alimentaire. Beaucoup de nouveautés du point de vue du repas. Pas vraiment de règles pour maman : au feeling, et selon sa disposition, elle prépare des purées fait maison, ou choisit des petits pots tout fait - super pratiques il faut l'avouer !

Certains plats, autant fait maison qu'industriel, passent super bien et dès la première fois. D'autres passent un peu moins, mais rien d'inquiétant pour les parents plutôt cool sur la chose. Et puis, la toutoune est toujours là dans les pires des cas ! Une fois de temps en temps, on retente le coup, et souvent, miraculeusement, ça passe comme si ele en avait mangé toute sa vie ! La première fois, par exemple, elle a grimacé la purée de courgette préparée par maman. Par contre, la purée de potiron est très bien passée avec une noisette de beurre. Dans les essais quelque peu originaux de maman, il y a eu la purée de chouchoute, qui n'est passée qu'au biberon avec du lait, et la purée de patate douce qu'elle a adoré après deux ou trois essais... voilà ce dont je me souviens.

On a aussi essayé une fois le yaourt - nature !, mais c'était grimaces et crachats ! On s'est rattrapé sur les petits brassés adaptés dont elle raffolle et de la crème dessert (vanillée ou biscuitée) qu'elle engloutit en moins de deux pendant les gouters !

A la fin du sixime mois, Meva a acquis une certaine régularité dans son repas avec la diversification. Elle tête toujours mais de moins en moins en journée. C'est vers la fin du sixième mois aussi que Meva goute sa première "viande" préparée : du jambon mixé qu'elle n'a pas du tout apprécié !

Du point de vue contextuel, notre princesse s'excite à la vue d'un petit pot, de son assiette ou de sa cuiller. Elle n'aime pas attendre son repas, tant quand maman prépare ou chauffe un plat, que pendant qu'on la sert (ça doit aller "vite"). Au fil des jours, elle mange de mieux en mieux à la cuiller, mais les doigts ne peuvent encore y échapper. Ca éclabousse parfois encore beaucoup. A tel point qu'on se demande comment font les gens qui ont une moquette chez eux ! Pour nous, après le repas, c'est douche obligatoire et serpillère sur les carreaux !

7 janvier 2008

Petit résumé 2007

Pour tous ceux qui n'ont pas suivi de près nos aventures en 2007, en voici un petit condensé.

Janvier : fièvre du carnaval guyanais ! Meva était envoutée et dévoile une véritable passion pour le rythme, les tambours, la musique, les couleurs, et surtout la danse !

Février : Xavier part quelques jours en France pour un séminaire ; il n'y était retourné depuis 5 ans. C'était l'occasion de se remettre en tête les sensations de l'hiver, et aussi l'occasion de revoir après tant d'années, amis et proches du village où il a passé un quart de siècle presque.

Mars : visite de Mamita, l'amie indienne, à qui on a fait découvrir les coins inmanquables de la Guyane.

Avril : voyage à Madagascar. Premier envol au-dessus de l'océan pour la fille de vadrouilleurs ! A Paris, rencontre avec son plus proche cousin, sa tata et son tonton adorés ! Elle découvre le froid et s'étonne des couches de vêtements qu'elle doit porter ! A Mada, le moment fort à noter c'est la rencontre de Meva avec ses centaines d'oncles, de tantes, de cousins, de cousines, de grand oncles, de grandes tantes... et pour nous, l'heureuse découverte du fameux domaine de Tanalaha dont on est propriétaire depuis trois ans !

On apprend pendant notre séjour à Madagascar que Xav obtient un poste pour... Madagascar ! Après beaucoup d' hésitations nous décidons d'accepter et de quitter notre Guyane, après plus de 6ans de vie là-bas !

Mai-juin : consacré à la préparation du grand départ : il faut tout liquider et préparer les cartons à déménager, ce qui n'est évidemment pas une mince affaire ! Mais le plus dur c'est de liquider les souvenirs : plaisir des sorties en pirogue sur les petites rivières, plaisir des promenades quotidiennes sur la plage kouroucienne, plaisirs des bivouacs sauvages dans la jungle, plaisirs, plaisirs....

Juillet : premier annivesaire de Meva toute éblouie de sa fête ! C'est aussi l'occasion pour les parents de mesurer combien le temps fuit, puisque Meva marche depuis deux semaines et qu'elle a tellement grandi, puisque leur vie a tellement changé depuis un an qu'ils sont devenus parents !

Déménagement bouclé. Départ pour le Brésil, où on voulait finir notre séjour en Amérique du sud. Après la traversée aventureuse de l'Amazonie sur une tapouille où l'on dormait sur le pont dans des hamacs serrés les uns contre les autres (5 hamacs au mètre carré au bas mot) , les vacances continuent beaucoup plus peinards sur l'île de Marajo, île fluviale aux plages d'eau douce.

Aout : départ déchirant de Guyane ! Trois étapes en Europe.

Londres pour que Meva rencontre Granny G., la grand-mère anglaise, qui la gâte et la chouchoute avec émotion. L'occasion pour Titine de découvrir la capitale britannique et son temps hivernal en plein été !

Puis, un séjour à la campagne dans le centre de la France avec la soeur de Titine et sa petite famille.

Enfin, direction Belgrade pour rendre visite au fréro de Xav exilé de l'occident ! Moment fort dans l'histoire de la famille à la rencontre des cousins serbes remplis d'émotion de voir la petite Meva qui s'adapte bien à tous les pays.

Fin aout : on quitte enfin l'Europe pour notre nouvelle vie. Et c'est déjà le onzième avion pour Meva (qui n'a qu'un an) !

Septembre-octobre : mois un peu gris dans une ville quelque peu agitée pour les ex-kouroucien qui ont froid à 20° et sont un peu nostalgique de la Guyane... il faut retaper la « nouvelle maison », et courir à gauche à droite pour la « meubler » un minimum !

Xavier travaille dur car il n'a que des classes de lycée (fini la décharge, fini le latin, fini le collège, fini les jeux d'échecs en cadre scolaire...).

Toussaint : une semaine au domaine du Tanalaha pour un retour aux sources nécessaires : le contact avec la nature nous est vital ! Puis quelques jours sur la capitale avec comme objectif de trouver une voiture costaude en prévision des vadrouilles à venir : projets, projets, quans tu nous tiens !

Novembre : Le soleil est enfin là, nous sommes à peu près installés, on s'est peu à peu habitué à notre nouvelle vie, à notre nouvelle ville ! On commence à reprendre un train-train agréable entre les weekends au domaine, et les weekends dans des lagons ou des vagues mousseuses autour de Tamatave.

Décembre : les letchis ! On avait ça en tête depuis notre retour à Mada. On en a acheté par petits bouquets, par paniers entiers, et on s'en est bien gavé !

Noël à Tamatave avec les grands-parents de Meva.

Et pour boucler l'année : voyage sur l'île de Sainte-Marie où on passe des vacances très reposantes dans un cadre magnifique. On se promène sur notre petit scooter tous les trois à la recherche des plus belles criques, là où le sable est le plus blanc, l'eau la plus transparente, les palmiers les plus verts... Pas facile ! Farniente sur la plage ou dans l'eau à la recherche de poissons multicolores. Gueuletons de poissons coco et de langoustes fraichement pêchées : on peut bien se permettre ça après une année 2007 si mouvementée !

C'est de retour à Tamatave que nous vous souhaitons tout le meilleur pour 2008 !

17 février 2008

Cyclone Ivan, en direct de Tamatave !

Il est là. Il hurle. Il siffle. Secoue nos portes. Aspire nos fenêtres. Se jette violamment sur la paroi extérieure de nos murs. Essaye de pénétrer par toutes les fentes, par tous les trous, par tous les moyens. Quelques bassines et Et des seaux dans le salon. Il faut passer régulièrement la serpillère, éclairés par des bougies. Plus d'eau . Plus d'électricité. Mais nous avons miraculeusement internet. De quoi nous rattacher au monde extérieur depuis cette ville à la dérive. Coup de fil aux parents. Ils sont les pieds dans l'eau. Mais le toit tient encore jusqu'à présent (croisons les doigts, prions ou je ne sais quoi...) sur la vieille petite maison. Meva va bien. Elle sait qu'il y a un clone qui fait que tout doit être fermé et qu'elle ne peut aller jouer dehors... elle en a pourtant l'habitude, mais les bougies l'amusent toujours autant. Très fortes pluies cette nuit. Nous avons été réveillés à plusieurs reprises, mais au moins, nous avons un peu fermé l'oeil. Probablement pas comme beaucoup de Tamataviens. Ce matin, rafale de vent. A travers les fentes des volets, on scrute. Jardin cahotique. On n'ose imaginer en ville. A suivre.... mais bien plus tard sans doute car les batteries du portable atteind la fin ! On tient le coup ! Merci les amis !

15 mars 2008

Meva une baroudeuse de choc du haut de ses 20 mois !

Et comment ?

En Guyane, de la naissance à ses un an : en carbet, en randonnée, dans la forêt amazonnienne accrochée comme un bébé kangourou sur la poitrine de maman ; sur les criques guyanaises en canoë ; en hamac sous les cocotiers aux îles du salut au large de kourou ; à explorer toute la Guyane avec la famille et les amis venus de loin ; les longues promenades sur la plage, quasi quotidiennes en fin d'après-midi.

Son premier vol au dessus de l'océan à 9 mois pour aller à la rencontre de sa famille à Madagascar.

Trois semaines de vacances au Brésil à 12 mois. La traversée du fleuve Amazone sur une tapouille avec une nuit à la belle étoile, serrés comme des sardines dans des hamacs et dans le froid de la jungle alentoure.

Puis quelques semaines de l'autre côté de l'atlantique. D'abord en France avec la famille, dans un gite en pleine campagne... Puis un petit coup de TGV sous la manche pour une virée frisquette à Londres, rien que pour Granny G. Et l'escapade au coeur du continent européen, à Belgrade... Tout ça à 13 mois.

Après l'amérique du sud et l'europe, direction l'afrique, et cette fois pour une nouvelle vie : déménagement à Madagascar à 14 mois. Petite princesse d'Amazonie devient princesse de l'océan indien ! On est loin de la jungle guyanaise, mais l'adaptation se fait sans le moindre souci. Les sorties plage continuent tant que le temps le permet ! Bébé baroudeuse se la joue à la Robinson Crusoe, au bout du monde, dans le domaine paradisiaque du Tanalaha, quelques hectares dont elle est aussi propriétaire... Des escapades le temps d'un week-end à la recherche de beaux petits coins perdus sur la côte est malgache...

A 16 mois, petit aller retour en voiture dans la capitale tananarivienne pour régler des affaires de grands.

A 17 mois, destination l'île de Sainte Marie pour des vacances bien méritées. On n'oubliera jamais ses siestes en scooter le nez dans le vent pendant les vadrouilles de la petite famille sur toute l'île. La courte traversée en pirogue pour l'île aux nattes les yeux écarquillés... L'interminable marche sous la pluie au milieu des rizières ! L'esprit farniente sous les cocotiers. De retour sur Tamatave, à même pas 18 mois, elle en est à 13 avions !!!!

A 19 mois, c'est dans le pays betsileho que Meva vagabonde. De très longs trajets en voiture sur des routes tortueuses (depuis son premier séjour à mada, Tana Tamatave en voiture c'est la 6 ème fois pour meva quasimment !) ... d'interminables explorations sur des pistes rouges bringuebalantes - dans des éclats de rire (et parfois en pleine sieste...) !! De très longues journées de randonnées sur le dos de sa maman, dans les bras d'autres personnes... Des kilomètres de marches accumulés, inimaginables pour son âge... Des promenades de villages en villages... Des rencontres en tout genre. Le tout dans la bonne humeur, et la curiosité totale !

Il n'y a vraiment rien à dire, elle est plus qu'à la hauteur de fille de vadrouilleurs ! Une pure merveille dont on est plus que fiers ! On tire nos chapeaux (et la racine de nos cheveux avec !!!!).

15 juillet 2009

Piment Banane... Déçue !

Je parlais il n'y a pas longtemps des incontournables sorties culinaires tamataviennes... et je louangeais le piment banane... nous y sommes retournés il y a une semaine environ, ben j'étais déçue par rapport à ce que j'avais poétisé ! Je n'avais pourtant rien exagéré de ce que j'avais écrit... il y a juste que la carte a changé (il faut dire que ça faisait un moment que nous n'y sommes pas allés), et on dirait qu'elle a perdu de son caractère d'origine... si certains plats ont gardé des noms poétiques à consonnances métisses, tout s'est globalement vachement européanisé... la touche locale est bien moins parfumée ! Bref ! Pour les papilles, il n'y a plus un énorme plat à en faire (désolée !), par contre, pour le cadre, on ne s'en lasse pas !

27 mars 2014

Ca y est, on est lààààà !

Oyéééé la terre ! Nous vlà de retour sur la toile !! Après deux mois de silence... alors que c'était même pas les grandes vacances !!! Incroyable comment le temps est passé à vitesse grand V ! Je n'ai rien pu publier depuis la mi janvier parceque... parceque... vraiment trop occuppée ! Il y avait les annifs de papoun' et de Mirana (comme on fait les choses à fond, ça a pris beaucoup de temps !)... le casse tête des préparatifs de la surprise "vacances au ski"... les interminables shoppings sur le net (pour rentabiliser au max le séjour en France : éviter les magasins sur place - de toute manière, j'en suis allergique ! mais revenir quand même sur POG avec les valises blindées !)... les sorties les week-ends qui lessivent (randos, soirées à gauche à droite, plage, picnics, lagons, surf... dur dur la vie, lol !)... entre tout ça, le quotidien à gérer, l'école, les devoirs, les activités des loulous, les aprèmes avec les copains... Un des clous principaux de cette période, donc, c'était bien sûr les 15 jours en France... là bas, c'était sportif-ski-ski-ski ! Les soirs, on était fatigué pour faire du net, et puis de toute manière, même s'il y en avait une toute petite, la connexion était pourrie de chez pourrie dans l'appart' qu'on a loué au fin fond de la brousse haute savoyarde (jamais on aurait cru que c'était encore possible en France...) ! De retour au Gabon on se dit qu'on pourra enfin souffler... et se reconnecter au monde... que nenni ! Plus de connexion à la maison ! Evidemment, comme tout est toujours lent ici, même si xavier est allé les harceler tous les jours - voire deux fois par jour - avec le sourire et de manière toujours courtoise sinon on peut toujours attendre, il nous a fallu patienter plus de 10 jours avant que tout soit bien remis en place ! 10 jours c'était finalement le temps pour remettre la maison en route et retrouver notre rythme quotidien après les vacances... Bref... nous vlà donc de retour sur la toile, avec des tonnes de choses à partager, à vous raconter et à vous montrer. J'espère qu'il y en a qui sont toujours là malgré cet interminable silence !?!! Allez, à très vite les amis et on embrasse bien fort tous ceux qu'on connait !

5 novembre 2014

Pénurie de carburants dans une ville pétrolière... mdr !

Post du Vendredi 24 octobre :

C'est les vacances. Aujourd'hui il fait super soleil et bien chaud. Mais on n'a pas bougé du centre de pog... on économise notre carburant ! Au programme, piscine et copains... 

Faut dire qu'on n'a pas arrêté de bouger depuis le début des vacances : vendredi 17/10 sogara (plage lagon), samedi sortie bateau aux trois rivières avec la lolo family (c'était limite mais il y avait juste assez d'essence dans le bateau pour profiter !), dimanche grosse journée de marche de la sogara au cap lopez par le brd de mer, avec traversée de rivières à la nage et tout et tout, lundi 20/10 sogara again (plage lagon), mardi marche du phare jusqu'à palplanche où on se pause pour le picnic et le reste de la journée, mercredi on voulait aller surfer mais il a plu, du coup, on est resté sur pog, jeudi retour du soleil, yop c'est reparti au cap lopez (picnic, vagues et surf, yebahhhh !)... et aujourd'hui vendredi 24/10, on veut bien bouger encore mais on a de moins en moins de carburant, et on n'a pas trop envie de se taper les queues monstres aux rares stations ouvertes, lol ! Du coup, on se pose histoire d'économiser ce qui nous reste... piscine et copains donc...

Depuis le début des vacances, quand on peut, on adopte le covoiturage. Pour nous, pour l'instant ça peut aller... il nous reste un quart du plein... Pourvu que la rumeur qui dit que c'est parti pour un mois de grève est fausse ! Beaucoup d'autres sont déjà un peu coincés... ça trafficote... il y a ceux qui se font syphonner... ceux qui arrivent à en racheter au marché noir... ceux qui bidouillent en essayant d'acheter à des gens qui se font ravitailler via leur société ou à ceux qui ont des bateaux... ceux qui n'en peuvent plus et patientent dans les queues... quand tu habites au centre ville, tu peux encore utiliser tes pieds, lol... par contre quand tu habites à la sogara, par exemple, c'est chaud ! Bon, tu as l'essentiel, à savoir le lagon, certes, mais, même si c'est les vacances, force est de constater que ça ne suffit pas pour survivre, lol ! 

A Port Gentil depuis une semaine, il y a pénurie de carburant ! Quel comble pour une ville pétrolière ! Depuis 3 ans maintenant que nous sommes là, on en a vécu pas mal dans le genre : pénurie de carburant, pénurie de gaz, pénurie de farine... ils sont vraiment très forts... On nous avait aussi parlé de pénurie d'eau à une époque, mais on n'a pas connu ça (et je dis tant mieux, lol) ! En ce moment donc, toutes les stations essence sont presque tout le temps fermées... et quand quelques rares ouvrent, c'est bref, ça se rue, et si tu as la chance de passer, tu es rationné... bref, pas cool ! Il y a globalement moins de voitures dans les rues, par contre ça bouchonne autour des stations (pourtant fermées, lol)... les voitures font la queue des heures durant (parfois depuis la veille), moteur éteint ! Une usine où bosse un copain ferme momentanément parcequ'ils ne peuvent fonctionner sans carburant... Certains choisissent de laisser leur voiture au garage, mais ça rale parceque ce n'est plus évident de choper des taxis... il faut miser plus, bien entendu... et puis finalement, toute excuse devient bonne pour arriver en retard là où on bosse... bref... le gabon, quoi !

Dimanche 26/10 vers les 8h du mat' l'info tourne par sms de copains en copains : on peut se ravitailler à la nouvelle station pour 5000 fcfa et il n'y a pas trop de queue ! Xavier s'y rend vite vite ! Quatre ou cinq voitures devant lui, c'est pas mal du tout... et top, en s'arrageant un peu (chuuut !), le pompiste a bien voulu lui en mettre pour 10000 fcfa (mais pas plus... faut pas abuser...) ! Ni une ni deux, on fête ça en allant jusqu'au cap again (l'appel de l'océan et des vagues était trop fort, lol) ! Les jours suivant, par contre, on a décidé de se calmer sérieusement... C'était apparemment à nouveau devenu compliqué pour se ravitailler. Et la rumeur de pénurie de carburant pour un mois est revenue en force !

C'était la deuxième semaine des vacances. Il se trouve qu'on avait prévu de s'échapper un peu de Port Gentil pour se promener dans l'arrière pays, en prenant bateau et train... Ca ne pouvait pas tomber mieux... On range la voiture dans le garage. Le seul hic, chaud chaud chaud, c'est qu'à cause des problèmes de carburant, il y eut aussi des perturbations pour les liaisons bateaux entre Port Gentil et Libreville ! Bon, je ne vais pas entrer dans les détails aujourd'hui, mais c'était le gros bazar, et le suspens jusqu'au bout... au final, on a tout de même pu partir quelques jours et c'était très bien  ! Retour sur Pog, fin d'après-midi du samedi 1er novembre. Le taxi man qui nous conduit jusqu'à la maison nous raconte que c'était vraiment dur ces jours ci pour lui ! Le lendemain, dimanche, très tôt, un sms youp-youpiiiiiii-plein-d'essence-fait a bien failli faire voltiger mon tel ! On oublie la grasse mat' du dernier jour des vacances, vite viiiiite on tente aussi notre chance : après 4 stations différentes, on tombe sur la bonne : youp-youpiiiiiiii à notre tour, on a fait le plein de gasoil !!! Pour la rentrée, on peut rouler tranquille... Et pour le dernier jour des vacances : ni une ni deux, on trace au bout du bout de Port Gentil, à Palplanche... les vagues sont là... tous nos copains sufers et leur famille... et même les dauphins ! 

30 novembre 2004

Cesaria Evora en Guyane

Euh ! Encore une blague, il ne se passe jamais rien en Guyane, à part des arbres qui s’écroulent dans la forêt à cause des orpailleurs qui cherchent… Cette semaine, il fallait vraiment être de mauvaise foi pour dire qu’il ne se passait rien en Guyane, car on avait l’embarras du choix ! Il y la fête patronale de Kourou et ses trois soirées de concert, avec comme point d’orgue la venue de Doc Gynéco. Pas la peine d’en parler sur plus de trois lignes car c’était nul : Doc est venu avec un pôte, mais sans musicien ! Résultat : ils chantaient seulement sur la musique enregistrée, service minimum, quoi ! Et le public n’était pas avec eux : quand ils nous annoncent : « Tu es né ici dans la misère et les cris », on s’est regardé ! On a pensés, Doc, va voir le docteur !

Autre festival d’importance, les Transamazoniennes, à l’autre bout de la région à Saint-Laurent du Maroni, dans l’ancien camp de la transportation, le camp des bagnards ! Les brotha et les sista remontent le fleuve avec des provisions pour l’occasion, c’est surtout reggae avec Beenie Man comme guest star pour les spécialistes.

Et bien nous... Nous avons opté pour Cesaria Evora parce que ce n’était pas une blague ! 40 euros la place, il a fallu se faire violence, mais ce n’est pas sûre qu’elle revienne de sitôt en Guyane, alors… ! Nous pensions qu’elle n’allait pas avoir trop de succès ici. Fi ! En arrivant au palais omnisport de Matoury, qui fait office de gymnase et de salle de spectacle, c’était la cohue ! Une colonne humaine compacte commençait à 1km de l’entrée ! Euh ! Nous nous sommes dits, ça c’est pour ceux qui n’ont pas de billet, mais non ! Faire la queue, nous n’aimons pas ça. Alors je propose que nous laissions passer tout le monde avant d’entrer. Heritina la resquilleuse dit non, on se faufile ni vu ni connu avec nos petites tailles et nous nous retrouvons au quatrième rang, juste derrière le président de région, sans majuscule. Oui, places assises, pas possible de céder à l’envie de danser pendant le récital !

Le concert

Le panneau d’affichage du palais indique 21 heures, les musiciens entrent en scène et se lancent dans un chaleureux instrumental qui comble immédiatement l’attente des spectateurs. Il y a une guitare sèche, un violon, un saxo, une batterie et percus, un banjo et une basse. Le groupe s’est réparti sur l’assez grande scène. Puis la diva, vêtue d’une large robe verte, monte sur scène, se déplace lentement vers le centre et les projecteurs s’allument : une clameur s’élève dans la salle, et salue la présence de cette grande personnalité. Elle s’étonne de l’accueil triomphal et attend un peu pour commencer à chanter. Et là, la magie opère aussitôt !… Sa voie chaleureuse rend tout le public langoureux et abandonné. Même le président de région, sans majuscule, a l’air adouci, rendu à sa candeur d’enfant. Fin de la première chanson : le public lance un cri de soulagement, c’est bien elle, c’est Cesaria, quelle joie mélancolique !

La grand-mère capverdienne déroule ses mélodies, pleines d’une allégresse en mode mineur, de saudade, de chuintances d’une mama africaine ayant en bouche le portugais. Elle a vécu, elle a connu des revers, elle a explosé de joie et de douleur, elle le chante, et ça nous fait tressaillir la colonne vertébrale. Cesaria jette un « Que calor ! » entre deux sérénades, elle s’éponge le visage, elle grommelle parfois, mais un sourire n’est pas rare. Le public est subjugué, les musiciens se prennent au jeu et se lancent dans des virtuosités sensitives, spécialement le saxophone et le violon. Au bout d’une heure, la cantatrice nous annonce en portugais qu’elle va faire une pause, elle se dirige vers le fond de la scène, s’assied à la lumière d’un projecteur de clair de lune, allume une cigarette, boit un verre de, écoute ses musiciens entamer un instrumental déchaîné !

Nous avons réussi à la rappeler une fois, mais après trois nouvelles chansons, l’adieu était définitif. Mama Cesaria se dandine vers la sortie de la scène, les lumières se rallument, les musiciens viennent saluer, le charme est rompu, mais c’était un moment fort en émotion.

Retour en pleine lune

Sous l'oeil bienveillant de la lune, nous restons high pendant tout le trajet pour rentrer à Kourou, un peu moins d’une heure, puis atterrissons avec le contrôle de la gendarmerie à l’entrée de la cité spatiale qui filtre les entrées en cette période de fête patronale, pour qu’il n’y ait pas trop de braquages et d’agressions…Nous sommes en règle, car Xav exige la ceinture attachée, depuis ses 90€ de PV le jour de son anniversaire, où le zélé représentant de la loi lui avait lancé un « la loi, c’est la loi » mémorable, pendant que les scooters pétaradaient à fond sans casque, les épaves roulaient à leur barbe sans papier verre sur le pare brise, « et tout le monde est tenu de la respecter », concluait le représentant, « c’est pas de chance pour vous que ça soit aujourd’hui …». Passés le poste de contrôle, nous filons vers notre camionnette préférée, appelée « le grand chef », où les super madras sont une valeur sûre. Retour à la maison pour un dîner tranquille sur la terrasse, rideau.

27 novembre 2004

La rue Salvador Dali (suite et fin)

Quand la douce lueur de l’aube délicatement borde la nuit aveugle, l’océan de rosée des jardins doucement s’évaporent. Des oiseaux venus de tout le pays bruyamment enclenchent le mécanisme du réveil naturel. Il est 6h du mat. Animation latente dans la rue vide. Une pièce enfouie dans quelques maisons est éclairée. Au n°4 le robinet de la douche vient d’être ouvert. On devine les agréables frissons d’un corps qui sort du sommeil. Au n°10, bruit cristallin de pétales de céréales dans un bol. On parle bas pour ne pas réveiller les autres. Le voisin démarre sa voiture. Petit oiseau dans la gueule, le gros matou rouquin traverse rapidement la rue. Foulées énergiques du légionnaire blanc au short moulant vert. Un petit aux yeux encroûtés revient du chinois, pain d’une main, guidon de vélo de l’autre. Sa jeune voisine marche vers le collège qui se situe juste derrière la rue. Rdv à l’angle pour faire le chemin avec les copines de classes. Raïssa du n°25 tarde. Une voix aiguë l’appelle. La rue Dali s’active petit à petit. On entend la maman de Dany crier son nom pour le réveiller. Quelques voitures sortent de leur garage. Après les collégiens, les enfants défilent, plus bruyants. Les plus petits, toujours fiers le sac au dos, marchent aux côtés de leur maman. Ils saluent le haïtien qui traîne sa tondeuse. 9h05, la cloche du collège retentit la récré. Les cris sont étouffés au loin. La rue a retrouvé son calme plat. Même les chats ne sont plus là : déjà l’heure de la sieste pour eux ! Les ombres dansent seules avec le soleil brûlant sur le goudron qui attend impatiemment ses petits rois dribler leur ballon.

3 octobre 2005

Juste au cas où...

Parce qu'on a toujours du temps pour surfer... parceque le hasard et la puissance d'internet peut réserver de drôles de surprises... pour ceux qui ne rient pas facilement... et surtout pour les collègues, élèves ou supérieurs (hum hum) qui tomberaient par hasard sur le blog "intime" de l'habituel hyper sérieux Monsieur XW, la note précédente n'est que pure rigolade !!! Evidemment que les 9 autres heures, il bosse, épluche des dossiers, participe à d'importantes réunions, anime des sites académiques, etc... mais bien sûr, dès qu'il en a le temps, il court à la plage et vous savez la suite .... rrrzzzz

Allez, continuez à bien surfer !!

Publicité
Publicité
Carnet de vadrouilleurs
Publicité
Publicité