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Carnet de vadrouilleurs
4 février 2008

Sous les flamboyants de Tamatave...

Scènes de rue Tamatavienne en décembre/janvier... il n'y a pas photo (même s'il n'y en a jamais eu autant sur Tamatave depuis que cette rubrique du blog existe), ce sont les meilleurs mois pour click clicker notre ville... J'ai l'impression qu'à force, les images deviennent répétitives... mais, nous, on ne se lasse pas ! Dommage que ça ne dure que deux mois !

Honneur au rouge...

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Le chapeau, le pousse-pousse, le sac, les fleurs, le short...

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Rouge... le tee-shirt, le pousse, les fleurs, le gilet...

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Rouge... le vélo, les fleurs, l'écriteau, le pousse...

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Rouge... les fleurs, le bus, le piéton, le pousse...

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Rouge... la moto, le pantacourt, le pousse pousse, le flamboyant...

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Certaines scènes paraissent vraiment éternelles... Sans doute que ces clichés éveilleront une certaine nostalgie à ceux qui sont loin d'ici... on pense bien à vous !

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18 mars 2008

Tit tour de restau tamatavien

Si à Kourou le choix des restaurants était assez limité, dans notre "nouvelle" ville, on n'a que l'embarras des choix...

Les restaurants à "soupe chinoise" (un peu comme les soupes hmongs vietnamiennes en guyane) sont très prisés des tamataviens. En numéro 1 dans la catégorie, je citerai le restau discrètement situé dans une rue déglinguée où il faut ramer en voiture quand il pleut : Longo. On mange dans un brouhaha entre des murs tressés en végétaux, après quelques très très longues heures minutes d'attente parfois ! Mais on peut aussi emporter sa soupe si on emmène une casserole (et faire une bonne petite promenade en attendant de la récupérer) . Les doses sont monstrueuses en quantité et dans la complexité de la garniture... et qu'est-ce que c'est bonnn ! Tellement bon qu'on n'a pas encore eu l'occasion d'oser d'autres restau quand l'envie de soupe nous prenait ! Il y a pourtant une sacré quantité de spécialistes.... Ce qui est assez marrant quand on entre chez Longo en période de vacances ou de longs week-end notamment, c'est cette sensation de ne plus être à Tamatave : les tananariviens en rafollent tellement, qu'ils envahissent le restau !

A part les "soupes chisoises", il y a une infinité de gargoteries et restau gasy à tous les coins de rues quasimment ! Il est clair qu'il nous faudrait peut-être des mois et des mois pour les essayer tous ! On vous parlera juste aujourd'hui d'un petit restau très très populaire au bord de la route de salazamay (après le pont de Tanamakoa) dont je préciserai le nom ultérieurement pour ne pas raconter n'importe quoi ! C'est toujours plein de monde, avec 99% de malgaches, c'est toujours animé, et on y mange de tout, des brochettes et autres tsaky-tsakeries (nems, sambos, katless, boulettes et j'en passe...), aux plats de toutes sortes (fruits de mer, pieuvres, zébus, soupes, etc...). On adore tant pour l'ambiance que pour la bouffe !

Autrement nos préférés : Le Ravinala et La Récréa. Parcequ'on y mange bien. Parceque le carde est vraiment tip top (tables en plein air à l'ombre et face à l'océan). Mais surtout parce que c'est tellement pratique par rapport à bébé : une variété de légumes peut être servie ; on peut s'arranger pour ne pas être à côté d'escaliers (donc on n'a pas à être aux aguets pendant qu'on mange) ; et elle peut jouer autour de nous sans déranger personnes (pieds de tables de chaises et d'humains ne s'entassent pas)... Avec tous ces atouts, ce n'est pas donné à tout le monde, et donc forcément l'ambiance est assez vazaha !

Pour la Récréa, le cadre donne à peu près ça :

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Et pour Le Ravinala, ça donne à peu près ça, avec un tit coup de baignades après le repas (que du bonheur !!!) :

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16 février 2008

Saison des cyclones...

A Tamatave, ces derniers jours, la pluie n'a pas cessé de tomber, le vent de siffler. Deux cyclones ont menacé. Certaines rues sont devenues des tentacules de rivières sans début et sans fin. D'autres, les plus défoncées, possèdent d'énormes poches de lacs noirâtres. Ce qui n'empêche les voitures de circuler, même si les pieds n'ont pas d'autres choix que d'être trempés (dans la voiture !!!).

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Depuis deux jours le ciel bleu se reflète intensément dans les flaques. Il fait beau à nouveau. Un soleil brillant. Une atmosphère limite lourde.

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Mais un autre cyclone est en train de naître, là bas, au milieu de l'océan. Le vent y danse déjà sauvagement, en transe, faisant tourbillonner les vagues rugissantes qui se mêlent se démèlent à la pluie, avec une violence inimaginable. Bientôt les murmures du vent et de la pluie ettoufferont à nouveau tous les bruits de la ville. Cette fois, ce sont des pirogues qu'il faudrait pour circuler, car l'eau risque de gonfler encore plus sur les trottoirs et au milieu des boulevards. Les bruits circulent déjà. Ce cyclone là fonce droit sur la côte est de l'île.

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31 janvier 2008

Tamatave : une ville qui change si vite !!

Celui qui se promène actuellement à Tamatave se doit se poser des questions sérieuses au sujet de la précédente note pourrie si on parle bien du Toamasina, ville de la côte Est de Madagascar... oui, oui oui, il fallait être là en septembre/octobre pour nous croire ! Du temps est passé depuis notre arrivée, et le temps a semble-t-il changé un peu les choses... objectivement, comme subjectivement d'ailleurs !

D'abord la toile de fond : très important !! Ciel bleu, moutonneux, lumineux depuis fin octobre... Le soleil a réchauffé les couleurs de la ville, mais aussi nos coeurs nostalgiques de la Guyane. Les vieux murs gris ont pris du charme. Les arbres ont repoussé et le vert est revenu en quelques semaines à peine. Epatant ! Les flaques ne sont plus. L'atmosphère de la ville est toute autre, même si la vitesse et la densité du flux humain sur certains axes est toujours aussi dérangeante. Durant ces cinq mois qui succédèrent notre arrivée aussi, la ville a subi un remaniement politique important pour un « Tamatave madio et mandroso » : des travaux ont été entamés pour améliorer un certain nombre de rues dans la ville (c'est long, mais c'est entamé, il y a du concret, même si les trous demeurent encore impressionnants !) ; on sent aussi des efforts dans l'hygiène de la ville depuis quelques mois maintenant ; des bènes sont mises à disposition des habitants ; des balayeurs s'activent pour nettoyer les trottoirs (et sans faire semblant !!) ; mieux encore, des jardins sont créés (et entretenus s'il vous plait) pour embellir différents lieux !! En l'espace de 5 mois, l'image de la ville a changé, et avec aussi, probablement, nos regards qui se sont peu à peu habitués !

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4 février 2008

Le pays du mora mora ...

C'est là où un peuple fait écouler le temps tranquille tranquille, ou shanti shanti si vous préférez !

Assis sur le banc d'une gargote. Sur un muret au bord d'une route (le fameux mitaingina tamboho). Par terre sur une natte à l'ombre d'un arbre... Regarder quelque chose peut-être, regarder dans le vide souvent. Pensant à quelque chose peut-être aussi, ou à rien du tout. Remarquer à peine les moustiques qui bourdonnent. Palabrer et palabrer. Siffler des gens dans la rue. Rêvasser face à un paysage pourtant déjà connu par coeur... Attendre, on ne sait trop quoi. Le temps passer peut-être. Ou ne rien attendre du tout. Gouter simplement au temps qui passe.

C'est bien le pays du mora mora ça, comme aiment bien dire les gens qui viennent de pays où tout va vite, et le temps n'a de temps pour rien !

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16 février 2008

Alerte, un cyclone fonce droit chez nous !!!

Ivan est là, plus très loin... complètement enragé ! On sent sa puissance alors qu'il n'est qu'à quelques centaines de kilomètres de Tamatave. Il a déjà fait fuir les oiseaux. Les chiens aboient de folie. Le vent balaye violamment la pluie et le feuillage des arbres... Il atteindra les côtes de l'est malgache demain, dimanche 17 février. Pour l'instant, il fonce droit sur Tamatave. Ivan est comme un bateau de guerre prêt à attaquer l'île rouge avec ses armes non chimiques : c'est un cyclone de force 3. Ca donne en gros comme conséquences sur les sites de météo : "arbres cassés, maisons envolées, inondations..." Les radios en ville grésillent l'alerte. On a fait nos réserves en bougies, en eau, en riz, en petits pots pour bébé, en conserves... On a aidé à renforcer des toits : clous et marteaux sur des tôles rouillées et du bois pourri, renfort avec des sacs de sable. Maintenant, on attend !

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Les cyclones naissent, loin, virevoltent s'approchent menacent s'éloignent, attaquent peut-être aussi. Après avoir tout détruit, ils s'en vont, ne laissant que désastres et amertumes. Ils meurent comme ils sont nés, loin, loin dans l'océan. Et là où ils sont passés, il faut tout reconstruire.

Demain dimanche, les églises vont chanter, le peuple va prier, certains vont croiser les doigts, pas par chez nous ! épargnez-nous ! Il y en a qui ont même déjà commencé à déménager... nous, on attends, toujours, les oreilles scotchées à la radio, les yeux rivés sur le net !

21 février 2008

Chez nous, après le cyclone...

Tout va bien pour nous, comme vous pouvez le remarquer....

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Le cyclone est déjà presque oublié. L'eau et l'électricité sont revenus après 5 jours, c'est à dire depuis hier... la ville n'est plus coupée du monde car la route tana tamatave est de nouveau praticable. Nous mangeons du pain pas trop rassis avec même du beurre pas trop mou dessus ! A la maison, quelqu'un est venu mettre un peu de goudron sur le toit, mais ça fuit toujours un peu, bien qu'il ne pleuve plus... Bref, tout va bien !

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Et pour vous rassurez, chers amis, on ne pense déjà plus qu'à une chose, c'est de partir à l'aventure quelque part...

26 mars 2008

Antsirabé - Fianarantsoa

Nous passons notre première nuit à l'hotel Hasina (un petit hotel choisi au hasard, plutôt bon marché et apparemment très prisé) où nous avons droit à la dernière chambre (ouf ! Ça aurait été la meilleure de devoir, après toute cette route, sillonner la ville à la recherche de lits !!). Le dodo sous les couvertures réchauffe (14° pour les tamataviens, c'est dur ! ) et ça fait plus que du bien de se reposer ! Tout aurait été parfait si... la pauvre titine ne s'était pas faite déchiqueter par des puces ! La chambre est pourtant hyper clean (et les toilettes communes aussi d'ailleurs), mais c'est toujours comme ça : une puce et vingt personnes quelque part, c'est titine la première victime ! Question de sang ? Passons...

Nous prenons le ptit déj « riz ravitoto hena kisoa achard » suivi de « ronono velona café chaussette et mofo gasy » chez Tonton (je traduis pour ceux qui ont l'impression que je leur parle chinois – et je précise au passage que c'est du malgache ! : « riz avec des feuilles de manioc pilées cuites avec de la viande de porc bien gluante de gras, le tout servi avec de l'achard chou carotte oignons bien vinaigré et légèrement pimenté » - oui, oui, au petit déjeuner ! En deuxième partie : « du lait de vache sorti tout droit des mamelles, du café préparé avec des chaussettes, accompagné de sorte de galette-gateau-beignet-pain sucré à base de riz » ) . Quel accueil ! Tantine a surveillé de près l'assiette de xav, qui n'a pas mis un seul bout de gras de côté et qui s'en est même re-servi de son propre chef (c'était trop bon !). Meva est toute contente de son petit déj (la sauvage a pris le plat d'achard à elle seule après que tout le monde s'est servi et elle a tout fini !). Ensuite elle a passé son début de matinée à courir après les chats qu'elle dû un peu traumatiser, et à jouer avec les enfants du quartier.

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Après une petite et fort sympathique balade à cheval au bord du lac d'Andraikiba (commentaires de Meva toute fière pour le restant de la journée : « waouu Tsara can'ssssa » « taing' soavaly meva » = « c'est super les vacances ! Meva a fait du cheval !! » - commentaires dont on aura droit pendant très longtemps...), nous nous perdîmes dans le labyrinthe des ruelles d'Antsirabé, agréable aux flaneries soit dit au passage (nous reviendrons profiter mieux d'Antsirabé et de ses alentours une autre fois, sûr, sûr !). Impossible de trouver la sortie de la ville, entre des étals de carottes à même le sol, et des tas de pousses pousses alignés debout assis roulant de toute part...

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Vers 10 – 11h on se trouve enfin sur la route du sud. On roule plus paisiblement que la veille, sans trop savoir à quel endroit nous nous arrêterions pour la nuit. On espère pousser jusqu'à Ambalavao, 400 kilomètres plus loin, mais ce n'est pas gagné (trop de pauses pipi-photos, un long arrêt déjeuner à Ambositra, et une certaine lassitude s'est un peu installée depuis les quelques 500 kilomètres effectués la veille) ! On verra bien au timing, notre objectif étant de nous poser au plus tard vers 19h pour la préparation de la nuit de Petit Coeur.

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Nous arrivons à Fianarantsoa vers 17 h, et nous prenons la sage décision de nous y arrêter pour la nuit. Nous avons du mal à nous repérer dans la ville toute allongée, toute agitée, toute collinée. Il nous a fallu tourner très longtemps (l'occasion de découvrir en même temps différents quartiers, dont le sympathique centre historique) avant de trouver un petit hotel à notre convenance : Arinofy Hotel. Très bon marché, très simple, propre (même avec les toilettes et douches – chaudes à l'étage - communes), pratique (pas loin de la nationale) (central) (fait restau) (chambres spatieuses), tout en étant dans un cadre tranquille (par contre on entend un peu les chambres voisines) (il n'y avait pas d'autres bébés mais des voisins qui s'entrainaient à en faire !!), perché sur une collinette avec un joli petit jardin et une terrasse en hauteur qui donne une vue sympa sur la ville...

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Encore une nuit bien froide pour nous ! Puces et moustiques ont été au rendez-vous ! Mais c'est surtout un gros rhume que nous sommes plus ou moins tous en train de couver !

1 avril 2008

Aventures sur les pistes du sud malgache

Nous longeons la majestueuse vallée d'Ambalavao sur une très belle route qui serpente le flanc des collines. Nous ne roulons pas vite, pour mieux admirer, mieux respirer, mieux nous imprégner. Plus nous nous enfonçons dans le sud, plus l'atmosphère s'attiédit. La paysage est magnifique. Impossible de résister à la tentation de nous arrêter pour les photos souvenirs...

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A Ambalavao, on apprend que la piste pour aller au camp Catta est pourrie de chez pourrie, depuis le passage du cyclone : même avec notre 4x4 ça passerait limite, avec l'express, c'est inimaginable ! Après mûres réflexions, nous changeons de plan et pénètrons le domaine du massif de l'Andringitra en direction du gîte de l'Angap : « c'est mieux que vers le camp catta, mais c'est quand même chaud ! » nous prévient-on !

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Tout s'en va derrière nous, le bitume, la petite ville, les voitures, ptits hotels ptis restaus, le marché, tout s'efface dans la fumée de l'échappement, dans la poussière rouge soulevée au passage de nos roues. On se dirige vers nulle part, sur les veines rouges de la terre, entre monts et vaux de plaines, de rizières, de broussailles, les courbes et les pics de l'impressionnant massif gris et luisant au soleil, et toujours ces jolis nuages sur fond bleu en arrière plan. On traverse quelques rares villages de brousse, à l'entrée desquels des enfants nous attendent pour les « Saaaliiiit vazahaaaa ! ». Des cochons couinent autour d'eux, des zébus ruminent dans les cours imaginaires. Tout est rougi par la terre, tout est brillant au soleil. Le temps semble s'être arrêté ici. Tout au long de la route, des gens apparaissent et disparaissent, bras levés, « salamééé ! » « ahoanééé ! » « tsarééé ! ». Les yeux sourient aux réponses de xav, s'étonnent au malgache de Titine, et s'écarquillent à la vue de Meva. La piste est très mauvaise, très caillouteuse par endroit, compacte de latérite par ailleurs, et des kilomètres de passages de boues épaisses, gluantes, glissantes avec de dangereux profonds sillons tracés par le passage des charettes ou d'autres voitures, ainsi que d'énormes trous très mal placés... nous devons enclencher la vitesse spéciale 4x4, et nous inquiétons sérieusement pour la petite Express. Terrano avance en éclaireur. Il prend de sacrés coups, mais ça passe sans trop trop de complications. Il faut nous arrêter très souvent, analyser l'état du terrain, faire des choix. L'Express peine, se fait emporter légèrement à gauche légèrement à droite, le moteur ronfle, les roues patinent par moment, le ventre prend des coups, encore plus forts que la terrano, ça « mikasoka » comme on dit ici, mais ça passe toujours ! Pause déjeuner face à un paysage grandiose pour reprendre nos esprits. Des collines peau poussière d'un rouge vif, velouté de broussailles vertes, parfois jaunies par le brulant soleil. Des étages de rizières qui grimpent jusque là où il n'y a plus que pierre, vatolampy, du granit d'où s'écoule vivement un filet d'eau qui semble venir tout droit du ciel profondément bleu.

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Nous mettons plus de trois heures pour arriver à une dizaine de kilomètres du bout du bout. Un musée s'est implanté là, un musée très bien fait sur la région, son peuple, sa culture, un musée qui nous a plus qu'étonné tant dans son implatation, au milieu de nulle part, que dans sa présentation et la richesse de son contenu ! Il y a même des « lunettes » d'observations, quelques brochures et toutes les infos qu'il est bon de savoir sur le coin (sentiers de rando, tarifs, conseils...) ! Vu les ouvertures culturelles à Mada, notamment concernant les musées, celui-ci mérite vraiment plus que des encouragements ! Si peu de gens s'arrêtent là, regrette la guide gardienne des lieux ! Elle nous informe avant de reprendre notre route que le dernier pont quelques kilomètres avant le gîte est sur le point de s'écrouler, et que le 4x4 de l'Angap a préféré rebrousser chemin la veille, et n'est donc pas arrivé au bout ! Sic !!!

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Arrivés au dit pont, tout le monde descend. Il est effectivement très mal en point. On analyse, marche, va, vient, saute, s'allonge, scrute, commente. Des gens surgissent des broussailles, de la piste rouge, nous observent, puis comme nous, marchent, vont, viennent, sautent, s'allongent, scrutent, commentent aussi ! Meva joue dans la poussière rouge avec de nouveaux petits copains. Titine discute avec des femmes sans âge, des mères de tout petits bouts suspendus à leur dos. Les hommes sortent des cordes pour renforcer le pont, et pour accrocher la première voiture. Cette fois, c'est l'express, plus légère, qui va en éclaireuse. On se met tous de l'autre côté, là où la terrano attend son tour, et on croise les doigts. Silence. Le vent souffle. Il fait chaud. Les gens murmurent. Quelqu'un nous rappelle encore que le 4x4 de l'angap a fait demi tour hier ! On hésite un peu. Moteur. Les roues glissent. Les planches claquent. Ca tangue un peu. Ca dure quelques minutes à peine, quelques secondes même peut-être. Et cris de guerre éclat de rire victoire ! C'est passééééé, yaouuuu !!!!!

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Ce n'est qu'en presque fin d'après midi que nous atteignons le gîte. Ca nous laisse tout juste le temps de mijoter notre trip avec un guide, pour commencer une nouvelle aventure dès le lendemain. On a du retard par rapport au programme prévu, et vue l'état de la piste, nous décidons d'annuler l'aller retour à Ambalavao pour le marché au zébu du mercredi ! Dommage, mais bon, c'est pour mieux profiter de l'Andringitra ! Au programme, randonnées avec trois quatre jours de bivouacs dans le parc !

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20 mars 2008

Trip Fianar'. Départ difficile !

Sans avion à prendre, sans taxi brousse à courser, le départ de la maison pour la grande aventure dans le pays betsileho était difficile : sacs à dos jamais prêts, organisation holé hola, coffre de la voiture trop blindé, on avait du mal...

Le départ la nuit du vendredi était évidemment tombé à l'eau, on n'a pu décoller que le samedi vers 9h. On est content de laisser Tamatave et l'ambiance d'après cyclone derrière nous, pour de nouvelles aventures.

Beaucoup de premières pour ce trip : premier long trajet avec notre terrano, premier très long trajet en voiture avec meva qui n'est plus bébé (et qui ne passe donc plus son temps à dormir... déjà que bébé elle ne dormait pas beaucoup !!), première fois seuls sur la route tana tamatave et au delà....

Les parents voyagent avec nous, mais avec l'Express. Ils sont déjà loin quand on quitte Tamatave. On s'est donné rendez vous le soir même à Antsirabé. Ca fait un peu plus de 500 kilomètres au total. Une trotte ! Xav met les turbos.

Au bout de quelques kilomètres à peine, le volant tremble de tout son corps. Ca ne rassure pas du tout et ça remet en question les révisions au garage. Il nous faut ralentir le rythme. Il fait chaud dehors. Très chaud. A l'avant de la voiture, malgré toutes les fenêtres ouvertes, on a l'impression de suffoquer. L'aération, pourtant réglée au froid, souffle chaud et est bloqué au maximum ! Le fourneau !!! Titine a vraiment du mal à supporter ! Mais impossible de faire quoi que ce soit. Elle s'installe derrière avec Meva, la tête en bouillon ! Mauvais souvenir de cette première étape du voyage.

Tout l'air qui pénètre le véhicule par les fenêtres s'engouffrent à l'arrière. Ca fait du bien. La route est bonne. Meva est contente. On se demande bien ce qui pourrait encore nous arriver après tout ça Xav doit supporter les vibrations et le chauffage pendant tout le voyage ! Le paysage défile. Du vert. De la forêt. Des collines. Ca grimpe. Ca tourne. Ca grimpe encore. Meva s'est endormie. Nous roulons vite. Les toits en falafa sont remplacés peu à peu avec des toits de paille. Et les murs à base végétal typiquement côtier disparaissent peu à peu au profit de murs de boue rouge durcie par l'air et le soleil. On pénètre ainsi peu à peu dans les hauts plateaux. La température baisse, et dégringole très rapidement en s'éloignant de Tana. On a l'impression de changer de pays. Le paysage. L'architecture. Les gens. La couleur des peaux. Les cheveux. Le vestimentaire. On a d'ailleurs dû sortir chaussettes, pantalons et pulls ! Arrivée à Antsirabé vers 19h. On a froid. On se perd un peu. On est crevé. Après Tana, Meva a un peu ralé. Chapeau tout de même : deux arrêts au total depuis le départ. Une bonne douche, un bib' de soupe au lait pour le diner de tit coeur et hop, au dodo ! Pour les parents vraiment trop fatigués pour sortir, ça sera baguette rassi au foie gras acheté en chemin + le reste des sandwich du voyage !!!

A suivre...

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16 janvier 2008

Trop de tasse de mer ?

Après avoir passé une journée à faire les fous à Foulpointe (plus de 3 h sans déscotcher de la mer, du soleil, du sable... ), Meva a été malade. Trop de tasse de mer ? Ou bien cétait les langoustes grillées chipées dans nos assiettes ??

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Le soir même, elle a innondé de gerbe son lit, sa maman, le lit des parents, sa chambre, notre chambre, à plusieurs reprises et en quantité impressionnante ! Entre minuit et 5h du matin, on s'est pris trois douches !!! Au réveil, les yeux gonflés de fatigue, on court à la pharmacie, une dose de motilium et plus rien ! Jusqu'au lendemain, où cette fois c'est une diarrhée monstrueuse qu'elle nous fait ! Ca va durer toute la semaine ! L'occasion de sortir notre réserve de smecta... Au bout de deux trois jours, on court à la pharmacie pour compléter ce qu'on a. « ...Pas de fièvre, non ! Toujours joueuse, oui !... » Chez nous, on se rend compte que les médocs n'ont pas de notices !!! Malgré les instructions, on se méfie. Consultation sur internet blablabli blablabla. On laisse tomber. Meva a toujours la pêche mais se plaint souvent d'avoir « rary kibo ! » = marary kibo (mal au ventre !!). On décide d'aller voir une autre pharmacie qui nous file d'autres médocs... on fait gaffe à la notice cette fois, et une fois chez nous, on se rend compte que les compositions sont les mêmes que les médocs de la première pharmacie. C'est tout plein d'antibiotiques et ça ne nous rassure pas du tout. Xav décide d'appeler le médecin (on est au 4ème jour de défection d'eau marron). Manque de pot, elle n'est pas à Tamatave, mais elle veut bien nous écouter... « voilà docteur ... » on a à peine fini d'énoncer les noms bizarroïdes sur les boites conseillées par les pharmaciens, qu'elle dit « ouuulaaaa ! stop ! Arrêtez toute de suite ! Vous allez déchiqueter votre fille ! Ne prenez que le smecta, c'est largement suffisant ! Si dans deux trois jours ça ne va toujours pas, consultez ! »

Le lendemain, ça allait déjà mieux ! Ouf ! Le régime «  riz carotte banane chocolat lait spécial » a fait effet ! Petit Coeur est toujours aussi dynamique, elle a retrouvé son appétit, mais ce qui est bizzarre c'est que depuis, elle n'aime plus les compotes et les refuse catégoriquement !

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(16 mars)

19 avril 2008

Autour de Fianarantsoa

Après l'étape Andringitra, nous reprenons la route pour une nouvelle étape cette fois-ci péri-Fianaroise.

La piste pour rejoindre Ambalavao s'était asséchée. Retour sans la moindre difficulté, même pour l'Express ! Epatant par rapport aux aventures qu'on a eues à l'aller ! Nous prenons en stop un instit' du coin, qui nous parle de sa classe de 86 élèves, du bout de terre qu'il cultive pour lui permettre de survivre et compléter son salaire minable, et de tout un tas d'autres choses. L'odeur de rhum qui se dégageait de tout son être faisait tourbillonner la conversation.

Après une pause déjeuner à Ambalavao, nous visitons la plus célèbre fabrique manuelle de papier Antaimoro du pays.

» Click click zoom pour en savoir plus sur ce superbe papier »

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Meva a adoré (mais pas pour les mêmes raisons que nous !!)...

Puis... on the road again ... après un archi plein d'essence pour tout le monde (fahy, fahy, fahy). La RN7 est toujours aussi belle ! Nous ne nous arrêtons pas à Fianar' même, mais à Sahambavy, au coeur des champs de thé malgache ! Incontournable étape pour la fibre britannique de xav, grand buveur de thé devant l'éternel !!! La chance veut qu'un des oncles de Titine joue un rôle très important dans cette plantation, et la petite famille va bénificier d'une visite privilégiée de l'usine, de divers promenades dans les collinettes alentoures, de dégustations, et même de la participation aux récoltes du thé ! Très agréable séjour qui nous rappellera vaguement nos fabuleuses déambulations dans les montagnes de thé dans le sud de l'Inde...

Après avoir traversé les nombreuses barrières qui interdisent l'accès au commun des mortels, en prononçant le sésame du nom de l'oncle à tous les cerbères qui se hâtent aussitôt de lever les barrages, toute l'équipe de direction nous accueille aimablement et nous sommes conduits au logement de fonction des gens importants, agréable villa fleurie sise dans les plantations, d'où nous jouissons d'une vue évidemment imprenable. Plus de 300 hectares de thé sont plantés autour !

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Dans la cour, une sorte de mirador suplombe les plantations, l'usine et le lac. Nous ne résistons pas à nous jucher là haut ! Magnifique. Les rangées de théier donnent une impression d'harmonie et d'ordre. La route cabossée qui mène à Sahambavy ne laisse pas présager un soin aussi méticuleux dans les champs.

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» Click click zoom pour en savoir plus sur le thé de sahambavy »

En fin d'après midi, nous partons à la découverte du fameux lac. C'est calme, c'est joli, mais pour ceux qui ne vont pas à l'hotel du lac, il n'y a pas grand intérêt, tout est privatisé. Nous concernant, nous y avons bu un verre, et profité pour nous promener dans les parages... original coloré naturel artificiel kitch, tout ça à la fois !

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La lumière du soleil couchant était splendide sur le lac, derrière un ciel orageux. L'endroit mériterait une plus longue halte pour l'apprécier pleinement !

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25 avril 2008

Ranomafana

Lundi. Nous entamons la deuxième semaine de nos vacances. Le lendemain d'après Soatanana, nous quittions Sahambavy sous un énorme rideau de pluie qui ne laissait espérer aucun éclairci de la journée ! C'est moins dur de quitter un endroit que l'on a apprécié dans ces conditions. Direction Ranomafana. La route est belle, super goudronnée, avec des panneaux partout ! Un endroit digne touristiquement, si (il ne peut pas ne pas avoir de si... à mada !!) s'ils n'avaient pas laissé les tonnes d'arbres à moitié coupés par le cyclone sur la route ! Impressionnant pour une quinzaine de jours après la catastrophe !

Changement de décor. Ici, les collines sont protégées, elles n'ont pas été dénudées pour du charbon, elles ne sont pas devenues rizières. Cette belle route, donc, nous entraine à travers une forêt dense, dans un voyage puisant au fond de nos sens, nos sentiments les plus forts évoquant nos 7 ans de vie en amazonie, ramenant à des souvenirs doux et sauvages à la fois... Cela faisait longtemps que nous n'avons pas été confrontés à une toile de verdure aussi épaisse. La pluie, le gris, le léger coton de nuage ou de brouillard accroché à la cime des arbres humides verts et sombres, tout le décor nous a fait sombrer dans une profonde mélancolie, non pas triste, mais rêveuse, avec quelque chose de positif même... parce que même si on a quitté le poumon de la terre, même si nous sommes loin des temples aux troncs et racines gothiques de la jungle amazonienne, mada a aussi sa toute fragile part de forêt impénétrable, outre la beauté de tout ce qu'on a pu voir jusque là, beauté humaine beauté des lieux !

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La perspective de passer une journée farniente dans des eaux chaudes naturelles au milieu de ce décor après trois jours de randonnée bivouac (on en veut encore après nos soixantaines de kilomètres dans l'andringitra !!) au coeur d'une forêt tropicale typique de la côte est malgache était excitante... Malheureusement, à notre arrivée au village de Ranomafana, nous apprenons auprès de villageois que le parc est fermé : le pont qui mène aux thermes est cassé, et les sentiers de rando impraticables !!!

Sic !

Un endroit digne touristiquement - doublement si - s'il y avait des panneaux informant la fermeture momentanée du parc (et pourtant on en a vu des panneaux, mais aucun pour ça...) !! Heureusement que la route en valait le détour. Avec en plus pour nous, le spectacle de la pluie qui balaye tout sur son passage, et le sang de la latérite rouge de l'île qui coule comme un torrent sur le goudron noir et lisse.

Milieu d'après-midi, retour sur la RN7, direction Ambositra, toujours sous la pluie... Une fois de plus, c'est moins dur de quitter un endroit que l'on a commencé à apprécier dans ces conditions.   

29 avril 2008

Tamatave change à une vitesse !!!

A Tamatave en ce moment, on ne parle que de deux choses :

1) le nouveau supermarché shoprite, le même que l'ancien mais qui a doublé en surface et en produits proposés, avec des prix imbattables défiant désormais l'ex unique supermarché de la ville, Score (pour ceux qui connaissent) ! On y a fait un tour une fois par curiosité et franchement, ça se confirme, il y a vraiment de tout maintenant dans notre chère ville, comme dans n'importe quelle grande ville du monde (petit clin d'oeil à ceux qui pensent qu'on vit ici encore dans des grottes) ! Impressionnant par rapport à il y a 10 ans ! Maintenant donc à Tamatave, on a sérieusement deux supermarchés... et on parle déjà d'un troisième en construction du côté du bazary kely... houuuuu laaaaa ! Ça change je vous dis !!!

2) les rues de la ville... par où commencer ? J'ai vaguement évoqué il y a quelques mois de cela l'existence de gros chantiers de travaux dans les rues de la ville, pour un tamatave mazava madio mandroso... j'avais attendu d'avoir plusieurs photos à l'appui avant d'en parler plus sérieusement, mais je me suis faite avoir... les évènements sont allés beaucoup plus vite que je ne l'aurais imaginé ! Alors que je n'ai pu photographier que quelques rares rues en cours de répararions, depuis,

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maintenant, il y en a plein plein plein qui sont devenues belles goudronnées lisses sans la moindre trace d'un seul trou, si infime soit-il (incroyable mais vrai) !!! Et il y en a plein plein plein de nouvelles autres qui sont en cours de destructions totales pour une reconstruction à neuve (j'en reparlerai dans d'autres posts, en espérant ne pas "être à la bourre") ...

Pour les routes achevées, tanambao V, bazar kely, ankihiriry, etc..., fini les zigzags et les secousses... Ca change complètement l'image de Tamatave (qu'est-ce que ça va être d'ici quelques mois quand « tout » sera fait ?!!). Les roues crissent et tournent rapidement dans une ligne infiniment droite. On aurait dit des boulevards européens... à la gigantesque différence près (pour la petite touche d'exotisme par rapport aux boulevards européens) qu'à Tamatave il y a des pousses et des cyclo pousses par centaine peut-être par milliers, que ce sont les rois des rues et que la majorité ne connaissent pas le code de la route... ils tracent n'importe comment et coupent dans tous les sens (en roulant même dans les sens interdits). Sur les nouvelles rues notamment, il arrive très souvent de les voir alignés sur quatre voies (pour dire comment ça s'est élargi), à force de se dépasser (pour dire à quel point ça roule merveilleusement)... et quand les vélos et scooters entrent en scène(deuxième position dans la hiérarchie royale des rues tamataviennes), ils tracent à fond en zigzagant entre les pousses (ça roule je vous dis !)... résultat des comptes, ça bloque encore plus les voitures et ça crée des embouteillages monstres (à la tamatavienne hein !) à certaines heures.... la folie ! Bon, et puis tout ça crée encore plus d'accidents (car ça va beaucoup plus vite et les gens perdent un peu leur raison), et certains finissent par se plaindre de ces jolis boulevards plus qu'autre chose (c'était mieux les anciennes rues destroyes d'après guerre !!!) ...

Bref que de newsotés qui font balawasser ! En tout cas, pour ceux qui n'ont pas été à Tamatave depuis quelques mois, ça va révolutionner grave... préparez vos yeux et votre mental !   

7 avril 2008

Le campement

Au coeur du massif, dans une magnifique vallée où la nature règne paisiblement, au bord d'une rivière qui change d'aspect au gré de l'humeur du ciel, sur un espace aménagé simplement, nous avons installé notre tente. L'endroit est tellement splendide que nous avons décidé de ne pas changer de campement la deuxième nuit, comme programmé au départ. Ca nous permettrait de nous poser un peu, surtout bébé et les grands parents un peu flagada de la rando de la veille. D'ailleurs, ils abandonnent l'ascension du pic bobi prévu le deuxième jour, pour une journée de farniente et de baignade. Xav et moi même hésitons beaucoup. Nos jambes étaient pas mal en compote et la tentation était si grande... pourquoi ne pas passer une journée tranquille au campement comme les autres, avec tout ce qu'on a déjà pu vivre et voir depuis le départ ?!!

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Il y a un coin toilette, légèrement à l'écart. Et une cuisine, toit de pailles, murs de pierres entassées dont la partie intérieure a été noircie par la fumée du kitay (feu de bois) constamment allumé le matin et le soir, pour réchauffer et pour cuire. Nous y avons passé énormément de temps, à discuter avec le guide, du mystique de ces lieux, de son histoire, de ses légendes, sur fond de chant des porteurs. Magique....

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8 avril 2008

Escalader le pic Bobi

Pourquoi ne pas passer une journée tranquille au campement comme les autres, avec tout ce qu'on a déjà pu vivre et voir depuis le départ ?!!

Bah non ! On est peut-être un peu fou sur les bords.... L'appel du défi a été plus fort ! Le pic Bobi, c'est tout de même le sommet le plus haut de mada accessible !!! On ne sera peut-être pas deux fois là, ça serait vraiment bête de rater ça ! On prend notre courage à deux mains (et deux pieds), et zouuu ! On décide de se lancer trois heures après l'horaire fixée par le guide (« départ à 5h si vous êtes décidés » nous dit-il la veille.... c'est que la veille, on hésitait encore beaucoup ! Et même au réveil à 6h, on hésitait encore beaucoup.... ce n'est que vers 9h que : « heuuu, c'est pas trop tard, on peut encore y aller ?? »...)

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Le rythme de départ est très soutenu. Nous sentons les 8h de marche de la veille dans nos jambes, mais nous sommes volontaires. Sans Meva dans le dos, c'est tout de même beaucoup plus cool pour titine ! Quand on pense que c'est la première fois qu'on la laisse toute une journée ! Le paysage est toujours aussi beau. C'est le far west. Le grand silence !

On traverse d'abord le plateau, la plaine, ses fleurs à perte de vue, et ses rivières aux chants éternels. Pas de pont, il faut passer à gué. Le courant et la fraîcheur de l'eau ravigore, il faut tout de même faire attention aux rochers glissant et aux trous qui s'y cachent ! Mais ce n'est que partie de plaisir ! Après viennent les choses sérieuses.

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Première étape difficile : « marcher, monter, grimper, escalader » pour se retrouver là haut, au dessus de l'énorme rocher à tâches orangées sur la photo en haut à droite ! Petit problème d'hypoglycémie pour xav qui peine grave ! Les pierres où mettre les pieds sont parfois énormes, à tel point qu'il faut se servir des mains... L'objectif semble loin, trop loin, ça fait très très haut, et il fait très très chaud ! On avance chacun à son rythme. Titine a de l'entrain, elle fonce car elle sait que pour elle, ça sera vers la fin que ça va être dur ! Xav doit s'arrêter très souvent. Dans ses moments de faiblesses, il s'était même demandé s'il n'allait pas finir par abandonner à un moment ou à un autre...

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Heureusement que c'est beau ! Nos efforts méritent au moins ça !

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Il faut le dire, ce n'est pas une simple promenade de dimanche ! C'est du sport ! Et on se l'est répété plusieurs fois au moment de l'ascension, il faut vouloir aussi souffrir un peu (voire beaucoup vu les 8 h de marche de la veille)... Heureusement que les grands parents ne sont pas venus ! Heureusement que Meva est restée là bas ! Il faut énormément d'endurance, un coeur en très bonne santé, des jambes et des genoux solides et habitués à ce type d'effort, et aimer les défis !

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Après deux heures de montée interminable, la première étape difficile est passée : on est bel et bien sur un niveau au dessus de l'énorme rocher à tâches orangées. Inimaginable quand on regarde la photo concernée, mais tout là haut, il y a un plateau gris de rocailles, vert d'étranges moumoutes et coloré de plantes endémiques de toutes sortes.... Le faux plat permet à nos pauvres coeurs et jambes et genoux et esprits de souffler un peu... puis brusquement, surgit la bête tant attendue ! Le pic Bobi ! Photo au dessus à droite.

La deuxième étape s'avère très très très difficile ! A nouveau, il faut "marcher, monter, grimper, mais surtout escalader". On a même dû ramper parfois, tellement c'était pentu raide mortel et tout ce que vous ne pouvez imaginer...

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Xav a repris des forces, de l'entrain. Il met les turbos dans ses jambes. Cette fois, c'est Titine qui peine grave. A la vue du pic, elle n'en croit pas ses yeux qu'il y a encore tout ça à faire, et plus elle avance, moins elle y croit ! Tous les efforts de la veille, les 11 kg de Meva sur son dos, les 8h de marche (en montée aussi ceci dit au passage), la première étape de l'ascension surmontée mais difficile, tous ces efforts résonnent dans ses jambes ses genoux son coeur à chaque inspiration à chaque expiration. elle parle même d'attendre les hommes au retour, et elle ne trouve plus rien d'autres que d'éclater de rire !

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Et pis finalement, on ne sait pas comment, on a atteind le bout ! Imarivolanitra, tout près du ciel ! Pas de pluie, beaucoup de nuages, mais un décor épousttoufflant et surtout un défi relevé ! On laisse bien évidemment notre trace dans le livre d'or métallique cadenassé. On déjeune notre sadine au pain rassis. Quelques clichés souvenirs. Et c'est parti pour la descente !

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Une descente en folie ! On est tellement fiers qu'on se met à courir sur les rochers où les vues sont quasimment à la verticale et plus que vertigineuses... On court, on court, on crie la liberté, la beauté des lieux... on ne ralentit qu'au niveau du plateau, complètement essoufflés. Il crachine. Ca fait du bien. Mais tous les maux nous montent au corps. Xav supporte. Titine a de plus en plus mal. Ses genoux rouillent, ralent, tremblotent un peu. Elle commence à boiter. Elle peine à avancer. Ce n'est pourtant qu'une descente. Mais ça paraissait encore plus long que la montée ! Interminable !   

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Arrivée au campement 6h environ après le départ ! Et n'imaginez pas... il n'a pas fallu porter Titine, qui a même eu encore des forces pour prendre dans ses bras sa tite coquinette pleine de vie qui lui a tant manquée !! 

30 mai 2008

Fin d'après-midi d'hiver sous les tropiques...

Une brume légère voilait le port de la ville éclairé par une luminosité fantomatique. Le ciel d'un gris profondément sombre commençait à éteindre la visibilité. Aucune étoile ne brillait en échange. Il n'était que 17 heures 30. La plage était étrangement déserte. Habituellement à cette heure, les cris des pêcheurs attiraient une multitude de curieux. Aujourdhui et depuis quelques jours, tout est silencieux sur cette plage. Il n'y a que ce vent, un souffle qui fait frissonner la surface agitée de l'océan, un souffle qui fait frissonner nos peaux hérissées. Un nuage de sable balaye à ras le sol nos pieds et picote aux jambes. Xav et Titine se blotissent pour se réchauffer un peu, tandis que leur petite merveille court après des bouts de polistyrènes déchets soufflés par le vent. Un rideau de pluie dansait au milieu de l'océan. On entendait sa musique de très loin. La masse informe avançait à grande vitesse vers l'île. Les premières gouttes nous sont tombées dessus très rapidement. Une vague de silhouettes humaines tournent le dos à la mer, courent précipitamment et s'enfoncent dans le noir de la ville où aucun éclairage public n'est encore allumé. C'est la je ne sais quellième averse de la journée. Il fait bien meilleur dans la voiture. 18° sur le thermomètre, soit 10° de moins que les mois préciédent. On a du mal à s'y faire ! Le bruit des gouttes de pluie sur la carosserie est assourdissant. Dans le sillon des phares les gouttelettes scintillent par milliers. Xav actionne la vitesse 4x4, et nous roulons sur la plage en plein centre, tout au bord de la mer dans la presque nuit sous une pluie battante. Ambiance quelque peu surréaliste ! Il n'y avait personne. Dans notre vaisseau ambulant nos rires résonnaient ! Le port flotte dans le flou entre la mer et l'averse, dans une lumière encore plus pâle. On remonte vers le quartier musulman. Meva imite le chant du muezzin. C'est l'appel des 18 heures, qui est devenu pour nous l'heure du tsaky tsaky.

Sur le trottoir d'une ruelle sombre et inondée, une bache a été tendue à l'improviste entre quelques piquets de bois. "Mandrosoa ooo..." nous invite-t-on ! Il nous faut nous baisser pour pénétrer dans un miniscule espace sombre aux sensations saisissantes. Il y a d'abord ce groupe de gens attrouppés autour d'une table quelque peu bringueballante. L'odeur des sueurs, des parfums mélangés, de l'humidité de la bache dont il est facile de deviner les oréoles abstraites des moisissures sur la toile, l'odeur de la pluie, des beignets salés sucrés mêlés... L'atmosphère enfumée picote aux yeux. Les braises du charbon éteincellent sous les brochettes. Il faut se serrer pour s'asseoir sur les bancs. Seules deux bougies éclairent le tout. Les ombres dansent langoureusement avec les parties éclairées . Il se dégage de cette scène toute simple  quelque chose de vraiment paisible. D'intime peut-être. Les uns et les autres parlent tout bas. On rit. On se regarde. On se sert de quelques catless, de quelques pétisses sous le regard attentif de la grosse mama patronne. Elle compte. Jette les assiettes en plastique sales dans des seaux. Surveille la bonne qui s'active au coin du fatapera. Le fracas de la pluie sur la bache ettouffe même le bruit du scooter qui passe en éclaboussant. Seul ses phares nous renvoie au contexte de la rue. Le rideau de pluie nous fait tout oublier. Puis vinrent nos maskita, avec de l'achard papaye (20 brochettes pour cette fois !). Nous dégustons en silence. Contents d'être là. Contents de la pluie. Contents de la vie.

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12 avril 2008

Retour vers le gite

Après un début de matinée tranquille à savourer les derniers instants de bonheur du bivouac au coeur du massif de l'Andringitra, nous remballons nos affaires avec un léger pincement au coeur et quittons les lieux en silence. Comme à l'aller, nous reprenons chacun nos paquets, xav le sac d'eau et de picnic, dadabé le sac de change et les affaires de bébé, et Titine, son adorable paquet humain de Meva et ses 11 kg ! Tout le groupe est courbaturé. Cette dernière étape n'est objectivement pas la plus difficile (de très loin d'ailleurs), mais vu tout ce qu'on a fait depuis quelques jours, c'était tout comme.

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La plus grande partie de la marche se déroulait dans une espèce de forêt qui à côté de la jungle amazonnienne fait plutôt "sous bois". Ca sent les feuilles moisies, l'humidité, ça ressemble à un corridor de vert tacheté de lumières. Ca change des jours précédents. Le sentier est étroit, la boue très épaisse très gluante très glissante. Sur plusieurs kilomètres, de l'eau s'écoule comme un petit ruisseau sur tout le chemin. La pente est raide. Deux d'entre nous ont chuté. Pour Titine, cette ultime randonnée est une torture presque, vu l'état de ses genoux qui ne s'est pas amélioré depuis la veille. Mais elle avance vaillamment, à l'aide de batons, en boitant... Ce qui n'empêche pas Meva de siester ! 

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Nous avons laissé tomber le circuit en boucle au pied des chutes d'eau, mais la randonnée du retour était largement suffisante ! Paysages toujours aussi beaux, vues magnifiques sur les cascades, rencontres impressionnantes. En environ trois heures nous avons atteint les premiers villages.

Et là, surprise !

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Au milieu de nulle part, un marché en plein air s'est installé. Il y avait foule. Foule de couleurs. Foule de broussards. Des gens venus de villages paumés de chez paumés. La rencontre fait choc ! Les yeux s'écarquillent de partout en nous voyant. On chuchote. On sourit. Nous sommes comme un spectacle vivant ! Notre arrivée coïncide en sus avec la sortie de l'unique école dans le secteur. Des enfants ont fui au passage de Xavier. D'autres se sont attrouppés autour de Meva, toute contente de l'agitation ! Ils ont été très fiers de faire des photos. Les salutations avec les villageois sont interminables. Les femmes sont troublées par Titine. Elles l'ont vu porter bébé au dos. Elles sont épatées de son malgache. Elles sont contentes de discuter. L'émotion est réciproque.

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Nous nous attardons longuement, profitant de ce petit marché dans l'Andringitra. Pour un bain de foule. Bain d'ambiance. Nous profitons pour acheter du magnoc pour le petit déjeuner du lendemain.

Et nous reprenons notre route vers le gite, où l'on arrive complètement crevés, très contents, rassasiés des yeux, affamés du ventre !!!!! on réalise au passage que durant ces trois denriers jours, nous avons effectué une bonne soixantaine de kilomètres... ça use... ça use...

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Le reste de la journée se passe tranquille. On défile pour discuter avec nous. Les enfants ont longtemps joué avec Meva. On lui a même permi de piquer des cahiers d'école !! En échange, certains ont dessiné dans son cahier à elle ! Ils ont chanté, des zébus sont passés et le soleil s'est couché avec toutes ses palettes de rose pour notre dernier jour sur place.

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2 avril 2008

Papy et mamie gateaux....

Alors avec papy, meva est devenue passionnée du bricolage... elle passe son temps à trifouiller son vélo, à imiter le bruit du marteau quand elle voit un clou, à essayer de dévisser des vis avec des stylos des clés ou le tourne vis quand elle tombe dessus, et à celle qui s'y connait quand on ouvre le capot de la voiture ("ity ann mmmm... schlelele....") (ne cherchez pas, elle invente !)... Bien évidemment, elle a en bagage tout un stock de vocabulaire du style "matôôô" (marteau), "a'nnka" (fantsika = clou), "scie", et pour le moteur de la voiture c'est "nono 'bil'a" (nono an'i automobila = les seins de la voiture !) ... Meva fait un énorme cinéma avec son papy, un jour c'est copain copain calin calin, et vas-y qu'elle se met sur ses genoux en demandant de jouer avec elle, et vas-y que je te tire le "bava-an'papy" (volombavan'i papi = la barbe à papi), et vas-y qu'elle demande à faire "douuuu papy!" (c'est un jeu à eux seuls : ils se cognent le front gentiment !), et vas-y que je joue à "kakerrrrna tako'ka papy" (se mordre les joues)... un autre jour c'est : non pas de bisou, non pas de bonjour, non non non, on se connait ?!!

Avec mamy, c'est un peu de cinéma de temps en temps (surtout quand mamy dit non au doudou dans le nez) mais c'est beaucoup pour taquiner ! Mamy elle a un sac magique, une véritable caverne d'alibaba... il y a toujours tout, toujours plein de choses intéressantes ! Des stylos, des carnets, des mouchoirs, des mofo gasy, des marteaux (heuu, non je ne suis pas sûre !).... bref, tout ce qu'elle demande, mamy le dégote... dans son sac !

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Tout ce qu'ils ne feront pas pour elle !!!!

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26 avril 2008

Tissage de soie sauvage, du cocon au lamba mena...

Point de départ : de simples cocons... il faut en ramasser des milliers et des milliers !

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On les pique par dizaine pour former des boulettes qu'il faut ensuite mettre à cuire des heures et des heures.

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On rince et on met à sécher en plusieurs fois, alternativement .   

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Puis on éffiloche avec différents outils bricolés manuellement avec des bouts de bois et quelques clous. Selon le type de fil désiré (fin, sauvage épais...), on s'arrête à telle ou telle étape de l'effilochement.

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Après quoi on passe à la teinture (à base d'éléments naturels évidemment : terre, caillou, bois, feuilles, graines...) et au tissage (là encore avec un appareil artisanal fabriqué par eux-même).

Le résultat : des lamba landy, des lamba fitafy, de précieux lamba mena qui servent de linceuls pour les ancêtres, et des écharpes de différentes tailles pour les touristes. Une merveille pour titine qui collectionne ce type de tissu depuis l'inde, la bolivie, le mexique ou le guatémala !!! Les choix ont été difficiles !

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5 avril 2008

Passion des fleurs...

Ce n'est pas nouveau, ça ne fait que se confirmer... Meva adore les fleurs... elle prend très au sérieux son rôle quand il s'agit d'arroser ou de faire un trou pour planter quelque chose ! Concernant les fleurs même, en ce moment c'est la mode de l'exploration olfactive... "mmmm manitraaaa" (= mmm ça sent bon !) "andraso oheeee... mmmmm tsisy fofo'a, ratsy !" (attends un peu - insistant sur une autre fleur - mais ça ne sent rien ! C'est nul !)

Ce qui est génial, c'est qu'elle a très très bien intégré (depuis ses dix mois, on lui répète toujours ça !) qu'elle peut sentir toucher observer les fleurs qui sont encore sur leurs branches, mais qu'il ne faut pas les cueillir... du coup, elle ne prend que celles qui sont par terre ! Respect, yes ! Bravo choupette !

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27 mars 2008

Une vraie fifille !

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A part son caractère un peu sauvageonne et cascadeuse bricoleuse, Meva a aussi son côté très très très fille ! Elle pique (déjà à son âge - 20 mois !) les fringues de maman, se met devant la glace et fait la pose ! Qui a osé dire que les enfants ne sont que les reflets de leur parent ?? Ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas du tout mon genre de passer des heures devant la glace à essayer me pouponner ou essayer des tonnes de fringues.... ben meva, elle est comme ça ! L'autre jour, elle a réussi à attrapper quelques vêtements de son placard (il n'y a pas de porte, et c'est légèrement en hauteur), elle s'est installée tranquille da la cuisine pour faire ses essais !

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Et pour dire à quel point mamzelle coquinette est coquette et a un petit caractère déterminé à affirmer sa féminité, à 20 mois, elle exige de porter telle jupe plutot que telle autre (elle regarde avec moi dans on placard avant de s'habiller), et elle m'a même sorti un jour "avela aloha ny shôôôrta maman, zipou noho tiana i meva !" (on va laisser le short maman, c'est la jupe que meva aime!) ....

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29 mars 2008

Nos promenades...

Très précieux moments en famille qu'on partage au quotidien avec notre Tit Coeur. Au retour du boulot de papoun', on prend le gouter et zouuuu, on file à la plage. S'il fait encore bien chaud, c'est plouf à la mer ! S'il fait un peu tard, on marche jusqu'au soleil couchant, et joue à tout jeux possible dans le sable... Que du bonheur !      

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1 avril 2008

Les blagues de Meva à 20 mois

Bon, elle ne connait pas encore le poisson d'avril hein, je vous rassure ! Mais elle est une grosse blagueuse quand même !Son plus gros trip depuis quelques mois, c'est d'accuser son papoun' de boubouteur (à vous de deviner).... Elle sent une odeur proche d'un renvoi de gaz humain, elle crie aussitôt à tous les toits "hoooo boubou dada !!"... elle entend un bruit qui ressemble à ce même renvoi de gaz "hoooo boubou dada !"... que ce soit au marché, au restau, ou n'importe où, même quand c'est elle qui le fait, elle accuse son innocent papoun' (et tout fort en plus) (la honte pour papoun') !!!!!!! Après quoi, elle s'écroule de rire (et moi je ne peux pas m'en empêcher non plus) !

La photo, c'est Meva prise en flagrant délit d'avoir piqué l'objet de toutes ses tentations (les lunettes) sur lequel papoun' dit tout le temps "non non non !" Le pire, c'est qu'elle a tout essayé pour les mettre sur son nez et se mater devant la glace ! J'ai vite volé à prendre la photo, clic clac ! Et après vlam vloum une bonne fessée !! Non, je blague bien sûr ! Pas de fessée chez nous !

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6 avril 2008

Meva et les livres à 20 mois

Elle adore bouquiner ! C'est peut-être ce qu'elle fait (et demande à faire) le plus dans une journée...

Ces temps ci le bouquin qui a le plus de succès pour elle c'est un livre pour petits enfants qui explique tout ce qui se passe quand maman attend un enfant (non non, meva n'attend pas un zandry !!). Elle scrute tout dans le détail ! Et sur la page de l'accouchement, elle commente souvent "maman fffff fffff tany kourou" (le fff fff imite la respiration quand on accouche) "meva ib' maman tany gui'ane" (meva était dans le ventre de maman en guyane) et même "meva 'tita anaty ib' maman" (= dans le ventre de maman, meva faisait des tsongolobatita = des galipettes). Hem heeem !

Pour la petite histoire avant le dodo par contre, elle demande toujours (et pour la sieste et pour le soir) "boky zaza 'atity" (= boky zaza mianatra), un livre qui raconte le déroulement d'une journée d'un enfant, mais son passage préféré, c'est le départ pour l'école, l'aurevoir à maman, l'anecdote du petit qui pleure et de la maîtresse qui réconforte, les occupations à l'école, les petits camarades, la cantine, etc...

Sinon, depuis quelques semaines, on l'a "abonnée" à son premier magazine "Petites histoires pour les tout-petits" (milan jeunesse - dès 18 mois)... elle adooooore et dévoooore grave ! On lui en a acheté 4 d'un coup et là, on suit de près les arrivages (c'est un magazine mensuel).

Partout où elle va, elle a toujours un bouquin entre les mains : en voiture elle lit, au restau en attendant de manger elle feuillette (si elle ne dessine pas), si on doit se rendre dans un bureau il y en a un pas loin... ce qui étonne les gens et la fait passer pour l'intello de service ! Mamamiaaaa ! Et quand elle n'a pas de bouquin, ou quand elle en a marre de feuilleter, Meva se fait parfois comme des répétitions de pièces de théatre toute seule ! Juste en jouant et par mémoire, elle reraconte des situations, des conversations, des descriptions qu'il y avait dans des histoires que je lui ai racontées. Le plus marrant, c'est que j'ai l'impression de m'entendre, tellement elle retrouve avec exactitude mes intonations et mes honomatopées !! Quand les autres se demandent souvent d'où elle sort tout ça, je devine vite quelle partie de quel bouquin elle s'amuse à répèter ! Sacrée ! 

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