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Carnet de vadrouilleurs
12 octobre 2006

Avec ses grands parents

Deux clichés précieux dans les 3 premiers mois de la vie de Meva :

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Du 13 aout au 13 octobre : Meva partage un bout de vie avec sa mamabé.

Du 10 octobre au 10 novembre : Meva partage un bout de vie avec son dadabé.

Trois mois : un âge clé dans le déroulement de sa vie jusque là : sa mamabé s'en va après deux super mois passés ensemble, et son dadabé arrive tout droit de Madagascar pour prolonger le bon temps petite fille / grands parents...

Trois mois : c'est ce qu'au final elle aura été avec ses grands parents, avec seulement deux jours toute la famille réunie (mais ça c'est une autre très longue histoire dont on reparlera peut-être un jour dans une autre rubrique que celle consacrée à Meva !)...   

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17 décembre 2006

Je pose avec une lumière...

Depuis que je m'assieds, on veut tout me faire essayer... l'autre fois c'était sur la chaise de géants, aujourd'hui, c'est par terre ! C'est froid , dur, et pas toujours rassurant, mais bon... je veux bien poser pour mes parents capricieux ! Qu'est-ce que je ne ferai pas pour eux, d'ailleurs !? Quand je pense que j'étais à deux doigts de tomber en faisant le clown !!

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1 janvier 2007

Premiers tours en vélo

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Vers la fin de mes cinq mois, maman me fait découvrir le vélo. Un truc qui me permet d'avoir un angle de vue du délire sur le monde ! Elle m'accroche sur son dos, comme j'adore, et hop, on est parti pour des heures de ballade. Les roues qui tournent tournent tournent m'envoutent. Les cailloux au sol, les batonnets d'herbe, le sable défilent vertigineusement sans s'arrêter. Le vent souffle à travers mes cheveux. Je sens le coeur de maman battre au rythme de l'effort du pédalage. J'aime sa chaleur. La plage est à nous seules. Grandeur et liberté. Parfois maman accélère pour me faire participer au décollage théatral des charognards. Parfois elle s'arrête, juste pour regarder un chien passer. On va beaucoup plus loin que lors de nos promenades à pieds, tout en ayant la possibilité d'apprécier et observer attentivement ce que l'on rencontre et parcourt. En une sortie, on peut faire un peu de plage, un peu de vert, un tour de quartiers divers, avec une halte au coucher du soleil... j'adore, j'adore, j'adore !

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23 juin 2007

Saint-Laurent du Maroni

Nous parlons de la ville en ayant été à plusieurs reprises, mais uniquement de passage, quelques heures, un jour ou un plus ou moins long week-end. Très souvent, c'était pour aller au surinam, d'autres fois, c'était pour une sortie culturelle, ou encore pour accompagner quelqu'un qui découvrait le département, et d'autres rares fois (c'est tellement "loin" !!), c'était pour le fun, histoire de bouger un peu du centre du littoral guyanais. Ici, l'ambiance est toute autre. On peut penser à une ville d'Afrique. Titine songe souvent à Tamatave. Derrière le calme latent du centre (pendant les heures de sieste, c'est à dire très souvent), cetains quartiers regorgent d'animations... Ca papote accroupis à même le sol à l'ombre d'un arbre. Ca mate et siffle des filles sur des murets. Ca crie après des enfants. Vibrations rythmique de la musique du fleuve.

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Et puis on s'éloigne. Villages barbelés aux jardins proprets piscine commune alarmes et barreaux électriques. Des touristes se garent en face de la gendarmerie - rumeur d'insécurité oblige. Chapeaux appareils photos petit futé. Couleurs tropicales. Murs du bagnes. On évoque l'enfer vert. On parle de papillon.

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Le petit paris de saint-Laurent du Maroni... c'est le quartier historique, "touristique", aux ruelles tranquilles où il fait bon flâner. On y emmène toujours les gens de passage en Guyane, profitant de la visite du bagne incontournable dans la ville... On y dégote des bâtiments aux architectures coloniales rénovées, restés bureaux administratifs ou devenus logements de fonction....

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Samedi, c'est le jour du marché officiel. Un marché avec des hmongs, leurs fruits et légumes colorés et parfumés, comme partout en Guyane... un peu partout sur les trottoirs des mamas imposantes ont installé un tas de petites choses venues du Surinam : fripperies, bananes, boissons fluos, manioc... mais à vrai dire, n'importe quand, on trouve tout ce que l'on veut, il suffit de demander, les rabatteurs ne manquent pas...

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La charbonnière : on y voit des yeux tout rouges, des dents en or, des locks des nattes des tresses africaines, des fesses rebondies, des enfants tout nus, très peu de blancs, de l'art tembé sur les façades de maisons en bois anarchiquement disposées... La charbonnière est un quartier qui fait peur à certains et pourtant ça vibre de vie ! Des mauvaises langues racontent que c'est par là qu'on peut retrouver des tas de pièces volées venues de toute la Guyane : il y a des affaires à faire, mais il faut pas avoir froid aux yeux !

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Le Maroni : c'est de là que vont et viennent des tas de clandestins venus de plusieurs pays d'amérique latine ou des caraïbes. Gargottes, bouis bouis, bars, reggae, scooters, herbe, parbo, bamis, brochettes... Ca grouille, ça patrouille, ça trafique en tout genre... il y a toujours quelque chose à voir, ne serait-ce que le spectacle du coucher du soleil sur le fleuve.

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23 novembre 2006

Premiers piercings à 4 mois.

Trouer ses oreilles à quatre mois ? Si tôt ? Mais si elle n'en voulait pas ? Quelle torture pour un bébé ! Voilà le genre de propos qu'on entendait souvent... "Ohh non non je ne pourrai pas", disait un piercer (le mec cheveux longs gros bras avec plein de tatouages et des trous partout) à la vue de Meva !

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Behh nous, c'est un peu comme un cadeau qu'on veut lui faire. Les boucles d'oreilles sont un peu comme une sorte de "tradition d'après-naissance" de fillettes chez beaucoup de familles malgaches. Mais ce qui nous motive surtout, c'est que plus l'enfant est grand, plus il prend conscience de la douleur au moment du trouage, et donc plus ça devient difficile à faire.

Après plusieurs semaines de report à cause de la trouille de sa maman (qui a toujours réussi à trouver des excuses pour ne pas le faire), Meva a enfin eu ses trous aux oreilles. Ca s'est passé le 2 décembre dans une bijouterie située dans une rue cabossée au vieux bourg de Kourou.

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Dedans c'est ambiance encens, clochettes, carreaux bleus, très indien. On nous présente un panneau de boucles médicales. Meva écarquille les yeux devant toutes ces choses qui brillent. On nous invite ensuite à passer dans une autre pièce, à l'ambiance plus froide, celle-ci. Un peu vide. Deux chaises au milieu. Le coeur de la maman s'accélère. "Ca va lui faire mal ?" demande le papa. "C'est sûr qu'elle ne sera pas très contente", répond la tortureuse. "L'un d'entre vous s'installe pour la tenir fermement". Honneur aux bras fermes. La tortureuse nous fait remarquer les lobes de taille différente des deux oreilles de la petite (comme tout le monde, précise-t-elle). Meva sourit encore. Titine, se rongeant les ongles de la souffrance que va subir sa petite fille, détourne les yeux. Quand xavier se met à la coincer fermement tête et bras, la puce devient "rouge comme une écrevisse", et aussitôt, "ktak". Coup de pistolet. Pleurs. Mais pas le temps de réfléchir, ni de réagir. La tortureuse fait déjà signe de coincer à nouveau pour l'autre côté. Les yeux humides de notre merveille sont tout interrogateurs. Quelques secondes passent à peine. Puis "ktak" à nouveau. Suivi de pleurs à nouveau. Titine n'en peut plus. Son coeur a failli s'arrêter de battre. Elle saute sur son bébé, avec un "bravo chérie tu as été très courageuse", tout plein d'émotion. Cinq secondes plus tard, plus rien. Un joli sourire pour nous dire qu'elle ne nous en voulait pas... et au final de belles petites boucles aux oreilles !

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Aussitôt les oreilles percées, les lobes étaient un peu rouge. Mais ça n'avait même pas saigné, et il n'y avait aucune trace purulente. On n'a pas osé, les heures suivantes, tournoyer les boucles médicales sur l'oreille, comme on nous l'avait conseillé. On l'avait fait uniquement le soir, avant et après le bain, suivi évidemment de désinfection. Les jours suivant, même opérations plusieurs fois dans la journée. Pas d'infection, pas de réactions, tout se passe bien. Quinze/vingt jours plus tard (comme on nous l'avait conseillé, une fois de plus...), on décide de remplacer les boucles médicales par un vrai bijou en or. C'était de jolies petites créoles, toutes fines. Si fines que les trous ont commencé à vouloir se reboucher. Ca suintait un peu. Il fallait tout enlever pour remettre les anciennes boucles médicales (en attendant un autre bijou, en attendant quelques semaines de plus aussi sans doute)... Evidemment, impossible de manipuler les oreilles de notre petite merveille quand elle est éveillée : mademoiselle n'aimait pas qu'on y touchait, ça a dû lui faire un peu mal ! Il fallait attendre une sieste pour enlever la boucle d'une oreille, puis, une autre sieste où son autre oreille serait accessible, attendre à nouveau une autre sieste pour remettre une des boucles médicales, enfin une autre sieste où l'autre oreille serait accessible pour fixer la deuxième boucle(vous suivez ?) . Evidemment, comme mademoiselle a un sommeil hyper léger, parfois il fallait renoncer et attendre une autre fois, car elle se réveillait. Au final en tout cas, une des oreilles semblait carrément boucher, car au bout de plusieurs jours la dernière boucle médicale n'était toujours pas remise. Xav avec ses gros doigts ne pouvait rien faire. Titine était sur le point de laisser tomber, attendre pour refaire un piercing chez le bijoutier. Des heures de patience et énormément du courage il a fallu pour percer à nouveau nous-même l'oreille bouchée ! Après, ouf ! Tout a été remis en place, et fini les soucis... On va attendre un peu avant de remettre de vrais bijoux en or !

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16 octobre 2007

Internet et électricité à Tamatave

Débarquant en Europe de notre jungle guyanaise, en bons broussards se retrouvant dans une société de consommation où tout brille, assoiffés de nouvelles technologies aux boutons multicolores qui font dzoing et kling, on n'a pas pu ne pas résister ! Avec nos valises bien blindées, on attérit sur notre île au milieu de l'océan indien avec un ordinateur portable dernier cri ! Donc voilà, on veut se connecter au monde avec notre nouveau joujou, sous les cocotiers, et là... impossible ! On a dû faire toutes les boites qui s'occupent des connections internet, personne n'a été capable de nous régler ça : notre engin serait trop récent. Sans rentrer dans les détails, pour nous, c'était comme si on voulait se garer sur un parking de supermarché avec une fusée !!!! Résultat : notre belle windows vista toute option n'a servi que de déco pendant quasiment un mois, auréolée de nos ondes de frustrations ! Au bout de longues semaines de calmes et de patience, xav lui-même bidouille l'engin à clavier, avec clé à molette et tourne vis, (non, aucune noix de coco n'est tombée sur sa tête – ni sur la tête de celle qui écrit !) et paf, en quelques minutes, le monde a pû être installé derrière notre écran : on a internet à la maison ! On peut être fier... Et pourtant, notre ordi chromé toute option a parfois du mal à se rendre utile (malgré lui), à cause de pannes de courant intempestives, et surtout de lenteur de débit.... grrmpfff !

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Pannes de courant intempestives : depuis notre arrivée, et ce jusqu'à très récemment, il n'y a pas eu un seul jour sans coupure d'électricité... qui, précisons-le, a parfois duré une dizaine d'heures ! Pour les ex-guyanais ou anciens tamataviens, on va dire c'est pas trop grave... après tout, ça fait ambiance les bougies ! L'insupportable, c'était plutôt le boucan des groupes électrogènes de tous les voisins autour de nous...

Du coup, électricité coupée + connection pourrie = ne reste plus grand temps à interneter, bloguer, mailer, tchater et tout et tout.

En ce qui concerne la lenteur de débit, à titre d'exemple : en une heure de connection, trois seules photos sont téléchargées... grrrr ! Parfois, lors de la publication de la page (avec les trois photos téléchargées), tout disparaît (un moment de connection plus que basse) ! Re grrr grrr grrr ! Le pire avec ça, c'est que les connections marchent ici avec des cartes à codes qu'on achète (enfin, c'est la seule possibilité avec la fameuse windows vista)... Au bout de l'heure passée pour télécharger les trois photos qui n'ont même pas pu être publiées, ça ne serait vraiment pas de chance si la carte est grillée !!!

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18 janvier 2007

Jeux favoris ...

Meva n'a pas vraiment de jouets, à part les quelques bricoles que les uns et les autres lui ont offerts par ci par là ! Quelqu'un nous a dit un peu pour rire qu'on l'éduquait à la dure cette pauvre petite malgache !!! Bahh non... elle n'a pas de parc, sa chambre ne ressemble pas au rayon d'un centre commercial, mais elle est super heureuse ! D'ailleurs, avec le peu qu'elle possède, ce qu'elle préfère, ce sont les rubans des paquets cadeaux, des petits bouts d'élastiques, des objets de récup', les boîtes à coton tige, divers petits couvercles, son peigne, ses chaussures, une boule de polystirène recouvert de fils qui servait de déco à un bouquet de fleurs, etc... On a tout un stock de bijoux précieux conservé dans des boîtes à chaussures : de vrais trésor pour notre merveille !

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8 janvier 2007

Six mois...

La vie est toujours aussi belle, de plus en plus passionnante, avec des milliers de choses à découvrir, chaque jour ! La position assise est un réel bond en avant dans l'exploration de mon petit monde. On dit que je suis une vraie coquine, à faire la fête à tout le monde, et que j'ai très bon caractère... je suis agréable à vivre, ne pleure jamais et mieux encore, je rigole tout le temps. Oui, oui, oui, vous l'avez deviné, je suis aussi assez fière dans le genre ! Les gens disent que je suis gracieuse, rayonnante, vive, belle. La fierté de mes parents.

Bon à part ça, en 6 mois de vie, j'ai pris exactement 20 cm. Il n' y a que pour maman que je reste un petit bébé.   

Ce que j'adore : les sorties en général, même en ville, faire du vélo dans le dos de maman, une petite pause sur une natte à observer le soleil se coucher et les enfants jouer à la plage, marcher en forêt, la piscine, s'affairer dans le jardin... Les bisous dans le dos et au ventre ainsi que les mini morsures au pieds me font écrouler de rire. On joue beaucoup à se chatouiller à la maison; on chante et on danse aussi pas mal ensemble.

Point de vue nouveautés, il y a tout ce que l'acquisition de la position assise entraîne, mais aussi, la diversification alimentaire. En ce moment, Meva est toute contente quand allongée, elle voit qu'on va la prendre dans nos bras. Elle tire sur nos bras pour activer le geste. Ou tape sur sa poitrine et remue énergiquement des jambes pour faire comprendre qu'elle veut se faire porter, vite, vite, vite. On dirait qu'elle se prépare à se redresser seule. 

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20 janvier 2007

La vache...

Un grand merci à tonton Etienne, Tatie Hélène et Cousin Martin pour le cadeau... 6 mois après, c'est clair que j'en profite mieux !! Le ruban est trop amusant, mais alors la vache... qu'est-ce qu'elle m'éclate ! Ping ! Ping ! Je cogne dedans, et j'accompagne mes parents qui jouent à la guitarre et au djembé ! Le groupe est au complet ! Encore merci et plein de bisous.

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15 octobre 2007

Week-end bleu, week-end heureux !

Samedi 6 octobre

Une lumière éblouissante se déversait sur la maison ce matin là. Le soleil pénétrait par toutes les fentes, débordant de chaleur, projetant des tableaux surréels d'ombres et de lumière sur les murs. Aucune ouverture n'est épargnée. On pousse les volets. Nous ignorons depuis quand nous n'avons pas vu le bleu du ciel si intense. Ce qui est sûr c'est que ce n'était pas une matinée à ne rien faire. Les yeux encore tout plein de sommeil, mais déjà une idée fixe en tête, on charge un panier en osier de serviettes de bains, maillots, et quelques bricoles pour Meva. Il est à peine sept heures du matin. On file à la mer. Pas très loin de chez nous...

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9 février 2007

Promenade

Au bord de la mer, nous nous asseyons. Maman sur une natte, toi dans ton transat. On scrute l'horizon comme si quelque chose d'extra ordinaire allait surgir de l'antre de l'océan marron. Un groupe d'oiseaux passe. Tu adores les oiseaux, les suivre des yeux même de très loin dans le ciel, les observer planer, les écouter. Maman t'apprend à les repérer et imiter leurs cris. Nous allons voir des charognards s'affairer autour d'un énorme poison pourri. arfois, des chiens courent après eux et aboyent. Ca aussi, ça t'éclate. C'est la nature, toute simple. Et tu sembles l'aimer, telle quelle. Autour de nous, des enfants. Tu observes attentivement leurs jeux et manifestes clairement l'envie d'y participer. Tu rigoles, t'agites. Tu cries quand tu les entends crier. Mais tu es encore bien petite. Maman t'emmène alors tremper les pieds dans l'eau – debout c'est déjà un très grand bonheur pour toi.

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20 février 2007

Bordélique... comme papa ou maman ?

Avec toutes les pelucheries et poupetteries de cadeaux qu'elle a accumulées depuis sa naissance (il va falloir être plus originaux pour les 9 autres enfants qui vont suivre....), quand toute la compagnie est réunie dans son berceau, la pauvre ne s'y retrouve plus ! Petite note-mémory au passage : depuis quelques temps, on peut laisser Meva jouer un moment dans son lit sans notre présence continuelle... mais ça ne dure pas vraiment longtemps car mademoiselle aime bien se jeter en avant (ou en arrière), et n'arrive pas à se redresser ! Maintenant plus que jamais, son tour de lit fabriqué par son papabé (siouplé !!) est plus qu'utile...

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28 novembre 2007

Le domaine du Tanalaha - rêves ...

Nous aimons venir au domaine du tanalaha, pour nous ressourcer, quelques heures, quelques jours, quelques semaines....plonger dans la nature, tout oublier, la ville, le boulot et tout le reste... Des heures, nous sillonnons de long en large nos hectares, pour nous approprier les lieux, fouler chaque mètre carré jusqu'à connaître les yeux fermés l'emplacement de chaque plante, chaque arbre. Il faut souvent avancer à l'aide d'un coupe coupe. Si la forêt n'est pas majestueuse comme en Amazonie, au domaine, elle est beaucoup plus fruitée, colorée, parfumée et finalement peut-être plus esthétique car plus variée. Il n'est pas rare de croiser chez nous serpents et caméléons, outre toute sortes de petites bébètes et oiseaux. A part ça, pas encore d'autres surprises jusque là : la faune n'abonde pas tant que ça ! Titine espère bien un jour y voir au moins des singes et "cultiver du miel"... histoire à suivre (parcequ'elle y croit...) !

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Nous avons commencé à travailler le terrain, du côté de la mer : coupe, déffrichage, déracinage... Chaque chute de branches est surveillée à la loupe ! Les gros arbres, ceux qui sont rares, originaux ou esthétiques, ne bougent surtout pas. Les milliers de goyaviers, trop touffus, sont éclaircis. Notre but final étant d'y implanter la maison de nos rêves, construite par nous-même, au milieu d'une forêt jardinée, pas loin de la mer... Nous avons déjà dessiné un plan, "style vaisseau spatial" aux dire de ceux qui l'ont vu. Ce serait une maison écologique autant que possible, pour le respect de l'environnement : maison en bois ou semi-dur, énergie solaire ou éolienne, système d'eau de pluie et de pompe encore à étudier, etc... On projette, on rêve, on analyse, on discute, on passe à l'action tout doucement, au compte goutte, mais sûrement ! C'est qu'on ne veut pas bousculer les choses, bien réféchir, et donner le meilleur de nous-même !

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Des jours et des mois durant, il a été question de réfléchir sur l'emplacement de la fameuse maison, le futur palais qui ressemblerait à un vaisseau spatial... Pas facile de coordonner nos avis, surtout que nous sommes au beau milieu d'hectares de brousse. Pour nous repérer, nous avons délimité des surfaces imaginaires intéressantes à l'aide de cordes. Après plusieurs emplacements hésitants et de longs débats, on a fait un choix. Pour la petite histoire de la photo ci-dessous, xav se trouverait dans la future cuisine, près de l'évier...

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Pendant les vacances de la toussaint, pour essayer de faire avancer les choses tout doucement, un début de chemin a été tracé à travers les bois pour accéder à la future maison de nos rêves (tout n'est que forêt jusque là !!)... Pas évident du tout, vu la surface de possibilité existante !  Il fallait faire un repérage de terrain, réfléchir à la possibilité de passage d'une voiture entre les arbres, réfléchir à ce qui serait amené à être coupés, réfléchir à la vue, réfléchir aux dénivelés ; puis, passer à l'action, mettre des repères et commencer à couper les arbres pour donner naissance au chemin ! A l'heure actuelle, entre l'entrée du domaine et l'emplacement de la future maison, on a réalisé la moitié du chemin, avec quelques passages baptisés : "l'allée des ravinala", "Quinina vallée", "le croisement des deux serpents", "rond point du 28 octobre"... tout un programme !

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A la question pourquoi attendre la retraite pour profiter pleinement du domaine (ce qu'on s'était dit à l'achat du terrain), nous avons fait le choix de venir nous installer au pays pour passer à l'action et jouir au jour le jour de notre domaine. Un pur bonheur.

2 mars 2007

carnaval guyanais dans le coeur de bébé...

Durant tous les week-end de février, Meva a vécu à fond le carnaval Guyanais. Elle était éblouie. Foule compacte, rires et pleurs d'enfants effrayés, couleurs exhubérantes, parures de toute formes, musique, bruits, chants, de quoi lui donner le tourni du haut de ses 7 mois ! Ses yeux vifs brillaient. Roulement de tambour dans son coeur. Ses veines palpitaient sous sa douce peau. Princesse d'Amazonie fatigait vite, mais elle savait résister pour voir encore, vivre, pour respirer ses moments intenses. Dans une frénésie presque assourdissante, sa maman lui chuchottait à l'oreille que vers 5/6 mois dans un monde tout autre, le foetus qu'elle était ondulait déjà dans le ventre de sa maman, lors d'une fête populaire folle au Brésil, rythmée par un tympo proche du carnaval !

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7 mars 2007

Premier crouton de pain

Ce matin, nous avons pris notre petit déj' sur la plage des roches, comme on le fait habituellement dès qu'on le peut : viennoiseries, jus de fruit et yaourt pour les grands, et pour notre Petit Coeur devenu grand, on a mis de côté son premier crouton de pain. Ca l'a occupé un bon bout de temps. Nous sur la natte, elle dans son transat, le soleil éblouissant sur la mer plate et marron, la plage déserte, ce jour là fut un début de journée de bonheur simple !

Depuis, en tout cas, à chaque petit déj', Meva réclame sa part de "vody-mofo" au petit déjeuner.

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4 décembre 2007

Saison de litchis (1)

Depuis leur floraison dans les arbres, l'apparition des graines, le murissement des fruits de noël, on ne parle que de ça à tamatave : les litchis. On scrute les feuillages, en brousse en ville. Il pleut des commentaires à longueur de journée. C'est bien cette averse, influence sur le calibrage. Trop de soleil. Pas encore sucré. Déjà bien rouge. Abondance. Agitation latente dans la capitale du litchi, tandis que les branches voutées par le poid des grappes, attendent... ça a commencé début novembre, à peine...

J'attendais moi aussi avec impatience, tous sens agités par mes souvenirs d'enfance, à la simple vue de ces arbres aux fruits encore verts. Nous attendions avec impatience, comme s'il allait se passer quelque chose d'extraordinaire. Dans nos souvenirs pas si lointains que ça, il n'y eut pas tant de balawasseries autour des litchis un mois avant leur présence au marché....

Dans les rues, les enseignes des entreprises d'exportation brillent comme neuves : il y en a partout... Queue et attrouppement autour de publications d'embauchés. Même le tireur de pousse pousse peut avoir la chance de l'année. Dans les villages en brousses, les femmes s'activent autour des cases en falafa pour plier dans les règles de l'art des feuilles de ravinala. Des paniers garabas en osier grossièrement tressées et entassées en montagne sur des calèches arrivent en ville, poussés par des hommes torses nus et luisant de sueurs, muscles sculptés par l'effort. Avenue de l'indépendance, les bureaux de l'Hotel de ville sont blindés du matin au soir des jours durant. La ville au caractère plutôt nonchalant, grouille de monde venu de tout le pays. Des voitures circulent en tous sens. Petites gargottes bourgeonnent dans les rues. Tamatave vit la fièvre de l'or rouge, parfumé et sucré.

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4 décembre 2007

Saison des litchis (2)

« Avy litchis » : début des fêtes de fin d'année à Tamatave.

Coup d'envoi officiel pour la saison litchienne. La ville fait la fête pendant plusieurs jours. Etincelles de lumières un samedi soir sur la plage, sous un ciel étoilé sans le moindre nuage. Reflets de la lune sur une mer plate. Veilleuses des paquebots parqués sur le port. Crépitement des feux qui braisent les brochettes. Reflets d'une lampe à pétrole sur des bouteilles de rhum. Les peaux en sueur brillent de même que la mousse de la THB à la surface des verres. La plage est noire de monde, rouges d'yeux, jaunes de dents, flashy de vêtements. Transes d'une danse. Des corps serpentent. Des jambes s'emboîtent. Des jupes tourbillonnent. Des fesses s'y frottent. « ahodikodio vody bé ! ahodikodio vody bé ! ». C'est un concert de plusieurs groupes locaux : ambiance typiquement côtière, comme on aime bien ! Pendant ce temps, quelque part en brousse, les branches des grands arbres dandinent lourdement sous le poids des litchis auxquels est dédiée la fête.

Apothéose le week-end du 24 novembre. Deuxième coup d'envoi, mais beaucoup plus sérieux celui-ci ! Toutes les rues sont bouchées, embouteillages monstres de camions, camionnettes, 504 bachées et autres véhicules à grand contenant. Route de foulpointe, pour rejoindre Ivoloina de Toamasina, il a fallu presque 6 heures !! Sous les bâches usées par le temps, à travers les fenêtres griffées par des branches, sur le toit de certains mini-bus, des tonnes des fameux garabas sont entassées, remplies. On n'y voit que les feuilles encore vertes de ravinala, protectrices, mais il n'est pas bien compliqué d'imaginer le doux parfum ennivrant des fruits fraîchement ceuillis. Chauffeurs et porteurs siestent sous les camions, en attendant leur tour de livraison. Il fait chaud. Ca va et vient de brousse en ville, d'entreprises au port. Routes enfumées. Déviations. Litchis. Litchis. On ne parle que de ça. La chaine est longue avant leur arrivée sur les tables de fêtes en France et peut-être plus loin ! Le travail est dur. Tout est manuel. Dur pour les paysans qui travaillent à longueur de journée dans les arbres. Dur pour les ouvriers. Ceux qui ferment les cartons. Ceux qui trient les fruits. Ceux qui souffrent. Ceux qui sont responsable de la propreté des lieux. Tout doit être aux normes européennes ! Dur pour beaucoup de malgaches de ne pas cracher, ne pas morver, se laver les mains à longueur de journée... Mais l'argent circule, et c'est ce qui compte en cette période de fin d'année. Les commerçants gonflent leur chiffre. Ca va bientôt être les vacances. Ca va bientôt être noël. Les uns et les autres vont pouvoir dépenser toute l'économie d'une année. Effervescence des habitants. Tel est notre quotidien actuellement.

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24 janvier 2008

Week-end chargé !

En route vers notre petit paradis. C'est un corridor végétal qui nous mène hors du temps.

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Vie au carbet comme à son habitude. On fait sécher la viande. On fait fumer le poisson. On sieste en hamacs. On mange assis en tailleur sur une natte. Meva se douche à l'arrosoir. Une cuvette lui sert de baignoire. Et on a évidemment droit à la visite traditionnelle de nos amis caméléons.   

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La grosse chaleur de la saison fait souffrir les plantes... Il a fallu inventer de quoi leur faire un peu d'ombrage, avec ce qu'il y a sur place : des piquets de batons avec par dessus des tenina (hautes herbes envahissantes) ! Sur le sol, autour des plantes, des feuilles de fougères ont été entreposées, pour protéger un minimum les racines de brûlures éventuelles du soleil (on n'a pas encore trouvé de crème protectrice pour racines et plantes)... On arrose évidemment uniquement très tôt le matin et le soir, mais l'eau s'évapore à une vitesse inimaginabe ! Dur dur dur !

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Nous continuons à sillonner nos hectares, dix mille projets en tête.

Ce week-end, nous avons essayé de finaliser l'ébauche du futur chemin qui traverserait le domaine jusqu'au futur palais spatial. Nous nous étions arrêtés sur le sentier des plantations (encore imaginaires pour le moment). Repérage, puis coupe coupe au boulot ! Toujours avec de sympathiques rencontres....

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Autre labeur de ce week-end, la résolution du problème des souches... Pour le défrichage, nous avons fait le choix de ne pas utiliser la technique du doro-tanety (où l'on brûle tout), mais de couper et déraciner les arbres de l'espace à défricher. Si les feuilles sont facile à brûler, et les troncs et branches peuvent servir de kitay (de quoi cuisiner au feu de bois, sans charbon ni gazinière), les racines posent problèmes (puisqu'évidemment, il faut déraciner pour éviter les repousses) : qu'en faire et comment s'en débarasser ? On a essayé de faire un énorme trou, mais il y a tellement de racines que c'était un peu vain... on a essayé de les brûler, mais elles ne peuvent se consumer entièrement... Finalement, on a eu l'idée de déplacer nos montagnes de racines en les entreposant de manière à ajuster les dénivelés d'un chemin sur le domaine qui mène à la rivière. Pour des souches qui peuvent peser trente kilos voire plus, et des centaines de mètres carrés « défrichés », même avec l'aide d'une 504 bachée, ça n'était pas une masse affaire ! Fatigues et courbatures garantis (y compris pour la voiture qui a peiné grave) !

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Les choses avancent très lentement, mais le pire, c'est le fait d'avoir parfois l'impression qu'on travaille pour rien, ou presque : une fois qu'on y voit plus clair à certains endroits défrichés du domaine, une fois que les troncs branches feuilles coupés ont disparu, ... viennent apparaître en masses impressionnantes et en quelques jours à peine, des fougères géantes et de hautes herbes folles coupantes (les fameux tenina). Il faut là encore trouver une solution miracle pour s'en débarrasser définitivement... Débats en cours ! A suivre pour ceux qui nous demandent régulièrement des news du domaine du tanalaha !

Pour finir, quelques clichés de bonheur dans nos fouillis de réflexions pour parfaire notre petit paradis ! 

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Et en avant première notre princesse de l'Amazonie doublement titrée princesse de l'océan indien !

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26 novembre 2007

Le domaine du Tanalaha - 1

Au bout d'une piste cahoteuse, après un pont en bois déglingué, un long chemin broussailleux dans un infini couloir végétal, au bout du bout, une terre inconnue. Un immense ravinala, fameux arbre du voyageur, surplombant la forêt alentoure, nous salue. Nous sommes à l'entrée de quelques hectares de natures sauvages et fragiles, le domaine du Tanalaha. Le vert domine. Impénétrable par endroit, compacte et grouillant de vie. Clairsemé par ailleurs, ouvrant sur de minuscules fenêtres qui donnent sur une ligne d'horizon scintillante entre ciel et mer. Ici, le temps s'est arrêté, pour nous. Nous sommes en pleine forêt tropicale, entre le doux murmure d'une rivière, et un incessant va-et-vient de vagues.

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Par ici, la plage est sauvage, grandiose, désertique. Au moment où le soleil érige ses rayons éblouissants du bleu de la mer, deux trois pêcheurs reviennent au village à quelques kilomètres du domaine. Le reste du temps, jamais personne. Quiétude. Solitude. Le vent, parfois salé. La pluie de temps à autre. Frémissement des feuilles. Caméléons statiques. Et toujours le soleil. La forêt et ses secrets.

Aucune trace écrite du domaine du Tanalaha : ce sont quelques hectares bien protégés, dont nous sommes propriétaires, depuis quelques années déjà. Un petit coin de paradis qui a joué un rôle primordial dans notre choix de vie à Madagascar.

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19 décembre 2007

Nouvelles de fin d'année...

Nous avons enfin reçu nos cantines de déménagement. Il aura fallu presque cinq mois pour que nos affaires de Guyane arrivent à Madagascar ! Cinq mois à vivre en mode attente, en campant à moitié. Maintenant on peut dire que nous sommes dans la phase finale de notre installation. En déballant nos cartons, c'était marrant d'imaginer ces bouquins, ces peintures, et ces souvenirs en train de naviguer d'océan en océan. Puis réflexion faite, après toutes ces aventures des cartons weberandria, on se dit que pour le prochain grand déménagement (oui, oui, vous avez bien lu : on n'exclut pas le fait de repartir pour un autre bout du monde...) on va laisser tout ce qu'on pourra ici : en tout cas, c'est choisi, mada sera notre pied-à-terre : on trouvera bien une cabane dans un arbre sur nos hectares de brousse au domaine du Tanalaha pour stocker nos mètres cubes !!

Pour revenir à la réalité actuelle, nous sommes donc un peu débordés en ce moment (vous l'avez sans doute remarqué en surfant dans nos « escapades »).

A part ça, nous avons monté notre sapin samedi dernier ! Véritables moments de bonheur familial. Ca va nous laisser quelques jours pour profiter des guirlandes et tout le tralala car tout juste après noël, on s'en va pour l'île de Sainte Marie... Et on ne reviendra que la veille de la rentrée... Préparez-vous au silence ces jours à venir !

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19 décembre 2007

Virée à Foulpointe

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Côté route, c'est une succession de cases-boutiques-restau mi bois mi falafa (à base de feuilles de ravinala), où l'on peut trouver de tout : bonbon pecto, biscuit socobis, thb (bière locale), poissons frais, pepsi, maillots de bain faux boss, coqs vivant, bouées, fruits et légumes, chapeaux, betsa betsa, poulet coco, beignet de banane, marteau et tralala ! En fait, on peut s'y achalander en cas de besoin et y venir pour manger bon marché par rapport aux restau côté plage (forcément !). Autrement, c'est une partie du village qui sert surtout à ceux qui passent, partant ou venant du nord-est du pays.

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Côté mer : nombreux restau, hotels, bungalows (impressionnante évolution en 10 ans) ont poussé, incrustés entre villas résidences secondaires et cases en végétaux des villageois, qui, pour beaucoup, sont des familles de gardien. Et s'il y a encore un peu de place entre tout ça, on peut toujours dégoter quelques étals de bananes, de mofo gasy, de thé ou de café chaussette !

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Un endroit que l'on ne présente plus à ceux qui connaissent Tamatave : on en entend forcément parler ! Cocotiers, sable blanc, lagon bleu vert transparents, fonds colorés : c'est incontestablement beau ! En plus, la mer y est plate avec la barrière de corail au large... donc idéale pour barboter sans danger !

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Pour Meva, la mer, plate agitée bleue ou orange, c'est toujours SON élément ; mais pour ses parents, Foulpointe change tout : par rapport au courant de la mer à proximité de Tamatave (qui ne fait pas du tout peur à bébé), on a moins à courir après elle et surtout on peut en profiter vraiment en même temps ! Purs moments de bonheur en famille...

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Cette facette paradisiaque, en plus de sa proximité de Tamatave où les plages sont globalement sales (en ville particulièrement) et la mer agitée, a forcément un revers moins plaisant : Foulpointe attire du monde !

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Des tamataviens bien évidemment (des chics chics très souvent), et des vacanciers de Tana qui débarquent en tribus entières essentiellement pour les jours fériés, les vacances ou les week-end... Les chemins de sable bouchonnent alors pendant ces périodes-là. Des 4x4 s'exhibent. Des quads pétaradent (une nouvelle mode dans la région apparemment !). Des villageois vont et viennent, mais jamais pour rien ! Quelques jeunes femmes bébé au dos passent pour vendre des paniers des chapeaux ou des nattes. Des papis ridés par l'âge et le soleil marin proposent des cocos du poisson ou des crustacés. Une vieille vante ses dons pour les massages (ne sait-on jamais si on se sent trop tendu dans ce décor de rêve). De jeunes enfants palabrent pour des colliers de graines en souvenirs. Un ado pour des plantes (un jour il faut les arroser tous les jours, trois semaines plus tard il dit qu'il faut les arroser une seule fois par semaine mais de toute manière le résultat est le même, les plantes ne donnent rien du tout) ou des tortues ("alors celles-là, elles portent bonheur, et repoussent les voleurs et les mauvais esprits !"). Deux ou trois malins proposent même un service de grillade de langoustes (poissons ou autres) sortis tout fraîchement de la mer, le tout à côté de son « campement » (béééé oui, il y en a qui tripent pour un tit apéro-hamac sous les cocotiers en humant ses langoustes se faire griller devant un tableau paradisiaque bien réel !). 

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Pour nous, c'est simple : soit on y va une journée et on pique-nique là-bas en achetant du poisson au village qu'on prépare nous-même, soit on y va deux trois jours et on se restaure... au resto ! Mais on aura sûrement l'occasion un jour de voir fumer nos langoustes sous nos yeux pendant une pause coco entre deux baignades...

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Top des tops des nouveautés (ça m'a marqué point de vue rapprochement des manières de faire de tout endroit balnéaire dans le monde), c'est la location de parasols et/ou de nattes (qui, il faut le savoir, coûtent plus cher que le prix de base d'une natte au marché à Tamatave). Au bord de la mer, passent aussi des pêcheurs pour la traditionnelle ballade en pirogue de foulpointe, avec la nouvelle subtilité de plusieurs options (aquarium, grand bassin, etc...) !

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Le tout reste fort heureusement soft, et les villageois sont toujours gentils souriants ouverts au bavardage tout en passant leur chemin la plupart du temps quand on sait leur dire non fermement (ce qui ne les empêchent cependant pas de repasser plusieurs fois dans la journée au cas où on changerait d'avis). Disons que ce qui nous fait le plus peur, c'est qu'une fois installés (sur la plage, à l'hotel), on ne peut plus faire un pas (et même sans faire de pas, on n'y échappe pas) sans qu'on ne se fasse accoster dans un but commercial : un peu énervant à la longue surtout quand on est dans l'eau en train de blup blup bluper...

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Point de vue ambiance sur la plage, lors des moments de pointe, on est encore bien bien loin de ce qui peut se passer sur certaines plages brésiliennes (musique à fond tous les dix mètres, marchands ambulants à gogo, foot, saucisses grillées, crèmes bronzantes, beignets gluants etc...), bien bien loin des quinze serviettes au mètre carré sur la côte d'Azur, et même de l'ambiance du côté de la Manche au printemps ! Mais bon, c'était surtout pour vous parler de l'évolution de ce petit village de pêcheurs si paisible d'antan ! Bah ouiii ! Si je vous dis qu'il paraît même qu'à certains moments de l'année (genre Pâques, Noël...) il faut payer un droit de parking ou un droit d'entrée au village (quelque chose dans le genre)... ceux qui connaissaient Foulpointe avant seraient probablement aussi étonnés que nous !

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Mais quoi qu'il en soit, la simple vision de ce bout du monde efface tout ! C'est tellement beau ce bleu ! En plus, en semaine, hors vacances, le village garde son caractère paisible. Mardi dernier par exemple, nous y étions pour deux jours, et ce fut tip-top : un vrai petit week-end de rêve en pleine semaine à une heure de Tamatave ! 

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28 novembre 2007

Pas le temps de s'ennuyer...

Pas le temps de s'ennuyer dans ce bout de paradis où chaque instant est précieux.

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Autour des hamacs : pause biberon, pauses calins, petite sieste, bouquineries, rêveries ....

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Autour de nos casseroles. Rencontres avec crabes, crevettes, poissons, ou viandes... on passe énormément de temps dans la petite cuicine tressée en feuilles de ravinala, à attiser un feu, duscuter, ennivrés par toutes les odeurs mélangées, tout en surveillant nos cuissons - fumés, séchés, boucanés, saucés...

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Pour nos préparations au feu de bois, nous utilisions la cuisine du gardien. Le reste du temps, nous nous servons d'un fatapera (proche de l'engin à barbecue, mais à la malgache ; il sert pour la cuisine de beaucoup de familles : on y cuit de tout en mettant les casseroles ou la nourriture directement sur le charbon). Pour les urgences (petite eau à bouillir pour bébé), nous avons un camping gaz ! Petite amélioration de nos conditions de vie au domaine (on s'embourgeoise !!!) : très récemment, nous avons fait construire un petit espace en végétal pour nos propres feux de bois, en extension du carbet...

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Pas le temps de s'ennuyer donc...

Si nous coupons du bois pour y voir plus clair, nous en plantons aussi énormément. Bois précieux, palmiers en tout genre, gros arbres fleuris, arbres fruitiers, plantes décoratives, bosquets colorés, tapis de fleurs... Nous n'en sommes qu'au début (...et à l'apprentissage), il faudra sûrement du temps pour un résultat satisfaisant. Pour l'instant, ce sont des légumes du potager dont nous profitons bien fièrement....

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Autres travaux qui nous préoccupent énormément depuis qu'on est là : la délimitation du domaine. Il nous faut matérialiser le périmètre de nos hectares, à cause d'intrusions malveillantes de personnes qui viennent chez nous pour couper anarchiquement du bois et en faire du charbon à vendre (ça se passe comme ça dans la région...) ! Une horreur pour la nature... et notre propriété !!! Dur labeur donc que d'ériger un fefy (une cloture) sur plusieurs kilomètres... Nous avons pourtant choisi une option simple, tout en bois et à mi-taille, avec en plus quelques panneaux "tany manan-tompo Tsy azo hidirana" (propriété privée, défense d'entrer) dont Titine a eu la responsabilité ! Plus tard, il s'agira de planter une haie pour faire barrière touffue et naturelle. On pense à des bougainvillers... on verra d'ici là !

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21 décembre 2007

Saison des litchis (3)

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Ils égayent les arbres, parfument les marchés, exotisent les centres commerciaux. C'est l'or rouge de nombreuses familles malgaches, le fruit de noël, le festin des mouches bleues, l'inspiration actuelle des vadrouilleurs.

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Un petit tas pour le gouter. Quelques kilos pour le rhum arrangé. Il y en a qui le font sécher. Que d'autres ne peuvent digérer. Une fois la saison passée, les bocaux renferment précieusement les fruits sirotés.

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Le litchi se love au creux de toute main. D'une simple morsure, sa robe se déchire, dévoilant un fruit juteux et parfumé. Quelques gouttes perlent, ennivrant tous les sens. Une pression sur sa peau rouge et rugueuse fait glisser sa chair douce et blanche entre les lèvres. Son suc se répand dans la bouche. Il est sucré. Il sent bon. Quand on a commencé à en manger, il est difficile de s'arrêter.

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Et pour nous, ça y est, on s'en est bien gavé, nos bocaux sont parfumés et on en a mis à sécher pour faire durer encore et encore le plaisir !

20 janvier 2008

Quel temps pour Tamatave ?!

Nous nous souviendrons toujours de notre arrivée fin aout à Tamatave : gris, pluie, pluie, gris, pluie, et par dessus tout froid ... oui, froid (Ne riez pas s'il vous plait...) ! Une moyenne de 20° tous les jours, pas facile pour les ex kourouciens. Ce n'est que vers fin octobre, soit quasimment après deux mois de grisailles (et de souffrance), que nous avons pu ranger pulls et couverture.

Peu à peu, le soleil a percé et s'est imposé, rayonnant sur son trône doré, mouvant d'est en ouest dans son infini bleu sans l'ombre d'une tâche nuageuse. De quoi nous booster pour bouger à gauche à droite les week-ends... et même en semaine ! Ca va faire trois mois que ça dure ! Le bonheur...

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En décembre, il fait chaud plus que jamais. Pas une goutte de pluie depuis fin octobre. Les tamataviens se plaignent. Le thermomètre oscille largement au dessus des 30°. Pour nous, ca atteint la moyenne guyanaise, et ça nous fait du bien... quoi que... Xav s'est peut-être un peu habitué à la « fraicheur » depuis notre arrivée et commence à suer drôlement ! Vers la fin de l'année, le temps s'est alourdi. Il veut se passer quelque chose, mais le ciel a du mal. Le bleu tire vers le blanc. Il plane en ville une odeur ettouffante de pluie qui ne veut pas venir, mêlée à l'odeur de la chaleur insupportable, de la sueur acide, de l'humidité... Pas un souffle d'air non plus. Rien que des bourdonnements de moustiques - à moins que ce ne soit des bourdonnements de clims.

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Début janvier. Une toile gris foncée de nuages se déchire sous d'impressionnants éclairs en toute fin d'après-midi. Le ciel gronde alors monstrueusement comme on ne peut imaginer ! La pluie ne vient en grosses trombes que dans la nuit. Les journées restent globalement bleues mais surtout, lourdes ! Ce qui compte pour nous, c'est qu'on peut toujours profiter à vadrouiller dans les parages sans parapluie... jusqu'à la tombée de la nuit. Concernant la puissance des orages, je n'avais pas vu ça depuis des années et des années... ça m'a rappelé la très lointaine époque où le temps des orages coïncidait à la période de noël... et pour moi, ces impressionnants tonnerres ne pouvaient être que le père noël qui poussait les caisses de cadeaux (plus de doute maintenant, ça ne peut pas être l'oeuvre du papa rouge, puisque la nouvelle année est depuis plusieurs jours déjà entamée) ! 

Mi janvier, le gris va et vient. Le ciel se moutonne. Il fait toujours chaud. Mais il crachine parfois. Le temps des orages est parti. Le temps de la chaleur ettouffante aussi. Nous sommes entrés dans la saison cyclonique. A suivre...

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25 décembre 2007

Les boules de noël des petits de la brousse

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Dans des villages paumés aux alentours de tamatave, les enfants n'ont ni guirlandes ni boules brillantes pour leur sapin. La journée du 24, on les voit parcourir, tout joyeux, les pistes des brousses, avec d'énormes bouquets de plantes et de fleurs sauvages ou non, cueillies tout fraichement... et devinez quoi ? ce n'est rien d'autre que des décos de noël, parfumées originales instantanées et super-colorées !   

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Carnet de vadrouilleurs
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